COMBAT SPIRITUEL
AMOUR DU CHRIST
21e TRINITE : L’ARMURE SPIRITUELLE
VIENS, DONNE A MON AME
révision de LP 283
Mélodie : Ah ! donne à mon âme
1. Viens, donne à mon âme
Plus de sainteté,
Plus d’ardente flamme,
De sérénité,
Plus de confiance
Pour rester debout,
Plus de patience
Pour supporter tout !
2. Fais que je contemple
Ta foi, saint Agneau,
Ton vivant exemple,
Ta croix, ton tombeau,
Ta grâce fidèle,
Ton immense amour,
Ta gloire immortelle,
Ton prochain retour !
3. Christ, j’ai vu tes larmes :
Je veux te servir.
Donne-moi tes armes,
Viens m’en revêtir !
Par plus de prière,
De zèle et de foi,
Que dans la lumière
Je marche avec toi !
4. Rends pour le service
Mon cœur plus joyeux,
Prêt au sacrifice,
Mon Seigneur, mon Dieu !
Ma voix chante et vibre
De joie, de ferveur,
Et mon cœur est libre
Pour toi, mon Sauveur.
Texte : Ah ! donne à mon âme
Théodore Monod, 1882,
d’après l’anglais de Ph. P. Bliss 1838-1876
LP 283 et 429
rév : Yves Kéler 1985
Mélodie : proposée : Ah ! donne à mon âme
Peter Sohren 1630 Elbing -1692 Elbing
LP 429, édition de 1964
La mélodie, anonyme, donnée sous le n° 283
est moins intéressante
Le texte :
Il est de Théodore Monod, auquel on doit beaucoup de chants. Le texte de ce chant n’est pas très clair : on ne sait pas exactement à qui le poète s’adresse, Dieu ou le Christ. Dans la strophe 2, il parle de ce dernier à la troisième personne : » l’Agneau « , mais la personne invoquée : » Fais que je contemple Sans cesse l’Agneau « , est-elle Dieu, ou finalement Jésus ? Ce dernier n’est expressément cité qu’à la troisième strophe, le » mon Sauveur » à la fin de la quatrième strophe restant ambigu. Monod utiliserait-il le style biblique, dans lequel on parle à la même personne tantôt à la deuxième personne, tantôt à la troisième, dans la même phrase ? Comme par exemple au Ps 89/2 : » Je chanterai toujours les bontés de l’Eternel, Ma bouche fera connaître à jamais ta fidélité « . Cette façon de parler nous est devenue étrangère.
J’ai pensé que le mieux serait de choisir délibérément le Christ comme personne invoquée et décrite. A la première strophe, j’ai remplacé le » Ah ! « , senti comme théâtral aujourd’hui, par l’invocation » Viens « . J’ai mis la deuxième strophe à la deuxième personne. A la troisième strophe, pour des nécessités de nombre de pieds, j’ai remplacé » Jésus » par » Christ « , et inséré » Mon Seigneur, mon Dieu » à la quatrième strophe, pour renforcer l’invocation à la fin du chant, compte tenu du fait que le Christ n’est pas cité nommément dans la première strophe. De cette façon, les trois dernières strophes sont clairement adressées au Christ, le cantique reçoit une structure plus lisible et le chant en est plus direct.
La mélodie :
Celle proposée par l’édition de 1964, sous le n° 429,est de Peter Sohren. La notice biographique de EG dit ceci : » Né vers 1630, à Elbing, en Prusse orientale. Cantor et maître d’école à Elbing, puis à Dirschau, Prusse orientale. Editeur de livres de cantiques, entre autres de la » Praxis pietatis melica » de Johann Crüger de 1668 ( Ce livre connut 44 éditions et devint le livre dominant du 17e Siècle). Il mourut en 1692 à Elbing. » On doit à Sohren la mélodie appelée » Du Lebensbrot, Herr Jesu Christ « , qui a été beaucoup employée en Allemagne.
Cette mélodie a une tessiture étendue, d’une octave, atteinte en 9 pieds, qui rappelle les mélodies de musiciens contemporains. Par exemple Johann G. Ebeling, 1637-1676 : » Du meine Seele, singe » (du si au si en 5 pieds) RA 325, EG 302. Ou Johann Schop, 1590-1667 : » Sollt ich meinem Gott nicht singen » (du do au do en 8 pieds) RA 411, EG 325. Cette technique, éminemment vocale, donne une grande vie à la mélodie et met le texte en valeur. Le choix fait en 1964 est très bon.