02. CULTE D’ENTERREMENT

CULTE D’ENTERREMENT, entier

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Chers collègues et pasteurs/res,

        après les fêtes de Pâques, que, je suppose, vous avez pu célébrer avec joie, s ‘ouvre le temps de Pâques. Pour ce temps, plutôt qu’un culte dominical, je vous propose une préparation de culte d’enterrement. Le message de la résurrection du Christ forme le noyau de toute célébration à propos de la mort et de l’ensevelissement d’une personne. Voici donc une proposition générale, qui pourra être adaptée à toute l’année de l’Eglise et aux circonstances particulières.

        Je souhaite à tous un beau temps de Pâques et vous salue cordialement dans le Seigneur.

 Yves Kéler, le jeudi 12 avril 2012

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Le culte d’enterrement public ou privé

        La mort d’une personne est un événement essentiel dans sa propre vie et dans celle de son entourage, familial, paroissial, civil. Le culte d’enterrement et de mise en terre devra tenir compte de ces aspects.

        Dans l’Eglise, deux tendances ont voisiné : 1° celle de l’enterrement public, concernant toute la paroisse, l’Eglise et la société. 2° celle de l’enterrement privé, dans le cadre de la famille et des intimes. 

        L’enterrement public a été courant en Europe, chez les catholiques et les protestants.

        Chez les protestants français réformés, persécutés, l’enterrement est devenu privé sinon clandestin, avec inhumation sur la propriété du défunt (Cette procédure est reconnue par la loi et est toujours en vigueur aujourd’hui dans certains départements.) Cette tendance, après 1789 avec l’Edit de tolérance et 1802 avec les Articles organiques, a continué, en tout cas dans certaines régions en France, hors Alsace, et était sensible au début du XIXe Siècle. En sorte que l’inhumation se faisait de manière privée, elle était annoncée ou rappelée au culte précédant ou suivant, et une prière était dite pour la famille du défunt et pour la paroisse. Les liturgies réformées disaient : « Un office peut être tenu pour les vivants », car de plus en plus un culte public se tenait. C’est ainsi que la tradition réformée est revenue progressivement vers le culte public, qui est général aujourd’hui. Avec une tendance à l’inhumation privée.

        Chez les luthériens, l’enterrement était public. Martin Luther a fixé pour le culte à l’Eglise ou l’inhumation, qu’on chanterait le cantique du pasteur morave Michael Weisse « Nun lasset uns dein Leib begrabn – Nous remettons ce corps à Dieu », qui devint partie constituante des liturgies luthériennes allemandes et alsaciennes-lorraines.

L’inhumation

        Je crois que le culte et l’inhumation publics sont préférables à la forme privée, car elle permet de rendre justice aux différents cadres de vie d’un défunt : sa famille, sa paroisse et son Eglise, son voisinage social. Un défunt chrétien n’appartient pas à sa famille seule, car il est un baptisé et un membre communiant de la paroisse. Il appartient aussi à son village ou son quartier, à ses collègues de travail. Dans certains cultes d’enterrement protestants, il y a parfois plus de non protestants que de paroissiens. D’ordinaire ces gens sont heureux d’être là et accueillis, sinon ils ne viendraient pas.

        Le danger existe de « psychologiser » le culte d’enterrement, en disant : « Les gens ne sont pas capables d’assumer leur douleur au milieu des autres. » Certes, mais la présence des autres est un important réconfort. Je n’ai jamais entendu d’opinion contraire là dessus dans les enterrements que j’ai célébrés. Au contraire, ceux qui étaient réticents au départ, m’ont confié ensuite leur satisfaction d’avoir été entourés. A cause de cela, on a supprimé les condoléances à l’église, et les a remplacées par des livres à signer à l’entrée. Mais on constate que les gens expriment leurs condoléances au cimetière, et reportent là cette nécessité du contact humain.

        L’inhumation devrait aussi rester publique. Elle est la suite logique du culte à l’église, la paroisse sort de l’église et se rend au cimetière, qui est son cimetière au même titre que le bâtiment de l’église. Le culte se poursuit là, autour de la tombe, l’assemblée chante et prononce à haute voix la Confession de la foi, et peut prendre un congé véritable, parce que chacun voit le défunt être descendu dans la tombe. Le jet d’une pelletée de terre (ou de trois : tu es terre, cendre, poussière, ou  au nom du Père, du Fils, du Saint-Esprit), fait participer les assistants à l’enterrement de la personne. L’une des solutions, surtout dans les villages, pour éviter les « inhumations dans l’intimité de la famille », est de décider avec le Conseil presbytéral d’un ordre paroissial (Gemeinde Ordnung, disent les Allemands), qui fixe que l’inhumation est publique, et que tous peuvent y assister. Dans les paroisses où un tel ordre existe, le pasteur est à l’abri des pressions, et les choses se passent d’ailleurs très bien.

        Ceci est une procédure normale. Il est vrai que dans les villes d’aujourd’hui, atteindre le cimetière et ranger sa voiture est un problème. Dans les villages, c’est plus simple, car le plus souvent on peut aller au cimetière à pied en suivant le corbillard et le pasteur.

        Dans certaines paroisses, il est d’usage que l’inhumation précède le culte à l’église (Ce fut le cas jusque récemment à Blaesheim, près de Strasbourg.) On inversera les ordres liturgiques.

 
La Liturgie du culte  

 

        Deux traditions se sont dégagées à travers les siècles et selon les régions : 1° Le culte de l’enterrement sur le modèle du culte dominical.* 2° Le culte sur un modèle propre. Avec cette conséquence, en Allemagne par exemple, que le culte d’enterrement est tenu dans une chapelle de cimetière et pas dans l’église paroissiale. *(Robert Will, dans son livre sur le Culte, Strasbourg 1948, p. 51, écrit : « A l’église le service prendra les allures d’un culte »)

        Les deux solutions ont leur valeur, mais supposent que les éléments fondamentaux d’un culte protestant soient présents : lecture d’un psaume, épître, évangile, pour que la base scripturaire et trinitaire soit bien marquée. Luther déjà dit « Aucune célébration n’est possible sans que la parole de Dieu soit proclamée » (1523 Von Gottis Dienst). Prière générale et particulière pour le défunt (chez les luthériens), la famille, la paroisse, la société. Les chants, propres à la participation de l’assemblée dans un culte protestant. La Confession de la foi et le Notre Père, comme éléments universels.  

        La forme proche du culte dominical permet de mettre ces éléments plus facilement en œuvre. Mais la forme propre le permet également, et l’on constate que les deux formes ne sont pas très éloignées l’une de l’autre. Le chant par l’assemblée de répons liturgiques et l’emploi de psaumes et prières alternées permet de faire participer celle-ci activement et évite le parfois pénible monologue pastoral. C’est d’abord la paroisse qui enterre ses morts, le pasteur ne fait que présider le culte de l’assemblée. A elle de « faire » le culte.

 Les cantiques du culte (et de l’inhumation)

        Dans l’ordre proposé ci-dessous, les cantiques sont des chants propres pour l’enterrement. Mais il est possible et conseillé de faire chanter aussi des cantiques du temps liturgique où l’on est : Avent, Noël, Epiphanie, etc…Souvent les familles sont reconnaissantes de pouvoir chanter un chant de Noël ou de Pâques, malgré leur deuil, et de se sentir ainsi rattachées à la vie de leur communauté. Un beau cantique de Noël achève splendidement l’inhumation au cimetière. 

 
Curriculum vitae

 

        Depuis une quinzaine d’années, une habitude s’est installée de placer le curriculum vitae en début du culte. Le curriculum était classiquement, du moins en Alsace-Lorraine, placé avant la prédication. Ceci pour réunir les « paroles humaines destinées aux hommes », la prédication étant considérée comme « parole d’homme », qu’on place après la 1ère partie du culte. Celle-ci fait introduction et va du chant d’entrée aux lectures. Cette première partie étant « parole de Dieu aux hommes et paroles des hommes à Dieu. » La partie finale, avec les prières et la bénédiction du corps et de l’assemblée est de la même nature que la première partie. Curriculum vitae et prédication sont insérés entre deux parties de caractère liturgique.

