EPIPHANIE
QUEL EST CET ASTRE RADIEUX ?
Wie schön leuchtet der Morgenstern ?
Bonsen, Cant. Spir. de Strasbourg 1747
Mélodie : Wie schön leuchtet der Morgenstern
Strophes
allemandes
1. Quel est cet astre radieux 1
Qui vient à nous du haut des cieux ?
– Le Fils de Dieu lui-même !
Il voile sa divinité,
Il revêt notre humanité
Dans sa faiblesse extrême.
Seigneur, Sauveur,
Magnifique, Pacifique, Riche en grâce,
Dans mon cœur viens prendre place !
2. Verbe éternel, né de tout temps, 3
Je te célèbre par mes chants,
Homme et Dieu, Roi de même.
Je trouve en toi mon vrai soutien,
Ma paix et mon unique bien,
Mon Rédempteur : Je t’aime !
Mon cœur, Seigneur,
Te réclame : Dans mon âme Fais sans cesse
Régner ta douce tendresse !
3. Je chante ta gloire en ce jour : 4
Tu m’as comblé de ton amour,
Epoux saint de mon âme.
Tu jettes ton regard sur moi
Et tu fais, Christ, brûler pour toi
Mon éclatante flamme.
Tel est L’effet
De ta grâce Qui embrase L’amour même
De celui, Jésus, qui t’aime.
4. Par l’œuvre de ton sacrement, 2
Jésus, dans mon cœur tu répands
Ta force incomparable.
Tu veux, en t’unissant aux tiens,
Leur confirmer par ce moyen
Ta grâce inébranlable.
Ton pain, Ton vin,
Ta parole Les consolent Dans leur être :
Un désir nouveau peut naître !
5. Tout animé par sa bonté, 5
Dieu voulut dès l’éternité
Que son Fils fût mon frère.
Je me tiens à lui par la foi,
Il est mon Maître, il est mon Roi :
Fondé sur lui j’espère.
En toi, Par toi,
Je veux vivre Pour te suivre : L’héritage
Du ciel sera mon partage !
6. Venez, chrétiens, rassemblez-vous, 6
Chantez le Christ qui vient à vous
Et sa gloire immortelle.
Louez ensemble d’une voix
Ce saint Sauveur, ce Roi des rois,
Ce Rédempteur fidèle.
Puissant Et grand,
Doux, aimable, Charitable, L’amour même,
Né du Dieu saint qui nous aime.
7. Que grand est mon contentement 7
De vivre quotidiennement
Auprès d’un si bon Maître !
Jésus m’accorde ce bonheur,
Afin qu’avec joie dans mon cœur,
Je m’efforce à lui plaire.
Patient, J’attends
La couronne Que Dieu donne à Ses fidèles *
Dans sa demeure éternelle. Amen. (sur la dernière note)
* attention à l’enjambement
Texte Quel est cet astre radieux ,
Bonsen Léopold 1747
d’après « Wie schön leuchtet der Morgenstern » 1599
RA 62, EG 75
Philipp Nicolai 1556-1608
Cantiques spirituels de Strasbourg 1758,
édition 1810, N° 4, p. 10-12
rév. : Yves Kéler 9.5.2012
comparer Louange et Prière 1938, N° 91,
réduit à 3 strophes : les 1, 3 et 5
Mélodie : Wie schön leuchtet der Morgenstern
Philipp Nicolaï 1599
RA 61, EG 70
fr: : Brillante étoile du matin
LP 90 et 148, ALL 32/15
Oh ! quel éclat sur nos matins
NCTC 183, ARC 367, ALL 32/14
Le texte
Il suit le chant de Nicolai, mais le traduit très librement. Il semble que Bonsen a déplacé une strophes, puisque la 2e de l’original, consacrée à la Sainte Cène, se retrouve en 4e position en français. De ce fait, les 3e et 4e allemandes deviennent les 2e et 3e françaises. A partir de la strophe 5, la numérotation concorde à nouveau.
Bonsen ne suit pas le mot à mot du texte. Dans chaque strophe il relève le thème principal et le développe. De ce fait, la plupart des belles images qui ont fait la renommée de ce chant disparaissent. Mais le texte de Bonsen est intéressant par la dynamique qu’il a su garder de l’original. Les idées sont moins originales, mais gardent une force certaine. Le chant mérite d’être chanté comme une variante de traduction possible.
Texte original
1. Wie schön leuchtet der Morgenstern
Voll Gnad und Wahrheit von dem Herrn,
Die süsse Wurzel Jesse!
Du Sohn Davids aus Jakobs Stamm
Mein König und mein Bräutigam,
Hast mir mein Herz besessen;
Lieblich, Freundlich,
Schön und herrlich, Gross und ehrlich, Reich ab Gaben,
Hoch und seht prächtig erhaben.
2. Ei meine Perl, du werte Kron,
Wahr Gottes und Mariensohn,
Ein hochgeborner König,
Mein Herz heisst dich ein Lilium;
Dein süsses Evangelium
Ist lauter Mich und Honig.
Ei mein Blümlein,
Hosianna! Himmlisch Manna, Das wir essen,
Deiner kann ich nicht vergessen.
3. Geuss sehr tief in mein Herz hinein,
Du leuchtend Kleinod, edler Stein,
Die Flamme deiner Liebe,
Dass ich, o Herr, ein Gliedmass bleib
An deinem auserwählten Leib
In frischem Lebenstriebe.
In dir Lass mir
Ohn Aufhören Sich vermehren Lieb uns Freude,
Dass der uns selbst nicht scheide.
4. Von Gott kommt mir ein Freudenschein,
Wenn du mich mit den Augen dein
So freundlich tust anblicken.
Herr Jesu, du mein trautes Gut,
Dein Wort, dein Geist, dein Fleisch, dein Blut
Mich innerlich erquicken.
Nimm mich Freundlich
In dein Arme, Dass ich warme Werd von Gnaden;
Auf dein Wort komm ich geladen.
5. Herr Gott Vater, mein starker Held,
Du hast mich ewig vor der Welt
In deinem Sohn geliebet.
Dein Sohn hat mich ihm selbst vertraut,
Er ist mein Freund, ich seine Braut,
Drum mich auch nichts betrübet.
Eia, Eia,
Himmlisch Leben Wird er geben Mir dort oben;
Ewig soll mein Herz ihn loben.
6. Zwingt die Saiten zu hellem Klang
Und lasst den süssen Lobgesang
Ganz freudenreich erschallen,
Dass ich möge mit Jesu Christ,
Der mir der schönste Bräutgam ist,
In steter Liebe wallen.
Singet, Springet,
Jubilieret, Triumphieret, Dankt dem Herrn!
Gross ist der König der Ehren.
7. Wie bin ich doch so herzlich froh,
Dass mein Freund ist das A und O,
Der Anfang und das Ende!
Er wird mich doch zu seinem Preis
Aufnehmen in sein Paradies,
Des klopf ich in die Hände.
Amen, Amen,
Komm, du schöne Freudenkrone, Bleib nicht lange!
Deiner wart ich mit Verlangen.