L. 12. EPIPHANIE, 6 janvier

L. 12.  CULTE ENTIER POUR L’EPIPHANIE

6 janvier 2013

Thème : la gloire du Seigneur

( Chers collègues,

recevez d’abord mes meilleurs vœux d’un beau Noël dans vos paroisses et vos familles, et déjà d’une bonne année nouvelle dans le ministère et dans tout ce qui fait votre vie.

Je voudrais aussi remercier ceux qui m’ont répondu chaleureusement cette année et ont exprimé leur opinion, souvent très intéressante et utile.

Ma nouvelle adresse e-mail est : keler.yves@orange.fr , et non l’inverse : prénom + nom, que je vous avais indiquée précédemment. Mon site internet « chants-protestants.com » reste inchangé.

Je vous propose un culte entier pour la fête de l’Epiphanie, car l’année 2013 fait tomber celle-ci sur le dimanche, ce qui donne la possibilité de célébrer plus facilement cette fête avec sa liturgie propre.

Vous souhaitant bonne lecture et bon usage de ces propositions, je vous salue cordialement en Christ.

Yves Kéler)

LA FETE DE L’EPIPHANIE


Situation actuelle de la date de l’Epiphanie

La date de principe classique de l’Epiphanie est le 6 janvier, qui remonte au Moyen Age et qui est conservée dans de nombreux pays de tradition latine. Jusqu’à l’introduction du calendrier grégorien, les Eglises d’Orient et d’Occident avaient la même date, en général. Avec le calendrier grégorien, un décalage de 13 jours s’est installé avec le calendrier julien conservé par les Orthodoxes. En sorte que ces derniers célèbrent la fête le 19 javier.

L’Eglise catholique romaine a introduit un surprenant désordre dans cette datation. Là où l’Epiphanie est une fête chômée au 6 janvier, la date de la célébration reste à ce jour. C’est le cas dans le Bade-Wurtenberg, la Bavière et la Saxe-Anhalt en Allemagne. Ailleurs, on a fixé le 1er dimanche de l’année, ce qui peut faire tomber l’Epiphanie au 2 janvier, sinon au 1er si l’on force le trait. Les Eglises protestantes allemandes, ainsi que la plupart des Eglises luthériennes dans le monde, ont gardé l’Epiphanie au 6 janvier.

Ce changement malencontreux affecte aussi le protestantisme français, qui se trouve coupé en deux : l’Alsace-Lorraine avec l’UEPAL suit la date latine et allemande du 6 janvier, les Eglises de vieille France ont suivi les catholiques. En sorte que les plans de lectures bibliques sont discordants. Les Alsaciens-Lorrains célèbrent l’Epiphanie au 6 janvier (qui n’est pas chez eux un jour férié contrairement au Vendredi saint et au 2e jour de Noël, le 26 décembre) dans l’une ou l’autre paroisse, dans des cultes du soir éventuellement, et font du dimanche suivant le 1er après l’Epiphanie. Les « Français », comme nous disons en Alsace-Lorraine, suivent les catholiques et leurs lectures, du moins partiellement. La comparaison des plans montre des divergences entre les lectures. Un exemple patent : le plan de lectures de la F.P.F, qui suit pour les dimanche le plan romain (en supprimant les anciens plans réformés et luthériens de 1963 qui se trouvent dans les liturgies officielles de cette année) place l’Epiphanie sur le 1er de janvier, mais ne retient que le récit des mages, le 1er évangile de la fête, omettant les 2e et 3e, soit le baptême du Christ, Matthieu 3/13-17 et les Noces de Cana, Jean 2/1-11. Cela diminue l’intensité de cette fête marquée par 3 évangiles, la seule dans son cas.

Pour garder la beauté et la profondeur de la fête de l’Epiphanie, je propose qu’on revienne au vieux plan occidental, avec ses trois lectures et ses chants en rapport.

La célébration de l’Epiphanie

La fête de l’Epiphanie est attestée depuis les années 300 environ. Elle est la troisième fête chrétienne placée dans le calendrier, comme la première fête fixe, après Pâques et la Pentecôte, qui sont, elles, des fêtes mobiles. Elle a d’abord été la fête de la naissance du Christ, puis, après le déplacement de celle-ci sur la date de la fête païenne du Sol invictus le 25 décembre, celle du baptême de Jésus, puis de sa première manifestation glorieuse dans le 1er de ses miracles à Cana. D’où le nom de « Epiphaneia tou Christou – apparition du Christ », devenu Epiphanie en français, Epifania en italien et espagnol, Epiphany en anglais. Les Allemands ont traduit en « Esrscheinung –apparition », tout en conservant Epiphanias. Les orthodoxes emploient aussi le mot « Theophania – apparition de Dieu » en Christ dans les trois récits de la fête.
De la naissance du Christ, contenu initial, est restée la lecture des mages qui viennent voir ce Messie nouveau-né, selon Matthieu. En effet, tout le récit de Noël qui s’étend sur les 24, 25, 26 décembre, puis 28, les Saints innocents, le 1er dimanche après Noël, Siméon, le 1er janvier, circoncision, le 2e dimanche après Noël, la fuite en Egypte, tout ce récit donc est dans l’évangile de Luc. Avec le récit des mages se clôt le temps de Noël, mais on passe à l’évangile de Matthieu, qui va dominer le temps de l’Epiphanie, jusqu’au 6e dimanche, celui de la Transfiguration, dans Matthieu 17. En Occident, la fête des rois a été dominante et l’est encore.

Le deuxième contenu a été le baptême du Christ, avec la descente de l’Esprit et la proclamation que Christ est Fils de Dieu. Cette face de la fête est restée la plus vivante en Orient, où l’Epiphanie est surtout la commémoration du baptême, à la fois du Christ et des croyants. Dans certaines régions, c’est une très grande fête, avec des aspects particuliers. Par exemple en Serbie, là où il y a de l’eau, rivière ou étang, une cérémonie se tient sur la rive. Le prêtre lance une croix métallique dans l’eau. Les jeunes sautent à l’eau, et celui qui ramène la croix la garde un an chez lui. Ces jeunes ont en même temps refait leur plongée dans l’eau du baptême.

Le 1er dimanche après l’Epiphanie développe le thème du baptême du Christ à l’Epiphanie, dont le récit selon Matthieu est lu à nouveau, et devient un des trois dimanches de Mémorial du baptême (le 2e de ces dimanches est Quasimodo Geniti – Comme des enfants nouveau-nés, qui suit celui de Pâques auquel avaient lieu les baptêmes de l’année. On l’appelle « in albis –dans les aubes », en allemand et alsacien « Weisser Sonntag – Wisser Sundà – dimanche blanc », parce que les baptisés portaient l’aube qu’ils avaient reçue à Pâques. Le 3e dimanche de Mémorial est le 6e dimanche après la Trinité, associé au 7e Trinité, Mémorial de la Cène. Les deux sacrements sont réunis comme 2e fondement de l’Eglise, après les dimanches 1 à 5, qui rappellent le 1er fondement de l’Eglise : la Parole de Dieu et la foi qu’elle produit.)

Le 3e récit de l’Epiphanie proclame la gloire du Christ à travers son 1er miracle, celui de l’eau changée en vin à Cana. Ce miracle ouvre la suite des 6 dimanches, au cours des quels la « gloire de Dieu en Christ » sera montrée :

1er dimanche : le baptême du Christ, repris
pour la commémoration de notre baptême, le 1er sacrement
2e dimanche : les noces de Cana, repris pour la préfiguration de la Cène, 2e sacrement
3e dimanche : le Sauveur des païens, le centenier de Capernaüm, la Mission
4e dimanche : le Seigneur de la nature, la tempête apaisée
5e dimanche : le Maître de l’histoire, le bon grain et l’ivraie
6e dimanche : la Transfiguration, rappel des paroles du baptême et début du ministère public
de Jésus, auquel est ajouté l’ordre : « Ecoutez-le », qui nous demande
d’entendre et de suivre le Christ dans son ministère public, puis dans ses
souffrances, sa mort, pour accéder à la résurrection avec lui.

Les 3 évangiles de l’Epiphanie font le passage entre le temps de Noël et le ministère futur du Christ, en montrant qui il est : le dieu, le roi et l’homme dans les trois présents des mages, le Fils de Dieu pourvu de l’Esprit dans le baptême, et celui qui a le pouvoir de faire des signes révélant la force de Dieu en lui.

L’Epiphanie, comme tous les temps de l’année, est à la fois la suite du temps précédent, ici Noël, et la transition vers le temps suivant, ici le Précarême et le Carême.

Les trois rois mages, leur nombre et leur nom

La Bible ne parle que de mages d’Orient, sans plus. Dans les apocryphes apparaissent les premiers développements du récit, vers la fin de l’Antiquité seulement, en particulier dans « l’Evangile arménien de l’enfance », du 6e Siècle. Mais déjà Tertullien, au début du 3e Siècle dit qu’ils sont d’origine royale, et Origène (185-254) qu’ils étaient trois. Dans les peintures des Catacombes de Rome, leur nombre va de deux à quatre. On a dit que les mages étaient trois, à cause des trois présents : l’or, l’encens et la myrrhe, dans l’ordre exact, signifiant la royauté, la divinité et l’humanité mortelle du Christ. Avec le développement de la féodalité en Europe, aux environs du 9e- 10e Siècle, le Christ devint un prince suzerain et ses disciples ses vassaux, tous montant à cheval et portant bien entendu épée. Les récits germaniques, tel le « Heliand = Heiland – le Sauveur » (vers 830, Basse-Saxe) les décrit ainsi. Dans cette optique, le Christ étant le « Roi des rois », doit devenir le suzerain de tous, et tous ceux qui lui rendent « hommage = témoignage d’être l’homme d’un suzerain » sont élevés au grade de nobles et dans ce cas particulier de rois, noblesse oblige !

Le récit va connaître une nouvelle évolution avec le 12e Siècle, où les trois mages vont représenter les trois continents alors connus de l’ancien monde : l’Asie, l’Europe et l’Afrique. D’où la représentations du mage européen comme un blanc, de l’asiatique comme un jaune et de l’africain comme un noir, de même pour leurs suites. Depuis la découverte de l’Amérique en 1492, s’est développée la légende du 4e mage, qui n’a jamais réussi à atteindre Bethléem et qui serait toujours encore en route quelque part. Cette dernière légende a fait apparaître de nombreuses œuvres romanesques.

Les noms des mages, Caspar, Melchior et Balthazar, (déjà donnés dans l’Evangile arménien de l’enfance : Balthazar, Melkon et Gataspard) se sont lentement dégagés de tout un mélange de noms d’origine persane et juive apparaissant dans divers livres. Caspar signifierait « le chef des trésors », Melchi-or « roi de lumière, ou : Mon roi est lumière », Balthazar, provient de « Belschatzar = Dieu, Bel, protège », qu’on trouve dans Daniel 7/1 (le roi) et 1/7 (Daniel). Des initiales des ces trois noms, on a forgé la formule latine de bénédiction des maisons, « Christus Mansionem Benedicat – Christ la Maison Bénit », qui est appliquée à la craie sur les portes des maisons, en particulier en Allemagne et Autriche, surtout chez les catholiques, sous la forme : « 20 + C + M + B + 12 », le 20 et le 12 étant le nombre de l’année, ici 2012.

Le cortège de chameaux et d’animaux qui accompagnent les mages dans les représentations sort de textes comme la lecture d’Ancien Testament du jour : Esaïe 60/1-7.

Le site internet « Rois mages » de Wikipedia donne des précisions utiles.

Les Psaumes de la fête

Le 1er Psaume de l’Epiphanie est le 100, qui marque l’apparition de Dieu dans son temple et l’acclamation de toutes les nations réunies devant sa face. Il était probablement chanté lors d’une procession d’entrée dans le temple, à l’époque où des prosélytes ( les habitants de la terre) participaient au culte. Le verset 4 : « Entrez dans ses portes avec des louanges, Dans ses parvis avec des cantiques » fait écho au Psaume 24 du 1er de l’Avent : « Ouvrez-vous, portes éternelles, laissez entrer le roi de gloire. » Le Psaume 100 fait allusion à la divinité du Christ.