        Je propose qu’on garde cette manière : elle évite la personnalisation, parfois outrancière, du culte, en commençant par Dieu et non par l’homme. On constate en effet dans certains offices d’enterrement que, ayant commencé par l’humain, on a du mal à en sortir, et que la trame biographique devient le leit-motiv, également dans la prédication. Regrouper le curriculum, avec une formule intercalée, et la prédication, sépare les genres. L’ordre sera : cours de vie du défunt, formule de conclusion, (prière d’illumination), texte de prédication, prédication, (prière de remerciement). Dans le curriculum, on parlera de l’homme, à partir de la lecture biblique et dans la prédication, on parlera de Dieu. Robert Will, cité plus haut, écrit à ce sujet : « …une courte biographie du défunt. Le jugement définitif sur la vie qui vient de s’éteindre appartenant à l’Eternel, il serait tout aussi malséant d’exalter les vertus du disparu que de clouer ses fautes au pilori. » 

Les Psaumes chantés et les chants pour l’enterrement

        Voir plus bas, sous TEXTES A INSERER DANS LE PLAN DU CULTE :  p. 13-14

                                 Liste des Psaumes chantés selon ALLéluia 2005 :             p.13

                                 Liste de chants sur le site www.chants-protestants.com :    p.14

                                 Chants pour l’enterrement, sur le site ci-dessus :             p.14

Fiche de préparation de l’enterrement

        L’APAL, Association des Pasteurs d’Alsace-Lorraine, avait édité après la guerre des carnets de préparation pour les casuels, très pratiques, permettant de noter tous les renseignements nécessaires, et surtout de ne pas oublier certains points. Ces carnets permettaient aussi de recueillir les renseignements nécessaires au registre des enterrements. Malheureusement, ces carnets ne sont plus édités depuis longtemps. J’ai repris leur présentation et la propose tout à la fin de ce plan du culte d’enterrement, page 47

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LE CULTE D’ENTERREMENT


A.  A L’EGLISE, SELON LE PLAN DU CULTE DOMINICAL



1e  PARTIE : ENTREE DU CULTE

Jeu de musique 

1.  Chant d’entrée : 1er cantique

        Vers le ciel va le chemin

Mélodie : Meinen Jesum lass ich nicht II ou I

                                                                                          Voir Texte 1

2.  Chant d’entrée : 1er cantique

        Seigneur, dirige tous mes pas

            Mélodie : Wenn mein Stündlein vorhanden ist

                            Allein Gott in der Höh sei Ehre / Gloire à Dieu seul aux plus hauts cieux

                                                                                           Voir Texte 2

 3.  Chant d’entrée : 1er cantique

        Un hôte sur la terre, voilà ma condition / Ich bin ein Gast auf Erden 

                Mélodie : Herzlich tut mich verlangen /

                                Chef couvert de blessures
                                                                                         
Voir texte 3  

Salutation brève

 

Frères et sœurs, nous sommes ici réunis pour remettre à Dieu notre frère / sœur NN. Malgré notre souffrance, tournons-nous vers Dieu, notre Père miséricordieux, pour trouver en lui la consolation, et acclamons son nom par les paroles du Psaume …, que nous antiphonerons.

Psaume d’entrée :  antiphoné         (debout)                                                                                             avec antienne
                           avec Gloria Patri

 Le Psaume peut être choisi selon deux critères :

1. Le Psaume de la semaine. (Pour les formes alternées selon l’année de l’Eglise, voir sur le site www.chants-protestants.com , rubrique Liturgie du Culte, Psaumes antiphonés. Dans cette rubrique figure un plan donnant les Psaumes 1, 2 et 3 des divers dimanches)

2. Un Psaume selon la circonstance, qu’on choisira avec la famille si possible. Le recueil ALLéluia donne un certain nombre de Psaumes, sans rattachement à l’année de l’Eglise, parmi lesquels on pourra choisir un psaume de circonstance.

Voici deux exemples :

Psaume 43,

        dimanche et semaine de Judica, 2 semaines avant Pâques

                                                                                             Voir Texte 4

 Psaume 42,

        psaume de circonstance, et psaume du dimanche Exaudi, 6e après Pâques,

        et 4e Trinité                                                                    Voir Texte 5

PARTIE FACULTATIVE : Confession des péchés et Paroles de grâce

  Certaines paroisses ont une liturgie pénitentielle : voici un exemple

Confession des péchés  et Paroles de grâce

        Seigneur, nous confessons que nous sommes des pécheurs et que la mort est le salaire de notre désobéissance. O Dieu, ne sois pas aussi dur dans ton jugement que tu pourrais l’être. Considère notre faiblesse et pardonne-nous. Amen

Kyrie :  Seigneur, aie pitié de nous,  Luther            ALL 61/11

            Seigneur, aie pitié de nous,  Trunk            ALL 63/42

            Seigneur, aie pitié de nous,  Schöberlein    ALL 63/42

 ou       O Dieu, crée en moi, Ps 51,  LP 529

Paroles de grâce :

Ecoutez les paroles de grâce que le Psaume 103 nous donne :

 « Autant les cieux sont élevés par-dessus la terre, autant la bonté de Dieu est grande pour ceux qui le craignent. » Rendez gloire à Dieu au plus haut des cieux :

Gloria in excelsis : Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux

                                ALL 63/25 Spangenberg

                    ou         ALL 63/26 Matthias Greiter, Strasbourg

                    ou :      Oh ! qu’heureux  Ps 32 et 103 LP 511 Mlle Hollard

Salutation  :  P.  Le Seigneur soit avec vous

                      A.  et avec ton esprit.                        ou : et aussi avec toi

2e PARTIE :  PRIERE, LECTURES, CONFESSION DE LA FOI

Prière collecte     avec Amen                                                                                    (debout)

1. Dieu vivant,

tu nous as donné un Sauveur puissant qui,

par sa résurrection, a vaincu la mort.

Nous te louons pour cette victoire,

dont tu as fait notre victoire,

et nous célébrons la grandeur de ton amour.

Nous savons que si nous mourons avec Jésus-Christ,

nous vivrons aussi avec lui,

et que si nous persévérons avec lui,

nous régnerons aussi avec lui.

A lui soit la gloire, aux siècles des siècles.

 Assemblée   :    Amen.

               (Liturgie de l’EELF 1953)

2. Dieu tout puissant éternel,

tu demeures tel que tu es d’éternité en éternité.

Devant toi notre vie n’est qu’un souffle qui passe,

que le vent dissipe,

et notre corps doit retourner à la terre d’où il est pris.

Et pourtant, tu as rendu notre cœur inquiet,

jusqu’à ce qu’il trouve le repos en toi.

Tu nous éprouves dans ton amour paternel

et dans ta miséricorde.

 

        Par le baptême, tu as fait de nous tes enfants

et tu veux nous donner part à ton Royaume éternel.

Nous t’en prions :

ne nous laisse pas sombrer dans la détresse de la mort,

mais fortifie nos cœurs par ta parole.  (Amen, pour l’illumination)

Par Jésus-Christ, ton Fils notre Seigneur,

auquel comme à toi et à l’Esprit saint,

soient honneur, louange et gloire,

dans tous les siècles.

 Assemblée   :    Amen.

               (Bestattungsagende de Walter Lotz 1962)

3. Dieu éternel, nous t’adorons.

Toi seul est puissant.

Devant toi nous inclinons, car tu es saint.

Nous t’invoquons, car tu es miséricordieux,

patient et de grande bonté.

Console-nous dans notre souffrance,

sanctifie notre douleur, bénis cette heure grave.

Donne-nous la certitude que ni la vie ni la mort

ne nous séparent de ton amour,

qui est en Jésus-Christ, notre Seigneur,  (Amen, pour l’illumination)

par lequel nous te prions, Père,

toi qui avec lui et l’Esprit saint règnes éternellement.

 Assemblée   :    Amen.

               (Badische Begräbnis-Agende, Entwurf 1967)

Mot d’ordre de la semaine, en introduction aux lectures

 Ecoutez le mot d’ordre qui nous est adressé par le Seigneur pour cette semaine :

 Lectures bibliques

 Pour les lectures, la même possibilité existe que pour le Psaume :

1. lectures du dimanche, selon le plan de l’année de l’Eglise :

2. lectures du jour, selon le même plan, souvent adaptées à un enterrement

3. lectures choisies selon la circonstance

A. T        avec graduel ou sans répons   (assis)

Epître     avec cantique graduel

Cantique graduel  :  entre les lectures

        Jésus, ô nom qui surpasse  Str. 1-2  (la suite peut être chantée après les lectures)

            Mélodie : O Durchbrecher aller Banden / Jésus, ô nom qui surpasse

                                                                                                   Voir Texte 6

 Evangile   introduit par Alléluia (sauf dans le temps du Carême)                            (debout)

                 sur la mélodie : Vulpius ALL 61/74

                                        Trunk ALL63/44

                 achevé par « Louange à toi, Seigneur Jésus-Christ »

                 sur la mélodie :  grégorienne ALL 63/28

                                         Trunk ALL 63/45

Confession de la foi :  Credo  (La Confession peut être reportée au cimetière, à la fin de la 

                                                   mise en terre)

2e Cantique : des lectures

        A ta céleste volonté

Mélodie : Was Gott tut, das ist wohl getan                                   voir Texte 7

        Jamais Dieu ne délaisse

Mélodie : Valet will ich dir geben                                                voir Texte 8

        Jésus, ô nom qui surpasse

Mélodie : O Durchbrecher aller Banden                                         voir Texte 6

        La croix que Dieu me donne

Mélodie :Von Gott will ich nicht lassen                                         voir Texte 9

        Ma vie si courte et si bornée

Mélodie : Die Tugend wird durchs Kreuz geübet                              voir Texte 10

        Seigneur, dans ma souffrance

            Mélodie : Herzlich tut mich verlangen / Chef couvert de blessures      voir Texte 11

3e PARTIE : CURRICULUM VITAE,  PREDICATION                                     (assis)

 Curriculum Vitae  (lu depuis la chaire avant la prédication)

        De le placer avant la prédication, selon la façon classique, reste le meilleur emplacement. Toute la partie première du culte aura eu le temps de se développer, selon la règle : « A Dieu d’abord la gloire, et non à l’homme. » Cette préparation par le chant, le Psaume, la prière et les lectures, permet aux participants de se mettre à l’écoute, d’abord de l’évocation de la vie du défunt, ensuite de la parole de Dieu et de son commentaire, et de recevoir l’exhortation nécessaire.

