A. LE CLASSEMENT LITURGIQUE DES TABLEAUX
1. Le classement liturgique des tableaux : a. l’histoire sainte
b. l’année de l’Eglise
c. les évangiles des dimanches et fêtes
Ces tableaux, au nombre de 18 (17 peintures figuratives et un panneau d’écriture), sont inclus dans le garde-corps de la tribune. Ils datent de
1727. Leur auteur est _____________.
a. l’ensemble forme une « Histoire sainte », c’est-à dire le récit du salut des hommes par Dieu au moyen du Christ, son « serviteur » et « fils » (en grec : païs = fils, serviteur). Ici, cette histoire est néo-testamentaire et centrée sur les quatre évangiles. Seuls les deux derniers tableaux utilisent un motif vétéro-testamentaire, mais dans un cadre de pensée néo-testamentaire.
Cette notion d’histoire sainte est fondamentale, car elle est la base de la foi et du salut, non seulement personnels du croyant , mais encore communautaires de l’Eglise, et encore cosmiques pour l’ensemble du monde humain et matériel. Le fidèle se retrouve à l’église environné de ce qui est le fondement de son être chrétien.
b. l’année de l’Eglise réalise dans le temps et dans l’espace cette histoire sainte, sur une année et dans le lieu de culte.
Si on se réfère aux livres de cantiques de Strasbourg, en allemand, mais aussi aux « Cantiques Spirituels », en français, 1725, on constate qu’ils sont fortement luthériens dans leur structure et dans le choix de leurs chants.On peut dire que l’année de l’Eglise, d’une part, et la Bible comme Histoire sainte, d’autre part, étaient le cadre de la vie cultuelle de l’Eglise de Strasbourg.
L’année de l’Eglise suit le déroulement de l’Histoire sainte, qu’elle met en œuvre, c’est pourquoi il y a une quasi superposition des deux. Mais celle-ci n’est pas parfaite : le peintre a corrigé deux fois le plan de l’année de l’Eglise en inversant deux tableaux, pour les remettre dans l’ordre chronologique. Le classement de ces tableaux suit ce double plan.
La division fondamentale du plan est celle des trois cycles de l’année de l’Eglise, selon le plan luthérien :
1. Le cycle de Noël, qui va de l’Avent à la fin de l’Epiphanie, s’achevant avec la
Transfiguration : tableau 1 à 5 (+ 7 ?).
2. Le cycle de Pâques, qui va du Précarême, avec Septuagésime (70e jour avant Pâques) à
la Pentecôte: tableau 6 (-7 ?) à 14.
3. Le cycle de la Trinité, qui va du dimanche de la Trinité à la fin de l’année de l’Eglise, avec
le dimanche de l’Eternité : panneau d’écriture 15 à tableau 18.
Les deux premiers cycles sont bien marqués par une suite de tableaux-récits. Le troisième est résumé en un panneau, le n° 15 « Ehre sei Gott », et en trois tableaux : l’un, du Nouveau Testament, les deux autres de l’Ancien Testament. Ces trois tableaux sont des bases pour la réflexion sur la vocation du chrétien, les fruits de l’Esprit et le salut, réflexion qui caractérise le temps de la Trinité, comme prolongement de la Pentecôte et du don de l’Esprit.
c. les évangiles des dimanches et jours de fête sont la base scripturaire des représentations. Seuls les deux derniers tableaux, celui de l’échelle de Jacob-St Michel et celui de l’homme nouveau-résurrection finale, ont une base vétéro-testamentaire. Cela montre l’importance de l’évangile, lu solennellement à l’époque et écouté debout.