Le 2e Psaume est le 72, qui fait allusion à la royauté du Christ, puisque on parle du roi juif, probablement au jour de son couronnement, et des présents que lui apportent les rois de « Tarsis et des îles », c’est-à-dire de l’Ouest grec, et de ceux des princes de « Saba et Sewa », ceux du Sud de l’Arabie et peut-être de la côte somalienne, qui sont des sémites et des africains. Ce texte est peut-être une des origines de l’interprétations des mages comme représentants des 3 continents.


                                            ORDRE DU CULTE

                         CULTE ENTIER POUR LA FETE DE L’EPIPHANIE

1e PARTIE : ENTREE DU CULTE


Jeu de musique

1. Chant d’entrée : 1er cantique
Superbe étoile du matin, de Pierre Valloton.
Mélodie : Wie schön leuchtet der Morgenstern
Brillante étoile du matin
Voir Texte 1


2. Chant d’entrée : 1er cantique Brillante étoile du matin,
de Roehrich Mélodie : Wie schön leuchtet der Morgenstern
Brillante étoile du matin Voir Texte 2


3. Chant d’entrée : 1er cantique
Psaume 100 : Vous qui sur la terre habitez, Valentin Conrart
Mélodie : Ps 100, NCTC 100, ARC 100, ALL 100
Ps 134 Vous saints ministres du Seigneur
Voir Texte 3

4. Chant d’entrée : 1er cantique
Psaume 72 : Revêts, Seigneur, de ta justice, Chapal
dans NCTC 72, ARC 72, ALL 72
Mélodie : Ps 72 Revêts, Seigneur, de ta justice :
NCTC 72, ARC 72, ALL 72
Voir Texte 4

Salutation brève (l’assemblée se lève)

Cette salutation peut-être placée en tout début du culte, avant le cantique, et accompagnée de la prière d’entrée ; après quoi est annoncé le 1er chant.

Pasteur : Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Assemblée : Amen
ou
Pasteur : La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu, notre Père, et de son
Fils Jésus-Christ.
Assemblée : Amen
ou
Pasteur : Notre aide est dans le nom du Seigneur, qui a fait les cieux et la terre.
Assemblée : Amen


Frères et sœurs, Nous célébrons aujourd’hui la fête de l’Epiphanie, c’est à dire de l’Apparition du Seigneur Jésus dans ce monde. Il s’est montré comme le Fils de Dieu, aux mages d’abord, puis à Jean-Baptiste, puis à ses disciples à Cana. A lui soit la gloire dans l’Eglise et dans le monde, dans tous les siècles. Prions.


Prière d’entrée brève (debout)

Pasteur : Seigneur Jésus, tu t’es manifesté dans le monde comme le Roi du monde devant les mages, comme le Fils de Dieu à ton baptême, et comme le Maître de la joie aux noces de Cana. Révèle-toi aujourd’hui à nous, en ce lieu et dans nos vie, viens prendre ta place en nos cœurs et fais que nos bouches te célèbrent. Amen.
Assemblée : répète l’Amen.

Rendons gloire à Dieu par les paroles du Psaume 100 (ou 72)


Psaume d’entrée : antiphoné (debout)
avec antienne et Gloria Patri

5. Psaume 100 : Poussez vers l’Eternel des cris de joie Voir Texte 5

6. Psaume 72 : Dieu, confie tes jugements au Roi Voir Texte 6

Gloria Patri : Gloire soit au Père, Lübeck 1532 : LP 518, NCTC 376, ARC 821, ALL 63/23
Gloire soit au Père, Francfort 1584 : NCTC 379,ARC 824, ALL 61/56
Gloire soit au Père, R. Trunk 1988 : ALL 63/41

Confession des péchés et Paroles de grâce

1. Seigneur Jésus-Christ,
tu es la véritable lumière qui illumine tout homme.
Nous venons de l’obscurité d’un monde
dans lequel règnent la peur, l’envie, l’égoïsme et l’indifférence,
qui toujours à nouveau nous surprennent.

Nous te prions,

pardonne nos fautes, notre manque de foi,
et illumine nos cœurs,
pour que nous te reconnaissions comme notre Sauveur
et te servions sans crainte.
Seigneur, aie pitié de nous. Amen.

Kyrie
ou O Dieu, crée moi, Ps 51

Paroles de grâce

Psaume 97/11-12 :
La lumière se lèvera toujours à nouveau pour le juste
et la joie sur les cœurs fidèles.
Réjouissez-vous dans le Seigneur,
rendez-lui grâces et glorifiez son saint nom.

Gloria in excelsis
Oh ! qu’heureux Ps 32 et 103

(Badische Agende 1984, n° 2)


2. Prière antiphonée
( cette prière peut aussi servir au 6e dimanche après
l’Epiphanie, pour la Fête de la Transfiguration.)

P. Jésus, Seigneur fidèle,
l’obscurité du monde descend toujours à nouveau sur nous, *
mais tu nous places dans la lumière de ta parole.

A. Tu es la lumière éternelle qui éclaire tous les hommes

P. Nous te rendons grâces, Christ Sauveur,
Car tu nous as révélé le Père :

A. Dans Ta parole, nous entendons Sa parole
dans Ta clarté, nous voyons Sa gloire,
dans ton pardon, nous recevons Sa grâce.

P. Sans toi, nous marcherions dans les ténèbres
et nous serions perdus.

A. Mais tu nous as appelés de l’obscurité à ta lumière éclatante.

P. Nous te confessons la désobéissance de notre vie :

A. Nous avons cru que nous pouvions croire en toi,
sans suivre ton chemin et t’obéir.

P. Mais ainsi, nous ne pouvons que marcher dans le noir :

A. Nous ne voyons plus notre Père céleste,
nous nous heurtons à nos frères et à nos sœurs,
au lieu d’aller à eux selon ton amour.

P. Nous t’en prions :

A. Pardonne-nous nos fautes,
garde-nous en communion avec toi et avec le Père,
apprends-nous à marcher dans la joie de ton amour.

P. De toutes les extrémités de la terre, rassemble ton Eglise
dans le Royaume de ton Père.

A. Amen.

* cette prière peut aussi servir comme prière du soir.
La phrase terminée par l’astérisque devient alors celle-ci :
« l’obscurité de la nuit est maintenant descendue sur nous. »

(d’après Hans Riedel, « Herr, bleibe bei uns »)

Paroles de grâce : L’apôtre Paul nous dit:

I Timothée 1/15
C’est une parole certaine et digne d’être reçue avec confiance,
que Jésus-Christ est venu dans le monde,
pour sauver les pécheurs.

Que cette parole de l’apôtre vous donne l’assurance du pardon de vos péchés et qu’elle vous fasse rendre gloire à Dieu dans les cieux. Amen

Gloria in excelsis
Oh ! qu’heureux Ps 32 et 103

Répons :

Confession des péchés :

Kyrie : Seigneur, aie pitié de nous, Luther ALL 61/11
Seigneur, aie pitié de nous, R.Trunk ALL 63/42
Seigneur, aie pitié de nous, Schöberlein ALL 63/42

ou O Dieu, crée en moi, Ps 51, LP 529

Paroles de grâce :

Gloria in excelsis : Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux
Spangenberg ALL 63/25
Matthias Greiter, Strasbg ALL63/26

ou : Oh ! qu’heureux Ps 32 et 103
Mlle Hollard LP 511


2e PARTIE : PRIERE, LECTURES, CONFESSION DE LA FOI


Salutation : P. Le Seigneur soit avec vous
A. et avec ton esprit.

Dominus vobiscum : Le Seigneur soit avec vous 1582 NCTC 349, ALL 63-23
Le Seigneur soit avec vous


PRIERE COLLECTE avec Amen de l’assemblée (debout)


1. Dieu, Seigneur du ciel et de la terre,
tu as conduit les mages d’Orient à la crèche par l’étoile.
Tu leur as révélé ton Fils.
Conduis-nous de même,
pour que nous reconnaissions Christ dans la foi
et qu’un jour nous voyions sa gloire.

Par lui, notre Seigneur Jésus-Christ,
qui avec toi et le Saint-Esprit, vit et règne,
un seul Dieu, en toute éternité.

Assemblée : Amen.

                 (Die Feier der evangelischen Messe 2009)


2. O Christ,
tu nous as éclairés par ta grâce et guidés par ta lumière,
pour que nous venions, comme les mages,
t’offrir les trésors que tu attends,
qui te reviennent et qui te sont dus :
notre foi, notre espérance et notre amour,
l’offrande d’une vie consacrée à ton service.

Nous te prions :

Accueille-nous aussi au dernier jour,
avec la multitude de tes élus
de toute nation et de toute langue,
dans la cité céleste où Dieu sera tout en tous.

Toi qui, avec le Père et le Saint-Esprit,
vis et règnes, dans l’unité d’une même gloire,
pour les siècles des siècles.

Assemblée : Amen.

                     (d’après Liturgie de Vaud, p 104)


3. Dieu tout-puissant, éternel,
tu as révélé Jésus comme ton Fils,
lors de son baptême dans le Jourdain,
et tu as fait descendre l’Esprit sur lui.

Nous te prions :
fais que nous aussi, tes enfants baptisés,
soyons conduits par ton Esprit.

Par Jésus-Christ, ton Fils
qui avec toi et le Saint-Esprit
vit et règne d’éternité en éternité.

Assemblée : Amen. (Badische Agende 1984)


Amen chanté : une seule fois, c’est l’Amen unique commun de toute l’assemblée, en réponse
à la prière. Les Amen multiples servent après la Confession de la foi et à la
sortie du culte.

Amen ALL 63/21
Amen ALL 63/48

Mot d’ordre :

I Jean 2/8b
Les ténèbres passent, et déjà luit la lumière véritable.

I Joh. 2/8b
Die Finsternis vergeht und das wahre Licht scheint jetzt.

LECTURES BIBLIQUES

Confession de foi : elle peut précéder les lectures, ou les suivre, ou être placée après la prédication. Dans le cas de l’Epiphanie, je la propose après la prédication, pour ne pas alourdir le groupe déjà compact des lectures


A.T. avec graduel ou sans répons (assis)

Esaïe 60/1-6 (7) : Gloire future de Jérusalem, où se rendent les nations, avec leurs chameaux,
leurs bêtes et leurs présents

7. Cantique graduel après l’A.T. : Christ et Dieu, Roi de ton peuple ( Gott der Juden, Gott der Heiden ) Mélodie : Unser Herscher, unser König Gott des Himmels und der Erden Viens habiter dans nos âmes ALL 45/04 Texte 7


Epître avec cantique graduel (assis)

Ephésiens 3/2-7, ou 3/3 + 5-7 : la révélation = révélation du Christ, salut des nations

Chant graduel pour préparer le 1er évangile : les mages, Matthieu 2/1-11


8. Cantique graduel : introduction au 1er évangile des mages : Matthieu 2/1-11

Quelle est au ciel cette brillante étoile ( Révision de LP 111 )
Mélodie : Quelle est au ciel cette brillante étoile, LP 111
Voir Texte 8

9. Cantique graduel : introduction au 1er évangile des mages : Matthieu 2/1-11

O Bethléem, à ta cité
Mélodie : O Jesu Christ, meins Lebens Licht = L’Eternel seul est ma lumière
LP 315, NCTC 291, ARC 152,
Vom Himmel hoch da komm ich her = Je viens à vous du haut des cieux =
Dieu le tout-puissant Créateur = O Dieu, tout-puissant créateur
LP 92, NCTC 180, ARC 358, ALL 32/05
Voir Texte 9

10. Cantique graduel : introduction au 1er évangile des mages : Matthieu 2/1-11
Avec une chorale ou un groupe d’enfants
Pour sauver l’humanité Louis Claude d’Aquin, 18e Siècle
Mélodie Pour sauver l’humanité, Louis Claude d’Aquin, 18e Siècle,
CARillons 29
Voir Texte 10


