E. 10|1. NOTRE PERE et SYMBOLE APOSTOLIQUE: textes erronés en usage: Le NOTRE PERE

A. 10/1 NOTRE PERE et SYMBOLE APOSTOLOIQUE: textes erronés en usage: Le NOTRE PERE

            NOTRE PERE et SYMBOLE APOSTOLOIQUE:
                        textes erronés en usage:
                
                             1. Le NOTRE PERE

Ce texte est un courrier adressé aux directions des Eglises Protestantes en France: Voir liste des destinataires en fin de texte

             Objet :  Livres de Cantiques :    NCTC, ARC, ALLéluia
                               Liturgies diverses
                               Texte du Notre Père et du Symbole des Apôtres
                               Variations des textes créant des divergences dans leur emploi au culte
                               Proposition de décision d’uniformiser Notre Père et Symbole des Apôtres
                                   pour l’usage des Eglises protestantes

          1.  Les textes français du Notre Père et du Symbole des Apôtres, donnés par les livres de cantiques en usage actuellement dans nos Eglises, NCTC, ARC et ALL, et aussi dans certaines liturgies, sont incorrects 

        On constate :  de façon générale pour les Eglises protestantes en France :

1. que ces Recueils de cantiques ne donnent pas les mêmes formes de ces textes.
2. que les formes officielles adoptées par les Eglises francophones, protestantes, catholiques et
    orthodoxes d’Europe et du monde ne sont pas respectées.
3. que le caractère symbolique de ces deux textes n’est pas respecté, puisque ces variations de
    formes entraînent des divergences dans les cultes, soit entre les paroissiens dans le même
    culte, soit d’une paroisse à l’autre, soit d’une Eglise à l’autre.
    (par exemple : on entend dans le même culte deux finales différentes du Notre Père)
4. que certaines formulations ne sont pas dogmatiquement correctes.

        Cela concerne :

1. de façon particulière l’Union des Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine, UEPAL, constituée entre l’ECAAL et l’ERAL :  les confessions de foi de ces deux Eglises ne sont pas mêmes, et leurs pasteurs n’emploient pas les mêmes textes.

2. de façon plus large le protestantisme français, en particulier les Eglises membres de la FPF.

3. sur le plan internatinal, les Eglises protestantes francophones dans le monde.

4. sur le plan œcuménique, les Eglises Catholique romaine, Protestantes et Orthodoxes, de langue française, en France et dans le monde.

        Voyons dans l’ordre les problèmes pour le Notre Père, puis pour la Confession de la Foi ;

A.  LE NOTRE PERE

2.   Les variantes actuelles dans le Notre Père : la doxologie

        Le texte du Notre Père (N.P.) jusqu’à « mais délivre-nous du mal » ne connaît pas de variante. En revanche, la doxologie, et plus particulièrement sa finale, possède une variante protestante et une catholique.

        Les catholiques romains ont deux variantes par rapport à nous.

a. ils séparent, dans la messe, selon le modèle de Matthieu 6 primitif et Luc11, la doxologie de la prière, en intercalant une prière qui s’achève par la doxologie. Celle-ci prend parfois une forme particulière. Au lieu qu’on dise : « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne… », on dit : « A toi le règne, la puissance,… », supprimant le raccord grammatical avec la prière. (Cette forme se trouve dans une variante du NP chanté de Rimski-Korsakov).

b. ils disent pour la finale : « pour les siècles des siècles ».

        Les protestants,

a. ne séparent pas la doxologie de la prière, ni dans la Cène, ni dans les autres offices, selon le modèle de Matthieu 6 mss postérieurs et de la Didachè.

b. ils ont pour finale « aux siècles des siècles », suivant la traduction littérale du grec « eis tous aïônas » et du latin « in saecula » .

3. Relevé des variantes :

         dans les livres de cantiques protestants :

Texte parlé :
LP 1938 à 1964 :  1964 p 650 : « aux siècles des siècles »
Ps et Cant, Suisse 1976 n° 172 : « aux siècles des siècles »
NCTC 1979          p 342/ 585 :  « aux siècles des siècles »
ARC    1989 couverture arrière :  « pour les siècles des siècles »
ALL     2005 couverture arrière :  « pour les siècles des siècles »

