SEIGNEUR, NOUS DEUX ET NOS ENFANTS (rév) (Ich und mein Haus) Mariage, Mémorial du mariage 20e Trin. to

MARIAGE
MEMORIAL DU MARIAGE
au 20e dim après la Trinité

               SEIGNEUR, NOUS DEUX ET NOS ENFANTS                     
        ( d’après Wie schön ist’s doch, Herr Jesu Christ,
                          Ich und mein Haus,
                          Sur ces époux, du haut du ciel  )

              mélodie : Wie schön leuchtet der Morgenstern

                                                            alld RA 307, EG 600
                                                                 Ich und mein Haus

1. Seigneur, nous deux et nos enfants       str 1 :  
    Voulons te servir humblement               Ich und mein Haus,
    Tout au long de la vie.                          wir sind bereit
    Te es le Maître en la maison,
    Viens à la table où nous mangeons :
    Elle est pour toi servie.
    Unis, Bénis
    La famille  qui te prie :  dans ta grâce
    Viens chez nous prendre ta place.

2. Que ta Parole et ton Esprit                    str 2 :    
    En nous produisent de bons fruits :        Es wirke durch
    L’amour et l’espérance.                         dein kräftig Wort
    Que ta clarté luise en nos cœurs
    Et nous enseigne le bonheur
    De vivre en ta présence.
    Seigneur,  Bénis
    Les dons que ta main dispense pour la route
    A qui te suit et t’écoute.

            Texte           Ich und mein Haus, wir sind bereit 
                                Philipp Spitta 1833
                                RA 307/1-2, EG 600/1-2
                                et d’après LP 374/1-2 Sur ces époux du haut du ciel
                                LP 374
                                frs : Yves Kéler 1989
                                ABD 1989 Alléluia, bénissez Dieu 542

             Mélodie        Wie schön leuchtet der Mogenstern
                                Philipp Nicolai 1599
                                RA 61, EG 70
                                Brillante étole du matin
                                LP 90, ALL 32/14
                                NCT 183, ARC 367


Le texte

        Ce texte français remonte à un original de Philipp Spitta: « Ich und mein Haus, wir sind bereit », qui est dérivé du chant de Gerhardt : « Wie schön ist’s doch, Herre Jesus Christ », sur la même mélodie de « Wie schön leuchtet der Morgenstern » (voir chant précédent N° 30.) C’est la raison pour laquelle je le donne ici, ainsi que la révision de « Sur ces époux, du haut du ciel », sous le N° suivant 32.

        Ce chant de Spitta reprend la fameuse déclaration de Josué devant le peuple, dans Josué 24/15 : « Moi et ma maison nous servirons l’Eternel ». La traduction française donnée ici porte sur les deux premières strophes de l’original allemand, selon le modèle de LP 374, lui aussi ramené à deux strophes. Cette traduction fut faite dans le cadre du renouvellement des chants de mariage effectué dans les années 1970-80 dans les Eglises luthérienne et réformée d’Alsace-Lorraine. A cette époque, une équipé présidée par Théo Pfrimmer, responsable des questions conjugales des deux Eglises, mit au point une liturgie de mariage, qui, après plusieurs modifications, existe toujours sous le nom de « Vivre et aimer. » Dans la même optique, le chant de Louange et Prière 374 : « Sur ces époux du haut du ciel », fut révisé, sous ma signature. Les deux révisions sont entrées dans ABD 1989 et dans le cahier de liturgie « Vivre et aimer ». La révision du deuxième chant est entrée dans EG 1995, sous le N° 600, en accompagnement de « Ich und mein Haus ».

        Il ne s’agissait pas de traduire tout le chant de Spitta, mais seulement deux strophes, pour offrir une alternative à « Sur ces époux du haut du ciel ». En effet, ce dernier chant se place avant la bénédiction, ou encadre celle-ci : LP 375, édition 1964, précise que la 2e strophe se chante après la bénédiction. La traduction de « Ich und mein Haus » visait à être chantée après la prédication, dont le verset de Josué est un résumé théologique. Cela explique qu’on n’ait fait que deux strophes. On chantera l’un des deux chants, soit après la prédication, soit au moment de la bénédiction.

La mélodie

     La mélodie est celle du chant de Philipp Nicolai, 1599 : « Wie schön leuchtet der Morgenstern – Brillante étoile du matin. » Gerhardt a repris le titre du chant dans son incipit « Wie schön ist’s doch, Herr Jesu Christ ».

        Le chant de Nikolai est devenu un cantique d’Epiphanie, décrivant le Christ dans sa splendeur, comme « Bräutigam », l’époux de l’âme. Or ce texte dérive du Psaume 45, qui est un Psaume de mariage royal de la maison de Juda, intégré dans le Psautier au même titre que les Psaumes d’intronisation royale, tels que le Ps 2, le 72 ou le 110. La mélodie de ce chant concorde donc pour les thèmes nuptiaux à ceux développés par Gerhardt dans le sien. Gerhardt a repris la splendeur et la joie de ce chant, et deux idées qui s’y trouvent : le Christ appelé « König – Roi », trois fois, et « Bräutigam – l’époux. » Le mot de « König-Roi » apparaît deux fois, strophe 7 et 8, mais l’idée royale plusieurs autres fois. Gerhardt ne reprend pas le mot de « Bäutigam – l’époux », les mariés étant ici les « époux ». Mais tous les participants au culte du mariage connaissaient le chant de Nikolai par cœur et sentaient toutes les références.