Introduction à la lecture de l’Evangile : Alléluia (debout)

Alléluia sur la mélodie : Vulpius ALL 61/74
Trunk ALL63/44

Fin de la lecture de l’Evangile, ici après la lecture du 3e évangile :

« Louange à toi, Seigneur Jésus-Christ »
sur la mélodie : grégorienne ALL 63/28
Trunk ALL 63/45


1er Evangile : Matthieu 2/1-11, les mages d’Orient

2e Evangile : Matthieu 3/ 13-17, le baptême du Christ


Graduel après le 2e Evangile : Matthieu 3/13-17, le Baptême de Jésus

Christ, le Seigneur, vint au Jourdain
Mélodie : Christ, unser Herr, zum Jordan kam =
Christ, tu es remonté des eaux
NCTC 227, pas dans ARC et ALLéluia
Voir Texte 11

3e Evangile : Jean 2/1-11, les noces de Cana


Graduel après le 3e évangile, Jean 2/1-11, les Noces de Cana

Parfait et vivant modèle
Mélodie : Alle Menschen müssen, sterben I
RA 460, EG 686
fr : Parfait et vivant modèle
LP 282, NCTC 216, ARC 507
Voir Texte 12

Confession de la foi : Credo, à reporter de préférence après la prédication

2e Cantique, après les lectures

Si l’on veut placer ici le « second cantique du culte », on peut employer la partie finale du Benedictus, le cantique de Zacharie, qui parle de Jean-Baptiste. Le texte de prédication est Jean 1/15-18, qui rapporte le dialogue entre Jean et les chefs du peuple venus le voir au Jourdain. Là il dit que lui baptise d’eau pour la repentance, mais que celui qui le suivra, c’est-à-dire Jésus, baptisera de l’Esprit.

Le Benedictus de Bénédict Pictet, dont le texte complet figure plus bas, traduit l’intégralité du texte biblique, selon l’habitude de Calvin, dans son Psautier de Genève, qui voulait que l’on chantât tout le texte, parce qu’il s’agit de la Bible et de la Parole de Dieu, et que l’homme ne peut pas la mutiler (Quand le texte était trop long, on le divisait en pauses, de 2 à 22(Ps 119), mais toutes les parties étaient chantées à travers les 25 dimanches x 2 = 50 + Pâques + Pentecôte = 52 de l’année.) Pour ce culte, je propose la pause III, des versets 9 à 13.

Les strophes 9 à 11 peuvent être chantées avant la prédication, les 12 et 13 après celle-ci.

Béni soit à jamais le grand Dieu d’Israël : strophes 9-11

Mélodie : Ps 89 Je chanterai Seigneur, sans cesse ta bonté,
forme courte pour le Benedictus de :
Béni soit à jamais le grand Dieu d’Israël
LP 87, RA f 16 rouge, NCTC 152, ARC 177
Voir Texte 13

3e PARTIE : PREDICATION (assis)

Prière d’illumination
Lecture du texte de 2013 : Jean 1/15-18
Prédication
Prière d’action de grâces

3e Cantique : de la prédication

Béni soit à jamais le grand Dieu d’Israël : strophes 12-13

Mélodie : Ps 89 Je chanterai Seigneur, sans cesse ta bonté,
forme courte pour le Benedictus de :
Béni soit à jamais le grand Dieu d’Israël
LP 87, RA f 16 rouge, NCTC 152, ARC 177
Voir Texte 13


3e Cantique : de la prédication

Je suis à toi par le baptême, de Pierre Lutz
Mélodie : O dass ich tausend Zungen hätte
fr : Oh! Que n’ai-je la voix de l’ange
LP 79, deest NCTC, ARC, ALL
Voir Texte 14

Confession de la foi

Annonces + Offrande, ou inversement


Cantique pour introduire l’intercession : peut aussi être chanté à la sortie du culte

O Dieu, nous chantons tes merveilles
Mélodie : O dass ich tausend Zungen hätte
fr : Oh! Que n’ai-je la voix de l’ange
LP 79, deest NCTC, ARC, ALL
Voir Texte 15


4 e PARTIE : PRIERE D’INTERCESSION , NOTRE PERE

1. Intercession : prosphonèse (un orant) ou ecténie (2 orants) (debout

I. Seigneur Jésus-Christ,
tu as paru comme une lumière dans la nuit. Tu brises l’obscurité du monde. Nous adorons ta gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu d’auprès du Père, et nous te disons :
« Gloire à toi Seigneur ! » l’assemblée reprend : « Gloire à toi Seigneur ! »

II. Nous te rendons grâce, parce que dans ta parole tu nous as accordé de voir ton étoile qui nous conduit à Jésus-Christ. Avec les mages d’Orient, nous te louons et nous te bénissons, parce que tu as apporté dans ce monde le salut que Dieu nous accorde en toi. Et nous te disons :
« Gloire à toi Seigneur ! » l’assemblée reprend : « Gloire à toi Seigneur ! »

I. En ce jour, nous te prions :

Reste avec nous, comme tu l’as promis à tes disciples. Donne-nous ton Esprit, qui transfigure ton image en nous et qui nous conduit dans toute la vérité. Donne de la puissance à ta parole dans tous les pays et dans toutes les langues. Fais qu’elle appelle les peuples de ce monde qui sont dispersés aux quatre extrémités du monde. Nous te prions :
« Seigneur, exauce-nous ! » l’assemblée reprend : « Seigneur, exauce-nous ! »

II. Montre-nous le chemin et le but, afin que nous n’allions pas nous égarer. Ramène-nous toujours à ta maison. Maintiens-nous dans l’amour, pourque nous servions nos prochains et nos frères selon ton exemple de dévouement et d’amour. Nous te prions :
« Seigneur, exauce-nous ! » l’assemblée reprend : « Seigneur, exauce-nous ! »

I. Fais que nous devenions nous-mêmes et que nous soyons conformés à ton image, afin que le souci de tous ceux qui nous rencontrent nous habite, que nous puissions faire le bien et éviter le mal, que nous puissions donner aux autres des biens matériels et spirituels que tu nous as donnés. Nous te prions :
« Seigneur, exauce-nous ! » l’assemblée reprend : « Seigneur, exauce-nous ! »

II. Fais de nous des lumières dans le monde, pour que nous donnions l’exemple aux autres. Conduis tous les hommes hors de l’obscurité qui les blesse ou qui les menace. Sors les hommes et les femmes de ce monde du deuil, des soucis et des tentations, et conduis-les à ta joie et à ta paix. Nous te prions :
« Seigneur, exauce-nous ! » l’assemblée reprend : « Seigneur, exauce-nous ! »

I. Nous t’en prions, Seigneur Jésus-christ, toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint-Esprit aux siècles des siècles.

Assemblée : Amen (Badische Agende- Liturgie de Bade 1962)

Immédiatement et sans transition : Notre Père

(Si la Cène est célébrée, le NP se place après l’épiclèse)


2. Intercession : diaconale (2 orants et l’assemblée)

I. Rassemblés ici et unis par notre baptême, nous apportons nos demandes devant Dieu.
Prions.

II. Pour tous les baptisés, pour qu’ils découvrent toujours à nouveau le don de Dieu
qu’est leur baptême, et qu’ils le conservent toute leur vie, prions le Seigneur :
Assemblée : Seigneur, exauce-nous !

I. Pour tous ceux qui sont déçus par des chrétiens qui ne tiennent pas leurs engagements,
afin qu’ils rencontrent de véritables serviteurs de ton Fils, prions le Seigneur :
Assemblée : Seigneur, exauce-nous !

II. Pour tous ceux qui demandent le baptême dans une vraie repentance et dans la foi en
Jésus-Christ, dans notre pays et aussi dans les pays de persécution, prions le Seigneur :
Assemblée : Seigneur, exauce-nous !

I. Pour tous les enfants et adultes qui ont été baptisés dans notre paroisse et dans notre
Eglise, pour qu’ils grandissent dans la foi, dans la joie du Seigneur et dans la paix,
pour que Dieu les fortifie par son Saint-Esprit, prions le Seigneur :
Assemblée : Seigneur, exauce-nous !

II. Pour les responsables des Eglises, qui sont toutes fondées sur le même baptême en
Christ, afin qu’ils recherchent ce qui unit les chrétiens dans le monde, prions le
Seigneur :
Assemblée : Seigneur, exauce-nous !

I. Pour les groupes dans les Eglises qui défendent des opinions différentes. Qu’ils trouvent
le respect et la tolérance réciproque dans l’amour de Dieu, afin que les divergences ne
deviennent pas des conflits, prions le Seigneur :
Assemblée : Seigneur, exauce-nous !

II. Pour nous tous, pour que nous reconnaissions notre foi commune et que nous la
confessions, comme il a été fait au jour de notre baptême, prions le Seigneur :
Assemblée : Seigneur, exauce-nous !

I. Dieu notre Père, grâce à ta prévoyance, rien de ce qui se passe ne va à sa perte ou reste
sans espoir ni accomplissement. Fais que la grâce que tu nous as accordée dans notre
baptême agisse de manière durable en nous et y produise de bons fruits. Fais qu’ainsi ton
Royaume se fasse et grandisse parmi nous et sur la terre,

Par ton Fils Jésus-Christ, notre Seigneur et le chef de tous les baptisés, auquel comme à toi, Père, et au Sait-Esprit, soient honneur, louange et gloire dans les siècles des siècles.

Assemblée : Amen (Homiletische Monatshefte 1990)

Immédiatement et sans transition : Notre Père

(Si la Cène est célébrée, le NP se place après l’épiclèse)


5e PARTIE : Sortie du culte

Mot d’envoi : alléluiatique, sauf dans la Passion.
Est proclamé par le pasteur seul, ou peut être antiphoné avec l’assemblée :

I. Tous les rois de la terre viendront l’adorer, Alléluia,
II. Tous les peuples viendront le servir, Alléluia !

ou

I. Alléluia, tous les rois de la terre viendront l’adorer, Alléluia,
II. Alléluia, tous les peuples viendront le servir, Alléluia, Alléluia !

Salutation familière éventuellement


4e Chant : chant de sortie

Superbe étoile du matin, str. 6 + 7, ou seulement 7
Mélodie : Wie schön leuchtet der Morgenstern =
Brillante étoile du matin Voir Texte 1


4e Chant : chant de sortie

O Dieu, nous chantons tes merveilles
Mélodie : O dass ich tausend Zungen hätte
fr : Oh! Que n’ai-je la voix de l’ange
LP 79, deest NCTC, ARC, ALL
Voir Texte 15


Bénédiction

l’Amen final peut être dit ou chanté en commun avec l’assemblée, ou par elle seule, ce qui est la tradition ancienne. C’est ici que se place l’Amen triple, en fait trinitaire, en réponse à la bénédiction aaronique, qui est en troisparties, ou trinitaire. De même, le signe de la croix sur l’assemblée, lui rappelle qu’elle quitte le lieu de prières en emportant avec elle le signe de son baptême sous la croix du Christ.

Aaronique A.T Deut. 6/25

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde.
Que le Seigneur lève sa face sur vous et qu’il vous donne sa grâce,
Que le Seigneur lève sa face sur vous et qu’il vous donne sa paix.
Allez (+) dans la paix du Seigneur. Amen.

Apostolique N.T : Apoc. 2/20-21

Le Seigneur dit : Oui, je viens bientôt
Amen ! Viens Seigneur Jésus !
Que la grâce du Seigneur Jésus (+) soit avec tous. Amen.

