VOICI TON MAÎTRE, O JERUSALEM (trad) Tochter Zion, Avent, Rameaux to

AVENT
RAMEAUX

             VOICI TON MAÎTRE, O JERUSALEM
                        Tochter Zion, freue dich 

                          Zacharie 9/9
                             Matthieu 21/1-9

                    Mélodie : Tochter Zion
                                   A toi la gloire



 
1. Voici ton Maître, ô Jérusalem,
    Sois dans l’allégresse,
    Fille de Sion !
    Vois, ton Roi s’avance,
    Prince de la paix ;
    Va vers lui et chante :
     » Hosanna dans les cieux ! »
    Voici ton Maître, ô Jérusalem,
    Sois dans l’allégresse,
    Fille de Sion !

2. Hosanna, gloire ! au Fils de David,
    Béni soit ton peuple,
    Prêtre, Roi, Messie !
    Viens fonder ton règne,
    Rends-le glorieux,
    Eternel, fertile,
    Sur terre et dans les cieux !
    Hosanna, gloire  au Fils de David
    Béni soit ton peuple,
    Prêtre, Roi, Messie !

3. Hosanna, vive  le Fils de David,
    A toi la victoire,
    Prince aimant et doux !
    Ton trône de gloire,
    D’éternelle paix,
    Fils aimé du Père,
    Subsiste à jamais !
   
Hosanna, vive  le Fils de David,
    A toi la victoire,
    Prince aimant et doux !

         Texte :           Tochter Zion, freue dich, 1826
                              Friedrich Heinrich Ranke, 1798-1876
                              RA 546, EG 13
                              Frs: Yves Kéler, 1992

         Mélodie :        G.F.Haendel, 1747
                              RA 546, EG 13
                              fr. : A toi la gloire
                                    LP 150, NCTC 205, ARC 471

L’auteur

    Le chant est de F.H.Ranke, frère du célèbre historien Ranke. Né à Wiehe, en Thuringe, en 1798, il fut successivement pasteur, puis inspecteur ecclésiastique, et membre des Conseils consistoriaux de Bayreuth, Ansbach et Munich. C’est là qu’il mourut en 1876. On lui doit un autre cantique célèbre :  » Herbei, o ihr Gläubigen « , pour Noël, traduction de  » Adeste fideles « , de l’anglais Francis Wade. Ce chant est traduit en français sous le nom de  » O peuple fidèle  » (voir sur ce site)

Le texte

     Ranke a mis en strophes, sur la mélodie de Haendel, tirée de l’oratorio  » Xerxès « , la proclamation de Zacharie 9/9 :  » Réjouis-toi, fille Sion  » et l’acclamation de Matthieu 21/1-9 et parallèles :  » Hosanna au Fils de David « . La première strophe est fondée sur cette acclamation et sur l’entrée de Jésus à Jérusalem. Les 2ème et 3ème développent le règne et les fonctions du Messie, dans une succession de titres et d’actions du Christ.

        La mélodie, en six lignes, répète les deux lignes du début à la fin, et crée une partie médiane de deux lignes. Cela rappelle la partie mobile de la préface de la Sainte Cène, intercalée dans un  » cadre « . De ce fait, le cadre est plutôt statique, développant les titulatures du Christ. La partie mobile développe plutôt l’histire, les actes du Christ.  

La mélodie

     La mélodie étant très connue en français par  » A toi la gloire « , ne présente pas de difficulté. La mélodie allemande a des mélismes et des fleurs plus longues et plus compliquées que le français n’en a l’habitude et la capacité, vu la structure poético-musicale classique des chants français. E.Budry, qui a composé, en 1885,  » A toi la gloire  » sur cette mélodie, avait déjà senti la difficulté, et adapté les phrases musicales au texte français. Je reprends ici sa méthode et sa forme de la mélodie. De ce fait, le chanteur français ne sera pas dérouté par une répartition différente des notes sur le texte. Il retrouve la carcasse de  » A toi la gloire « , qui s’est révélée excellente depuis des générations.

L’emploi du chant

   Le texte a trois strophes, pas toujours chantées, parce que la répétition des formules peut paraître lassante. Ce chant est prévu pour le 1er dimanche de l’Avent. Ce dimanche-là, on peut le chanter en entier, par exemple comme graduel, ou après les lectures et avant la prédication.

        Dans beaucoup de paroisses, où on a l’habitude de marquer le temps de l’année de l’Eglise par un chant particulier qui se répète chaque dimanche, la première strophe est chantée après l’évangile : le 1er dimanche, après Matthieu 21/1-9, qui en est le proprium, les autres dimanches en rappel du temps de l’Avent. De cette façon, il est chanté quatre fois dans le temps de l’Avent.

       La première strophe peut aussi servir d’hymne préparatoire à l’intercession. L’assemblée se lève et chante, et est prête pour l’intercession qui suit (aucune introduction n’est nécessaire : on commence immédiatement la prière). La première strophe peut encore servir de chant de sortie, en particulier au 3e dimanche de l’Avent, en préparation du 4e qui suit, ou au 4e Avent, en préparation de Noël imminent, puisque ce dimanche a pour thème  » la joie imminente « .

        Aux Rameaux, on peut employer la première strophe comme répons après l’évangile. Ce chant étant d’abord un cantique d’Avent, ne peut avoir, ce dimanche-là, que cette fonction liturgique limitée.