MORT
ENTERREMENT
VENEZ, PARTONS POUR LE TOMBEAU tt
Wohlauf, wohlan zum letzten Gang
Christian Friederich Heinrich Sachse 1785-1860
Mélodie : Wohlauf, wohlan zum letzten Gang
dans la maison mortuaire, ou devant dans la cour,
et pendant le début du cortège vers l’église
1. Venez, partons pour le tombeau,
Court le chemin, long le repos.
Dieu fait entrer, Dieu fait sortir :
Il faut partir, il faut partir,
Car il n’est plus d’autre avenir.
2. Auberge où j’ai passé mon temps,
Je te salue, le cœur content.
Ta porte se referme en paix :
Que pleures-tu, que pleures-tu ?
Je pars et ne reviendrai plus !
3. Portez mon corps dans son cercueil
Et suivez-le, amis, en deuil.
Le jour fut chaud et lourd ici :
Aie bonne nuit, aie bonne nuit,
La nuit est froide dans ce lit !
4. Le blanc linceul est un habit
Qu’en un cortège chacun suit.
Triomphe, Dieu trace un chemin,
La croix devant, La croix devant,
Vers le Royaume et vers demain.
5. Vous cloches, fêtez et sonnez
Pour le sabbat qui va entrer,
Après les jours et les travaux,
Par Jésus-Christ, par Jésus-Christ,
Repos du corps et de l’esprit.
***
à l’église,pendant le culte
6. Heureux qui trouve son salut
En Christ, le médiateur Jésus,
Qui, fatigué, t’atteint heureux,
Cité de Dieu, cité de Dieu,
Et entre par ta porte aux cieux.
7. Que cherches-tu jusqu’à ta mort ?
Seule une chose est de rapport.
Le monde veut t’offrir ses biens :
Pense au salut, pense au salut,
A toi la bonne part revient.
8. Pourquoi sans cesse te soucier ?
Rien apporté, rien emporté !
Le monde passe avec douleur ;
Regarde au ciel, regarde au ciel,
Où ton trésor attend ton cœur.
9. Prépare ta maison à temps,
Ne tarde pas, la mort t’attend.
Hier c’était eux, aujourd’hui toi
Qui passeras, qui passeras.
Tu n’as plus ni maison ni toit.
10. Des grands festins jusqu’au chemin,
Du lit d’enfant jusqu’au sapin,
Quand, où, comment ? Dieu seul le sait,
Toi repens-toi, Toi, repens-toi :
Il faut quitter tout, c’en est fait.
11. Il n’est aucun trône assez haut,
Ni tête pleine ou cœur si chaud,
Ni joue si douce et teint plus beau,
Quand vient la mort, quand vient la mort,
Qui ne sera fauché bientôt.
12. O cœur perdu dans la vallée
Des morts, où trouves-tu clarté ?
C’est toi, Seigneur, par ton pouvoir,
Qui dans la nuit, qui dans la nuit,
Ramène dans ma vie l’espoir.
13. Jésus, tu dis, et je le crois :
« Qui croit en moi ne mourra pas ! »
Ta mort et ta résurrection,
Ton ascension, ton ascension,
Préparent notre élévation.
14. Heureux qui à Dieu se confie
Et fait sa hutte au ciel ici.
Il la voit se dresser au loin,
Il lutte bien, il lutte bien,
Attend son Maître quand il vient.
***
devant la porte du cimetière,
puis jusqu’à la tombe
15. Grande ouvre-toi, porte de paix
Qu’on marche à la tombe où je vais.
Vous qui dormez déjà ici,
Accordez-moi, accordez-moi
Un bel endroit pour mon répit.
16. Nombreux sur terre les tombeaux,
Nombreuses les maisons là-haut.
Déjà le lieu est préparé,
Auprès de Dieu, auprès de Dieu,
Par le Seigneur ressuscité.
17. A lui le règne et le pouvoir,
Il nous promet de le revoir.
Reviens bientôt, Seigneur Jésus,
Nous t’attendons, nous t’attendons :
Amen, Seigneur, ne tarde plus !