Contenu : il doit être simple, afin qu’on puisse dire pour chaque défunt les mêmes éléments de base. Voici un modèle général :

        Nous remettons aujourd’hui entre les mains de Dieu Georges Duval, qui naquit le 23 Avril 1948, à NN, fils de Duval Eugène et de (son épouse) Madeleine née Courtil (décédés.) Il fut baptisé le 20 mai 1948, en l’Eglise de NN, par le pasteur Dermas. Il fut confirmé le dimanche  15 Avril 1962, en l’Eglise de NN, par le pasteur Bont. Son verset de confirmation est tiré de NN, Chapitre x, verset z : « citation du verset. » Il a exercé le métier de …, (jusqu’à sa retraite /sa mort en…)

        Le …. il épousa Jacqueline Josselin, à NN, et reçut la bénédiction nuptiale le… en l’église de NN, par le pasteur Dominici. Son verset de mariage est…citation du verset. De cette union sont nés X enfants et Z petits-enfants (et … arrières-petits-enfants.) (Son épouse / époux est décédé/e le ….)

        (Il a assuré dans l’Eglise les fonctions de …)

        Causes du décès : maladie, accident. Il décéda le …. à (lieu), à l’âge de …ans, … mois et … jours.

         Si le/la défunt(e) a exercé des fonctions publiques, ou a été une personnalité utile à ses compatriotes, il faut le relever ici.

Formule finale,  pour achever le curriculum vitae

        Telle fut la vie du défunt/ de la défunte/ de cet enfant.

Que chacun maintenant exerce envers lui ce qui est son devoir de chrétien :

que ceux qui l’ont aimé(e) conservent cet amour au delà de la mort et de la tombe ;

que ceux qu’il/elle a aimés lui en soit reconnaissants, et davantage encore à Dieu, car ceux qui 

       nous aiment sont des instruments de Dieu ;

que ceux qui ont commis une injustice envers lui/elle demandent pardon à Dieu ;

que ceux qu’il a pu offenser lui pardonnent, comme il nous sera pardonné si nous

       pardonnons à ceux qui nous ont offensés.

Nous le/la remettons entre les mains de Dieu avec l’ancienne prière de l’Eglise chrétienne : « Qu’il/elle repose en paix et que la lumière éternelle luise pour lui/elle. »

Poèmes spirituels pour clore le curriculum vitae

         On peut lire ici un poème spirituel.   Voir TEXTE 20

Prédication 

                               Prière d’illumination

                               Lecture du texte

                               Prédication

                               Prière d’action de grâces

Soit : Annonces éventuelles, (Offrande)

         3e Cantique : de la prédication

Soit : 3e Cantique : de la prédication

          Annonces éventuelles, (Offrande)

3e Cantique : de la prédication

A Dieu seul j’abandonne

Mélodie : O Welt, ich muss dich lassen                                      voir Texte 12

       Nous sommes sur la terre                                                         voir Texte 13

            Mélodie : Christus, der ist mein Leben / Demeure par ta grâce

Seigneur, dirige tous mes pas

            Mélodie : Allein Gott in der Höh sei Ehr / Gloire à Dieu seul aux plus hauts cieux

voir Texte 14

Si le monde m’oppresse

            Mélodie : Valet will ich dir geben / Jésus sort de la tombe        voir Texte 15

Vers le ciel va le chemin

Mélodie : Meinen Jesum lass ich nicht II ou I                              voir Texte 16

4 e  PARTIE : PRIERE D’INTERCESSION, NOTRE PERE

           Intercession :  3 prosphonèses                                                                                                                                       (debout)

1.      Seigneur Dieu, et notre Père en Jésus-Christ,

nous venons vers toi

parce que tu es pour nous un refuge d’âge en âge,

et parce que tu nous as donné en Jésus-Christ

le vrai consolateur et le vainqueur de la mort.

Glorifie sa puissance de vie

en celui/celle qui vient de nous quitter.

Eveille en nous et dans notre monde de mort

une faim et une soif de la parole de vie.

Ouvre nos yeux aveuglés,

afin qu’ils puissent voir ta splendeur invisible

dans la foi et l’espérance.

Console en particulier ceux que ce deuil afflige.

Sois leur Père dans l’épreuve et leur soutien dans la solitude.

Rends-nous tous plus fidèles dans la foi et l’amour

qui croit tout, qui espère tout, qui supporte tout,

et qui ne périt jamais.

Par Jésus-Christ, notre Seigneur,

auquel, comme à toi et à l’Esprit,

nous rendons gloire d’éternité en éternité.

Assemblée   :   Amen.

              (Liturgie pour services funèbres  de Jean Erbès, 1946)

2.      Seigneur, notre Dieu miséricordieux,

tu as dit : « Mes pensées ne sont pas vos pensées,

et vos chemins ne sont pas mes chemins. »

Nous te prions :

fais que nous nous inclinions devant ta volonté sainte,

même si nous ne la comprenons pas.

Nous te remercions pour tout ce que le défunt a été dans notre vie,

(dans celle la paroisse et de la ville/du village.)

Pardonne-lui ses offenses, et pardonne-nous les nôtres.

Fortifie sa famille et ceux qui portent son deuil.

Garde-les, tout comme nous, dans la foi et l’espérance.

Nous te remettons le prochain d’entre nous que tu rappelleras à toi :

prépare-le à la mort et à l’entrée dans ton Royaume.

Et quand arrivera notre dernière heure,

dirige nos regards et nos cœurs vers celui qui a vaincu la mort,

Jésus-Christ, notre saint Sauveur,

qui avec toi et l’Esprit saint,

vit et règne, un seul Dieu, aux siècles des siècles.   

Assemblée   :   Amen.

              (Lutherische Agende III Bestattung, 1996, p. 168)

3.      Dieu éternel et tout puissant,

Seigneur sur les vivants et sur les morts,

tu as rappelé notre frère/notre sœur/cet enfant

de cette terre passagère.

        Nous te rendons grâce pour tout ce que tu as fait

pour lui/elle dans ton amour paternel,

pour toutes tes bénédictions,

pour les souffrances et les joies

que tu lui as accordées durant sa vie sur terre.

Nous te rendons grâce pour tout le bien

que tu as fait par lui/elle à ceux qui l’ont connu(e).

Nous te prions : pardonne-lui le mal qu’il/elle a pu faire.

        Nous te prions pour ceux qui souffrent de sa mort :

console-les par ta parole et par ton amour.

Fais qu’ils placent leur espérance en toi

Dirige nos cœurs vers toi,

afin que nous te cherchions toi et les choses d’en haut,

et que nous laissions les choses de ce monde.

Apprends-nous à porter avec patience et humilité

ce que tu nous donnes de porter, les joies et les tristesses.

Apprends-nous à résister à la tentation et à vivre dans ta paix.

        Nous confions à ta grâce le prochain

parmi nous que tu rappelleras à toi.

Prépare-le et prépare-nous à une fin paisible.

Donne-nous de combattre le bon combat

et de garder la foi.

Fortifie-nous, afin que nous acceptions ton heure

dans l’espérance de la résurrection pour la vie éternelle.

Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur,

qui, avec toi et le Saint-Esprit, vit et règne,

un seul Dieu, d’éternité en éternité.

Assemblée   :   Amen.

 sans transition :

 Notre Père     (« aux siècles des siècles » : finale protestante)

Bénédiction du corps

Il est de tradition dans certaines régions, d’envoyer le défunt vers sa dernière demeure avec une bénédiction. Le pasteur se place derrière le cercueil, pour faire face à l’assemblée, et levant la main droite, prononce les paroles du Psaume 121/7-8 :

«  Que le Seigneur te bénisse et te garde, qu’il garde ton âme. Qu’il bénisse ton départ et ton arrivée, dès maintenant et à jamais. Amen. »

5e PARTIE :  Sortie du culte

Mot d’envoi : alléluiatique, sauf dans la Passion. Exemple ;

Je lève mes yeux vers les montagnes (Alléluia), d’où me vient le secours, Alléluia,

Le secours me vient de l’Eternel (Alléluia), qui a fait les cieux et la terre, Alléluia.

                                                                                                      Ps 121/1-2

          (voir les Mot d’envoi alléluiatiques sur le site www.chants-protestants.com , rubrique « Liturgie du culte, Mots d’envoi. »)

4e  Chant :  chant de sortie

        Dans mon pèlerinage, souvent je suis bien las

            Mélodie Christus, der ist mein Leben / Demeure par ta grâce

                                                                                                       Voir Texte 17

4e Chant : chant de sortie

        Demeure par ta grâce / Ach bleib mit deiner Gnade

            Mélodie Christus, der ist mein Leben / Demeure par ta grâce

                                                                                                        Voir Texte 18

 4e Chant : Chant de sortie

       A mon heure suprême str. 10 / Erscheine mir zum Schilde

Pour ta lente agonie + Faut-il qitter la terre str 8+9 / Wenn ich einmal soll scheiden
           
Mélodie  Herzlich tut mich verulangen / Chef couvert de blessures

                                                                                                    Voir Texte 19

Bénédiction

Si le culte n’est pas suivi de l’inhumation (incinération, ou transfert dans un autre lieu d’ensevelissement), le culte s’achève par la bénédiction habituelle.

Vétéro-testamentaire :

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde,

que le Seigneur lève son visage sur vous et qu’il vous soit propice.