2. La succession des tableaux
1er cycle : Noël
Tableau Sujet Dimanche/Fête Evangile du jour
T1 Annonciation 4e Avent Luc 1/39-45 Magnificat,
fin de l’Annonciation
T2 Annonce aux bergers Noël : 24/12 Luc 2/ 1-14
Nativité + Adoration: Noël : 25/12 Luc 2/ 15-20
des bergers
T3 Présentation au Temple 1er janvier Luc 2/21-28 Nunc dimittis
et Circoncision 1 Luc 2/21
1ère inversion historique : les Mages sont placés avant la fuite en Egypte
T4 Adoration des mages Epiphanie 6/1 Matth 2/1-12
T5 Fuite en Egypte 2e dim. après Noël, Matth 2/13-18
entre le 1er et le 5/1
2ème cycle : Pâques
Prépassion – Carême
2ème inversion historique : la Tentation est placée avant la Transfiguration
T6 Tentation Invocavit, 1er dim Matth 4/1-11
dans le Carême
T7 Transfiguration dernier Epiphanie Matth 17/1-9
(cathol : mois d’août)
Passion
T8 Entrée à Jérusalem Rameaux Jean 121-11
(les palmes)
T9 Lavement des pieds Soir du Jeudi saint Jean 13/1-11
T10 Gethsémané Nuit du Jeudi saint2 Luc 22/39-46
T11 Jésus devant Pilate Vendredi saint matin Jean 19/16(-30)
Flagellation (après-midi :vêpres) Jean 19/1
T12 Crucifixion Vendredi saint matin3 Jean 19/16-30
(après-midi :vêpres)
Pâques
T13 Résurrection Pâques Matth 28/1-5 4 : substitution
Ascension – Pentecôte
T 14 Ascension Ascension Luc 24/50-53
+ Pentecôte + Pentecôte (1) note 5 Actes 2/1-4 : épître=récit
(flamme sur la tête ?)
3ème cycle : la Trinité
T 15 Panneau : Ehre sei Gott Trinité Jean 3/1-8
in der Höhe Luc 2/14
T 16 Pêche miraculeuse 5ème Tr. (Suivre le Christ) Luc 5/1-11
+ sermon sur l’eau 1er Tr., 2ème évangile Matth 13/ 1-3 + 7 paraboles
T17 Le songe de Jacob St Michel Genèse 28/10-22
L’échelle
T18 Jonas rejeté par le (Nuit de Pâques ) Jonas 2/ (1-10) 11
poisson Résurrection,
La nouvelle Jérusalem ? dim de l’Eternité ? (Apoc 20/1-15 et 21/1-7)
3. Comment le troisième cycle est-il structuré ?
Le panneau 15 affirme la gloire de Dieu, ici trinitaire. C’est le rappel du Gloria in excelsis appliqué au Gloria Patri : le Dieu que les anges proclament à Noël est déjà le Dieu trinitaire. Le gloria in excelsis n’est pas chanté pendant l’Avent. Son chant retentit pour la première fois à Noël. Ensuite il est chanté systématiquement tous les dimanches. Le jour de la Trinité, il reçoit en plus la dimension trinitaire.
Le tableau 16 combine deux thèmes : a. l’ordre missionnaire : « Tu seras pêcheur d’hommes », complété de l’ordre de suivre Jésus ; b. l’écoute de la Parole de Dieu prononcée par le Christ.
Le 1er thème apparaît dans le 1er dimanche après la Trinité, dont le thème est : « Apôt
et prophètes » : l’Eglise est bâtie sur les apôtres du Christ et sur la parole des prophètes, c’est à dire de ceux qui prêchent la parole de Dieu, dans l’Ancienne Alliance comme dans la nouvelle. Il est repris au 5e dimanche, à travers la lecture de l’évangile du jour et l’appel à suivre le Christ: Nachfolge.
Le 2ème thème : écouter la parole, est illustré par le Sermon sur l’eau, qui est le 2e évangile du premier dimanche.
Le peintre a réuni les deux évangiles dans le même dessin : pendant que Pierre tombe aux pieds de Jésus, celui-ci prêche à la foule sur le bord.
Y a-t-il une allusion au baptême et à la St Jean ?