Texte chanté :
LP 1964, n° 546 :  « aux siècles des siècles »
ARC       n° 182 :  « pour les siècles des siècles »
ALL        n° 62/21 Rimski-Kors  « pour les siècles des siècles »
                n° 62/22 Didier Godel  « pour les siècles des siècles »
                n° 62/23 Roger Trunk  « aux siècles des siècles »
               (n° 62/24 J.J. Delorme      pas de doxologie
                n° 62/25 Gérard Herzog  pas de doxologie
                n° 53/01 Wackenheim     pas de doxologie )

         dans les liturgies

Lit Luthérienne de France :  1884 : « aux siècles des siècles »
Lit Luth de France portable :1887 : « aux siècles des siècles »
Lit Luthérienne de France :  1966 : « aux siècles des siècles »
Lit de l’ANELF                    1983 : « pour les siècles des siècles » 
Liturgie ERF               1963, p34   : « aux siècles des siècles »
LitERF multilingue    1998, p 24   : « aux siècles des siècles »

( NB. Il a existé une forme qui intervertissait la finale avec les trois formules de la doxologie : « Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne… ». On la trouve dans Recueil de Cantiques des Eglises Réformées de 1859 et 1895. Elle ne repose pas sur un texte ancien du Notre Père, mais sur une volonté d’élégance littéraire. De ce fait elle a été bientôt abandonnée.)

        Ce relevé succinct de quelques textes du 19e au 21e Siècle montre que le désordre apparaît dans les années 1970 et se fixe dans certains livres après 1980.

3. Origine de ces variantes

        Les divergences des textes apparaissent après la 2e Guerre Mondiale, avec la naissance de l’œcuménisme, d’une part, et une certaine perte de la discrimination théologique chez les protestants, d’autre part. Cela a fait entrer dans les recueils protestants, et dans certains formulaires liturgiques, des chants catholiques, comme le Notre Père de Rimski-Korsakov, pris aux Orthodoxes, sans doxologie, puis augmenté dans un deuxième temps d’une doxologie de forme romaine. Ce NP est édité par les catholiques dans la Fiche D 82, fixée en 1966.

         En reprenant ce texte dans le Carnet de chants de Centre-Alpes-Rhône en 1976, les éditeurs n’ont pas ajouté la doxologie, se conformant au texte chanté dans la messe, qui ne comporte pas la doxologie. En 1989, le Carnet Centre-Alpes-Rhône fut amplifié et édité sous le nom de ARC en ciel. Cette fois-ci, on a repris le texte, mais on lui a ajouté la doxologie catholique, selon une Fiche D 82 complétée, mais on n’a pas corrigé la finale « pour les siècles des siècles » en « aux siècles des siècles ».

        ALLéluia 2005 a repris sans autres le texte de ARC imprimé sur la couverture arrière, ne changeant que la police des caractères, le Credo gardant l’ancienne. 

        L’emploi du recueil ARC, qui a en grande partie éliminé NCTC, et maintenant de ALL, tend à généraliser cette forme catholique dans le culte protestant français.

4.  Décisions des Eglises en 1966

        Je citerai ici le texte du Recueil officiel de l’ECAAL : 

           A.  Séance du Consistoire Supérieur des 18-19 juin 1966, pages 100-101
           B.  Texte  protestant, avec la doxologie, adopté, page 19

        L’équivalent de ces deux textes se trouve dans les archives des décisions des trois autres Eglises concernées: ERAL, ERF, EELF.

        Les Eglises suisses se sont ralliées à ces décisions en 1966.
   

 A.  Séance du Consistoire Supérieur des 18-19 juin 1966, pages 100-101

           début de citation
        « Les autorités catholiques, orthodoxes et protestantes (de France) ont décidé d’adopter une traduction commune du Notre Père en langue française.

        Ainsi, dans une commune recherche de l’unité voulue par le Christ, tous les chrétiens pourront dire ensemble la prière que leur unique Seigneur leur a enseignée.

        Pour la France :

        Le Président de l’Assemblée plénière de l’Episcopat catholique de France :
                            Cardinal Joseph Lefbvre

        Les prélats suivants représentant les différentes juridictions de l’Eglise orthodoxe en
        France :       Métropolite Meletios
                            Archevêque Antoine, de Londres
                            Archevêque Georges
                            Archevêque Antoine, de Genève
       
        Les Présidents des Conseils des Eglises luthériennes et réformées en France :
                            Pierre Bourguet
                            Marcel Joron
                            Etienne Jung
                            Edouard Wagner

        La traduction adoptée est la suivante :

                            Notre Père qui es aux cieux,
                            Que ton nom soit sanctifié,
                            Que ton règne vienne,
                            Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
                            Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
                            Pardonne-nous nos offenses,
                            comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
                            Et ne nous soumets pas à la tentation,
                            Mais délivre-nous du mal.

        N.B. : Les catholiques de rite latin ajoutent au Notre Père Amen. Les chrétiens d’Orient
                  et les protestants conservent les conclusions (doxologies) qui leur sont
                  propres.

                  Du côté catholique la décision a été ratifiée par le Siège apostolique, et le texte entrera en usage dans la messe à Pâques (de 1967). Du côté protestant la ratification sera demandée aux synodes de 1966. 

