K. 26. DECLARATION DE BARMEN (1934) , résumée

Tous ces textes sont prononcés debout par le pasteur
       et l’assemblée, soit en commun, soit en alternance

I :   le pasteur    II : l’ assemblée

I     Nous croyons que Dieu est le Père de tous les hommes, de    
      tous les peuples, de toutes les races. Personne n’est exclu de
      son amour.
II   Nous sommes tous créés à son image et à sa ressemblance.
      C’est ce qui fonde la dignité et l’égalité de tous les hommes.
I     Dieu, le Père, a donné la terre à tous et pour tous.
      C’est ce qui fonde la solidarité.
II   Les biens de la création doivent affluer dans les mains de tous.
      C’est le plus sûr chemin de la paix, car la paix est le fruit de la
      justice.

I     Nous croyons que Jésus est le frère de tous les hommes, et
      spécialement des pauvres. C’est lui que nous voyons avoir
      faim, être nu, étranger, prisonnier ou malade.
II    Nous croyons que celui qui juge, humilie ou calomnie, juge,
       humilie et calomnie Jésus-Christ, car tout homme a le visage
      du Christ.
I     Nous croyons que Jésus-Christ, par sa vie et ses paroles,   
      nous dit qui est l’homme.
II    Nous avons à faire nôtres les choix qu’il a faits : faire passer
      les personnes avant les richesses, la liberté avant la
      tranquillité, la vérité avant la propre opinion, les respect des
      autres avant l’efficacité, l’amour avant la loi.  
I     Jésus-Christ ressuscité nous donne l’Esprit de Dieu.

I     Nous croyons que l’Esprit est esprit de liberté, esprit de
      tolérance, esprit de justice, esprit de paix.
II    Il accueille au lieu de d’exclure. Il respecte au lieu de
       condamner. Il ouvre les portes et ne les ferme jamais.
I + II  Nous croyons que son espérance est plus forte que tous les
          désespoirs.

I + II  AMEN.   

Le texte: 

         Le texte ci-dessus est un résumé de la Déclaration de Barmen ( appelée exactement : « Déclaration théologique du Synode confessant de Barmen , 29-31 mai 1934 » ), et mis en forme pour le cas particulier d’une ordination. On peut l’employer aussi lors de cultes anniversaires de grands évènements, en particulier liés à la résistance de l’Église aux persécutions en général et au nazisme en particulier. Dans un temps où les thèses nazies ressurgissent régulièrement ce texte permet un emploi dans un culte spécial: Souvenir de la déportation, Libération, 8 mai, 11 novembre, etc…
 
         La Déclaration de Barmen est composée de six paragraphes, introduits par une parole du Christ ou des apôtres, et composés d’une thèse positive et d’une thèse négative.

         La formule qui introduit chaque thèse négative : «  Nous rejetons la doctrine fausse que / selon laquelle… » est celle de la Déclaration de Barmen. Si on veut atténuer l’insistance sur le rejet, important en 1934, on peut employer les formules en italique placées entre parenthèses. Mais l’affirmation par l’Église du rejet des doctrines et pratiques fausses, tant dans le monde qu’en son sein, reste d’actualité, et il ne me paraît pas incongru d’employer la formulation d’origine.

                                              Yves Kéler, août 2004, Bischwiller

 Claude Conedera et Yves Kéler 2004