VOUS LES PUISSANTS SUR CETTE TERRE (trad ) Ihr Mächtigen, ich will nicht singen, Fin des temps to

FIN DES TEMPS


             VOUS LES PUISSANTS SUR CETTE TERRE
    Ihr mächtigen, ich will nicht singen  Eurem tauben Ohr

d’après Ierushalaïm shel zahav,
                            « La Jérusalem d’or »
                            de Naomi Shemer

            Mélodie : Ihr Mächtigen, ich will nicht singen


1.Vous les puissants sur cette terre,
    Je ne chante pas pour vous !
    Dans mes plaies s’endort, muette,
    La chanson de Sion.
    Mes yeux ouverts cherchent la ville :
    Tu es loin, Jérusalem !
    Dieu l’a juré :  » Par ma droite !
    Je vous ramènerai. « 

    Refrain :

    Oui, dans tes portes, je respire la liberté, Jérusalem,  )  bis
    Oui, dans tes portes je réveille le chant nouveau !     )

2. Tes murs sont faits des lourdes pierres
    Qui cloisonnaient nos prisons,
    Tombeaux, bornes, forts des guerres,
    Chargés de nos douleurs.
    Tes portes sont de blanches perles,
    Larmes sans nombre et sans prix :
    Dieu les ôte à nos paupières
    Pour y placer sa joie.

    Refrain.

3. Des sources coulent par tes rues,
    Cristal clair dans un lit d’or !
    Sable et soif du long voyage :
    Qui donc s’en souviendrait ?
    Dieu dressera parmi les hommes
    Son trône et son flambeau :
    Nous verrons briller sa face
    Plus fort que nos soleils !

    Refrain.

            Texte :          Ierushalaïm shel zahav   
                                Naomi Shemer, 1931- 27/6/2004 Telaviv
                                D’après des sources antérieures
                                ou : le chant de Jérusalem,
                                version allemande :
                                Ihr mächtigen, ich will nicht singen 
                                eurem tauben Ohr.
                                fr. : Yves Kéler 1975

            Mélodie         Ierushalaïm shel zahav
                                Naomi Shemer, 1931-276/2004

Le texte

    Dans sa forme hébraïque actuelle, le chant a été composé par Naomi Shemer. Celle-ci, née en 1931, dans le kibbutz de Kutsat Kinnereth, près du lac de Tibériade, est considérée comme une des grandes chanteuses d’Israël, dont les textes sont entyrés dans la culture de ce peuple. Elle est décédée en 2004 à TelAviv. (voir site Internet : Naomi Shemer)

        Le chant donné ici est traduit d’après une forme allemande, qui ne suit pas l’original de près (voir site Internet). Ce texte allemand reprend les prophéties vétérotestamentaires, et certaines images qu’on trouve aussi dans l’Apocalypse de Jean : le cristal, la rivière, les portes de perle, etc… Le texte de Naomi Shemer remonte à des sources antérieures, ce qui a valu à l’auteur d’être accusée de plagiat.

        Les strophes forment le récit, en deux parties identiques. Ce récit ne nécessite pas de rimes. On retrouve la technique du parallélisme biblique. Deux doubles vers forment un groupe de quatre vers, qui est répété. Le refrain se développe en deux phrases répétées, ce qui donne 4 lignes. On obtient ainsi trois groupes de quatre vers, soit douze vers au total.

        Le chant, composé en 1967, a eu un grand succès après la Guerre des Six jours et la réunification de Jérusalem. Naomi Shemer y avait ajouté une strophe après cet événement, à la demande de Teddy Kolek, le maire de Jérusalem. Ce chant est devenu un des symboles de la prise de conscience des Juifs d’être un peuple qui a retrouvé son identité et sa grandeur. Le chant achève la  » Liste de Spindler  » de Spielberg, dans sa partie colorée, montrant l’Israël moderne construit par les Juifs sauvés de l’Holocauste.

La mélodie 

     La mélodie de la forme allemande ne correspond pas complètement à celle de l’original hébreu (voir celui-ci sur site Internet). Il faut donc faire attention (je publierai ici la mélodie qui va sur la traduction).

        La mélodie du chant est en deux parties. Les strophes forment le récit, en deux parties identiques. Leur style est parlé (parlando). Le refrain, en revanche, décrit une longue courbe mélodique, aérienne, qui fait contraste avec les strophes. Il faut bien prononcer les strophes, vu leur caractère parlé, et bien lier la partie mélodique du refrain.