La présence de beaucoup d’eau dans le tableau pourrait le suggérer. Or le 6e dimanche après la Trinité, qui suit immédiatement le 5e, est consacré au Mémorial du baptême et est de ce fait aussi le 1er dimanche après la St Jean. D’autre part, la St Michel, qui est le deuxième découpage du temps de la Trinité, est figurée clairement par le tableau suivant de l’échelle de Jacob. La St Michel, au 29 septembre, ouvre la période des 6 dimanches après la St Michel, qui vont théoriquement du 19e au 24e dimanche. Les 25e, 26e et 27e dimanches, forment le groupe des trois derniers dimanches, On pourrait imaginer que les deux points de découpage que sont la St Jean et la St Michel sont dans la série des tableaux du 3e cycle, et que le tableau 16 combinerait : 1er dimanche : apôtres « pêcheurs d’hommes » et prédication sur l’eau, 5e dimanche : pêche miraculeuse et suite du Christ, 6e dimanche : mémorial du baptême, 1er dimanche après la St Jean, rappel du baptême.
Le tableau 17, l’échelle de Jacob, avec les anges qui descendent et remontent, vise la St Michel et ses anges qui combattent le mal. Genèse 28/10-22 est la lecture d’Ancien Testament de cette fête. La St Michel, au 29 septembre, soit six mois après Pâques, affirme la victoire de Dieu sur le mal et sur Satan, qui est enchaîné, avant-dernière étape avant la victoire finale et l’instauration du Royaume et de la Jérusalem céleste.
L’échelle est aussi un appel à la foi et rappelle la croix, l’échelle à un seul barreau qui permet au Christ de descendre vers nous et au chrétien de monter au ciel.
Le tableau 18 vise la fin de l’année, avec les thèmes de la résurrection finale, du jugement dernier et de la Jérusalem céleste, semble regrouper les trois derniers de la fin de l’année de l’Eglise.
D’abord, l’avant-dernier dimanche, dont l’épîtres est : Apoc 20/11-15. Les verset 7-10 sont illustrés au fond du tableau : « Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison… Il rassemblera les nations pour le combat… Ils envahirent toute l’étendue de la terre…et la cité bien-aimée (Jérusalem). Mais un feu descendit du ciel et les dévora .» Au fond du tableau, des flammes ravagent une ville, dont on voit une tour émerger des flammes. Puis le verset 13 : « La mer rendit ses morts, la mort et le séjour des morts (Hadès) rendirent leurs morts. » Le poisson de Jonas est à gauche, dans l’eau, symbolisant la mort, la gueule de l’enfer est à droite, sur la terre, symbolisant le séjour des morts, l’Hadès des anciens dont l’entrée était une grotte.
Le troisième dimanche avant la fin, antépénultième, qui donne les « signes de la fin », dans la lecture de Luc 17/20-30 (petite apocalypse synoptique), est figuré dans la mer et l’incendie : v.28 « le Déluge vint… », v.20 : « Lot sortit de Gomorrhe, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel et les fit tous mourir. » L’image du feu chez Luc rejoint celle d’Apocalypse 20/10
Le dernier dimanche est-il symbolisé par la ville au bord de la mer, à gauche ? Ou bien n’est-ce que Ninive épargnée, alors que Jérusalem brûle ? Est-ce une allusion à la nouvelle Jérusalem, venue des cieux, qui remplacera la vielle qui brûle au fond ? On est tenté de le penser, si on considère que les tableaux du dernier cycle résument fortement le temps de la Trinité.
De même que le tableau 17, le 18 semble appeler le fidèle à une foi personnelle. Le Jonas, recraché par le poisson, est l’image de l’homme nouveau, rené de l’eau à Pâques, par la résurrection du Christ et le baptême. Le fidèle est appelé à vivre en être nouveau sur cette terre, en attendant la venue du Royaume.
2. Conclusion pour le 3e cycle :
Il semble clair que le peintre et ses commanditaires ont voulu résumer le long temps de la Trinité en 4 tableaux : le panneau 15 : « Ehre sei Gott », le seul dans son genre, comme introduction générale, et les trois tableaux 16, 17 et 18, qui semblent comporter chacun plusieurs thèmes enchevêtrés ou juxtaposés.
B. LES PROPORTIONS DES TABLEAUX
DANS LA MISE EN SCENE DES TABLEAUX
1. Les proportions des tableaux dans la mise en scène des récits
a. Chaque tableau mesure 50 cm de haut X 150 cm de large. Cette mesure est un hasard, le système métrique n’existant pas à l’époque (Il faudrait faire la conversion en mesure de longueur de l’époque). Mais ce rapport de 1 à 3 correspond évidemment à un canon, comme toute chose en art .