Que le Seigneur fasse luire sa face sur vous et qu’il vous donne sa paix.

Allez dans la paix du Seigneur. amen

Apostolique :

Que la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, garde vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ. Allez dans la paix.

Trinitaire :

Que le Dieu tout-puissant et miséricordieux vous bénisse et vous garde,

(+) le Père et le Fils et le Saint-Esprit.

Allez dans la paix du Seigneur. Ame.

Si l’inhumation suit immédiatement, la bénédiction est destinée à l ‘assemblée en chemin :

Accompagnons notre frère/sœur/cet enfant sur le chemin vers sa dernière demeure sur terre. Que le Seigneur nous bénisse sur la route. Amen.

Jeu de musique

.

TEXTES A INSERER DANS LE PLAN DU CULTE

LES CHANTS DU CULTE D’ENTERREMENT

Pour les chants, on peut en employer bien d’autres que ceux cités ici.

Cantiques du temps liturgique : une bonne chose est de chanter des cantiques du temps liturgique : de l’Avent à l’Avent, de Noël à Noël, etc…Des gens m’ont dit : « C’est bien que nous ayons pu chanter un chant de Noël. Cela réconforte, quand on est dans le deuil, de savoir que la mort ne résume pas toute la vie. » Les cantiques de semaine sont également les bienvenus, et souvent appréciés. Cette façon de faire permet de relier le culte d’enterrement au temps où l’on est, en même temps de varier. Chaque enterrement devrait avoir un choix de chants différent du précédent. Les possibilités sont donc importantes.

        Les cantiques de semaine, ainsi que les lectures selon l’année de l’Eglise, figurent dans le plan de lectures de l’UEPAL, Union des Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine, regroupant l’ECCAL Eglise de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine, et L’ERAL, Eglise réformée d’Alsace et de Lorraine

Chants propres pour l’enterrement : l’une des faiblesses des livres français, c’est qu’ils ne connaissent pas la rubrique « Mort et enterrement » et manquent de chants propres. A titre de comparaison, le Recueil d’Alsace et de Lorraine de 1951 contient 27 chants propres, et si l’on ajoute la rubrique « La croix et la consolation », qui comprend 35 chants, on obtient un total de 27 + 35 +  62 chants. C’est de ces deux rubriques que sont prises une bonne partie des chants proposés ici.

Les Psaumes : en revanche, le Psautier français est riche de Psaumes de consolation. Citons les suivants, selon le titre de Chapal :

Ps.  6    Seigneur, qui vois la peine

Ps.  16  Sois, ô mon Dieu, ma garde et mon appui          (propre du Lundi de Pâques)

Ps.  23  Dieu, mon berger, me conduit et me garde         (propre de Misericordias Domini, 2e 

                                                                                           après Pâques)

Ps.  25  A toi, mon Dieu, mon cœur monte                      (propre de Reminiscere et Oculi)

Ps.  36  O Seigneur, ta fidélité                                          (propre du 2e Trinité)

Ps.  42  Comme un cerf altéré brame                               (propre du 4e Trinité

Ps.  51  Pitié pour moi, Seigneur, dans ta bonté               (propre de l’entrée dans le Carême)

Ps.  61  Ecoute-moi, quand je crie                                    (propre du 24e Trinité)

Ps.  62  En toi, mon Dieu, toi seulement

Ps.  68  Que Dieu se montre seulement                            (propre du 16e Trinité, Réforme)

Ps.  69  Retire-moi de l’abîme où je suis

Ps.  77  L’âme de douleur atteinte

Ps.  80  O berger d’Israël, écoute                                     (propre du 3e Avent)

Ps.  86  A mon cri prête l’oreille                                       

Ps.  91  Qui demeure auprès du Seigneur                         (propre d’Invocavit, 1er ds le Carême)

Ps.  107  Louons Dieu pour sa grâce                                 (propre du 4e Epiphanie, 7e Trinité)

Ps.  116  J’aime mon Dieu, car il entend ma voix            (propre du dimanche après Pâques)

Ps.  118  Célébrez Dieu, rendez-lui grâces                       (propre de Pâques)

Ps.  121  Vers les monts j’ai levé les yeux                       (propre de la fin de l’année)

Ps.  130  Du fond de ma détresse                                     (propre du Mercredi des cendres, 

                                                                                           entrée dans le Carême)

Ps.  143  Seigneur, écoute ma prière                                (propre du 26e Trinité)

LISTE DE CHANTS SUR LE SITE  www.chants-protestants.com

Amis, prenons la route

Aujourd’hui moi, toi demain

Ce que fait Dieu est juste et bon

Je sais en qui j’espère

Mon Dieu, la profondeur

O Jésus que j’aime

Qu’incertaine est, Seigneur, la fin

RUBRIQUE  « CHANTS POUR L’ENTERREMENTT » ,

sur le site www.chants-protestants.com , rubrique « Chants, Chants pour l’enterrement. »

                  CHANTS DANS LE CULTE ENTIER D’ENTERREMENT CI-DESSUS

TEXTE 1

MORT

ENTERREMENT

           VERS LE CIEL VA LE CHEMIN

               Himmelan geht unsre Bahn)

     Mélodie : Meinen Jesum lass ich nicht II ou I

1. Vers le ciel va le chemin,

    Voyageur sur cette terre !

    Nous entrons par le Jourdain

    Au Pays promis du Père.

    Ici pauvres pèlerins,

    Là-bas riches citoyens !

2. Vers le ciel va, mon esprit,

    Ton être est déjà céleste !

    Quand ton corps sera repris,

    Sans valeur ce qui en reste !

    Seul ce qui est né de Dieu

    S’en retourne vers les cieux.

3. Vers le ciel, me dit ma foi !

    Mon cœur franchit la distance.

    A l’horizon mon œil voit

    Le lieu de mon espérance.

    Ciel, à l’éclat sans pareil,

    Tu dépasses le soleil !

4. Vers le ciel, quand vient la mort,

    Je me laisserai conduire.

    Arrivé à ce bon port,

    Jésus viendra m’introduire :

    Il marchera devant moi,

    Et moi je suivrai mon Roi !

5. Vers le ciel, oui, vers le ciel,

    C’est pour moi comme un mot d’ordre !

    Dans le séjour éternel

    Christ m’appelle à le rejoindre.

    Vers le ciel, répond mon cœur,

    Vers le ciel, chez mon Seigneur !

                 Texte :       Himmelan geht unsre Bahn

                                   Benjamin Schmolck 1672-1737

                                   RA 470, pas dans EG

                                   frs : Yves Kéler, 16.1.2006

              Mélodie :      Meinen Jesum lass ich nicht II

                                   Darmstadt 1699

                                   RA 470

                        ou:      Meinen Jesum lass ich nicht I

                                   Johann Ulich 1674

                                   RA 354, EG 402

TEXTE  2

MORT

ENTERREMENT

       SEIGNEUR, DIRIGE TOUS MES PAS,  

Gott Lob ! ein Schritt zur Ewigkeit

    Mélodie : Wenn mein Stündlein vorhanden ist

                     Allein Gott in der Höh sei Ehr

         (Forme ramenée à 4 strophes sur 12)

1. Seigneur, dirige tous mes pas

    Vers le ciel, ma patri-e.

    Mon Dieu, ne m’abandonne pas

    Dans ta grâce infini-e.

    Remplis-moi d’une sainte ardeur

    Pour toi, mon Chef et mon Sauveur,

    Mon trésor et ma vi-e.

2. Je compte les jours, les moments,

    Je languis, tout me gêne ;

    Seigneur, quand donc viendra le temps,

    Où tu rompras ma chaîne ?

    Pourrai-je avec tous les élus

    En face voir, Seigneur Jésus,

    Ta gloire souveraine ?

10. Tu sais que bien souvent ma foi

      Est faible et languissante.

      Mon Rédempteur, protège-moi

      Par ta vertu puissante.

      Sois mon asile et mon recours,

      Et que, fidèle, ton secours

      Réponde à mon attente.

12. Jusqu’au jour où je te verrai

      Dans l’éternelle gloire,

      Où devant toi j’exalterai

      Ta mort expiatoire,

      Sois ma joie et mon réconfort,

      Mon gain dans la vie et la mort,

      Ma force et ma victoire !

         Texte        August Hermann Franck, 1663-1727

                          d’après le chant : Jahressclusslied :

                          Gottlob! Ein Schritt zur Ewigkeit

                          Ist abermals vollendet

                          Fr. Seigneur, dirige tous mes pas

                              Cantiques Spirituels. de Strasbourg 1758

                              RA f 50/4-6

                          Rév : Yves Kéler, 20.11.10

         Mélodie      Allein Gott in der Höh sei Ehr

                          Nikolaus Decius , 1539

                          EKG 131, RA 135, EG 179

                          fr :  Gloire à ton nom, ô Dieu de paix

                                 LP 213, NCTC 214, ARC 261, ALL41/01 et 41/0

         Mélodie      Wenn mein Stündlein vorhanden ist

                          Francfort – Main 1569, Strasbourg 1616

                          RA 485, EG 522

TEXTE 3   :   

         UN HOTE SUR LA TERRE, VOILA MA CONDITION

                                         Ich bin ein Gast auf Erden 

                     Mélodie : Herzlich tut mich verlangen /

                                  Chef couvert de blessures

                                     Georges Pfalzgraf

 1.