Trinitaire

Le Seigneur Dieu tout-puissant vous bénisse et vous garde,
le Père (+), le Fils et le Saint-Esprit.
Allez dans la paix du Seigneur. Amen.

ou

Que la bénédiction du Père (+) et du Fils et du Saint-Esprit
soit et demeure sur vous maintenant et dans tous les siècles. Amen

Jeu de musique

                   PARTIES FIXES DE LA SAINTE CENE
                    et parties mobiles pour l’Epiphanie, en italique


Dialogue Eucharistique

Pasteur : Le Seigneur soit avec vous
Assemblée : et avec ton esprit.
Pasteur : Elevez vos cœurs vers le Seigneur !
Assemblée Nous les tenons près de lui.
Pasteur : Rendez grâces au Seigneur !
Assemblée : Cela est juste et bon

Préface

Il est vraiment juste et bon pour nous de te célébrer, Dieu tout-puissant, Père céleste, Créateur des cieux et la terre, des choses visibles et invisibles,
à cause de ton Fils Jésus-le Christ, ton serviteur.

Car tu l’as envoyé dans notre chair, afin qu’il prenne notre nature humaine et qu’il la porte jusque sur la croix. Tu as fait de lui, qui partage ta divinité, le Roi des rois de ce monde et de ton Eglise. Dans le baptême, tu as fait de lui le premier et le chef de tous les batisés, et à Cana tu as révélé aux siens sa gloire et sa puissance.

C’est pourquoi, Dieu très bon, notre Père, nous nous associons aux anges dans les cieux, à tous les membres de ton Eglise sur la terre et à tous tes rachetés de tous les siècles, et te rendons la gloire qui t’est due en chantant : (Saint,..)

Sanctus

Saint est Dieu le Père, Saint est Dieu le Fils Wittenberg 1543 RAf NCTC 351
Saint, Saint, Saint est le Seigneur notre Dieu Bortnianski LP 531, ARC 862
Dieu saint, Dieu saint, Dieu très saint Steinau-Bach ARC 861
Saint, Saint, Saint est le Seigneur Trunk ARC 864, ALL 63/46
Saint, Saint, Saint est le Seigneur Humber ALL 63/55

(Le texte du Sanctus + Benedictus est l’assemblage de deux textes bibliques : « Saint, Saint, Saint est le Seigneur des armées (modifié en « Dieu de l’univers. ») Toute la terre est remplie de sa grâce (Esaïe 6/ 3.) Hosanna dans les lieux très hauts ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux ! (Mathieu 21/13) » Les autres chants proposés dans les livres qui s’éloignent de cette forme de base ne peuvent être appelés Sanctus, et ne devraient pas être employés dans la Sainte Cène.)

Prière eucharistique

Oui, tu es saint, Dieu grand et puissant, car tu as pris pitié de toutes tes créatures et envoyé ton Fils dans notre chair. Tu l’as révélé au monde comme ton Fils divin, comme le maître des forces de ce monde, comme le mortel, qui perdra sa vie pour racheter la nôtre.

C’est pourquoi nous te prions aujourd’hui pour tous tes serviteurs qui vivent sur notre terre, et en particulier pour ceux avec lesquels nous sommes en communion, pour que tu les vivifies et les accomplisses par ce sacrement. Nous te remettons nos défunts, en te priant d’achever en eux ce tu as commencé. Nous te prions aussi pour ceux qui dirigent les Eglises, afin qu’ils le fassent fidèlement. Nous te remettons les gouvernants des nations, pour qu’ils agissent dans la justice.

Et puisque ton Fils nous a commandé de faire tout ceci en mémoire de lui et pour notre salut, nous exécutons maintenant sa volonté selon son ordre et selon les paroles qu’ils nous a laissées. Car


Paroles d’Institution

Notre Seigneur Jésus-Christ,
dans la nuit où il fut livré, prit du pain,
rendit grâces, le rompit,
le donna à ses disciples en disant :
« Prenez, mangez, ceci est mon corps. »

De même après le souper,
il prit la coupe, rendit grâces,
la leur donna en disant :
« Buvez-en tous.
Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang,
qui a été répandu pour vous en rémission de tous vos péchés. »

Faites ceci en mémoire de moi,
chaque fois que vous en boirez.
Car, je vous le dis,
je ne boirai plus de ce fruit de la vigne,
jusqu’à ce que je le boive nouveau dans le royaume de mon Père. »


Anamnèse

Ainsi nous commémorons l’incarnation du Fils de Dieu et son acceptation de son baptême, nous nous souvenons du sacrifice parfait de son corps et de son sang sur la croix, nous nous réjouissons de sa résurrection qui nous donne la vie, et nous nous consolons de son départ auprès du Père, où il intercède pour nous comme notre grand-prêtre, et nous permet de prier ainsi :

Epiclèse (dite les bras élevés vers le ciel)

Envoie sur nous, Dieu notre Père, ton Saint-Esprit, remplis-en toute la maison de ton Eglise et sanctifie-la. Sanctifie ce pain (+) et sanctifie ce vin (+), afin qu’ils deviennent pour nous communion au corps et au sang de ton Fils. Sanctifie nos corps (+) et nos âmes, afin que nous recevions, dans la foi et pour notre salut, le corps et le sang de notre Seigneur dans notre vie et que nous portions des fruits qui te soient agréables.
Didaché

Et comme les épis jadis épars dans les campagnes
sont maintenant réunis, sur cette table, dans ce pain,
et comme les grappes jadis dispersées sur les collines
sont maintenant réunies dans ce vin,
ainsi, Seigneur, rassemble toute ton Eglise
des extrémités de la terre dans ton Royaume,
afin qu’un jour, avec tous tes rachetés,
nous puissions te prier comme ton Fils nous a appris à le faire :

NOTRE PERE (finale protestante : « …aux siècles des siècles. » Décision de la Commission
œcuménique de 1966.)

Agnus Dei : Christ, Agneau de Dieu

Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, Oh ! prends pitié de nous !
Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, Oh ! prends pitié de nous
Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, Accorde-nous ta paix ! Amen.

Agnus Dei : Christ, Agneau de Dieu Luther NCTC 353, ARC 875, ALL 63/43
Christ, Agneau de Dieu Trunk ALL 63/49

(L’Agnus Dei est chanté pendant la préparation des espèces sur la table : placer les hosties ou le pain levé dans les plateaux (patènes) depuis la boîte de réserve (ciboire), et verser le vin de la cruche dans la ou les coupes (calices). Il se chante trois fois, selon l’habitude fixée au 15e Siècle, après l’introduction des hosties prédécoupées. Deux fois : « Oh ! prends pitié de nous », une fois : « accorde-nous ta paix »)

Fraction

La coupe que nous bénissons est la communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ.

Le pain que nous rompons est la communion au corps de notre Seigneur Jésus-Christ.

C’est un seul corps, c’est un seul sang, c’est un seul Christ, donné pour nous. Maranatha, le Seigneur vient ! Oui, viens Seigneur Jésus et unis-nous !

Prière d’humble accès

Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres dans a maison, mais dis un mot et ton serviteur sera guéri.

Voici, je ma tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un m’ouvre, j’entrerai chez lui et je prendrai la cène avec lui et lui avec moi.

Venez, dit le Seigneur, car tout est prêt !

Communuion

Prière d’action de grâces

O Dieu, nous te rendons grâces pour les dons de ton amour que tu nous as accordés dans le repas de la Cène de ton Fils. Tout cela vient de ta bonté, car c’est toi qui as envoyé ton Fils dans notre chair, et qui l’as révélé aux siens, à son peuple et au monde, afin qu’il prépare notre salut. Lui-même, ton Fils nous a laissé le témoignage de son amour et de son sacrifice pour nous dans ce repas. Grâces te soient rendues, Seigneur. Fais aussi que cette communion au corps et au sang de notre Seigneur, purifie nos cœurs et nos âmes de tout mal, qu’elle produise en nous une foi joyeuse et ferme dans toutes les difficultés, un amour fraternel entre nous et sincère envers nos prochains. Nous te prions de nous exaucer par ce même Jésus-Christ, ton Serviteur et notre Sauveur, auquel soit toute gloire dans tous les siècles.

Assemblée : Amen



                        TEXTES DES CHANTS ET PSAUMES
                        A INSERER DANS L’ORDE DU CULTE

TEXTE 1


SUPERBE ETOILE DU MATIN
Wie schön leuchtet der Morgenstern

Pierre Valloton


1. Superbe étoile du matin, CHRIST
Que fait lever l’amour divin,
D’amour et de sagesse ;
Fils de David, Roi d’Israël, Roi : or
Tu viens régner, Prince éternel,
Fidèle à ta promesse !
Seigneur, Sauveur,
Magnifique, Pacifique,
Riche en grâces,
Les plus grands tu les dépasses !

2. Jésus, trésor très précieux, CHRIST
Fils de Marie et Fils de Dieu,
Des rois le Roi suprême, Roi : or
Ton évangile est mon soutien,
Mon cœur trouve en toi tous les biens,
Car c’est toi seul que j’aime.
A toi, Mon Roi,
Je m’écrie :  » Je te prie,
Pain de vie,
Que jamais je ne t’oublie ! « 

3. Plus riche qu’un or flamboyant, MOI
Porte en mon cœur l’embrasement
Du feu de ta tendresse.
Que je sois membre de ton corps
Contre démon et mal et mort,
En joie comme en tristesse.
Toujours L’amour
Multiplie, Sanctifie
Et console
Qui recherche ta parole

4. Il me suffit de ton regard, MOI
D’un mot qui vienne de ta part,
Je n’ai plus qu’une envie :
Seigneur Jésus, mon seul trésor,
Qui m’as donné pour réconfort
Ton corps, ton sang, ta vie,
Prends-moi ! Pour toi
Je veux vivre, Et te suivre :
Tu m’invites
A marcher sous ta conduite.

5. Seigneur, mon Dieu, par ta bonté CHRIST
Tu m’aimas dès l’éternité
En Christ, ton Fils Unique.
Il est l’époux, il meurt pour moi l’époux
Je m’unis à lui par la foi mourant : myrrhe
Dans cette mort tragique.
Chantons, Chantons,
Plus de plainte, Plus de crainte,
Ses souffrances
Nous ont rendu l’espérance.

6. Faisons sonner nos instruments CHRIST
Et que résonnent les accents
De nos joyeux cantiques.
Peuple de Dieu, réjouis-toi :
Voici l’époux, Jésus, ton Roi, Roi, époux : or
Doux, fort et pacifique !
Grand jour D’amour,
De tendresse, D’allégresse :
Christ nous donne
Les trésors de sa couronne !

7. Quel bonheur, quel contentement, CHRIST
Jésus est le Commencement, Dieu : encens
La Fin de toutes choses.
Il m’accordera le salut
Qu’il réserve à tous ses élus,
Qui sur lui se reposent.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, Ta lumière
Nous éclaire.
Viens régner sur cette terre !

Texte : Wie schön leuchtet der Morgenstern,
Philipp Nicolaï 1599
RA 61, EG 70
fr : Pierre Valloton 1972

Mélodie : Wie schön leuchtet der Mogenstern
Philipp Nicolaï 1599
Ra 61, EG 70
Frs: Brillante étoile du matin LP 90
Oh ! quel éclat sur nos matins
NCTC 183, ARC 367

Le texte

Cette traduction de Pierre Valloton, qui fut pasteur de l’ERF, est la seule traduction française fidèle à l’esprit et au texte de l’original. Pierre Valloton a bien pénétré l’intention du texte et en rend heureusement les nuances.

Philipp Nicolai a voulu rendre le climat de joie du temps de l’Epiphanie. A l’Epiphanie elle-même ( 6 janvier, ou fêtée le premier dimanche après cette date), le Christ se « montre » (Epiphanein : apparaître, se montrer), successivement comme le Roi adoré par les mages (l’or), le Fils, « Dieu né de Dieu », selon la formule de Nicée-Constatinople (l’encens), celui qui doit mourir (la myrrhe). Il est aussi le «Fils de Dieu» proclamé au baptême, et le « Maître de la nature» révélé aux Noces de Cana. Ceci dans les trois évangiles des mages, du baptême et des Noces de Cana lus à cette fête. Les dimanches qui suivent l’Epiphanie reprennent ces thèmes de l’éclat du Christ et de la joie des fidèles.