Le rectangle de 50 x 150 se décompose en deux rectangles de 50 x 75 et en trois carré de 50 x 50. Nous avons donc 3 unités de proportions : le tableau entier, ses deux moitiés, ses trois tiers.
Le rectangle de 50 / 75 est proche du nombre d’or : 100 x 161,8, dont la moitié donne 50 x 80,9. La proportion comparée avec le nombre d’or est : 50 = 100 = 46,35. Il manque
75 161,8
donc 3,65 cm en hauteur pour tomber juste. Pour une inscription parfaite dans le nombre d’or, le tableau devrait mesurer 46,35 x (75 x 2) = 46,5 x 150.
Ou bien, pour une proportion comparée avec le nombre d’or pour la longueur : 50 = 100 ,
80,9 161,8
on obtiendrait la mesure : 50 x (80,9 x 2) = 50 x 161,8. Il faudrait ajouter 11,8 centimètres en longueur au tableau.
b. L’artiste a donc choisi un nombre d’or modifié, privilégiant la hauteur à 50 cm au lieu de 46,35, et abaissant la longueur à 150 cm au lieu de 161. Cela permet de corriger quelque peu l’étirement des tableaux, qui pose quelques problèmes pour cadrer les représentations. En fait, il a repris les proportions du garde-corps de la tribune, plus ancienne, du 16-17e Siècles, auxquelles il ne pouvait rien changer.
Le peintre va jouer des différentes possibilités offertes par ces trois divisions du rectangle, que nous avions relevées plus haut : 1. le tableau entier : 50 x 150 : 1 rectangle
2 les deux moitiés : 50 x 75 : 2 rectangles
3. les trois tiers : 50 x 50 : 3 carrés ;
On peut constater aussi que dans la formule 3, de 3 carrés, il y a à gauche et à droite des carrés dominants et des secondaires, et que le carré central est toujours dominant, vu qu’il est consacré au Christ.
Nous allons reprendre la succession des tableaux donnée plus haut et voir tableau par tableau commet se répartissent les proportions et les parties dominantes et secondaires.
c. Proportions dominantes et secondaires
Evaluation des carrés G = gauche dominant, g = gauche secondaire :
C = centre dominant , c = centre secondaire
D= droite , d = droite secondaire
1er cycle : Noël
T1 Annonciation 2 rect G 1. Gabriel
D 2. Marie
T2 Nativité 3 carr g 1. L’annonce aux bergers
C 2. L’enfant Jésus et l’adoration des bergers
D 3. Marie et Joseph
T3 Présentation, 3 carr g 1. prêtres et acolytes
Circoncision C 2. Siméon et l’enfant Jésus
D 3. Marie et Joseph
T4 Les mages 3 carr G 1. les deux mages lointains : Afrique et Asie
C 2. l’enfant Jésus, Marie, Joseph,
Le mage proche : Europe
d 3. le bœuf et l’âne
T5 Fuite en Egypte 3 carr g 1. paysage
C 2. Marie, l’enfant, l’âne, Joseph
d 3. paysage
2ème cycle : Pâques
T6 Tentation 3 carr g 1. paysage : Jérusalem
C 2. Jésus et Satan : les pierres
d 3. paysage : la haute montagne
T7 Transfiguration 3 carr G 1. Elie et Jean
C 2. Jésus et Jacques
D 3. Moïse et Pierre
T8 Entrée de Jésus 3 carr G 1. les disciples et la foule tenant des palmes
A J érusalem C 2. Jésus sur l’âne
D 3. ceux qui mettent des vêtements et la foule
tenant des palmes
T9 Lavement des pieds 3 carr G 1. 5 disciples
C 2. Jésus, un serviteur versant l’eau, Pierre
D 3. 7 disciples, à droite Judas, près de la porte
T10 Gethsémané 3 carr G 1. Jean et Pierre, au fond : Judas et la troupe
C 2. Jésus et l’ange de la coupe et de la croix
d 3. paysage de nuit
T11 Flagellation 3 carr g 1. Hérode et 2 soldats
C 2. Jésus, 2 soldats, un centurion
d 3. Pilate, un licteur, des personnages
T12 Crucifixion 3 carr g 1. le peuple, les moqueurs ?, 1er larron
C 2. Jésus, Marie, Jean, les soldats et la tunique
D 3. 2e larron, le soldat à l’éponge, un officier
T13 Résurrection 3 carr g 1. soldats
C 2. Jésus ressuscitant
D 3. Sodats, et le trois femmes au fond
T14 Ascension 3 carr G 1. les Douze, recevant l’Esprit (flammes ?)
