1. LE VENDREDI SAINT
1. le point le plus bas de l’abaissement du Christ:
Le Vendredi Saint est l’avant-dernier point le plus bas de l’abaissement du Christ, tel que St Paul le décrit dans Philippiens 2/5-11: » s’abaissa… jusqu’à la mort, la mort de la croix, c’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé… » Le Vendredi, le Christ meurt, le Samedi Saint, dit samedi silencieux, le Christ est » aux enfers « , le Royaume des morts, comme dit le Crédo d’après l’épître aux Hébreux, et le dimanche de Pâques il ressuscite. Le point le plus bas de la courbe est le samedi. Le dimanche, la courbe remonte de nouveau vers la vie de Pâques, et vers l’Ascension, jour du retour du Christ en Dieu.
2. la courbe va de Noël à l’Ascension :
La courbe du mouvement a commencé avec Noël, date de l’incarnation du Fils, et elle s’achève avec l’Ascension. Le mouvement est préparé par le temps de l’Avent, dans lequel on attend cette incarnation. Il est prolongé par la Pentecôte, avec le don de l’Esprit, qui nous donne les fruits de l’œuvre du Christ, et par le temps de l’Eglise, qui attend le retour du Christ .
3. suivre le » drame » du Christ :
Cette courbe et ce mouvement nous permettent de suivre et de vivre le drame du Christ, dans le sens étymologique de marche, du grec draô : marcher, dromos :route, drama : marche tragique. Nous suivons, en marchant avec le Christ, et » en Christô « , le mouvement de cette courbe. Le Vendredi Saint, par le fait qu’il est un sacrifice humain de substitution, qui nous lave de nos péchés en nous faisant mourir avec le Christ, est un événement grave et lourd de sens. Il doit être célébré avec la solennité et le recueillement exigé par cet acte fondateur tragique. Ce qui ne signifie pas que cette fête doive être sinistre : il faut qu’on y sente l’imminence de la résurrection. La couleur violette du deuil ouvre sur le blanc de Pâques, signifié par la nappe blanche qui est placée sous le service de Sainte Cène.
Il faut sentir le Vendredi Saint comme étant pris dans cette tension qui va de l’Avent à la Pentecôte, et de la mort du Vendredi à la résurrection du dimanche. Il est le point bas de la courbe, laquelle commence et termine dans la joie de Dieu et de l’Eglise.
9.4.2004
2. LES THEMES
Plusieurs thèmes se retrouvent en ce jour :
ceux du matin : a : l’arrestation, le jugement
la crucifixion et la mort du Christ, selon l’évangile qu’on lit
les raisons et les conséquences de cette mort,
que l’épître évoque et que la prédication va développer
b : la Passion du Christ, dans des cantiques qui la racontent
comme une ballade.
ceux de l’après-midi : c : les sept paroles du Christ en croix
la mort du Christ
la descente de croix et la mise au tombeau
Les cultes de l’après-midi, appelés vêpres du Vendredi Saint ( Karfreitagsvesper en allemand ), sont devenus rares : il serait bon de les réintroduire. Là où ils n’existent pas, on peut reporter les thèmes de l’après-midi au matin et donner au culte un ordre particulier pour les intégrer, et y placer les cantiques en rapport.
( On trouvera sous CULTES DE FETES plusieurs Vêpres du Vendredi Saint )
Livres de cantiques cités :
LP Louange et Prtière,
RAf Recueil d’Alsace-Lorraine, partie française
EG Evangelisches Gesangbuch, Pfalz,Baden, Alsace-Lorraine
NCTC Nos coeurs te chantent
ABD Alléluia, Bénissez Dieu
ARC Arc en ciel ,
CARillons, ComRégCatéchèse Alsace-Lorraine
3. CULTE DU MATIN
Chant d’entrée : contemplation du Christ en croix, qui domine tout le culte
LP 119 = Raf 7 Chef couvert de blessures, Psalmodie morave 1785,
traduisant le célèbre » O Haupt voll Blut und Wunden «
de Paul Gerhard, sur une mélodie de Hans Leo Hassler
de 1533, Herzlich tut mich verlangen
NCTC 2OO=ARC 452 O douloureux visage, pâle dérivation du précédent,
sur la même mélodie
LP 123 O monde, viens, contemple Psalmodie morave 1785,
sur une mélodie de Heinrich Isaak,
O Welt ich muss dich lassen, de 1505
Psaume : 22 et 69 sont proposés, comme aux Rameaux:
seul le 22 existe dans les livres actuels,
sur une mélodie difficile de Genève 1562
LP 8 = Ps 22 Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu laissé,
texte de Bèze-Conrart
NCTC 22, deest ARC, Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’abandonner,
de Chapal
A la place du Kyrie, ou dans le cadre des Impropères :
LP 534 = CAR 58 Agneau victime pure,
manque dans Raf, NCTC et ARC ,
sur une mélodie de Nicolas Decius1542.