Philipp Nicolai place ces 3 thèmes dans les strophes 1et 2, puis 5 à 7. Mais ce Christ est venu pour mourir pour les hommes, en particulier pour moi : il est destiné à cela dès l’éternité. Les strophes 3 et 4 parlent de « Moi » et sont consacrées à ce thème.

Les strophes 6 et 7 reprennent la joie du début, et ajoutent aux images visuelles de l’étoile, de l’or, des bijoux et de la splendeur, les images sonores des instruments et de la musique. La dernière strophe ouvre sur le retour du Christ, par l’Alpha et l’Oméga, « le Commencement, La Fin de toutes choses. »

Le texte de Philipp Nicolai est mystique, c’est-à-dire qu’il exprime la relation personnelle, profonde et heureuse, du fidèle avec le Christ de splendeur et de salut. Il emploie l’image de l’époux qui vient vers mon âme qui est l’épousée, selon la parabole des vierges de Matthieu 25. A la 4e strophe, Pierre Valloton fait une allusion précise à la Sainte Cène, qui n’est pas dans le texte original, mais il exprime ainsi la communion entre le Christ et le croyant.

La mélodie :

La mélodie est aussi de Philipp Nicolai : elle est à la fois mélodieuse, ample et solennelle, avec des effets d’écho, qui donnent vie au texte. Il faut chanter de façon alerte et vive, sans précipiter. Surtout ne pas traîner pour faire solennel : cela devient pompeux et pompier !

Les effets d’écho étaient à la mode au 16e Siècle. On les trouve plus d’une fois, dans le Psautier français entre autres. Philipp Nicolai a utilisé cet effet dans son autre chant fameux : « Wachet auf, ruft uns die Stimme », de la même année 1599.

Usage du chant

Le chant s’emploie à l’Epiphanie et au 1er dimanche, et de nouveau à la Transfiguration. Le texte de Valloton permet de mettre en valeur les différentes nuances signalées plus haut. On peut employer les deux dernières strophes, ou la dernière seulement, comme chant de sortie, pour récapituler les autres strophes qu’on aura chanté en entrée ou comme deuxième cantique avant la prédication.


TEXTE 2 : Chant d’entrée


BRILLANTE ETOILE DU MATIN
(Wie schön leuchtet der Morgenstern)

L.Roehrich

1. Brillante étoile du matin CHRIST
Que fait lever l’amour divin, glorieux
Pure et sainte lumière ;
Répands dans nos cœurs ta clarté,
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.

Refrain :
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière salutaire
Nous conduit et nous éclaire.

2. C’est toi, Jésus, qui m’as cherché CHRIST
Dans les ténèbres du péché, abaissé
Plongé dans ma misère.
Tu vis mes chaînes, mon malheur,
Tu devins mon libérateur
Par ta mort salutaire. Refrain.

3. Quittant la céleste grandeur, CHRIST
Tu parus comme un serviteur, abaissé
Pauvre et dans la souffrance.
Tu fus meurtri pour mes péchés,
Ta mort me rend la liberté,
La joie et l’espérance. Refrain.

4. Je veux, Seigneur, m’unir à toi, MOI
Par mon amour et par ma foi,
Mais je sens ma faiblesse.
J’accomplirai ta volonté :
Répands sur moi, dans ta bonté,
Ton Esprit de sagesse. Refrain.

Texte : Brillante étoile du matin, 4 strophes
L.Roehrich, 1866
Rec. Egl. Réformées 1895, n° 31
LP 90
Rév : Yves Kéler, 1985
Mélodie : Wie schön leuchtet der Morgenstern
Philipp Nicolaï, 1599
RA 61, EG 70
Frs: Brillante étoile du matin
LP 90, Alléluia 2005, 32/15
Oh ! Quel éclat sur nos matins
NCTC 183, ARC 367, ALL 32/14


Le texte

est de L.Roehrich, 1866. On le trouve, pour la première fois semble-t-il, dans le Recueil des Eglises Réformées de 1895. Il compte 4 strophes, dans lesquelles Roehrich résume les 7 strophes de Philipp Nicolaï.

Ce dernier a construit tout son chant sur l’évocation de « cette lumineuse étoile du matin », dont la source biblique est dans Apocalypse 22/16 et ss : « 16 Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. 17 Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. » Nicolaï emploie cette titulature dès la première strophe : « …schön leuchtet der Morgenstern – belle brille l’étoile du matin, … Du Davids Sohn aus Jakobs Stamm – toi, fils de David, du tronc de Jacob. » De même, il reprend l’image de l’épouse et du Christ, l’époux. Dans la dernière strophe, l’allusion à l’Apocalypse et au retour du Christ est évidente : « Dass mein Schatz ist das A und O,… bleib nicht lange : Deiner wart ich mit Verlangen – que mon trésor est l’A(lpha) et l’O(méga), … ne tarde pas longtemps : je t’attends avec désir ! »

Comparons brièvement le texte de Roehrich avec sa source de Nicolaï :

Roehrich Nicolaï

Str 1 : Brillante étoile                    str1: der Morgenstern
Pure et sainte lumière                   str 2: Ei meine Perl, du werte Kron
str 3: du leuchtend Kleinod
Répands dans nos coeurs ta clarté   str 3: Geuss sehr tief in mein Herz hinein

Str 2 : C’est toi, Jésus, qui m’as cherché     str 5: Du hast mich ewig, vor der Zeit
Dans les ténèbres du péché                              In Deinem Sohn geliebet

Str 3 : Quittant la céleste grandeur  str5 : Dein Sohn hat mich sich selbst vertraut
Philippiens 2 —

Str 4 : Je veux, Seigneur, m’unir à toi    str 5: Er ist mein Schatz, ich seine Braut
Par mon amour et par ma foi                str 6: Dem Wundershönen Bräut’gam
                                                                            In steter Liebe wallen. / mein,

Roehrich ne traduit que peu la cascade d’images émerveillées de l’original. En revanche, il en développe la théologie dans les strophes 2 et 3, en employant Philippiens 2, l’abaissement du Christ.

Tel quel, le chant est bon et bien construit : il développe les images lumineuses de «l’étoile du matin » dans la première strophe, et les reconduit par le refrain identique (Philipp Nicolaï a composé un refrain différent pour chaque strophe, qui sont des merveilles poétiques. Pierre Valloton, dans sa traduction « Superbe étoile du matin » reprend la forme de Nicolai en traduisant chaque refrain. ) En sorte que cet émerveillement, qui est la ligne centrale du chant, est maintenu de bout en bout.

Les strophes 2 et 3 développent l’abaissement de ce Christ glorieux, sa kénose selon l’expression grecque. La 4e strophe est une formule de consécration au Christ par la foi. Le mouvement d’abaissement est donc encadré par : une strophe sur le Christ glorieux, qui est le début objectif du mouvement, et une strophe sur le croyant, qui est l’achèvement subjectif de ce mouvement, qui s’échappe vers l’avenir à travers le refrain.

Le texte de Pierre Valloton : »Superbe étoile du matin :

Le chant de Roehrich n’est pas une traduction de l’original, mais il en reprend le mouvement. Pour une traduction de qualité, il faut se reporter au chant de Pierre Valloton : « Superbe étoile du matin », qui se trouve au n° 1. Les commentaires en rapport avec ce chant peuvent éclairer celui de Roehrich.

Les révisions de NCTC-ARC et Alléluia 2005 :

Dans NCTC et ARC, le texte de Roehrich avait été écarté et remplacé par « Oh ! quel éclat sur nos matins », de Louis Lévrier. Ce texte élimine d’emblée l’image biblique de l’étoile du matin d’Apocalypse 22/16, qui est le centre de ce chant, et le vide ainsi de son sens. La troisième strophe parle de la Sainte Cène, qui n’a rien à voir ici. Le refrain réoriente ce chant de l’Epiphanie vers Noël, en introduisant la paille de la crèche et l’étable. On retrouve ici une des confusions courantes dans le domaine français entre Noël et l’Epiphanie. Roehrich, en reprenant de façon raccourcie le chant de Nicolaï, n’avait pas commis cette confusion : il reste bien dans l’Epiphanie. Alléluia 2005 reprend ce texte médiocre.

Alléluia 2005 a voulu reprendre le texte de Roehrich, ce qui est une excellente idée. Mais pourquoi alors l’abîmer à nouveau par d’inutiles corrections ? En fait, on a repris une forme de « Psaumes et Cantiques » suisse, n° 272, qui s’avère être une médiocre révision de Roehrich. On a comprimé les 4 strophes en 3, sans raison. On a écrasé les deux strophes centrales, la 3e et la 4e en une seule, rabougrissant le beau développement de Philippiens 2. On a aussi affadi la première strophe et ses images de lumière . Enfin, on a placé une bénédiction étrangère au texte à la fin du refrain, y insérant de plus un laid « ô », qui tombe pile sur l’accent central du vers !

Or le texte de Roehrich est facile à rectifier en en respectant l’expression et l’intention. Finalement, on obtient deux textes médiocres, l’un d’origine suisse, l’autre d’origine française.

La mélodie

Elle est de Philipp Nicolaï lui-même, et montre, dans l’original, une étroite relation entre le mouvement du texte et la mélodie. Roehrich a bien senti cela, et on peut dire que chez lui texte et mélodie ont une relation harmonieuse. La mélodie monte en 2 lignes et descend en une, dans un mouvement ferme et ample, formant une belle courbe qui se répète. Le refrain change de rythme et introduit des accélérations et des effets d’écho, qui contrastent avec la première partie. Ces effets d’écho, courants au 16e Siècle, se retrouvent dans « Wachet auf », du même Nicolaï, et dans les Psaumes huguenots. Il faut respecter l’alternance des blanches et des noires, qui donne un chant très vivant. Surtout, ne pas traîner, comme on l’a fait parfois : pour obtenir un chant solennel on a eu un chant pompeux, sinon pompier. Ne pas non plus employer la mélodie égalisée en noires, qu’on trouve encore, par exemple dans « O Père qui es dans les cieux », NCTC 236, Alléluia 2005 23/02. Cette forme aplatit le texte et lui enlève son envol.

Emploi du chant

Il est le chant de la fête pour l’Epiphanie, au 6 janvier. Comme la plupart des paroisses ne célèbrent pas cette fête à sa date, mais le dimanche après l’Epiphanie (1er D. après l’Epiphanie), on le chante ce dimanche-là, comme chant de semaine. Le chant est repris au dernier dimanche après l’Epiphanie, à la Transfiguration, fête marquée par l’image du Christ lumineux.

Les strophes allemandes 5 et 6 (voir leur traduction chez Valloton) peuvent servir respectivement à Cantate et aux trois derniers dimanches de l’année de l’Eglise : la 5e est un hymne à la musique en l’honneur du Christ, et la 6e est un appel au Christ pour qu’il revienne.

TEXTE 3 : 1er cantique, psalmique

Psaume 72 : Revêts, Seigneur, de ta justice, Chapal
dans NCTC 72, ARC 72, ALL 72

TEXTE 4 : 1er cantique, psalmique


PS 100 VOUS QUI SUR LA TERRE HABITEZ

Mélodie : Ps 131 remployée L’orgueil n’abuse plus mon cœur
Ps 134 Vous saints ministres du Seigneur


1. Vous qui sur la terre habitez, v. 1-2
Chantez à haute voix, chantez ! LP + C rév
Réjouissez-vous au Seigneur,
Chantez un hymne en son honneur !

2. Sachez qu’il est Dieu souverain : v.3
C’est lui qui nous fit de sa main, C rév
Nous, le troupeau qu’il veut nourrir,
Le peuple qui doit le servir.

3. Entrez dans son temple aujourd’hui, v. 4
Venez vous présenter à lui ; C rév
Célébrez son nom glorieux,
Que vos chants montent jusqu’aux cieux.