 Un hôte sur la terre,

 voilà ma condition; /  |]

 en Dieu, je trouve un père

 qui m’ouvre sa maison. /

 Ici rien ne demeure,

 il n’est point de repos, /

 mais Dieu me fixe une heure

 qui clôt tous mes travaux!

 2.

 Au Ciel est ma patrie, (6)

 auprès du Créateur, / :|]

 là où sans cesse vivent

 les saints rendus vainqueurs: /

 Il garde en sa présence

 ceux qu’il a rachetés: /

 Tous chantent sa puissance  

 et font sa volonté.

 3.

 Dieu, source de la grâce, (9)

 lumière de ma vie, /

 vers moi tourne ta face, 

 lorsque la mort surgit! /

 Quand sonnera mon heure 

 sauve -moi du néant, /

 prends -moi dans tes demeures

 auprès des vrais vivants!

 4.

 Ils portent la couronne (10)

 que tu leur as donnée. / :|]

 Comme eux devant ton Trône,

 je veux te glorifier: /

 Resplendissants, ils chantent

 ta gloire et tes hauts faits; /

 Plus rien ne les tourmente

 dans l’éternelle paix! 

d’après: Ich bin ein Gast auf Erden RA 472

de: Paul Gerhardt (1607-1676) 1666/7

       RA 472 EG 529

………………………

Ce chant peut se chanter en

alternance, couplet après couplet,

soit entre les femmes et les hommes

ou vice versa),soit entre un groupe

choral de même timbre et l’Assemblée.

La reprise de la mélodie du 1er couplet

dans le second est une évidente

invitation à pratiquer l’alternance.

 Texte de Paul Gerhardt 1666/67 (1607-1676)

 Texte en fr: Georges Pfalzgraf < 1992

Mél:  Herzlich tut mich verlangen 

         (de préférence rythmée)

         de Hans Leo Hassler 1601. 1613 

.

TEXTE 4

 

Psaume 43, du dimanche Judica

                 PSAUME 43 / 1-5      Trad  TOB modifiée

Antienne 1 : Psaume 43/1 :    Dieu, rends-moi  justice et plaide

                                               ma cause contre des gens infidèles.

Antienne 2 : Psaume 43/3 :    Envoie ta lumière et ta vérité :

                                               elles me guideront.

Antienne 3 : Hébreux 7/26   : En Jésus, nous avons un souverain

                                               sacrificateur, saint, innocent et sans

                                               tache, plus élevé que les cieux.

Ant 1    Ant 2    Ant 3

1   I   Dieu, rends-moi justice

         Et plaide ma cause contre des gens infidèles.

     II  Libère-moi de l’homme trompeur et criminel.

2   I   Dieu, toi ma forteresse,

         Pourquoi m’as-tu rejeté ?

     II  Pourquoi dois-je marcher dans  la  tristesse

         Et pressé par l’ennemi ?

3   I   Envoie ta lumière et ta vérité :

         Elles me guideront,

     II  Me feront parvenir à ta montagne sainte

         Et à tes demeures.

4   I   J’irai vers l’autel de Dieu,

         Vers Dieu, ma joie et mon allégresse.

     II  Je te célèbrerai sur la cithare,

         Dieu, mon Dieu !

5   I   Pourquoi t’abas-tu, mon âme,

         Et gémis-tu au-dedans de moi ?

                   Espère en Dieu !

     II  Oui, je le célèbrerai encore,

         Lui le salut de ma face et mon Dieu.

Ant 1    Ant 2    Ant 3

Gloria  Patri

Ant 1    Ant 2    Ant 3

TEXTE 5

 

Psaume 42, de circonstance, aussi psaume du dimanche Judica

                     PSAUME 42 / 2-12                   Texte Segond 1949

Ce psaume a la particularité de contenir une phrase qui se répète, au v. 6 et 12, et qu’on retrouve à la fin du Ps 43, les deux psaumes formant probablement un seul texte au départ. Cette phrase manque au début des Ps 42 et Ps 43, indice qu’on ne la trouvait qu’à la fin des paragraphes. Nous l’avons prise comme antienne intérieure. Au début, le premier vers, qui introduit si magistralement cette complainte, fera office d’antienne d’entrée et sera repris comme antienne finale après le Gloria Patri.

Antienne 1 : Psaume 42/2 :         Comme un biche soupire après

                                                    des courants d’eau, ainsi mon

                                                    âme soupire après toi, ô Dieu !

Antienne 2 : Psaume 42/6 et 12 : Pourquoi t’abats-tu, mon âme,

                                                    au dedans de moi ? Espère en

                                                    Dieu, car je le louerai encore :

                                                    il est mon salut et mon Dieu.

Antienne 3 : Romains 12/15 :      Réjouissez-vous avec ceux qui se

                                                    réjouissent, pleurez avec ceux

                                                    qui pleurent.

Tous :  Comme une biche soupire après des courants d’eau

2          ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu !

3   I     Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant :

     II    Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ?

4   I     Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit,

     II    Pendant qu’on me dit sans cesse : où est ton Dieu ?

5   I      Je me rappelle avec effusion de cœur

     II    Quand je marchais entouré de la foule,

     I     Et que j’avançais à sa tête vers la maison de Dieu,

     II    Au milieu des cris de joie et des actions de grâces

                 d’une multitude en fête !   

Tous :  Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans

6           de moi ?  Espère en Dieu, car je le louerai encore :

             Il est mon salut et mon Dieu.

7   I     Mon âme est abattue au dedans de moi : 

     II    Je pense à toi, ô Dieu, depuis le pays du Jourdain,

           Depuis le mont Hermon, depuis la montagne de Mitsear.

8   I     Un flot appelle un autre flot au bruit de tes ondées :

     II    Toutes tes vagues et tous tes flots passent sur moi.

9   I     Le jour l’Eternel m’accordait sa grâce,

     II    La nuit, je chantais ses louanges,

            J’adressais une prière au Dieu de ma vie.

10  I     Je dis à Dieu, mon rocher : pourquoi m’oublies-tu ?

      II   Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse,

            Sous l’oppression de mes ennemis ?

11  I     Mes os se brisent quand mes persécuteurs m’outragent,

      II    En me disant sans cesse : où est ton Dieu  ?                    

Tous :  Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans

12         de moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore :

             Il est mon salut et mon Dieu.

            Gloria Patri

Tous :  Comme une biche soupire après les courants d’eau,

2           ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu !

.

TEXTE 6

PASSION

ENTERREMENT

               JESUS, Ô NOM QUI SURPASSE

                        Révision de LP 139 

             Mélodie : O Durchbrecher aller Banden

                         Texte en 7 strophes

 Louange et Prière 1938 : strophes 1 à 5
    

1. Jésus, ô nom qui surpasse

    Tout nom qu’on puisse exalter!

    Que jamais je ne me lasse,

    Nom béni de te chanter !

    Nom splendide, tu rayonnes

    Dans la gloire, dans les cieux.

    Nom saint, ton écho résonne

    Dans le cœur même de Dieu !

2. Jésus, c’est le Fils du Père

    De son trône descendu,

    Qui s’abaisse vers la terre

    Pour chercher l’homme perdu.

    C’est le Roi qui s’humilie

    Pour son peuple révolté,

    C’est la divine folie

    Dans la divine bonté !

3. Qui pleura sur ceux qui pleurent ?

    C’est lui, l’homme méprisé !

    Qui mourut pour ceux qui meurent ?

    C’est lui, l’homme au cœur brisé !

    De son sang et de ses larmes

    Il arrosa le chemin,

    Et c’est pas ces seules armes

    Qu’il sauva le genre humain.

4. Jésus, par qui Dieu pardonne,

    Roi d’épines couronné,

    Que le monde t’abandonne :

    A toi mon cœur s’est donné !

    Ta mort est ma délivrance,

    Je suis heureux sous ta loi.

    O Jésus, mon espérance,

    Quel autre aurais-je que toi ?

5. Quand je serai sur ma couche

    Et que je devrai mourir,

    J’aurai ton nom à la bouche,

    Je verrai ton ciel s’ouvrir !

    Ce, Jésus, que je réclame :

    Ton regard, et puis ta voix ;

    Ils raffermiront mon âme,

    Qui n’espère qu’en ta croix.

strophes relevées dans d’autres recueils

6. Attire, ô Seigneur, attire

    Sur ton cœur et dans tes bras

    Mon cœur qui tremble et soupire,

    Mon cœur qui ne te voit pas.

    Toi, mon âme, espère, écoute,

    Il t’appelle, ne crains plus ;

    Suis ses pas, et chante en route :

    « Le plus beau nom, c’est Jésus ! »

7. Viennent la mort et la fièvre,

    Vienne le temps de mourir !

    Jésus, ton nom sur mes lèvres

    Sera mon dernier soupir.

    Si ton nom brille en mon âme,

    Jésus, je meurs dans la foi.

    De ton nom je me réclame :

    O Christ, inscris-le sur moi !