Graduel, chants décrivant la Passion :
ABD 508 = CARillons 60 Ecoutez tous, je vous supplie,
de L.Lévrier, sur la mélodie de St Nicolas
» Ils étaient trois petits enfants «
CAR 62 Semaine sainte, ô temps de tristesse, de Yves Kéler
RAf 8 = EG 556 O mon âme, apprête-toi, de R. Paquier,
sur une mélodie des Frères moraves 1531,
Christus, der uns selig macht
CARillons 59 Vois là-bas mettre le seigneur en croix, de C.Jullien,
sur une mélodie de Negro Spiritual
Chant après l’évangile : peut se chanter debout après l’évangile
lequel est écouté debout :
LP 534 = CAR 58, Agneau, victime pure,
signalé plus haut après le Kyrie
Chant avant la prédication :
LP 129 Je te contemple, ô splendeur sainte, de Ch. Dombre,
sur la mélodie Wer nur den lieben Gott lässt walten,
de Neumark 1657
NCTC 189 Splendeur et gloire sur la terre,
dérivation peu réussie du précédent
LP 143 = NCTC 202 = ARC 449 = CARillons 61
O Jésus, ta croix domine, de Ruben Saillens,
sur une mélodie de J.S.Bach
NCTC 199 = ARC 454 Nous voici devant ta croix, de Lévier 1974,
sur une mélodie des Frères moraves 1531,
Christus, der uns selig macht
Chant après la prédication :
LP 127 = Raf 9 Venez, pécheur, contempler votre maître,
anonyme, d’après P. Gerhard.
Se chante mieux sur la mélodie
Reste avec nous, Seigneur, le jour décline,
de W.H. Monk 19eS., sous LP 372 = ARC 294
Ne pas traîner en chantant.
LP 131 = ARC 453 Pour quel péché, Psalmodie morave 1785,
sur la mélodie Herzliebster Jesu,
de Johann Crüger, 1640
LP 142 = ARC 448 Rédempteur adorable (admirable),
de Humbert 1890, sur une mélodie de
S.Wesley, 19eS.
LP 132 = ARC 455 Sur la croix où tu meurs pour moi, de Budry 1900,
sur une mélodie de Gesius 1605,
pas heureuse et mal connue, qu’on peut remplacer par :
1° Erhalt uns, Herr, dei deinem Wort,
sous NCTC 237 = ARC 544
C’est toi, Seigneur, notre secours.
2° O Heiland, reiss die Himmel auf,
sous NCTC 162 = ARC 310
O viens, seigneur, ne tarde pas
Chant après la Sainte Cène:
NCTC 210 = ARC 465 Jésus-Christ, notre espérance, d’après Luther,
sur une mélodie de Wittenberg 1533 :
Jesus Christus, unser Heiland
CAR 63 Croix que je regarde, de Yves Kéler, d’après
Kreuz auf das ich schaue, de Eckart Bücken,
sur une mélodie de Lothar Grap
Chant pour les 7 paroles du Christ en croix :
NCTC 198 = ARC 461 Jésus en croix, Jésus mourant, de H. Capieu,
sur une mélodie de Scheidt 1650,
Da Jesus an dem Kreuze stund
Chant pour la descente de croix et la Mise au tombeau et l’extinction des cierges:
LP 128 Quelle douleur saisit mon cœur, de Ritter 1697,
sur une mélodie de Mayence 1628
O Traurigkeit, o Herzeleid
NCTC 197 = ARC 462 Dans sa douleur, dérivation peu réussie
du précédent
Chant de sortie :
LP 534 = CAR 58, Agneau victime pure, s’il n’a pas encore été employé
LP 135 = NCTC 186 = ARC 254, str 3 Entonnons un saint cantique,
de Monnier, sur la mélodie de
Wachet auf, ruft uns die Stimme, de Philipp Nicolaï, 1599
ABD 594 Aide-nous, ô Fils de Dieu, de Georges Pfazgeraf,
sur une mélodie des Frères Moraves 1531 :
Christus, der uns selig macht