K. 16. CONFESSION DE LA FOI de Mulhouse (1537)

CONFESSION DE FOI DE MULHOUSE JANVIER 1537
         Bekanntnus unsers heyligen Christlichen Gloubens
                 wie es die Kilch zu Mülhussen halt

I.         Nous croyons en Dieu, le Père, en Dieu le Fils, en Dieu le Saint-Esprit,
II.        une sainte divine trinité, trois personnes
I + II.   et un seul éternel Dieu selon l’être et la substance, et pas trois dieux.

I.         Nous croyons aussi que Dieu a créé toutes choses par sa parole éternelle,
II.        c’est-à-dire par son Fils unique,
           et qu’il maintient et fortifie toutes choses par son Esprit,
           c’est-à-dire par sa force,
I + II.   c’est pourquoi Dieu pourvoit et dirige toutes choses,
           comme il les a créées.

* (I.     Ensuite nous croyons que Dieu,
I + II.   avant qu’il ait créé le monde,
           a élu tous ceux auxquels il veut faire don de son salut.

I.         Nous confessons que l’homme a été fait par Dieu selon l’image,
           la justice et la sainteté de Dieu.
II.        Mais il est tombé volontairement dans le péché,
I.         chute par laquelle toute l’espèce humaine est pervertie,
           soumise à la malédiction,
II.        et qu’aussi notre nature est affaiblie
           si elle n’est pas rétablie par l’Esprit de Dieu,
I + II.   l’homme ne peut rien faire de bon de soi-même.)

           * on peut laisser cette partie si on préfère
             rester plus près du texte du Symbole apostolique

I.         Nous croyons et confessons fermement que Christ, au moment fixé,
           a été donné par le Père selon la promesse de Dieu,
II.        et que la parole divine est devenue chair,
I.         c’est-à-dire que le Fils de Dieu,
           uni en une personne avec la nature humaine,
           est devenu notre frère,
I + II.   pour que nous devenions par lui participants de l’héritage de Dieu

I.         Nous croyons ce Jésus-Christ conçu du Saint-Esprit,
           né de la Vierge Marie, souffert sous Ponce Pilate,
           crucifié et mort pour notre péché,
II.        et qu’ainsi par son sacrifice il a satisfait notre Père céleste
           pour le péché de tous les croyants
           et nous a réconciliés avec lui,
I.         et qu’ainsi il a par sa mort triomphé et le monde, la mort et l’enfer.
II.        Ensuite enseveli selon la chair, descendu aux enfers,
                      ressuscité le troisième jour d’entre les morts,
           et, lorsqu’il eut suffisamment montré cela,
           est monté au ciel avec son corps et son âme.
I + II.   Là il siège à la droite,
           c’est-à-dire dans la seigneurie de Dieu, son Père céleste,
           de là il reviendra pour juger les vivats et les morts.

I.         Il a envoyé à ses disciples, selon sa promesse, son Saint-Esprit,
           en lequel nous croyons, comme au Père et et au Fils.

II.        Nous croyons en la sainte Eglise chrétienne,
           ce qui est la communauté des saints,
I.         le rassemblement des croyants dans l’Esprit,
           lesquels sont saints et de la race du Christ,
II.        dans laquelle sont tous ceux qui affirment que Jésus est le Christ,
           l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde,
I.         et qui par les œuvres de l’amour montrent cette foi.
II.        Nous croyons qu’il y aura un jugement dernier,
           auquel il y aura une résurrection de la chair,
I + II.   auquel chacun recevra du Christ, le juge, la vie éternelle.
           Amen.


Texte Bekanntnus unsers heyligen Christlichen Gloubens
wie es die Kilch zu Mülhussen halt
janvier 1537
Viacrus Vinck, Stattschriber zu Mülhusen
dans : Philippe Mieg
la Réforme à Mulhouse, 1518-1538
Editions Oberlin Strasbourg 1948
Traduction et mise en forme pour le culte :
Yves Kéler, 26.2.2014 Bischwiller

Le texte

Le texte de la confession de Mulhouse est une constitution d’Eglise, et n’est pas destiné au culte. Le texte proposé pour celui-ci est un extrait mis en forme antiphonée, formé de phrases choisies dans la rédaction originale.

Le texte original comprend une introduction en forme de salutation apostolique : « Nous Bourgmestre, petit et grand conseil, … , souhaitons à tous « Paix, grâce et miséricorde, de la part de notre Père céleste, et véritable connaissance de Jésus-Christ, notre unique Sauveur… »
Suivent 11 chapitres traitant des points généraux et particuliers :

1. de Dieu
2. de l’homme
3. du souci que Dieu a de nous
4. du Christ, vrai dieu et vrai homme
5. des Eglises
6. de la Cène de notre Seigneur
7. des autorités
8. de la foi et des oeuvres
9. du jugement dernier
10. du commandement et du non-commandement
11. contre l’erreur des anabaptiste (rebaptiseurs)

Cette suite de chapitres rappelle la Confession d’Augsbourg. Les confessions anciennes, Apostolique et nicéenne, sont citées en premier. Ici elles ne sont pas rappelées nonimalement comme dans l’Augustana, mais le Symbole des Apôtres domine. Peu de références à Nicée-Constantinople. Puis viennent les différents articles. Le dernier contre les anabaptistes reflète la situation locale.

A l’intérieur du cadre de la Confession apostolique, dans le 1er Article, a été inséré un développement sur la prédestination et le péché originel de l’homme. Je l’ai placé dans mon résumé pour le culte, mais si on veut rester plus proche du Symbole apostolique, on peut laisser cette partie dans le culte.

Emploi

L’emploi de cette confession est conseillé à la Réformation, comme un rappel de celle-ci. Dans la même intention le commentaire de Luther au Credo s’emploie bien, ou encore d’autres confessions de la Réforme.

Ce texte peut aussi être utilisé dans les cultes de mémorial du baptême, comme le 1er de l’Epiphanie, le 1er de Pâques : Quasimodo geniti, ou le 6e Trinité. De même le 7e Trinité, mémorial de la Cène. Le dimanche de ta Trinité est aussi une bonne place, ou le 1er Trinité : Apôtres et prophètes. Le 17e Trinité, La foi victorieuse.

Claude Conedera et Yves Kéler 2013