QU’AGISSE DIEU QUI PEUT AIDER (trad) Das walte Gott, der helfen kann, Travail, Matin to

MATIN
TRAVAIL

    QU’AGISSE DIEU QUI PEUT AIDER
      Das walte Gott, der helfen kann

   Mélodie : Erschienen ist der herrlich Tag

1. QU’AGISSE DIEU qui peut aider !
    En Dieu  je veux seul me fi-er ;
    En Dieu, jusqu’au soir, au repos,
    Mon jour avance avec ces mots :
     «  Ma force est en Dieu ! »

2. Un jour se lève, un jour nouveau,
    Sur mes pensées, sur mes travaux ;
    Mon cœur, ma bouche et mon esprit,
    Remplis de joie, disent de lui :
     «  Ma force est en Dieu ! »

3. A Dieu qui m’aide tout revient :
    Tout vient de lui, il me soutient.
    Sa main me donne et je lui dois
    La joie de chanter avec foi :
     «  Ma force est en Dieu ! »

4. Guidé par Christ en son bateau,
    Pierre a mis ses filets dans l’eau.
    Sur ton ordre, ô Dieu, je ferai
    Ce que tu veux et redirai :
    «  Ma force est en Dieu ! »

5. Il m’aide au jour et jusqu’au soir,
    Je place en lui tout mon espoir ;
    Ce qu’il me faut me vient de lui.
    Je chanterai quand vient la nuit :
     «  Ma force est en Dieu ! »

6. S’il me bénit par sa bonté,
    Je goûte sa fidélité ;
    Je suis heureux à tout moment,
    Du fond du cœur je dis content :
    «  Ma force est en Dieu ! »

7. Si un malheur m’atteint subit,
    J’ose écarter tous mes soucis ;
    Je sais que Dieu est près de moi,
    Je crois, je place en lui ma foi :
    «  Ma force est en Dieu ! »

8. En Dieu, mon Dieu, tout est béni,
    Quand mon travail est bien fini.
    Il donne et prend quand lui le veut ;
    Calme et content je dis à Dieu :
    «  Ma force est en Dieu ! »

9. Dieu me nourrit contre la faim,
    Me donne chaque jour le pain ;
    Tout comme un Père Dieu agit,
    Voilà pourquoi je dis aussi :
    «  Ma force est en Dieu ! »

10. Il n’est ni art, esprit, pensée,
      Qui sans Dieu pourrait nous aider ;
      Avec Dieu tout va bien et fort,
      Je dirai donc toujours encor :
      «  Ma force est en Dieu ! »

11. En Dieu je trouve la bonté :
      Je ne crains nulle hostilité ;
      Je laisse haïr celui qui veut,
      Mais moi je viens remercier Dieu :
      «  Ma force est en Dieu ! »

12. Un jour avec l’amour de Dieu,
      Ce jour-là tout va pour le mieux.
      Avec lui tout me réussit,
      Je remercie Dieu et lui dis :
      «  Ma force est en Dieu ! »

   
   

         Texte        Das walte Gott, der helfen kann
                          Poème acrostiche: D.A.S.W.A.L.T.E.G.O.T.T,
                          en 12 strophes
                          Johann Betichius 1697 (1650-1722)
                          Pasteur réformé de Zerbst, Anhalt
                          RA 381, 12 strophes; EKG 386, 12 strophes,
                          EG 679, 5 strophes : D.A.S.W.A
                          fr: Yves Kéler 1968

         Mélodie    Erschienen ist der herrlich Tag
                          Vorreformatorisch. Nikolaus Hermann 1560
                           RA 106, EG 106,
                          NCTC 209 Chantez  à Dieu d’un même cœur
                          ARC 496, ALL 34/02


Le texte

        Le texte de ce chant est un acrostiche, construit sur la phrase « D.A.S.  W.A.L.T.E.  G.O.T.T. – Que Dieu agisse maintenant, Que Dieu préside. » Cette expression marque le début du culte, introduit par la formule : « Das walte Gott, Vater, Sohn und Heiliger Geist. Amen », qui correspond à « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen. » Nous sommes ici devant le Dieu trinitaire, qui va présider le culte, mes pensées et mes actions.

        L’expression est ici transférée dans la semaine et appliquée au travail quotidien. Ce dernier n’est que la suite du dimanche, lequel l’introduit. La sanctification du jour du « sabbat – repos du dimanche » ouvre la sanctification de toute la semaine. Celle-ci n’est pas profane : elle est le développement de la bénédiction du dimanche. La strophe 8 le dit clairement : « Er kann mich segnen früh und spat,  Bis all mein Tun ein Ende hat – Il peut me bénir tôt et tard,  Jusqu’à ce que mon travail arrive à sa fin. »

        L’acrostiche est horizontal, doublement, le premier vers commençant par la phrase « Das walte Gott », et le dernier étant entièrement composé de cette phrase. L’acrostiche est vertical, chaque strophe commençant par la prochaine lettre de la phrase. J’ai cherché à rendre l’acrostiche et à garder le sens de la parole, en transposant l’allemand par « Q.U’. A. G. I. S. S. E.  D. I. E. U. » Mais j’ai préféré remplacer la phrase du dernier vers par « Ma force est en Dieu. » Il me semble en effet qu’en français la répétion de « Qu’agisse Dieu » est moins pertinente que l’allemand « Das walte Gott ». « Qu’agisse Dieu », un vœu au subjonctif impératif et optatif, est plus restreint que l’allemand « Das walte Gott », qui est plus affirmatif. Le subjonctif allemand est plus immédiat et plus proche de l’indicatif « waltet ». Dans « Das walte Gott » on comprend quasiment « Das waltet Gott ». Cette nuance affirmative apparaît dans le dernier vers. En français, la nuance impérative et optative ne peut être évacuée, car elle exprime la prière, donc la demande et le vœu. Mais le dernier vers peut reprendre la nuance affirmative. J’ai donc choisi « Qu’agisse Dieu » pour l’acrostiche et « Ma force est en Dieu » pour le vers final.  Par ailleurs, euphoniquement « Ma force est en Dieu », qui supprime la double note de la ligne musicale, est meilleur que « Qu’agisse Dieu », dont le –i glisse sur la double note, et est suivi d’une sifflante –ss. Dans « Ma force est en Dieu », les deux syllabes accentuées portent sur deux mots importants : force et Dieu.

1. DAS WALTE GOTT,           QU’AGISSE DIEU
            der helfen kann.              qui peut aider
        Mit Gott                              En Dieu 
        Mit Gott                              En Dieu
        Drum ich                             Mon jour
        DAS WALTE GOTT.       MA FORCE EST EN DIEU

2. A ll                                 U n
3. S o                                 A Dieu
4. W ill                               G uidé
5. A nfang                          I l
6. L egt                              S’ il 
7. T rifft                              S i 
8. E r                                  E n Dieu 
9. G ott                               D ieu 
10. O hn                             I  l
11. T eilt                             E n  
12. T u                                U n
       


La mélodie

        C’est une mélodie de Pâques, très connue. Elle a pour difficulté la triple note du 2e vers : il faut bien respecter le rythme sur la syllabe : une noire suivie de 2 croches. Il ne faut pas chanter trop vite à cet endroit, pour bien laisser les trois notes descendantes se déployer, sinon on obtient une « bousculade de notes » du plus mauvais effet.