        Ce texte commun a (déjà) été communiqué au corps pastoral de notre Eglise en date du 10 janvier 1966  – pour usage éventuel pendant la « Semaine de l’Unité » – avec la mention, bien entendu, qu’il serait soumis à l’approbation du Consistoire Supérieur (les 18-19 juin 1966)

    
           B.  Texte protestant, avec la doxologie, adopté, page 19

        Le Consistoire Supérieur, en sa séance du 18 juin 1966, a décidé d’autoriser l’usage de la nouvelle traduction (en langue française) du Notre Père, – traduction commune aux Eglises Catholique et Protestantes – , dont ci-après les termes :

                            Notre Père qui es aux cieux,
                            Que ton nom soit sanctifié,
                            Que ton règne vienne,
                            Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
                            Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
                            Pardonne-nous nos offenses,
                            comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
                            Et ne nous soumets pas à la tentation,
                            Mais délivre-nous du mal.
                            Car c’est à toi qu’appartiennent
                            Le règne, la puissance et la gloire
                            Aux siècles des siècles. Amen.  »     fin de citation

        Cette décision des Eglises, pour la partie protestante, manifeste une volonté d’unité entre ces Eglises, 2 réformées et 2 luthériennes, et donne clairement pour finale de la doxologie la forme classique protestante depuis des siècles. (Je me souviens qu’elle a été notifiée à tous les pasteurs de l’ECCAL début 1966, accompagnée du texte imprimé sur un carton.)

          C. Les Eglises suisses :

Les Eglises suisses françaises ont fait la même mise à jour du NP, et ont adopté le 24/3/1966 le texte des Eglises de France, en conservant aussi pour les protestants leur doxologie. C’est ce qui ressort du Recueil Psaumes, Cantiques et Textes » Lausanne 1976, n° 176. A Genève, à Saint-Pierre, une fiche, donnant le Notre Père, est collée dans le recueil sur la couverture avant, disant : 

 « Texte œcuménique
destiné à tous les chrétiens de langue française,
adopté par le Consistoire de l’Eglise nationale
protestante de Genève le 24 mars 1966. »

5.   Conclusion pour le Notre Père        

        Il me semble que les décisions prises en 1966, par les Eglises françaises et suisses et étendues à toute la francophonie, sont claires. Il est alors  surprenant de trouver les variations signalées. Les commissions d’hymnologie et de liturgie auraient dû y veiller. Ont-elles été consultées et rendues attentives au problème lors de l’élaboration des recueils NCTC, ARC et ALL ?

        Comme dit plus haut, il faut rétablir cette unité entre les Eglises protestants, les paroisses et les fidèles, afin que dans les divers cultes, principaux lieux et moments où le Notre Père est employé, les fidèles prononcent le même texte.
       

         J’appelle donc les Présidents des Eglises concernées à mettre en œuvre cette mise au point, en demandant :

        1. le retour au texte de 1966
        2. que les pasteurs et les responsables de l’Eglise veillent à son emploi
        3. que le texte du Notre Père soit corrigé dans les recueils de cantiques et dans les textes liturgiques employés. Car c’est précisément par ces canaux-là que les formes des prières (et aussi des chants) s’imposent.

        Une fiche, portant les numéros des pièces à corriger dans les recueils et les liturgies, peut être diffusée aux pasteurs et responsables des Eglises et des paroisses.

B.   LE SYMBOLE DES APÔTRES

A.  LES VARIATIONS ACTUELLES DU TEXTE

1.   Les trois variations principales

a .  « catholique » et « universelle » :

         Celle-ci sépare catholiques romains et protestants : les catholiques disent « la sainte Eglise catholique », les protestants « la sainte Eglise universelle ». Catholique signifie universelle, mais pour les catholiques romains, « catholique » désigne leur Eglise, seule orthodoxe et légitime après le 4e Concile Œcuménique de Chalcédoine, puis le Schisme d’Orient et le Concile de Trente ; pour les protestants « universelle » inclut tous les chrétiens, même les hérétiques en ce sens que l’Eglise est invisible et que l’on ne sait pas dans quelle mesure ces derniers sont ou ne sont pas chrétiens.

b.  celles qui figurent à la fin du 2ème article :
        « il (s’)est assis à la droite de Dieu » ou « il siège à la droite…. »
        « de là il reviendra », ou « il viendra de là »

        Ces deux variations pourraient être facilement réglées, si on suit la traduction du texte original grec et latin  (le Symbole apostolique latin est la base officielle de la Confession d’Augsbourg et figure dans les textes symboliques du luthéranisme, suivi du Symbole de Nicée-Constantinople (avec le Filioque) et du Symbole d’Athanase):