                Texte      Ruben Saillens 1882

                               strophes 1 à 6 : Cantiques populaires n° 236

                               strophes 1 à 5 : LP 139, ARC 421, ALL 33/23

                               strophe 7: Le chemin qui mène à Dieu, D.L.Moody

                                               sans date, Paris-Fischbacher

                               rév : Yves Kéler 18.4.2009

               Mélodie   Jésus, ô nom qui surpasse

                               O durchbercher aller Banden

                               Halle, Freylinghausen 1704

                               LP 139, ARC 421, ALL 33/23

Le texte

        Le texte exact de ce chant n’est pas facile à établir : les strophes que j’ai réunies proviennent de trois sources différentes. Y a-t-il eu un texte complet en 7 strophes? Ce n’est pas sûr. On a l’impression que Ruben Saillens a ajouté des strophes selon les circonstances.

       Louange et Prière 139 et ARC 421 donnent le chant avec les strophes 1 à 5. La strophe 5 a été modifiée par LP. J’en donne le texte original plus bas. La strophe 6 « Viennent la mort et la fièvre » que je donne provient d’une autre source, dont je me souviens plus laquelle.

       La strophe 7 provient d’une forme du chant que donne Ruben Saillens lui-même, dans une publication de l’évangéliste américain Moody: « Le chemin qui mène à Dieu », Fischbacher Paris, sans date, mais dont Saillens a fait la préface. Or il dit que Moody est mort le 22 décembre 1899. Le cahier date au plus bas de 1900. Dans ce livret le chant est composé des strophes 1, 2, 4 et 7 du texte dans sa forme ci-dessus.

       La forme de LP et ARC présente une unité de pensée et de style, dans laquelle la strophe 6 n’entre pas. La strophe 5 paraît également ajoutée aux 1-4, lesquelles semblent être le noyau originel du chant. En effet, la strophe 4 parle de la mort et de la confiance en Christ auquel le croyant se remet : le chant peut s’arrêter là. Or la strophe 5 repart sur la souffrance et la mort, et semble répéter la 4. 

       Il se pourrait donc que Ruben Saillens ait édité son chant sous différentes formes, ou selon des coupes musicales qui permettaient l’assemblage de strophes diverses. En effet la mélodie de « Toi dont l’âme est tormentée » et celle de  »La voix du Christ nous appelle », tous deux chants de Saillens, sont de structure identique à une syllabe près, et permettent l’interversion. 

       Cette composition fragmentaire permet d’assembler diverses strophes selon la circonstance : appel à la conversion, souffrance, maladie, mort, enterrement.

.

TEXTE  7

A TA CELESTE VOLONTE

CONSOLATION
ENTERREMENT

                             A TA CELESTE VOLONTE

                                    ( Révision de LP 330/1-3

              et Cantiques Spirituels de Strasbourg 1758, p 342/4 )

1. A ta céleste volonté

    Je me soumets sans peine.

    J’adore avec humilité

    Ta bonté souveraine.

    Dans ta grâce accorde à ma foi

    Ta puissante assistance.

    O mon Dieu, j’ai fondé sur toi

    Ma plus haute espérance !

2. Seigneur, ton amour, à mon cœur,

    Tient lieu de toute chose.

    Sans inquiétude et sans frayeur,

    Sur toi je me repose.

    Ta bonté compte mes instants,

    Tu gardes ma demeure.

    Tes yeux, mon Dieu, sur tes enfants

    Sont ouverts à toute heure.

3. Toujours je me reposerai,

    Seigneur, sur ta clémence.

    Jamais je ne murmurerai,

    Dieu, contre ta sentence.

    Sans crainte alors, quand va finir

    Ma vie sur cette terre,

    Grand Dieu, je saurai te bénir

    A mon heure dernière.

4. O Dieu, contre le diable enfin,   ( la mort )

    Mon cruel adversaire,

    Accorde-moi, quand vient la fin,

    Le secours nécessaire.

    Soutiens ma foi contre l’effroi

    De sa triste menace :

    Entends, Seigneur, le cri du cœur

    Qui te demande grâce !

                             Texte :       A ta divine volonté

                                               Cantiques Spirituels 1758, LP 330 / 1-3

                                               de l’allemand « Was mein Gott will, das gscheh allzeit »

                                                     d’ Albert, prince de Prusse 1547-1555                 

                                               rév :  Yves Kéler 1985

                             Mélodie :   Was mein Gott will, das gscheh allzeit

                                               Claudin de Sermisy, 1529 (1495-1562)

                                               usage spirituel: Anvers 1540

                                               RA 461, EG 364

                                               fr. : A ta céleste volonté

                                                      LP 330, NCTC 284, ARC 608

TEXTE  8

JAMAIS  DIEU  NE  DELAISSE

AMOUR DE DIEU

CONSOLATION

ENTERREMENT

                             JAMAIS  DIEU  NE  DELAISSE

                                     ( Révision de LP 306 )

1. Jamais Dieu ne délaisse

    Qui se confie en lui.

    Si le mal nous oppresse,

    Jésus est notre appui.

    O Dieu saint et fidèle,

    Bientôt ton Fils revient :

    Pour la vie éternelle :

    Garde en ta paix les tiens !

2. Je sais que mon Dieu m’aime,

    Je m’en remets à lui.

    Beaucoup mieux que moi-même,

    Il connaît mes soucis.

    Dieu bon, plein de tendresse,

    Viens soutenir ma foi,

    Car plus le mal me presse,

    Plus j’ai besoin de toi.

3. Souvent le monde enchante :

    Ses biens, sa volupté

    N’ont plus rien qui me tente,

    Tout n’est que vanité !

    Ma vie, mon héritage,

    Mon tout, c’est Jésus-Christ

    Qui m’accorde en partage

    La paix de mon esprit.

4. L’amour du Christ m’embrasse :

    Son sang versé pour moi

    Me permet, dans sa grâce,

    De vivre par la foi.

    J’ai la vie éternelle,

    Déjà dès ici-bas,   

    Avant que Dieu m’appelle

    Au repos dans ses bras !

                             Texte :         Jamais Dieu ne délaisse

                                                 Psalmodie morave 1785

                                                 LP 306

                                                 rév. : Yves Kéler, 1985-2005-06-11

                             Mélodie :     Valet will ich dir geben

                                                 Melchior Teschner 1614

                                                 RA 483, EG 523

fr. : Jésus sort de la tombe   

                                                       LP144, NCTC 203 ;, ARC 483

TEXTE 9 

CONSOLATION

ENTERREMENT

                             LA CROIX QUE DIEU ME DONNE

                                               Révision de LP 326 

1. La croix que Dieu me donne

    A porter ici-bas

    Est jointe à la couronne

    Qui ne se flétrit pas.

    Celui qui me l’impose

    Est aussi mon Sauveur.

    Sur lui je me repose :

    Il est mon défenseur.

2. Le premier sur lui-même

    Christ a chargé la croix ;

    Après lui, puisqu’il m’aime,

    Dois-je en craindre le poids ?

    Jésus, en qui j’espère,

    Et qui la prit sur lui,

    Me la rendra légère :

    Il aide qui le suit.

3. C’est Dieu dont la sagesse

    Me trace mon chemin,

    Lui qui, dans ma faiblesse,

    Me tends toujours la main.

    C’est lui qui renouvelle

    Ma force chaque jour :

    Jamais ce Dieu fidèle

    N’a trompé mon amour.

3. Prends donc, prends sans tristesse,

    Mon âme, prends ta croix,

    Car Dieu, dans sa sagesse,

    En sait fort bien le poids.

    La douleur qu’il t’adresse

    Bientôt disparaîtra :

    D’éternelle allégresse

    Ton Dieu te comblera.

                              Texte :       La croix que Dieu me donne

                                               César Malan 1841

                                               LP 326

                                               rév :  Yves Kéler 1980

                             Mélodie :   Von Gott will ich nicht lassen

                                               Lyon 1557, usage spirituel Erfurt 1563

                                               RA 448, EG 365

                                               fr. : Il est pour le fidèle

LP 354, NCTC 281, ARC 640

                                 ou         Valet will ich dir geben

                                               Valerius Herberger 1614

                                               RA 483, EG 523

                                               fr. : Jésus sort de la tombe

                                                      LP 144, NCTC 203, ARC 483

TEXTE  10

MA VIE, SI COURTE ET SI BORNEE

MORT

ENTERREMENT

          MA VIE, SI COURTE ET SI BORNEE

        Révision de : Ma vie, à peu de jours bornée 

 Mélodie : Die Tugend wird durchs Kreuz geübet
              Seigneur, tu m’attends à cette heure          

    

1. Ma vie, si courte et si bornée,

    S’enfuit avec rapidité.

    Et quand sa course est terminée,

    Je vois venir l’éternité.

    Seigneur, fais qu’à ma dernière heure,

    Je me prépare par la foi.

    Quand tu voudras, Dieu, que je meure,

    Je m’en irai : Accueille-moi !

2. C’est en vain qu’homme, tu refuses 

    De songer au jour du trépas.

    Insensé celui qui s’abuse,

    Tandis que la mort suit ses pas !

    Age et beauté, valeur naissance,

    Adresse, larmes ou faveur,

    Rien ne soustrait à sa puissance

    Et rien n’en fléchit la rigueur.

3. La mort est rude et même affreuse

    Pour l’homme qui ne l’attend pas.

    Mais elle est douce et bienheureuse

    Pour qui s’y prépare ici-bas.

    Seigneur, exauce ma prière,

    Je te remets tout mon destin ;

    C’est toi qui connais la manière,

    Le temps et le lieu de ma fin.

4. Peut-être ainsi, cette journée

    Sera la dernière pour moi !

    La plus riante matinée

    Peut finir au soir dans l’effroi.