Texte Wohlauf, wohlan zum letzten Gang 1822
Christian Friederich Heinrich Sachse 1785-1860
RA 315, EG 690
fr. : Yves Kéler 4.11.2013 Bischwiller
Mélodie Wohlauf, wohlan zum letzten Gang
14e Siècle
Friedrich August Ihme 1864
RA 315, EG 690
Le texte
Ce chant est destiné à accompagner le défunt sur le chemin qui le conduit de sa maison au cimetière, de sa demeure de son vivant à sa dernière demeure. A la maison, a lieu d’abord la levée de corps, dans laquelle un cantique est chanté au début, puis un psaume est lu et une prière dite. Durant cette liturgie de levée, le corps du défunt repose sur son lit ou sur un brancard, ou déjà dans le cercueil, non fermé. A la fin de la levée de corps, le chant « Venez, partons vers le tombeau » est chanté, pendant que le corps du défunt est pris du lit ou du brancard et posé dans le cercueil, lequel est fermé par les porteurs. La levée de corps se fait parfois dans la cour, si la maison est étroite et d’accès peu commode. Le reste du cantique est chanté pendant qu’on sort le corps de la maison et que le cortège, croix et pasteur marchant devant, se rend à l’église.
Un ordre souvent très précis fixait les places dans le cortège : d’abord la croix, portée par un jeune de la famille, puis le pasteur, puis les enfants de l’école qui chantaient comme un chœur pour soutenir le chants des participants. Ensuite la famille du défunt ou de la défunte, les hommes d’abord, les femmes ensuite, puis la masse des accompagnants, de nouveau les hommes en premier, puis les femmes. Ces cortèges pouvaient être longs de plusieurs centaines de mètres si le défunt était connu.
A l’église, la suite du cantique était chantée, avant ou après le sermon. La 3e partie du chant servait devant la porte du cimetière, pour la 1ère strophe, les suivantes se chantaient pendant qu’on allait à la tombe. La dernière strophe est une puissante glorification du Christ, inspirée du Maranatha de l’Apocalypse 21.
L’office de mise en terre commençait alors, avec parfois un chant après la formule de mise en terre « Tu es terre et tu retourneras à la terre, tu es poussière et tu retourneras à la poussière, tu es cendre et tu retourneras à la cendre. » A la fin, un dernier cantique.
Cette forme de culte d’enterrement avait une grande puissance liturgique et une force de consolation. Elle fait participer activement les fidèles par les chants et par les prières, la confession de la foi et le Notre Père. Les chants sont au nombre de 2 lors de la levée du corps, de 4 au culte et de 2 ou 3 au cimetière, ce qui fait un total de 8 à 9 chants. Les cultes d’enterrement menés de cette manière se terminaient dans une atmosphère de fête, de consolation et de paix. Il existe peu de paroisses où cette forme est encore pratiquée. Je l’ai connue à Morsbronn et à Erckartswiller, dans le Bas-Rhin, dans les années 1980.
Texte original allemand
1. Wohlauf, wohlan zum letzten Gang! RA 1, EG 1
Kurz ist der Weg, die Ruh ist lang.
Gott führet ein, Gott führet aus;
wohlauf, hinaus! bis
Kein Bleiben ist im Erdenhaus.
2. Du Herberg in der Wanderzeit, RA
gehab dich wohl und lass dein Leid!
Schließ nur getrost die Pforte zu;
was trauerst du? bis
Dein Gast geht hin zur ewgen Ruh.
3. Tragt ihn fein sanft ins Schlafgemach; RA
Ihr Lieben, folgt ihm segnend nach.
Hab gute Nacht, der Tag war schwül
Im Erdewühl, im Erdewühl,
Hab gute Nacht, die Nacht ist kühl.
4. Ein Schmuck ist auch der Leichentuch, RA
Ein Siegeszeug der Leichenzug.
Triumph, der Herr macht gute Bahn;
Sein Kreuz voran, sein Kreuz voran,
Das winkt und deutet himmelan.
5. Ihr Glocken, tönet festlich drein RA
und läutet hell den Sabbat ein,
der nach des Werktags kurzer Frist
durch Jesum Christ bis
für Gottes Volk vorhanden ist.
***
6. O selig, wer das Heil erwirbt RA 6, EG 6
und in dem Herrn, dem Mittler, stirbt!
O selig, wer, vom Laufe matt,
die Gottesstadt, bis
die droben ist, gefunden hat.
7. Was suchst du, Mensch, bis in den Tod? RA 7, EG 2
Du suchst so viel, und Eins ist not!
Die Welt beut ihre Güter feil;
denk an dein Heil bis
und wähl Gott das beste Teil!
8. Was sorgst du bis zum letzten Tritt? RA 8, EG 3
Nichts brachtest du, nichts nimmst du mit.