     « il (s’)est assis à la droite de Dieu » ou « il siège à la droite.. ».

     grec : « kathemenon en dexia tou Theou, pantocratôros… »
     latin : « sedet ad dexteram Dei, patris omnipotentis
     allemand : „er sitzet zur Rechten des allmächtigen Vaters“

        Kathemenos, participe aoriste passif, et sedet, présent actif intransitif d’état, sont passifs tous les deux et n’induisent aucun mouvement du type « s’est assis ». La traduction est simplement : « est assis », (sitzet), ou mieux « siège », le sens n’étant pas de dire seulement que le Christ est dans une position assise , mais que dans cette position il siège sur un trône comme roi, à la droite du trône du Père, qui reste omnipotent. (Contrairement à Actes 7/56, dans la vision d’Etienne, où le Christ est « debout à la droite du Père », ayant reçu de Dieula domination, selon la référence que fait cette vision à Daniel 7/13.) 

     « de là il viendra », ou « il viendra de là ».

     grec : « hothen erchetaï krinaï », latin : « inde venturus est judicare »

        Le grec emploie le présent de erchomaï, venir : il vient, et non le futur « eleusetai ». Le latin emploie le gérondif « venturus » qui inclut l’idée du futur, ainsi qu’une obligation, « il doit venir », qu’on a rendue par le futur simple : « il viendra ». Mais le texte ne dit pas : « reviendra – reventurus ». Les deux textes placent le « de là », « hothen, inde » avant le verbe « venir ».

        Le texte conforme aux originaux grecs et latins est alors :

        « …, il siège à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, de là il viendra pour
                 juger… »

2.   Relevé des livres où apparaît la répétition du « je crois » dans le 3e Article:

      Livres réformés ou d’influence réformée

        livres de cantiques

        texte dit
        Recueil des Eglises Réformées en France 1859   p. 420
        Recueil des Eglises Réformées en France 1895   p. 692
        LP Louange et Prière                        1938-1964   p 649
        NCTC Nos cœurs te chantent                    1979   p. 338
        ARC Arc en ciel                                         1989   page arrière
        ALL Alléluia                                              2005   page arrière
        texte chanté
        ALL 61/82  Nous croyons en un seul Dieu  Barillier

        liturgies

        Le culte du dimanche , Napoléon Roussel 1855, Meyrueis, Paris   p.385
        Liturgie Pastorale, Toulouse, sans date, 1920 environ                     p.205
        Liturgie ERF 1963                                                                            p. 25
       
        On remarquera que tous les recueils de cantiques et liturgies signalés sont d’origine réformée française ou suisse romande, pour les livres anciens.  Ou d’influence réformée pour les livres de cantiques récents patronnés par la FPF, depuis LP 1938 jusqu’à ALL 2005.

        Suisse, Pays-Bas, Hongrie, Allemagne, Angleterre

        On trouve aussi cette forme de répétition chez :

–  les réformés suisses romands : Liturgie du Canton de Vaud 1964, page 12, et 1979
                                                     Psaumes et Cantiques 1976 n° 169

–  les réformés néerlandais : Le « Dienstboek » de la Protestantse Kerk in Nederland, 2004,
   donne : “Ik geloof in de heilige Geest, ik geloof een heilige, algemene,  christelijke Kerk,”
              « Je crois    au     Saint-Esprit,   je crois   une  sainte, universelle, chrétienne Eglise »

–  les réformés hongrois : Eneskeskönyv, Magyar Reformàtusok Hasznàlatara, Recueil de
                                         Cantiques hongrois, 1993 :
   «  Hiszek (je crois) Szentlélekben (au Sant-Esprit). Hiszem (je crois) az (la) egyetemes
   (universelle) anya/szent/egyasat mère/sainte Eglise,… » : Je crois au Saint- Esprit. Je crois
   l’universelle mère-sainte Eglise. (L’expression Mère Eglise est idiomatique en hongrois)
 
         En revanche, les réformés allemands et suisses allemands ont la même forme que les luthériens, sans répétition : pour l’Allemagne : EG Reformiert n° 789. Le Catéchisme de Heidelberg, cité dans ce livre à la page 1584, ne connaît pas non plus la répétition. Pour la Suisse : Gesangbuch für die Evangelisch-reformierte Schweiz, 1998, Nr 263. 

        De même, les réformés d’Alsace-Lorraine, dans le culte en allemand, n’ont pas cette répétition. La liturgie de D.Smend, professeur à la Faculté de Strasbourg, de 1906, employée par les réformés jusqu’après la Seconde Guerre Mondiale, ne la donne pas (p.123).

        Les anglicans, dans le « Common Prayer Book », n’ont pas la répétition : “ I believe in the Holy Ghost; the holy Catholic Church;…”