    Père éternel, couvre mes fautes

    Par les mérites du Sauveur,

    Dont le sang versé me les ôte

    Et rend l’espérance à mon cœur.

5. Le sang du Christ est admirable,

    Et rien n’égale la valeur ;

    C’est le trésor inépuisable

    De ce qui fait tout mon bonheur.

    A Christ seul mon âme est unie,

    Je ne serai jamais perdu ;

    Soit dans la mort, soit dans la vie,

    Je ne m’attache qu’à Jésus.

6. Seigneur, que rien ne me retienne

    Parmi ce qui plaît dans ces lieux.

    Ta volonté sera la mienne :

    Elève mes désirs aux cieux.

    De ta main j’attendrai la palme

    Dont tu récompenses la foi ;

    Et vivant ici, ferme et calme,

    Un jour je mourrai sans effroi.

                Texte             Ma vie, à peu de jours bornée

                                     Léopold E.Bonsen

                                     Rec. Luthérien 1850, n° 346, en 6 strophes

                                     Rec. Luthérien 1923, n° 264, en 3 strophes

                                     Révision : Yves Kéler, 9.2.2009

                Mélodie        Ma vie à peu de jours bornée

                                     Psalmodie morave

                proposée       Die Tugend wird durchs Kreuz geübet

                                      = Ich lobe dich von ganzer Seelen

RA 164, EG 625

                                     fr. :  Seigneur, tu m’attends à cette heure

                                             LP 200, NCTC 228, ALLéluia 23/07

                                             Pour tout son peuple Jésus prie

                                             LP 158

TEXTE  11

CONSOLATION

ENTERREMENT

          SEIGNEUR, DANS MA SOUFFRANCE

                        ( Révision de LP 319 )

1. Seigneur, dans ma souffrance,

    A toi seul j’ai recours.

    J’attends de ta puissance

    Le seul et sûr secours.

    C’est dans les bras d’un père

    Que je me suis jeté ;

    En ta grâce j’espère,

    Car tu m’as racheté.

2. Mon âme, es-tu craintive,

    Pour te laisser troubler ?

    Tu n’es donc plus captive :

    Comment peux-tu trembler ?

    Laisse aux enfants du monde

    Soucis, larmes et pleurs ;

    Ta vie en Christ se fonde :

    Il porte tes douleurs.

3. Ici j’ai pour partage

    Un temps court et mortel.

    Un plus riche héritage

    M’est acquis dans le ciel :

    Je sais que Jésus m’aime,

    Il m’offre plus que l’or ;

    Il donne sa vie même,

    Lui seul est mon trésor !

4. Qu’il est doux de se dire :

    L’Eternel pense à moi ;

    Il sait quand je respire,

    Quand je suis dans l’effroi.

    Il admet que je pleure,

    Et sait me consoler ;

    Et quand viendra mon heure,

    Il viendra me chercher.

5. De toute ma détresse,

    Mon Dieu, délivre-moi,

    Et sois ma forteresse

    Aux jours de peur, d’effroi.

    Reste, ô Dieu, mon partage;

    L’espoir réside en toi.

    Donne- moi l’héritage

    Que j’attends par la foi.

                     Texte :       Seigneur, dans ma souffrance

                                      Mlle de Chabaud-Latour (1798-1860)

                                      LP 319 / 1-4

                                      Recueil de Cantiques (luthérien)1923

                                      Paris – Montbéliard – Strasbourg

                                      N° 231 / 5

                                      Rév :  Yves Kéler, 1985, 2005

                     Mélodie :  Herzlich tut mich verlangen

                                      Hans Leo Hassler 1601

                                      RA 469, EG 684

                                      fr. : Chef couvert de blessures

                                             LP 119, NCTC 200, ARC 452

.

TEXTE 12

A DIEU SEUL J’ABANDONNE

CONFIANCE EN DIEU

CONSOLATION
ENTERREMENT

                                  A DIEU SEUL J’ABANDONNE

                                  ( Révision  de LP 309= ARC 634

                            et Cantiques Spirituels de Strasbourg 1747)

1. A Dieu seul j’abandonne                      = LP et ARC   str 1

    Ma vie et ma personne,

    Mes projets et mes vœux.

    Sans lui rien ne prospère

    Sans mon céleste Père,

    Rien ne saurait me rendre heureux

2. Oui, de sa providence,                          = LP et ARC str2

    Avec reconnaissance,

    Je veux tout accepter.

    Ce qu’il lui plaît de faire

    M’est toujours salutaire :

    Cesse, ô mon cœur, de t’agiter !

3. J’attends tout de sa grâce,                  = LP et ARC str 3

    Qui jamais ne se lasse

    Et je regarde à lui ;

    Quand le péril me presse,

    Il connaît ma détresse,

    Et son amour est mon appui.

4. Oui, mon âme est tranquille :            = LP et ARC  str 4

    Je trouve un sûr asile,

    O Seigneur, dans ton sein.

    Et bientôt cette vie

    Pour moi sera suivie

    D’un bonheur sans borne et sans fin.

                             Texte :        A Dieu seul j’abandonne

                                                Révision du texte de Bonsen 1747

                                                     qui traduit « In allen meinen Taten »

                                                     de Paul Fleming 1642

                                                LP 309, ARC 634

                                                Aucune révision : le texte est excellent

                             Mélodie :    O Welt, ich muss dich lassen

                                                 Heinrich Isaak,

                                                 RA 481, EG 521

                                                 fr. : A Dieu seul j’abandonne

                                                        LP 309, ARC 634

TEXTE  13

 MORT

ENTERREMENT

         NOUS SOMMES SUR LA TERRE
                Wir sind nur Gast auf Erden

    

1. Nous sommes sur la terre

    Des hôtes sans repos,

    Chargés de nos misères,

    Que Dieu reçoit bientôt.

2. Les routes sont désertes,

    Souvent nous sommes seuls.

    Chacun marche à sa perte

    Et porte seul son deuil.

3. Un seul nous accompagne :

    Jésus-Christ, le Seigneur,

    Nous suit par la campagne,

    Tout près de nos douleurs.

4. Tous les chemins conduisent

    Du monde vers les cieux.

    Fais qu’aucun ne s’épuise

    Qui te recherche, ô Dieu.

5. Quand gagne la fatigue,

    Que ta lumière, ô Dieu,

    A nos pieds, nous dirige

    Sur le chemin des cieux.

         Texte        Wir sind nur Gast auf Erden

                          Georg Thurmair 1935

                          Carnet Henri Bacher, par Bonkhof, p. 22

                          fr. : Yves Kéler, 6.2.2012-

          Mélodie :  Christus der ist mein Leben

                                  Melchior Vulpius 1609

                          RA 461, EG 516

                          fr. : Demeure par ta grâce

LP 184, NCTC 389, ARC 889, ALL 62/78

.

TEXTE  14

MORT

ENTERREMENT

       SEIGNEUR, DIRIGE TOUS MES PAS,  

Gott Lob ! ein Schritt zur Ewigkeit

    Mélodie : Wenn mein Stündlein vorhanden ist

                     Allein Gott in der Höh sei Ehre /

                         Gloire à Dieu seul aux plus hauts cieux

         (Forme ramenée à 4 strophes sur 12)

1. Seigneur, dirige tous mes pas

    Vers le ciel, ma patri-e.

    Mon Dieu, ne m’abandonne pas

    Dans ta grâce infini-e.

    Remplis-moi d’une sainte ardeur

    Pour toi, mon Chef et mon Sauveur,

    Mon trésor et ma vi-e.

2. Je compte les jours, les moments,

    Je languis, tout me gêne ;

    Seigneur, quand donc viendra le temps,

    Où tu rompras ma chaîne ?

    Pourrai-je avec tous les élus

    En face voir, Seigneur Jésus,

    Ta gloire souveraine ?

10. Tu sais bien que souvent ma foi

      Est faible et languissante.

      Mon Rédempteur, protège-moi

      Par ta vertu puissante.

      Sois mon asile et mon recours,

      Et que, fidèle, ton secours

      Réponde à mon attente.

12. Jusqu’au jour où je te verrai

      Dans l’éternelle gloire,

      Où devant toi j’exalterai

      Ta mort expiatoire,

      Sois ma joie et mon réconfort,

      Mon gain dans la vie et la mort,

      Ma force et ma victoire !

         Texte        August Hermann Franck, 1663-1727

                          d’après le chant : Jahressclusslied :

                          Gottlob! Ein Schritt zur Ewigkeit

                          ist abermals vollendet

                          fr. :  Seigneur, dirige tous mes pas

                                  Cantiques Spirituels. de Strasbourg 1758

                                  RA f 50/4-6

                                  rév. : Yves Kéler, 20.11.10

         Mélodies donnée par RA :

         Mélodie    Allein Gott in der Höh sei Ehr

                          Nikolaus Decius , 1539

                          EKG 131, RA 135, EG 179

                          fr :  Gloire à ton nom, ô Dieu de paix

LP 213, NCTC 214, ARC 261, ALL41/01 et 41/0

         Mélodie   Wenn mein Stündlein vorhanden ist

                          Francfort – Main 1569, Strasbourg 1616

                          RA 485, EG 522

TEXTE  15

CULTE 

SOIR

CONSOLATION

ENTERREMENT

                   SI LE MONDE M’OPPRESSE

        ( Révision de LP 306  Jamais Dieu ne délaisse )

Mélodie : Valet will ich dir geben

                                    Jésus sort de la tombe

1. Si le monde m’oppresse,

    Jésus est mon appui !

