3. GRAND DIEU NOUS TE BENISSONS
alld : Ignaz Franz, 1771, Grosser Gott, wir loben dich, en 12 strophes
frs: Recueil Empaytaz 1817, auteur ? anonyme ? Lutteroth ?
Sources :
« Recueil Empaytaz », 1817 : je n’ai pas réussi à trouver le recueil Empaytaz- « Chants chrétiens », édité par Lutteroth, 1ère éd : 1834, n° 29, éd de 1864 donne 10 strophes : il manque la traduction de 2 strophes latines sur le Christ, une avant et une après la strophe 4 : « Tu vins, innocent Agneau ». Empaytaz a fondu les 3 strophes sur le Christ en une seule, accentuant la tendance de Ignaz Franz qui fond en 2 strophes les 4 sur le Christ de l’original latin. ( à vérifier dans Empaytaz ).
« Psaumes et Cantiques » 1859, Eglises Réformées, page 196, se réfère à « Chants Chrétiens » édité par Lutteroth, n° 29, mais ne donne plus que 7 strophes.
« Louange et Prière » reprend les 10 strophes de « Chants Chrétiens », et inverse les termes de la 5e strophe, mettant l’Eglise triomphante avant la combattante.
Remarque : il faudrait supprimer la répétition des deux vers de la fin, qui alourdit cette mélodie un tantinet pompier, et qu’il faut chanter allègrement si on emploie plusieurs strophes.
Texte rétabli en 10 strophes,
avec corrections proposées par Kéler
( les corrections sont soulignées )
( voir texte complet en annexe 3 )
A. Louange de Dieu, le Créateur
A+B I 1. Grand Dieu, nous te bénissons, A. I 2. Les saints et les bienheureux,
Nous célébrons tes louanges ! Les trônes et les puissances,
II. Eternel, nous t’exaltons II Et les forces dans les cieux
De concert avec les anges, Disent ta magnificence,
I+II Et prosternés devant toi, I+II Proclamant dans leurs concerts
Nous t’adorons, ô grand Roi ! Le grand Dieu de l’univers :
A+B I+II 3. « Saint, Saint, Saint est l’Eternel,
Le Seigneur, Dieu des armées !
Son pouvoir est immortel :
Ses œuvres, partout semées,
Font éclater sa grandeur,
Sa majesté, sa splendeur ! »
B. Louange de Dieu, le Sauveur
B I 4. Dans les cieux le puissant choeur A+B I+II 5. Ton Eglise qui combat,
Des apôtres, des prophètes, Sur la terre répandue,
II Célèbre le Dieu Sauveur, Et l’Eglise qui déjà
Le loue sur des airs de fête, A la gloire est parvenue,
I+II Et les martyrs, couronnés, Entonne un chant solennel
Chantent sa fidélité ! A jésus, l’Emmanuel !
C. Louange du Christ, le Rédempteur
( Manque-t-il les 2 ? strophes sur la naissance et l’Incarnation du Fils dans Marie ? )
A. I 6. Tu vins, innocent Agneau,
Souffrir une mort cruelle.
II Mais, triomphant du tombeau,
Par ta puissance éternelle,
I+II Tu détruisis tout l’effort
De l’enfer et de la mort.
D. Prière au Christ, le Sauveur
A + B I+II 7. Sauve ton peuple, Seigneur, A I 8. Veuille exaucer nos désirs ;
Et bénis ton héritage ! Seigneur Jésus, fais-nous grâce !
Que ta gloire et ta splendeur II Viens vers nous pour nous bénir ,
Soient à jamais son partage ! Fais briller sur nous ta face !
Conduis-le par ton amour I+II Notre espérance est en toi,
Jusqu’au céleste séjour ! En toi, Jésus, notre Roi !
B I 9. Puisse ton règne de paix
S’étendre sur tout le monde !
II Dès maintenant, à jamais,
Que, sur la terre et sur l’onde,
I+II Tous genoux soient abattus
( ou : Tous les peuples se saluent )
Au nom du Seigneur Jésus !
D. Doxologie
A+B I+II 10. Gloire soit au Saint-Esprit,
Gloire soit à Dieu, le Père,
Gloire soit à Jésus-Christ,
Notre Sauveur, notre frère,
Son immense charité
Dure pour l’éternité !
