A. 08. L’AGNUS DEI (Christ, Agneau de Dieu)

Liturgie

                       L’AGNUS DEI  ( Christ, Agneau de Dieu )

                           Sa place dans la liturgie de la Cène

        L’Agnus Dei se chante après le Notre Père, mais ne doit pas rester isolé et sans suite. On n’avance pas pour la communion pendant l’Agnus, ou immédiatement après. L’ordre exact est :

                             Notre Père               ou              Notre Père     
                             Agnus Dei                                 Fraction
                             Fraction                             (éventuelt. : Maranatha)
                 (éventuelt. : Maranatha)                        Agnus Dei
                             Humble accès                            Humble accès
                             Invitation                                   Invitation
                             Communion                               Communion

        L’Agnus Dei a été prévu initialement pour être chanté pendant la fraction, c’est-à-dire la préparation des espèces en vue de leur distribution. On commence par la coupe, qu’on bénit : « La coupe de bénédiction que nous buvons est la communion au corps du Seigneur », puis par le pain, qu’on rompt (d’où le mot fraction) : « Le pain que nous rompons est la communion au corps du Christ ». Dans l’Eglise ancienne, pendant cette préparation, on chantait l’Agnus, autant de fois qu’il le fallait jusqu’à ce tout soit prêt. Suivait la prière d’humble accès, et l’invitation : « Venez, car tout est prêt », ce qui était le cas, puisqu’on avait effectivement tout préparé pendant le chant de l’Agnus. Plus tard, à partir du 11e-12e Siècle, quand on a employé des hosties toutes prêtes, la préparation allait très vite, et on a réduit le chant de l’Agnus à trois fois. Les réformés, au 19e Siècle, l’ont ramené à deux, suite probablement à des erreurs de signalement de la répétition du texte dans les livres de chant.    

        L’Agnus Dei n’est donc pas prévu comme chant pour faire avancer l’assemblée. Si on veut faire cela, il faut chanter des chants de communion. Ou laisser jouer l’orgue ou la musique. On peut aussi avancer sans le moindre accompagnement musical : il n’est pas nécessaire de tout remplir de paroles ou de musique. Un moment de silence est aussi le bienvenu.
 
       Une autre tradition consiste à chanter l’Agnus après la fraction, pour le rapprocher de l’Humble accès. On peut le faire à l’occasion, pour varier, mais la règle est d’entonner l’Agnus avant la fraction. Cela permet de régler l’un ou l’autre détail avant la communion.

       Ne jamais placer l’Agnus Dei avant le Notre Père, c’est-à-dire après l’Institution ou l’anamnèse. Cela n’a aucun sens. Après l’anamnèse, on peut chanter un chant d’anamnèse, qui, comme son nom l’indique, rappelle l’œuvre salvatrice du Christ. Par exemple : « Christ est venu » Arc 871, Alléluia 62/51ou « Garde en mémoire Jésus-Christ », ou « Tu as connu la mort » ARC 874, Alléluia 63/56.

       Si on conserve à l’Agnus sa place normale et séculaire, on n’a pas le problème

                                                      Yves Kéler 2005

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