    Jamais il ne délaisse

    Qui se confie en lui.

    Sauveur bon et fidèle,

    Il garde en paix les siens

    Pour la vie éternelle,

    Les comble de ses biens.

2. Je veux, sachant qu’il m’aime,

    Me mettre entre ses mains.

    Beaucoup mieux que moi-même

    Il sait tous mes besoins.

    Jésus, plein de tendresse,

    Fortifiera ma foi,

    Car plus le mal me presse,

    Plus il est près de moi.

3. Ce qui au monde enchante,

    Honneurs, biens, voluptés,

    N’a plus rien qui me tente :

    Tout n’est que vanité !

    Mon trésor, mon partage,

    Mon tout, c’est Jésus-Christ

    Qui m’a donné pour gage

    Le sceau de son Esprit.

4. Par ta mort efficace,

    Ton sang versé pour moi,

    Accorde-moi la grâce

    De vivre enfin pour toi !    

    J’ai la vie éternelle

    Jésus, dès ici-bas,

    Jusqu’au jour qui m’appelle

    Au repos dans tes bras.

                 Texte:      Psalmodie Morave 1785, LP 306

                                 révision: Yves Kéler, 19.11.2003

                 Mélodie : Valet will ich dir geben,

                                 Melchior Teschner, 1614 RA 483, EG 523

                                 fr. : Jésus sort de la tombe

                                 LP 144, NCTC 203, ARC 483

TEXTE 16

MORT

ENTERREMENT

           VERS LE CIEL VA LE CHEMIN

( Himmelan geht unsre Bahn )

      Meinen Jesum lassich nicht I ou II

 

1. Vers le ciel va le chemin,

    Voyageur sur cette terre !

    Nous entrons par le Jourdain

    Au Pays promis du Père.

    Ici pauvres pèlerins,

    Là-bas riches citoyens !

2. Vers le ciel va, mon esprit,

    Ton être est déjà céleste !

    Quand ton corps sera repris,

    Sans valeur ce qui en reste !

    Seul ce qui est né de Dieu

    S’en retourne vers les cieux.

3. Vers le ciel, me dit ma foi !

    Mon cœur franchit la distance.

    Horizon que mon œil voit

    Havre de mon espérance.

    Ciel, à l’éclat sans pareil,

    Tu dépasses le soleil !

4. Vers le ciel, quand vient la mort,

    Je me laisserai conduire.

    Arrivé à ce bon port,

    Jésus viendra m’introduire :

    Il marchera devant moi,

    Et moi je suivrai mon Roi !

5. Vers le ciel, oui, vers le ciel,

    C’est pour moi comme un mot d’ordre !

    Dans le séjour éternel

    Christ m’appelle à le rejoindre.

    Vers le ciel, répond mon cœur,

    Vers le ciel, chez mon Seigneur !

                 Texte :       Himmelan geht unsre Bahn

                                   Benjamin Schmolck 1672-1737

                                   RA 470, pas dans EG

                                   frs : Yves Kéler, 16.1.2006

              Mélodie :      Meinen Jesum lass ich nicht II

                                   Darmstadt 1699

                                   RA 470

                        ou:      Meinen Jesum lass ich nicht I

                                   Johann Ulich 1674

                                   RA 354, EG 402

 TEXTE 17

DANS MON PELERINAGE

CULTE  (Entrée)

CONSOLATION
ENTERREMENT

                             DANS MON PELERINAGE

                                    (Révision de LP 327 )

1. Dans mon pèlerinage,

    Souvent je suis bien las ;

    Relève mon courage,

    Ne m’abandonne pas.

2. Parfois, si la détresse

    Est près de m’accabler,

    A toi, Dieu, je m’adresse :

    Toi seul sais consoler.

3. Quand, sur ma sombre route,

    J’hésite, empli d’effroi,

    Viens me sauver du doute,

    Ranime en moi la foi !

4. Près de toi, Dieu fidèle,

    Qu’aurai-je à redouter,

    Sitôt que sous ton aile,

    J’aurai pu m’abriter ?

5. Conduis-moi, Dieu, mon Père,

    Et, lorsque tu viendras

    Clore enfin ma paupière,

    Daigne m’ouvrir tes bras !

                             Texte :      Dans mon pèlerinage

                                              E. Mégnin 1818-1900

                                              LP 327

                                              rév : Yves Kéler 1985

                             Mélodie :  Christus, der ist mein Leben

                                              Melchior Vulpius 1609

                                              RA 461, EG 516

                                              fr. :  Demeure par ta grâce

                                                      LP 184, NCTC 389, ARC 889

 TEXTE 18

DEMEURE PAR TA GRACE


CONFIANCE

        DEMEURE PAR TA GRACE
     Ach bleib mit deiner Gnade

 Mélodie : Christus der ist mein Leben
               Demeure par ta grâce           

1. Demeure par ta grâce

    Avec nous, Dieu Sauveur ;

    Quoique l’Ennemi fasse,

    Protège notre cœur.

2. Conserve ta parole

    Parmi nous ici-bas ;

    Qu’elle soit la boussole

    Qui dirige nos pas !

3. Eternelle lumière,

    Que ta vive splendeur

    Nous guide, nous éclaire

    Et nous garde d’erreur !

4. Augmente-nous tes grâces,

    Donne-nous ton Esprit :

    Fais-nous suivre les traces

    De ton Fils Jésus-Christ.

5.  Maintiens-nous sur nous ta garde,

    Sois notre Défenseur,

    Quand l’Ennemi s’acharne

    Sur nous, ô Dieu Sauveur

6. Garde-nous sous ton aile

    Et demeure à jamais

    Avec nous, Dieu fidèle,

    Pour nous donner ta paix

         Texte        Demeure par ta grâce   

                          LP 184

                          Traduite de Ach bleib mit deiner Gnade 1627

                          Josua Stegmann 1588-1632

                          Rév. et str. 5 : Yves Kéler 2010

         Mélodie    Christus, der ist mein Leben

                          Melchior Vulpius 1609

                          RA 461, EG 516

                          fr. : Demeure par ta grâce

LP 184, NCTC 389, ARC 889, ALL 62/78

TEXTE  19

 CHRIST COUVERT DE BLESSURES

       O Haupt voll Blut und Wunden

            Chef couvert de blessures

8. Pour ta lente agonie,

    Pour ta sainte douleur,

    Je veux, toute ma vie,

    Bénir ton nom, Sauveur.

    Ta grâce est éternelle,

    Et rien, jusqu’à la fin,

    Ne pourra, Dieu fidèle,

    Me ravir de ta main

9. Faut-il quitter la terre

    Toi ne me quitte pas,

    Subir la mort amère,

    Toi, reste près de moi !

    Quand montera l’angoisse

    Qui m’enserre en mon cœur,

    Sors-moi de ma détresse

    Par la tienne, ô Sauveur !

10. A mon heure suprême,

    Ne m’abandonne pas.

    Alors, oui, viens toi-même,

    Me prendre dans tes bras. 

    Viens – la mort est si forte !

    Me serrer sur ton cœur,        

    Puis m’ouvrir grand la porte  

    De l’éternel bonheur !

        Texte:     O Haupt voll Blut und Wunden,

                       Paul Gerhardt 1653

                       D’après « Salve Caput cruentatum

                       Salut, tête ensanglantée » d’Arnulfe de Louvain 1250

                       RA 76, EKG 63, EG 85

               fr. :  Chef couvert de blessures,

               Psalmodies moraves 1757, LP 119, RA f 7,

                       fr. :Yves Kéler  2010

        Mélodie: Herzlich tut mich verlangen

                       Hans Leo Hassler 1601

                       RA 76, EKG 63, EG 85,

                       fr. : Chef couvert de blessures  LP 119

                              O douloureux visage  NCTC 200, ARC 452, ALL 33/13

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TEXTE 20 : POEMES SPIRITUELS APRES LE CURRICULUM VITAE

Le temps tient ce langage :

La vie est un voyage

Jusqu’en l’éternité.

Eternité si belle,

Ta voix me le rappelle :

Ma vie est au delà du temps.       Tersteegen , trad. Yves Kéler

A Dieu le dernier mot :

Que l’œuvre de l’homme meure,

L’alliance de Dieu demeure :

Son Royaume vient bientôt.        Jean Witt, Pays-Bas, trad. Yves Kéler

Autre traduction

L’homme et son œuvre meurent,

A Dieu le dernier mot !

L’amour de Dieu demeure,

Son règne vient bientôt.             Jean Witt, Pays-Bas, trad. Yves Kéler

Ma maison fut mienne et pourtant pas à moi.

Le suivant vivra de même sous son toit.

Le troisième aussi quittera la maison.

Maintenant mon Dieu me prend en sa maison.

                                                   Sur une maison à Baden-Baden, près de l’Eglise russe

A l’homme il est dit :

« Tu es de terre, et tu retourneras à la terre ! »

Au chrétien il est dit :

« Tu es du ciel, et tu iras dans le ciel. »            Saint Augustin

Les royaumes terrestres passent :

Que cela ne te trouble pas !

Car un céleste t’est promis,

Pour que tu ne périsses pas avec le terrestre     Saint Augustin