4. Car c’est un Dieu plein de bonté, v. 5
Eternelle est sa vérité ; C rév
De même sa fidélité
Subsiste à perpétuité.

Gloria

5. Gloire à Dieu, notre Créateur,
Gloire à Christ, notre Rédempteur,
Gloire à l’Esprit Consolateur !
Louange et gloire au Dieu Sauveur !


Texte Vous qui sur la terre habitez
Valentin Conrart 1677
rév : Yves Kéler 12.9.2006
Gloria : Théodore Monod
Recueil Eglises Réformées 1895
LP 519

Mélodie : Ps 100, remploi de Ps 131
L’orgueil n’abuse plus mon cœur
Loys Bourgeois 1551
ou : Ps 134 Vous saints ministres du Seigneur
Loys Bourgeois 1551

Le texte 

Le Psaume 100 est un des Psaumes proclamatifs de la gloire de Dieu dans le Temple de Jérusalem, un psaume cultuel par excellence.

Le texte biblique du Psaume se décompose en 4 couplets. Les trois premiers commencent par des impératifs, des injonctions à louer Dieu. Le 4e couplet, à la 3e personne du singulier, explique la raison de cette nécessité d’adorer : 1. Dieu est bon, 2. pour toujours. Ce couplet est introduit par un « car. » Bèze avait respecté ce programme, sauf à commencer la première strophe par l’invocation « Vous tous qui la terre habitez », qui est la deuxième ligne du psaume. J’ai suivi Bèze et Conrart sur ce point. Conrart a repris le programme de la Bible et de Bèze, mais en enlevant le « car » de la 4e strophe de Bèze. J’ai rétabli celui-ci d’après Bèze. Cela donne les trois premières strophes à l’impératif, la dernière à l’indicatif.

La révision de Chapal est moins nette sur ce point. Chapal inverse le début du verset 3 : « Sachez que l’Eternel est Dieu, C’est lui qui nous a faits », en plaçant le deuxième membre en premier, et en supprimant le premier : « Lui seul est notre souverain , C’est lui qui nous fit de sa main ». Chapal élimine aussi le mot « Dieu », obtenant au total une strophe pauvre en comparaison de celle de Bèze et Conrart.

TEXTE 5 : 1er Psaume de la fête


PSAUME 100 / 1-5 Trad Segond 1949
modifiée

Antienne 1 : Psaume 100/1 : Poussez vers l’Eternel des cris de joie,
vous tous, habitants de la terre !
Antienne 2 : d’après Malachie 3 : Voici que vient le Seigneur,
le Dominateur, et dans sa main
sont le règne, la puissance
et la gloire.
Antienne 3 : d’après Daniel 7/13 et Apoc. 7/17 : Sur un trône élevé,
je vis assis l’Unique, comme un fils
d’homme, et les armées des anges
se présentaient devant lui.

Ant 1 Ant 2 Ant 3

1 I Poussez vers l’Eternel des cris de joie,
II Vous tous, habitants de la terre !
2 I Servez l’Eternel avec joie,
II Venez avec allégresse devant lui !
3 I Sachez que l’Eternel est Dieu !
II C’est lui qui nous a faits et nous sommes à lui.
I Nous sommes son peuple
II Et le troupeau de son pâturage.
4 I Entrez par ses portes avec des louanges,
II Dans sa maison avec des cantiques.
I Célébrez-le, bénissez son nom !
5 II Car l’Eternel est bon,
I Sa bonté dure à toujours,
II Et sa fidélité de génération en génération.

Ant 1 Ant 2 Ant 3
Gloria Patri
Ant 1 Ant 2 Ant 3

(Claude Conedera et Yves Kéler 2007)


TEXTE 6 : 2e Psaume de la fête


PSAUME 72 / 1-3 + 10 – 13 + 19 Trad TOB

Antienne 1 : 1 Jean 2/8 : Les ténèbres passent et déjà luit la lumière
véritable.
Antienne 2 : Esaïe 60/1 : Lève-toi, brille, car ta lumière vient,
la gloire du Seigneur se lève sur toi.
Antienne 3 : Alpirsbach : Voici que vient le Seigneur, le maître, et dans
sa main sont le règne, la puissance et la gloire.


Ant 1 Ant 2 Ant 3

1 I Dieu, confie tes jugements au roi,
Ta justice à ce fils de roi.
2 II Qu’il gouverne ton peuple avec justice
Et tes humbles selon le droit.
3 I Grâce à la justice, que montagnes et collines
portent la prospérité pour le peuple.

10 II Les rois de Tarsis et des îles enverront des présents;
Les rois de Saba et de Séva paieront le tribut.
11 I Tous les rois se prosterneront devant lui,
Toutes les nations le serviront.
12 II Oui, il délivrera le pauvre qui appelle
Et les humbles privés d’appui.
13 I Il prendra souci du pauvre et du faible;
Aux pauvres, il sauvera la vie.

19 II Béni soit à jamais son nom glorieux !
Que toute la terre soit remplie de sa gloire !

Ant 1 Ant 2 Ant 3
Gloria Patri
Ant 1 Ant 2 Ant 3

(Claude Conedera et Yves Kéler 2007)


TEXTE 7 : graduel après la lecture d’A.T.


CHRIST ET DIEU, ROI DE TON PEUPLE
( Gott der Juden, Gott der Heiden )

Mélodie : Unser Herrscher, unser König
Gott des Himmels und der Erden =
Viens habiter dans nos âmes


1. Christ et Dieu, Roi de ton peuple
D’Israël et des païens,
Ton étoile nous rassemble,
Ceux de près et ceux de loin.
De partout l’on vient vers toi,
Dieu du ciel, Dieu notre Roi !

2. Nous marchons après les mages,
Nous partons de l’Occident !
Nous nous mettons en voyage
Vers ta crèche, saint Enfant.
Nos genoux plient devant toi,
Nous t’adorons, notre Roi.

3. Reçois nos trésors, de grâce !
Toi le trésor de nos cœurs.
Douce, ta bonté efface
Notre pauvreté, Seigneur !
Pauvre ou riche devant toi,
Reçois tes dons, notre Roi !

4. Prends pour or ce que je t’offre :
Espérance, amour et foi.
Pour encens, que, d’un cœur pauvre,
Ma prière monte à toi.
Que la myrrhe apaise en moi
Ma souffrance, Christ, mon Roi !

5. Jésus, nous quittons ta crèche,
Bénis nos chemins, Seigneur.
La route est dure et revêche :
Calme la crainte et la peur.
L’étroit sentier passe en toi
Qui mène au ciel, notre Roi !

Texte : Gott der Juden, Gott der Heisen
Benjamin Schmolck 1672-1737
Evangelish-protestantisches Gesangbuch
Consistorium Speyer 1859 Nr 142
fr : Yves Kéler 28.1.2007

Mélodie : Gott des Himmels und der Erden
Heinrich Albert(i) 1642
RA233, EG 445
Viens habiter dans nos âmes
LP 170, ALL 45/04

ou Unser Herscher, unser König
RA 210
= Tut mir auf die schöne Pforte
EG 166
Joachim Neander 1680, Darmstadt 1698


Texte original allemand

1. Gott der Juden, Gott der Heiden,
Aller Völker Heil und Licht!
Saba sieht den Stern mit Freuden,
Der von Dir am Himmel spricht:
Sem und Japhet kommt von fern,
Dich zu sehn, o Jakobsstern !

2. Wir gesellen uns zu denen,
Die aus Morgenlande sind;
Unser Fragen, unser Sehnen
Ist nach dir, du Wunderkind.
Unsre Knie beugen sich,
Unser Arm umfasset dich.

3. Nimm die aufgetanen Schätze,
Schatz ! der unser Herz erfreut.
Deine Mildigkeit ersetze
Unsrer Hände Dürftigkeit.
Keine Reiche nahen dir,
Unsre Armut bringen wir.

4. Nimm für Gold und andre Gaben
Glaube, Lieb und Hoffnung an ;
Lass dich durch den Weihrauch laben
Den die Andacht liefern kann,
Und als Myrrhen geben wir
Die Geduld und Busse dir.

5. Nun wir gehn von deiner Krippe,
Lass mit Segen uns von dir,
Zeig uns Bahn durch Dorn und Klippe,
Still der Feinde wilde Gier;
Mach uns selbst den Weg bekannt,
Der uns führt ins Vaterland.


Text: Benjamin Schmolck 1672-1737
Evangelish-protestantisches Gesangbuch
Consistorium Speyer 1859 Nr 142

Mélodie : Gott des Himmels und der Erden
Heinrich Albert(i) 1642

oder Unser Hersscher, unser König
RA 210
= Tut mir auf die schöne Pforte
EG 166
Joachim Neander 1680, Darmstadt 1698

TEXTE 8 : graduel avant l’évangile


QUELLE EST, AU CIEL,
CETTE BRILLANTE ETOILE ?
( Révision de LP 111 )


1. Quelle est, au ciel, cette brillante étoile
Vers l’Orient jetant un feu nouveau ?
Jamais encore aucun astre aussi beau
Des sombres nuits n’avait percé le voile !

2. Vers Bethléem, dans la sainte Judée,
Elle conduit les mages d’Orient.
Suivons leurs pas, suivons l’astre brillant,
Et notre foi sur Christ sera fondée.

3. Ils ont trouvé le berceau du Messie ;
Dans une crèche, un enfant ignoré
Dort humblement, de bergers entouré :
C’est l’Oint de Dieu, le Prince de la vie !

4. Divin Jésus, étoile matinière,
De tes rayons viens éclairer nos yeux ;
Viens nous conduire au chemin glorieux
Que ton amour nous traça sur la terre.


Texte : Quelle est, au ciel,
cette brillante étoile
César Malan 1787-1864
LP 111
rév : Yves Kéler 1985

Mélodie : Quelle est, au ciel,
cette brillante étoile
César Malan 1787-1864
LP 111

TEXTE 9 : graduel pour introduire le 1er évangile, Matthieu 3/13-17


O BETHLEEM, A TA CITE
O Bethlehem, du grosse Stadt
O sola magnarum urbium

Mélodie : Lob sei dem allmächtigen Gott
O Jesu Christ, meins Lebens Licht
Vom Himmel hoch da komm ich her


1. O Bethléem, à ta cité
Le grand honneur fut accordé
Que naisse en toi le Fils de Dieu,
Plutôt qu’à d’autres sous les cieux.

2. L’étoile, dont le pur éclat
Surpasse tout autour de soi,
Révèle ici par sa clarté
Que Christ, ton Serviteur, est né.

3. Les mages rendent gloire à Dieu
Et posent leurs cadeaux précieux,
L’encens du lointain Orient,
La myrrhe et l’or devant l’enfant.

4. L’or montre que le Christ est Roi,
L’encens qu’il est Dieu à la fois
La myrrhe qu’il est un mortel,
Dans son tombeau, quoique éternel.

5. Honneur au Christ parmi les siens
D’être apparu à des païens,
Au Père aussi pour sa bonté,
Au Saint-Esprit en vérité. Amen


Texte O Bethlehem, du grösste Stadt
Hymne „O sola magnarum urbium“
Aurelius Prudentius Clemens + 413
dans Psallite , N° 34
Gesangbuch Diözese Strassburg
Le Roux, Strassburg 1900
fr. : Yves Kéler, 6.4.2012

Mélodie O Jesu Christ, meins Lebens Licht
Nürnberg 1676, 1854
RA 480,EG 72 (= O Jesu Christe, wahres Licht )
fr : L’Eternel seul est ma lumière
LP 315, NCTC 291, ARC 152,

sur internet : Deutsche Lieder / German songs
ou : German songs / Deutsche Lieder
musicanet.org.robokopp


ou Lob sei dem allmächtigen Gott
Böhmische Brüder 1544
RA 8, EG deest

ou Vom Himmel hoch da komm ich her
Matin Luther, 1535
EKG 16, RA 40, EG 24
fr: : Dieu le tout-puissant Créateur
LP 92
O Dieu, tout-puissant créateur
NCTC 180, ARC 358, ALL 32/05

Texte original allemand

1. O Bethlehem, du grösste Stadt,
Die solches Glück gefunden hat,
Den Weltheiland aus Himmelshöhn
Vor allen hier als Mensch zu sehn.

