AVENT
LOUANGE
QUI OUBLIERAIT LA GRACE
Wer kann der Treu vergessen
Mélodie : Befiehl du deine Wege
Valet will ich dir geben
1. Qui oublierait la grâce
Que tu nous fis, Seigneur,
Les dons et les largesses
Qu’ont obtenus nos cœurs ?
Nul ne va sur sa route,
Ne va vers son destin,
Ni n’échappe à ses doutes,
Si tu ne prends sa main.
2. Avant qu’aucun ne naisse,
Dieu, tu as déclaré :
« A la porte ils se pressent
Pour être rachetés.
Laissez passer les hommes
Avant le dernier jour.
Qu’ils entrent au Royaume
Où siège mon amour ! »
3. Tu as pris ma personne,
Avant que je l’aie su.
Le rang que tu me donnes
M’est acquis par Jésus.
Quand je voyais à peine
A travers les brouillards,
La route où tu me mènes
Etait sous ton regard.
4. A chaque jour qui passe,
Tu restes mon soleil.
Les maux que je traverse,
Les tourments sans pareils,
Ne me feront pas craindre
L’enfer et le péché,
Ne pourront me contraindre
A choir ou trébucher.
5. Toi qui créas la terre
Selon ton plan génial,
Qui vois dans leur misère
Les hommes sous le mal,
Toi qui prends la mesure
Du temps et de l’esprit,
Tu rends ma route sûre :
C’est toi qui m’y as mis.
6. Ta clarté souveraine
Est lumière à mes pieds.
Ta vérité me mène
Jusqu’en l’éternité.
Là mes soupirs se changent,
Et se muent en un chant,
Chant que le chœur des anges
A ton honneur reprend.
Texte Wer kann der Treu vergessen 1930
Rudolf Alexander Schroeder 1878-1962 *
dans Evangelisch-lutherisches Gesangbuch
Selbstständige Evangelisch-Lutherische Kirche
Deutschlands und anderer Länder
Hubert & Co. , Göttingen, 2. Auflage 1988, Nr 307
fr. : Yves Kéler 23.5.2012 Bischwiller
Mélodie Befiehl du deine Wege
Bartholomäus Gesius 1603 (1560-1613)
Philipp Telemann 1730 (1681-1767)
EKG 294, EG 361
Mélodie Valet will ich dir geben
Melchior Teschner 1584-1635
né à Fraustadt (Silésie), Kantor à Frazustadt,
pasteur de la paroisse voisine d’Oberpritschen,
où il mourut en 1635.
Mélodie 1614 pour chant acrostiche du même nom de
V.a.l.e.r.i.u.s Herberger 1614
RA 483, EG 523
fr. : Jésus sort de la tombe
LP 144, NCTC 203, ARC 483, ALL 34/11
* SCHROEDER Rudolf Alexander, né en 1878 à Brème, d’abord architecte puis peintre et poète, fin traducteur de langues anciennes et modernes, vécut en dernier à Bergen (Oberbayern)
Le texte
Le texte allemand est assez difficile, composé dans une langue très serrée, d’une concision qui rappelle la poésie antique. Pas un mot creux, et des renvois de mots que les déclinaisons allemandes permettent de remettre à leur place, selon le procédé de la poétique latine. Ce qui crée un enchevêtrement très élaboré des idées et rend la compréhension difficile. Dans la traduction française, j’ai essayé de rendre la richesse de la pensée de Schroeder, tout en créant une syntaxe linéaire, sans renvois, permettant à la pensée de s’écouler naturellement.
Schroeder était architecte, de cette école allemande constructiviste aux lignes épurées et à la structure élaborée. Sa poétique s’en ressent. On lui a d’ailleurs en Allemagne même et de son vivant, fait le reproche d’être trop savant dans sa construction des phrases
La mélodie
SELK donne une mélodie de Ebeling 1667, sans en préciser le nom. Cette mélodie est peu connue. Je propose « Befiehl du deine Wege » de Bartholomäus Gesius, qui soutient bien le texte. « Valet will ich dir geben », plus alerte et plus rapide, peut aussi être employé.
Texte original
1. Wer kann der Treu vergessen
Die du an uns getan,
Der Gaben unermessen,
Die wir von dir empfahn?
Ging keins auf keinem Pfade
Der kurzen Erdenfahrt,
Dem du nicht deine Gnade
Tagtäglich offenbart.
2. Lang, ehe wir geboren,
Hast du uns angesehn!
„Sie sinds, die vor den Toren
Des Lebens wartend stehn.
Gebt ihnen Raum, bringt, Geister,
Sie her vor meinen Tag,
Dass des Geschöpfs der Meister
Sich billig freuen mag!“
3. So bin ich dein geworden
Eh ich mich selbst gewann;
Du nahmst mich in den Orden
Der Söhn und Brüder an.
Weil ich noch kaum von Weiten
Durch Dunst und Nebel sah,
Warst über meinem Schreiten
Du, wie die Sonne, nah.
4. Bists noch zu allen Tagen,
Auch wo ich dich nicht spür
Und mein, ich ging durch Plagen
Und Ängste für und für,
Und wähn, ich müsst in Sünden
Und Finsternis versenkt,
Mich in der Hölle gründen,
Die dein mit Schrecken denkt;
5. dein, der die Welt bereitet
Nach unbegriffnem Plan,
Die Strauchelnden geleitet,
Den Müden hilft voran,
Der hinter Zeit und Massen,
Davor der Geist erschrickt,
Gebahnt die schönen Strassen
Zur Herrlichkeit erblickt;
6. zum Vorhof deiner Wahrheit,
Zur ewgen Gegenwart,
Da die vollkomne Klarheit
Sich allen offenbart,
Da alles Säufzen mündet
In einen Lobgesang
Und Stern den Sternen kündet
Fried, Freude, Pris und Dank.