+ Pentecôte C 2. le Christ ascendant
D 3. les Onze saluant le Christ partant + Matthias
3ème cycle : Trinité
T15 Panneau 1 rect g 1. le Père
« Ehre sei Gott in der Höhe » C 2. le Fils
g 3. le Saint-Esprit
T16 Pêche miraculeuse 3 carr g 1. Paysage et ville
C 2. Jésus dans la barque
D 3. La foule au bord de l’eau
T17 L’échelle de Jacob 3 carr G 1. Jacob dormant
C 2. descendant et montant l’échelle
d 3. paysage avec maisons (chez Laban)
T18 Jonas craché 3 carr G 1. La nouvelle Jérusalem ? l’incendie de la
Par la poisson vieille Jérusalem ou de Gomorrhe ?
C 2. Jonas, revenu à la vie
d 3.. l’Hadès et paysage
d. Tableau récapitulatif des proportions des tableaux
a. Si l’on examine la répartition des proportions dans les tableaux, en particulier dans les tableaux divisés en trois carrés, et qu’on relève les deux carrés dominants, on observe la répartition suivante :
Noël Pâques Trinité
T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11 T12 T13 T14 T15 T16 T17 T18
G G G G G G G g G G = 9
— C C C C C C C C C C C C C C C C C = 17
D D D D D D D D d D = 9
Le Christ est toujours au centre, sauf dans le 1er Tableau, celui de l’Annonciation, où il
n’est pas.
Le motif de gauche est dominant : 9 fois
Le motif de droite est dominant : 9 fois ;
Il y a donc un bon équilibre entre les tableaux.
e. Cet équilibre se répartit ainsi autour du Centre = Christ, dans les 16 tableaux à 3 carrés :
4 tableaux en 3 carrés équilibrent les 3 parties : T7 : la Tranfiguration : 6 personnages
T8 : l’entrée à Jérusalem : grande foule
T9 : le Lavement des pieds : 14 personnages
T14:l’Ascension-Pentecôte : 25 personnages
Les 3 derniers tableaux correspondent à des « plans de masse », comme on dirait
aujourd’hui.
2 tableaux en 3 carrés sont fortement centrés sur le Christ : T5 : la fuite en Egypte
T6 : la Tentation
Ce sont comme des « gros plans », pris en plein désert
2 tableaux en 3 carrés sont équilibrés par des plans : T11 : la Flagellation
juxtaposés, chaque carré étant presque T 13 : la Résurrection
indépendant :
_______
Total : 8
Les 8 autres tableaux sont construits avec un plan central dominant et deux plans latéraux, dont tantôt celui de gauche, tantôt celui de droite domine :
Centre + gauche dominante : T 4 , T10, T17, T18, soit 4 tableaux
Centre + droite dominante : T2, T3, T12, T 16, soit 4 tableaux
2. Conclusion pour le paragraphe 4 : les proportions dans les tableaux :
On constate que le travail des proportions a été très bien mené dans l’élaboration de l’ensemble de l’œuvre. Le peintre a varié les structures tout au long de la suite des tableaux, évitant ainsi la monotonie, tout en gardant strictement le centre : Jésus-Christ et son œuvre de salut. Il a mis au service du message biblique et liturgique ses connaissances techniques.
Yves Kéler, 23.11.05
(dossier ordinateur : Support Internet 5 Liturgie)