2. Der Stern, vor dessen Licht so rein
Erbleicht der Sonne Flammenschein,
Verkündet durch sein mächtges Glühn,
Dass Gott in Menschsgestalt erschien.

3. Die Weisen schaun und ehren ihn
Und bringen ihm auf ihren Knien
Des Ostens Gaben dar als Sold:
Weihrauch und Myrrh und Königsgold.

4. Das Gold des Königs Würde preist,
Der Weihrauch ihn als Gott erweist;
Der Staub der Myrrhe deutet an,
Dass Grabesnacht wird ihn empfahn.

5. Preis, Ehre Dir, der Du, o Christ,
Den Heiden auch erschienen bist,
Dem Vater auch sei Lob geweiht
Und Dir, O Geist, in Ewigkeit.


TEXTE10 : graduel avant le 1er évangile, Matthieu 3/13-17’évangile

avec une chorale ou un groupe d’enfants

POUR SAUVER L’HUMANITE
( Révision de ce chant de
Louis Claude d’Aquin )


1. Pour sauver l’humanité,
Jésus naît sur la terre.
Il vient dans l’humilité,
Il voile son mystère.
A la crèche accourons tous :
Jésus est né pour nous !
Le saint enfant, Si frêle et doux,
Couché parmi les hommes,
Fonde son royaume.

2. Il est Dieu, voyez l’encens
Dont le parfum l’adore !
Il est Dieu, il vous entend :
Que votre cœur l’implore !
Que nos voix chantent en chœur :
« Jésus-Christ est le Seigneur ! »
Verbe éternel, Fils du Dieu saint,
Tu as tout créé dans ce monde
Et la mer profonde !

3. Il est Roi : regardez l’or,
C’est la gloire suprême !
Il est Roi, mais son pouvoir
Est d’aimer pour qu’on l’aime.
Aujourd’hui, ô Christ vainqueur,
Sois le Roi de notre cœur !
Que notre amour, Que notre ardeur
Pour toi, Jésus, s’enflamment :
Règne dans notre âme !

4. Mais le Sauveur souffrira
La mort et le martyre,
Puis il ressuscitera,
Parfumé de la myrrhe.
Les célestes messagers
Ont appelé les bergers :
Comme eux, venez, Vers lui allez,
Rendez-lui vos hommages :
Imitez les mages.

Texte : Pour sauver l’humanité
Louis Claude d’Aquin, 1694-1772
rév : Yves Kéler, 1980
CARillons 29

Mélodie Pour sauver l’humanité
Louis Claude d’Aquin, 1694-1772
CARillons 29

Le texte

Ce chant est construit sur la méditation des cadeaux des mages, l’encens, l’or et la myrrhe. Trois cadeaux, trois strophes, de même que la tradition a créé trois mages à partir de ce nombre de cadeaux. La première strophe nous introduit dans l’étable et insiste sur l’abaissement et l’humilité de ce personnage, qui va s’avérer être Dieu et Roi, mais aussi mortel. Les strophes 2, 3 et 4a développent ces trois thèmes. La 2ème partie de la dernière strophe nous ramène à l’étable avec les bergers et avec les mages. Il nous faut imiter l’adoration humble des premiers et celle, royale, des seconds.

Ce chant est original dans sa forme, et se prête bien à un jeu de Noël, ou d’Epiphanie, comme il en existe dans quelques paroisses. Comme nos assemblées ne le connaissent pas par l’usage, le faire chanter par un groupe d’enfants ou un chœur.

La mélodie

Elle a le rythme et l’entrain d’une danse, et sa ligne est mélodieuse. Elle comprend trois parties : 1° un procantus simple et harmonieux, en quatre lignes ; 2° deux lignes hautes ; 3° un discantus avec effet d’écho qui rappelle les symphonies champêtres et l’écho des forêts.

Cette mélodie est un excellent exemple de « Noël de bergers. » Elle a eu grand succès aux 18e et 19e Siècles, et, pour la petite histoire, elle a même servi à une amusante chanson parodique sur « une Ré-Ré-Ré, une pu-pu-pu, Une Ré, une pu, une République Bien démocratique ! »

TEXTE 11. graduel pour préparer le 2e évangile, Matthieu 3/13-17, le Baptême de Jésus


BAPTEME
EPIPHANIE + 1er EPIPH.
QUASIMODO GENITI, 1er après PÂQUES
St JEAN
6e DIMANCHE après la TRINITE


CHRIST, LE SEIGNEUR, VINT AU JOURDAIN
( Christ, unser Herr, zum Jordan kam )

Martin Luther


1. Christ, le Seigneur, vint au Jourdain
Recevoir le baptême
Par Jean, d’eau et de l’Esprit saint,
Sur l’ordre de Dieu même.
Il fonda là le nouveau bain
Qui lave les souillures,
Et noie la mort et son venin
Par son sang, ses blessures,
Et donne vie nouvelle. !

2. Ecoutez et retenez bien
Ce qu’est le vrai baptême,
Ce qu’est la foi d’un vrai chrétien
Qui croit en Dieu et l’aime.
Dieu parle et dit : « Il y faut l’eau,
Mais plus qu’eau simple et claire.
Il faut la Parole et le sceau
Du Saint-Esprit du Père :
C’est l’Esprit qui baptise !

3. Dieu nous a montré tout cela
En parole et image.
La voix du Père proclama,
Quand Christ fut au rivage :
« Voici mon Fils, mon bien-aimé,
Né de ma bienveillance !
Je veux vous le recommander :
Faites-lui confi-ance :
Ecoutez sa Parole ! »

4. Le Fils de Dieu est devant nous,
Dans une forme humaine.
L’Esprit saint descend tout à coup,
Colombe souveraine !
Dieu veut que nous ne doutions pas
Que Saint-Esprit, Fils, Père,
Tous trois, sont au baptême là,
Et que les trois, sur terre,
Avec nous veulent vivre !

5. A ses disciples Jésus dit :
« Allez partout sur terre.
Dites : les temps sont accomplis,
Evitez la colère !
Qui croit et sera baptisé
Sera sauvé, et même,
Nouvel homme, il va hériter
La paix et le Royaume,
Et la vie éternelle ! »

6. « Qui ne croit pas à ce salut
Et au péché persiste,
Est condamné par son refus
A la mort dure et triste ! »
Ne l’aide pas sa probité,
Ne l’aident pas ses œuvres ;
Puisqu’il est né dans le péché,
Il est pris par la pieuvre :
Personne n’en réchappe !

7. L’œil voit de l’eau, et rien de plus,
Que l’homme et sa main versent.
La foi voit le sang de Jésus,
Qui lave, par sa force.
L’eau claire en rougit comme un flot
Et guérit le dommage
D’Adam, qui devint notre lot
Et un triste héritage,
Pour lui et pour les hommes !


Texte : Christ, unser Herr, zum Jordan kam
Martin Luther, 1541-43
RA 276, EG 202
fr : Yves Kéler, 31.1.2006

Mélodie: Christ, unser Herr, zum Jordan kam
Martin Luther? Wittenberg 1524
RA 276, EG 202
fr : Christ, tu es remonté des eaux
NCTC 227, pas dans ARC et ALLéluia


TEXTE 12 : graduel pour introduire au 3e évangile, Jean 2/1-11, les Noces de Cana


PARFAIT ET VIVANT MODELE
Révision de LP 282


1. Parfait et vivant modèle,
Jésus, Christ et Médiateur,
Toi que l’Evangile appelle
Fils de l’Homme et saint Sauveur,
Ton exemple, ta vie sainte,
Toute de bonté empreinte,
Est au goût comme un doux miel,
Au regard comme un beau ciel !

2. Cette crèche où tu veux naître,
Cette simple humanité
Que tu revêts, ô mon Maître,
Montrent ton humilité.
Ta parole et les mots tendres,
Que ta voix nous fait entendre,
Encouragent les pécheurs
A te suivre dans leur cœur.

3. Le pain que tu multiplies,
Les baptêmes du Jourdain,
Et Lazare, à qui tu cries,
Les maux que guérit ta main,
Tout m’instruit, tout me révèle,
Ce qu’est ta bonne nouvelle :
Le don d’un salut précieux
Que tu m’apportas des cieux !

4. Quand je songe à ce calice,
Que, toi seul as pu vider,
Quand j’assiste au long supplice
De ton cœur martyrisé,
Le mien se fond en prière,
Et mon âme tout entière
Avec toi voudrait s’unir,
pour t’aimer et te bénir.

5. Fais que ton vivant exemple
Reste toujours devant moi,
Que mon esprit le contemple,
Que j’en nourrisse ma foi !
Que, sur lui réglant ma vie,
Mon seul vœu, ma seule envie,
Jusqu’au dernier de mes jours,
Soit de te suivre toujours !

Texte : Parfait et vivant modèle
Eug. L.H. Buisson, 1847
LP 282
Rév : Yves Kéler 2005-06-20

Mélodie : Alle Menschen müssen, sterben I
Christoph Anton 1643, spirituel 1681
RA 460, EG 686
fr : Parfait et vivant modèle
LP 282, NCTC 216, ARC 507

TEXTE 13 : Benedictus, Cantique de Zacharie


AVENT NOËL
MATIN

BENI SOIT A JAMAIS LE GRAND DIEU D’ISRAËL

Benedictus – Cantique de Zacharie, Luc 1/67-79,
de Bénédict Pictet

 » CANTIQUE Ier,
DE ZACHARIE
POUR LE JOUR DE NOËL « 

Sur le Chant du Ps. LXXXIX (89), forme courte
 » Je chanterai, Seigneur, sans cesse ta bonté « 


Ce chant peut être chanté de la façon suivante :
– A l’unisson par toute l’assemblée, comme un cantique habituel
– En alternance entre :
deux parties de l’assemblée I et II
un groupe ou un chœur I et l’assemblée II
Les strophes principales sont chantées ensemble I+II par les
deux parties I et II


A. Dieu accomplit sa promesse


I+II 1. Béni soit à jamais le grand Dieu d’Israël,
L’auteur de tous les biens, tout-puissant, éternel,
Qui, touché de nos cris et de notre misère,
Dans notre grand malheur s’est montré notre Père.

I 2. Dans sa compassion, il nous a visités,
Par son bras invincible il nous a rachetés,
Et malgré nos péchés, ce Dieu tendre et propice
A fait lever sur nous son soleil de justice.

II 3. La maison de David, le grand roi des Hébreux,
Va nous donner bientôt le Sauveur glorieux
Qui vient nous affranchir d’un mortel esclavage
Et nous faire obtenir le céleste héritage.

I+II 4. Nos pères l’attendaient : Dieu leur avait promis :
 » Il vous protégera contre vos ennemis,
 » Et vous délivrera du joug insupportable
 » De la loi, du péché, de la mort et du Diable. « 


B. Abraham et la bénédiction de Dieu (Pause I )


I+II 5. Dieu dit à Abraham, en lui faisant serment :
 » Je répandrai sur toi mes biens abondamment,
 » Je bénirai les peuples par ta descendance,
 » Et je les recevrai dans ma sainte al-li-an-ce. »

I 6. Notre Dieu qui peut tout, qui ne change jamais,
Se souvient des serments qu’envers nous il a fait.
Il commence aujourd’hui d’accomplir sa promesse,
Et nous fait admirer son amour, sa tendresse .

II 7. Par son puissant secours nos cruels ennemis
Seront entièrement et vaincus et soumis.
Tous nos maux vont finir : plus de soupirs, de plaintes,
Nos malheurs cesseront, nos soucis et nos craintes.

I+II 8. Jouissant d’une belle et sainte liberté,
Nous vivrons dans la paix et dans la sainteté,
Et nos cœurs, pleins d’amour et de reconnaissance,
Célébreront l’auteur de notre délivrance !