4. BENI SOIT LE SEIGNEUR, MON CREATEUR, MON PERE
Olearius 1665, Rec. Conf d’Augsbourg 1841
Il existe une transposition du Te Deum en allemand, en 5 strophes : « Gelobet sei der Herr, mein Gott, mein Licht, mein Leben », de Johann Olearius (1665), sur la mélodie „ Nun danket alle Gott » de Martin Rinckart, révisée par Crüger en 1647 (RA137=EG139). Olearius (1611-1684), qui a composé beaucoup de chants pour structurer le culte et les fêtes selon l’année de l’Eglise, a prévu ce chant de glorification pour le dimanche de la Trinité. C’est pourquoi il a développé l’aspect trinitaire, déjà présent dans l’original latin, en présentant chacune des trois personnes successivement dans les trois premières strophes du chant. Il appelle chacune de ces personnes « Herr », Seigneur, et dit trois fois « Gelobet », Loué soit, conformément au Credo de Nicée-Constantinople : « … le Saint-Esprit, qui est aussi Seigneur, et qui reçoit même adoration que le Père et le Fils ». On retrouve cette titulature dans la traduction française. Puis il réunit ces trois personnes dans la 4e strophe, en reprenant les 6e et 7e strophes trinitaires du latin. Il achève le chant en développant le Sanctus dans la 5e strophe. Ce faisant, il a repris la matière des trois premières partie du Te Deum en la réorganisant trinitairement, et abandonné la partie IV, qui ne l’intéressait pas dans la perspective de la glorification de Dieu, la prière apparaissant plus tard dans le culte.
Texte allemand d’Olearius
( à compléter)
Olearius a mis le chant à la première personne : « mein Gott », mon Dieu, mais il ne s’agit pas ici d’individualisme sans plus. La preuve : ce chant est devenu le Te Deum des liturgies militaires allemandes, prussiennes en particulier. Mais tous les Allemands, protestants et catholiques, connaissaient, et connaissent encore ce chant, qui est entré dans la culture générale de ce pays. Un exemple : après la bataille de Woerth et leur victoire sur les Français, le 6 août 1870, les survivants entonnèrent spontanément ce cantique sur le champ de bataille. La chronique raconte que les 40.000 soldats allemands chantaient tous, en un chœur d’une puissance inimaginable. Ce chant exprime donc une convergence entre la personne et la communauté, et doit de ce fait rester dans ce style. On le remarque dans la traduction française dans LP, qui commence par deux strophes en « moi », puis passe au « nous » aux 3e et 4e strophes, chose qu’on peut laisser en l’état.
La traduction de LP 174, provenant du Recueil de la Conf. D’Augsbourg 1841, n’est pas excellente, mais suit l’allemand pour l’essentiel, et reste meilleure que la révision qui en a été faite dans NCTC 260 ( par exemple, on ne voit pas ce que le pain et le vin, allusion eucharistique, vient faire ici ). Je partirai du texte de LP et me rapprocherai de l’allemand, pour proposer des révisions et des traductions de strophes aptes à rendre à ce chant son caractère.
Texte de LP 174 Corrections proposées par Kéler
Conf. D’Augsbg 1841 ( voir texte complet en annexe 4 )
1. Béni soit le Seigneur, mon Créateur, mon Père, Béni soit le Seigneur, mon C., mon Père,
Qui de mille bienfaits, pendant ma vie entière Le D. qui m’a comblé, pend. ma vie ent.
A daigné me combler ; c’est de lui que je tiens D’amour et de bienfaits, mon Dieu de
qui je tiens
Et mon âme et mon corps, avec tant d’autres biens Et mon âme et mon corps, ma vie et
tous mes biens.
2. Béni soit le Seigneur, le Fils du Dieu suprême, Béni soit le S., le Fils du D. qui m’aime,
Qui pour moi se fit homme, Qui pour moi se fit homme et s’abaissa
et pour preuve qu’il m’aime lui-même.
Endurant tous les maux, à la croix attaché, En endurant la mort, à la croix attaché,
A répandu son sang pour laver mon péché. Il répandit son sang pour laver mon
péché
3. Béni soit le Seigneur, l’Esprit saint , pur et sage, Béni soit le S., l’Esprit St de lumière,
Qui de l’amour du Fils et du Père est un gage; L’Esp. de vérité, qui de ns fait des frères,
C’est lui qui me remplit des consolations En qui ns est donné le vrai Consolateur
Dont mon âme a besoin dans ses afflictions. Dont nous avons besoin à l’heure du
malheur.
4. De ce Dieu trois fois saint, à l’exemple des anges A ce Dieu trois fois saint, chrétiens,
rendons hommage,
Chrétiens, empressons-nous à chanter les louanges ; Venez, acclamons-le, unis avec les
anges
Faisons avec transport retentit en tout lieu Fais. avec éclat retentir en tout lieu
Ce cantique sacré : béni soit notre Dieu Le chant de notre foi : « Béni soit
notre Dieu ! »
5. ( traduit de l’allemand) Saint, Saint, Saint l’Eternel, Seigneur Dieu des armées,
Ta gloire emplit les cieux, ta grâce est proclamée !
Ton peuple te bénit, tu viens pour le sauver,
Il magnifie ton nom en toute éternité !