Die Welt vergeht mit Lust und Schmerz;
Schau himmelwärts, schau himmelswärts.
Da, wo dein Schatz, da sei dein Herz.
9. Mit Gott bestell dein Haus beizeit, RA
eh dich der Tod an Tote reiht.
Sie rufen: „Gestern war´s an mir,
heut ist´s an dir!“ bis
Hier ist kein Stand, kein Wohnen hier.
10. Vom Freudenmahl zum Wanderstab, RA
Aus Wieg und Bett in Sarg und Grab.
Wann, wie und wo, ist Gott bewusst.
Schlag an die Brust, schlag an die Brust.
Du musst von dannen, Mensch, du musst.
11. Da ist kein Sitz zu reich, zu arm, RA
Kein Haupt zu hoch, kein Herz zu warm;
Da blüht zu schön kein Wangenrot;
Im Finstern droht, im finstern droht
Der Tod und überall der Tod.
12. Ach banges Herz im Leichental, RA 12, EG 4
Wo ist dein Licht, dein Lebenstrahl?
Du bist’s, Herr, der mit Gottesmacht
Aus Gräbernacht, aus Gräbernacht
Da Leben hast ans Licht gebracht.
13. Dein Trostwort klingt so hoch und hehr: RA 13, EG 5
Wer an mich glaubt, stirbt nimmermehr.
Dein Kreuz, dein Grab, dein Auferstehn,
Dein Himmelgehn, dein Himmelgehn
Lässt uns den Himmel offen sehn.
14. Wohl dem, der, Herr, mit dir vertraut, RA 14, EG 7
schon hier sich ewge Hütten baut!
Er sieht das Kleinod in der Fern
und kämpfet gern bis
und harrt der Zukunft seines Herrn.
***
15. Nun, Tor des Friedens, öffne dich! RA
Hinein! hier schließt die Wallfahrt sich.
Ihr Schlafenden im Friedensreich,
gönnt allzu gleich bis
dem Staub ein Räumlein neben euch!
16. Viel Gräber hier im Ruheport, RA
viel Wohnungen im Himmel dort!
Bereitet ist die Stätte schon
am Gnadenthron, bis
bereitet uns durch Gottes Sohn
17. Sein ist das Reich mit Allgewalt; RA 17, EG 8
er zeugt und spricht; „Ich komme bald.“
Ja, komm, Herr Jesu, führ uns ein!
Wir harren dein. bis
Amen, dein lass uns ewig sein!
Texte complet, en 17 strophes, RA 315
incomplet, en 8 strophes, EG 690,
qui ne retient que les strophes suivantes
de l’original : 1, 6, 7, 8, 12, 13, 14, 17
Choix de strophes pour la sortie du culte d’enterrement
1. Venez, partons pour le tombeau,
Court le chemin, long le repos.
Dieu fait entrer, Dieu fait sortir :
Il faut partir, il faut partir,
Car il n’est plus d’autre avenir.
3. Portez mon corps dans son cercueil
Et suivez-le, amis, en deuil.
Le jour fut chaud et lourd ici :
Aie bonne nuit, aie bonne nuit,
La nuit est froide dans ce lit !
5. Vous cloches, fêtez et sonnez
Pour le sabbat qui va entrer,
Après les jours et les travaux,
Par Jésus-Christ, par Jésus-Christ,
Repos du corps et de l’esprit.
15. Grande ouvre-toi, porte de paix
Qu’on marche à la tombe où je vais.
Vous qui dormez déjà ici,
Accordez-moi, accordez-moi
Un bel endroit pour mon répit.
16. Nombreux sur terre les tombeaux,
Nombreuses les maisons là-haut.
Déjà le lieu est préparé,
Auprès de Dieu, auprès de Dieu,
Par le Seigneur ressuscité.
17. A lui le règne et le pouvoir,
Il nous promet de le revoir.
Reviens bientôt, Seigneur Jésus,
Nous t’attendons, nous t’attendons :
Amen, Seigneur, ne tarde plus !
Texte Wohlauf, wohlan zum letzten Gang 1822
Christian Friederich Heinrich Sachse 1785-1860
RA 315, EG 690
fr. : Yves Kéler 4.11.2013 Bischwiller
Mélodie Wohlauf, wohlan zum letzten Gang
14e Siècle
Friedrich August Ihme 1864
RA 315, EG 690