E. 11. BENEDICTION DU CORPS ET BENEDICTION FINALE
La bénédiction du corps :sa signification
Cette bénédiction, qui est en fait un envoi du mort vers le cimetière pour son corps et vers Dieu pour son âme, une pratique ancienne.
Cette bénédiction est la dernière bénédiction sur une vie qui en a connu de nombreuses. Elle résume aussi ces diverses bénédictions.
Le chrétien dès sa naissance, est appelé à quitter un jour cette terre et cette vie, pour rejoindre une nouvelle terre et une nouvelle vie, celles du Royaume de Dieu. L’itinéraire du chrétien va de la création terrestre à l’assomption céleste.
L’homme vient du fond de l’histoire de ses parents, il est conçu par eux et à déjà 9 mois d’existence à sa naissance. Sa naissance est un événement important pour les autres, mais surtout pour lui. Dieu l’a créé dans le sein de sa mère, et maintenant il entre dans sa vie propre. Sa naissance est une première bénédiction sur ses parents et sur lui.
Il va connaître une 2e naissance par son baptême, après l’acte duquel la 1ère bénédiction liturgique sera posée sur lui. Le pasteur dit, en imposant les deux mains sur la tête de l’enfant (ou du catéchumène s’il s’agit d’un adulte) : « Que le Seigneur, notre Dieu, qui par le saint baptême t’adopte pour son enfant, te régénère ( te donne une vie nouvelle) par son Saint-Esprit, qu’il te fortifie, et qu’il te conduise à la vie éternelle. »
Il reçoit aussi la bénédiction sur les parents et leur enfant après le baptême, que le pasteur prononce en levant la main sur le couple et son enfant, sur la famille de fait.
Le chrétien va traverser les différentes étapes de sa vie professionnelle et spirituelle, en recevant de nouvelles bénédictions qui vont pousser sa vie en avant : le mariage, le baptême des enfants et petits-enfants, les jubilés de noces d’argent et de noces d’or.
Le chrétien qui meurt a aussi reçu les bénédictions à la fin des cultes dominicaux, des fêtes de la paroisse et de l’Eglise, des cultes de mariage et d’enterrements auxquels il a participé.
La dernière bénédiction sur lui rassemble toutes ces bénédictions antérieures. Celles-ci l’ont envoyé en mission pour le Seigneur. Maintenant il est envoyé sur sa dernière route, celle qui le conduit au Royaume au jour de la résurrection des morts. Ce chemin-là est inconnu de lui et des hommes. C’est pourquoi il est béni, pour affronter ce temps d’obscurité, de sommeil et d’incertitude sur son sort.
Le Psaume 121
Ce Psaume est employé depuis longtemps pour cette bénédiction. Il est un Psaume de pèlerinage à Jérusalem, et fait partie des « Cantiques des degrés », que les Juifs chantaient en montant les escaliers qui menaient au Temple, sur la montagne de Sion. Il exprime la confiance en Dieu qui soutient le pèlerin : « Il ne permettra pas que ton pied chancelle,…il ne dort ni ne sommeille. » A la fin, il y a une formule d’envoi, à l’aller comme au retour du pèlerinage : « L’Eternel te gardera de tout mal,
Il gardera ton âme (= ta vie) ;
L’Eternel gardera ton départ et ton arrivée,
Dès maintenant et à jamais. » v. 7-8
C’est ici la phrase décisive. Le chrétien est un pèlerin, dont le voyage est au bout. Il ne re,ntera plus dans sa maison terrestre. Il repartira du pèlerinage de sa vie vers le ciel : « Ton départ », c’est le départ de cette vie, « ton arrivée », c’est l’arrivée dans le Royaume.
Cette magnifique déclaration nous fait aussi comprendre que le défunt n’est plus entre nos mains, mais entre celles de Dieu. Il franchit la barrière entre les vivants et les morts. Cela nous permet aussi d’accepter la séparation d’avec lui, de « faire le travail de deuil », comme on dit aujourd’hui.
La formule qui s’es fixée à partir du Psaume est la suivante :
l’Acte la Bénédiction du corps
Pasteur : Confions maintenant notre frère, notre sœur, cet enfant, ce défunt/e à Dieu :
En se plaçant devant l’autel et levant la main droite sur le cercueil, il dit
« Le Seigneur te bénisse et te garde, (ou l’Eternel)
Le Seigneur garde ton âme,
Le Seigneur garde ton départ et ton arrivée,
Dès maintenant et à jamais. Amen »
(L’assemblée peut dire le « Amen », selon la tradition ancienne que c’est
toujours l’assemblée qui dit l’Amen des prières et des bénédictions)
La bénédiction de l’Assemblée
Si le culte n’est pas suivi de l’inhumation (incinération, ou transfert dans un autre lieu d’ensevelissement), le culte s’achève par la bénédiction habituelle.
Vétéro-testamentaire :
Que le Seigneur vous bénisse et vous garde,
que le Seigneur lève son visage sur vous et qu’il vous soit propice.
Que le Seigneur fasse luire sa face sur vous et qu’il vous donne sa paix.
Allez dans la paix du Seigneur. amen
Apostolique :
Que la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, garde vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ. Allez dans la paix.
Trinitaire :
Que le Dieu tout-puissant et miséricordieux vous bénisse et vous garde,
(+) le Père et le Fils et le Saint-Esprit.
Allez dans la paix du Seigneur. Ame.
Si l’inhumation suit immédiatement au cimetière du lieu, la bénédiction est destinée à l’assemblée en chemin :
Accompagnons notre frère/sœur/cet enfant sur le chemin vers sa dernière demeure sur terre. Que le Seigneur nous bénisse sur la route. Amen.
Jeu de musique
Sortie du corps, puis de l’Assemblée.
Le corps sort toujours en premier, parce que nous suivons le défunt, qui nous précède sur la route qui mène au Royaume. Le pasteur suit le cercueil, ensuite vient la famille, ensuite l’assemblée.
Ceux qui accompagnent le corps au cimetière se placent en rangs par deux derrière le corbillard et suivent ainsi le cortège.
La suite se trouve sous : MISE EN TERRE