C. Jean-Baptiste, le Précurseur du Messie qui vient ( Pause II )

I+II 9. Et toi, Jean, mon enfant, tu es le Précurseur !
Après toi vient le Christ, l’envoyé du Seigneur ;
Prépare son chemin, aplanis creux et crêtes,
Marche devant sa face et deviens son prophète.

I 10. Ta voix s’adressera aux peuples pour prêcher
Celui qui doit un jour effacer nos péchés :
L’attente d’Israël, notre Roi, le Messie,
Qui vient pour nous offrir le salut et la vie.

II 11. Nous le verrons enfin, ce glorieux soleil,
Cet astre né de Dieu, dont l’éclat sans pareil
Dissipera bientôt l’obscurité profonde
Qui depuis si longtemps a régné sur le monde

I+II 12. Tous les peuples assis dans l’ombre de la mort
Se lèveront joyeux à la voix du Dieu fort.
Leurs yeux seront ouverts par sa vive lumière,
Ils connaîtront leur Dieu, leur Sauveur et leur Père.

I+II 13. Il conduira nos pas au chemin de la paix,
Et ce divin Sauveur remplira nos souhaits.
Nous l’aimerons toujours, nous lui serons fidèles,
Et nous vivrons heureux à l’ombre de ses ailes.


Texte : Bénédict Pictet, 1705, d’après les Psautiers de
la 2e moitié du 18e Siècle, en particulier Bâle
1744 et Le Locle
Révision : Yves Kéler, 1985 et 2003
Mélodie : Ps 89 Je chanterai Seigneur, sans cesse ta
bonté, forme courte pour le Benedictus :
Béni soit à jamais le grand Dieu d’Israël
LP 87, RA f 16 rouge, NCTC 152, ARC 177


C. Jean-Baptiste, le Précurseur du Messie qui vient
( Pause II )

I+II 9. Et toi, Jean, mon enfant, tu es le Précurseur !
Après toi vient le Christ, l’envoyé du Seigneur ;
Prépare son chemin, aplanis creux et crêtes,
Marche devant sa face et deviens son prophète.

I 10. Ta voix s’adressera aux peuples pour prêcher
Celui qui doit un jour effacer nos péchés :
L’attente d’Israël, notre Roi, le Messie,
Qui vient pour nous offrir le salut et la vie.

II 11. Nous le verrons enfin, ce glorieux soleil,
Cet astre né de Dieu, dont l’éclat sans pareil
Dissipera bientôt l’obscurité profonde
Qui depuis si longtemps a régné sur le monde

I+II 12. Tous les peuples assis dans l’ombre de la mort
Se lèveront joyeux à la voix du Dieu fort.
Leurs yeux seront ouverts par sa vive lumière,
Ils connaîtront leur Dieu, leur Sauveur et leur Père.

I+II 13. Il conduira nos pas au chemin de la paix,
Et ce divin Sauveur remplira nos souhaits.
Nous l’aimerons toujours, nous lui serons fidèles,
Et nous vivrons heureux à l’ombre de ses ailes.


Texte : Bénédict Pictet, 1705, d’après les Psautiers de
la 2e moitié du 18e Siècle, en particulier Bâle
1744 et Le Locle
révision : Yves Kéler, 1985 et 2003

Mélodie : Ps 89 Je chanterai Seigneur, sans cesse ta
bonté, forme courte pour le Benedictus :
Béni soit à jamais le grand Dieu d’Israël
LP 87, RA f 16 rouge, NCTC 152, ARC 177

TEXTE 14 : chant après la prédication

BAPTËME


JE SUIS A TOI PAR LE BAPTEME
Ich bin getauft auf deinen Namen

Pierre Lutz

Mélodie : O dass ich tausend Zungen hätte


1. Je suis à toi par le baptême, après l’acte
Dieu Père et Fils et Saint-Esprit. du baptême
Jésus l’a déclaré lui-même,
Et ses apôtres l’ont écrit :
Plongé dans l’eau et dans sa mort,
Je suis un membre de son Corps.

2. Tu fais de moi, Dieu, tendre Père,
Un héritier de tous tes biens ;
Et par ta croix, Jésus, mon frère,
Tu me délivres de mes liens ;
Tu veux calmer peine et douleur,
Esprit saint, mon Consolateur.

3. De tout mon cœur je veux te craindre,
T’amer toujours et t’obéir ;
Partout te suivre sans me plaindre,
Tel est mon plus ardent désir,
Et renoncer à tout jamais
Au mal et ses trompeurs attraits.

4. Ta bienveillance, Dieu fidèle,
Pour moi ne prendra pas de fin ;
De mon côté, si je chancelle,
Retiens-moi par ta forte main.
Et daigne encor me relever
Lorsqu’il m’arrive de tomber.

5. Je te donne à nouveau ma vie : après l’acte
Seigneur, mon Dieu, accepte-moi ! du baptême
Ecoute-moi, quand je te prie,
Et fortifie ma faible foi.
Que tout en moi par ta bonté
Soit soumis à ta volonté.

6. Accorde-moi ton assistance
Dieu Père et Fils et Saint-Esprit.
Maintiens-moi dans ton alliance
Jusqu’à ma fin, je t’en supplie.
En toi je vis, en toi je meurs :
Je reste en toi, divin Sauveur.


Texte Ich bin getauft auf deinen Namen 1735
Johann Jakob Rambach 1694-1735
RA 280, EG 200
fr. : Pierre Lutz 1981

Mélodie O dass ich tausend Zungen hätte
(Lied Johann Mentzer 1704 (1658-1734)
mélodie : bei Balthazar König 1738, 1790
EKG 238, RA 337, EG 330
fr : Oh! que n’ai-je la voix de l’ange
LP 79, deest NCTC, ARC, ALL


Le texte

Ce chant s’emploie d’ordinaire avant le baptême, en particulier les strophes 1 et 2..
Après l’acte du baptême, il est de tradition dans certaines paroisses alsaciennes et allemandes, de chanter la strophe 1 ou la 5.
Après la liturgie du baptême, on peut aussi chanter ce cantique, ou en chanter les strophes 3 à 6, ou un choix de deux parmi celles-ci.

TEXTE 15 : chant d’introduction à l’intercession ou pour la sortie du culte


EPIPHANIE
MISSIONS


O DIEU, NOUS CHANTONS TES MERVEILLES
( d’après LP 106 Alléluia, gloire et louange, str. 3 )


O Dieu, nous chantons tes merveilles,
Sauveur puissant, Roi de Sion !
Que ton Eglise soit fidèle
Et se réclame de ton nom !
Que les païens, ceux qui t’ignorent,
Parviennent un jour à la foi.
Qu’ils se prosternent, qu’ils t’adorent,
Grand Dieu du ciel, Dieu, notre Roi !


Texte : d’après : Alléluia, gloire et louange, str 3
Henri Lutteroth, 1802-1889
LP 106
Mise en forme : Yves Kéler, 1985

Mélodie : Die Tugend wird durchs Kreuz geübet
= Ich lobe dich von ganzer Seelen, Halle 1704
RA 164, EG 250
fr: Seigneur, tu m’attends à cette heure
LP 200, NCTC 228, ALLéluia 2005 23/07

Le texte

Il est dérivé de la strophe finale du cantique de Noël : « Alléluia, gloire et louange », de Henri Lutteroth. Dans LP 106, le texte a été réduit à 3 strophes. Le chant compte à l’origine 6 strophes, la nôtre est la 6e . Le texte intégral est dans les « Chants chrétiens » de Lutteroth, de 1834 *.

Le chant « O Dieu, nous chantons tes merveilles » est conçu comme strophe de sortie pour un culte de Missions, en particulier dans le temps de l’Epiphanie, vu sa dépendance de Noël. Il peut aussi servir comme strophe introductive à l’intercession.

La mélodie

Celle du texte de Lutteroth est de J.G.Weller 1766-1826. Elle a un caractère léger, approprié à Noël. Pour la fonction de la strophe unique destinée aux Missions, il vaut mieux prendre celle de « Ich lobe dich von ganzer Seelen – Seigneur, tu m’attends à cette heure », chant qui vise l’Eglise, l’évangélisation et la Mission. De plus, elle a du corps, et son élan énergique met bien le texte en valeur.


* voir ce chant sur le site « chants-protestants.com » sous chants français, lettre A :
Alléluia, gloire et louange

AUTRES CHANTS POUR L’EPIPHANIE

TEXTE 16

Autre traduction de « Wie schön leuchtet der Morgenstern » = Superbe étoile du matin = Brillante étoile du matin


QUEL EST CET ASTRE RADIEUX ?
Wie schön leuchtet der Morgenstern

Bonsen, Cant. Spir. de Strasbourg 1747

Mélodie : Wie schön leuchtet der Morgenstern

Strophes
allemandes
1. Quel est cet astre radieux 1
Qui vient à nous du haut des cieux ?
– Le Fils de Dieu lui-même !
Il voile sa divinité,
Il revêt notre humanité
Dans sa faiblesse extrême.
Seigneur, Sauveur,
Magnifique, Pacifique, Riche en grâce,
Dans mon cœur viens prendre place !

2. Verbe éternel, né de tout temps, 3
Je te célèbre par mes chants,
Homme et Dieu, Roi de même.
Je trouve en toi mon vrai soutien,
Ma paix et mon unique bien,
Mon Rédempteur : Je t’aime !
Mon cœur, Seigneur,
Te réclame : Dans mon âme Fais sans cesse
Régner ta douce tendresse !

3. Je chante ta gloire en ce jour : 4
Tu m’as comblé de ton amour,
Epoux saint de mon âme.
Tu jettes ton regard sur moi
Et tu fais, Christ, brûler pour toi
Mon éclatante flamme.
Tel est L’effet
De ta grâce Qui embrase L’amour même
De celui, Jésus, qui t’aime.

4. Par l’œuvre de ton sacrement, 2
Jésus, dans mon cœur tu répands
Ta force incomparable.
Tu veux, en t’unissant aux tiens,
Leur confirmer par ce moyen
Ta grâce inébranlable.
Ton pain, Ton vin,
Ta parole Les consolent Dans leur être :
Un désir nouveau peut naître !

5. Tout animé par sa bonté, 5
Dieu voulut dès l’éternité
Que son Fils fût mon frère.
Je me tiens à lui par la foi,
Il est mon Maître, il est mon Roi :
Fondé sur lui j’espère.
En toi, Par toi,
Je veux vivre Pour te suivre : L’héritage
Du ciel sera mon partage !

6. Venez, chrétiens, rassemblez-vous, 6
Chantez le Christ qui vient à vous
Et sa gloire immortelle.
Louez ensemble d’une voix
Ce saint Sauveur, ce Roi des rois,
Ce Rédempteur fidèle.
Puissant Et grand,
Doux, aimable, Charitable, L’amour même,
Né du Dieu saint qui nous aime.

7. Que grand est mon contentement 7
De vivre quotidiennement
Auprès d’un si bon Maître !
Jésus m’accorde ce bonheur,
Afin qu’avec joie dans mon cœur,
Je m’efforce à lui plaire.
Patient, J’attends
La couronne Que Dieu donne à Ses fidèles *
Dans sa demeure éternelle. Amen. (sur la dernière note)
* attention à l’enjambement

Texte Quel est cet astre radieux , d’après
Bonsen Léopold 1747
« Wie schön leuchtet der Morgenstern » 1599
RA 62, EG 75
Philipp Nicolai 1556-1608
Cantiques spirituels de Strasbourg 1758,
édition 1810, N° 4, p. 10-12
rév. : Yves Kéler 9.5.2012
comparer Louange et Prière 1938, N° 91,
réduit à 3 strophes : les 1, 3 et 5

Mélodie : Wie schön leuchtet der Morgenstern
Philipp Nicolaï 1599
RA 61, EG 70
fr: : Brillante étoile du matin
LP 90 et 148, ALL 32/15
Oh ! quel éclat sur nos matins
NCTC 183, ARC 367, ALL 32/14


Le texte

Il suit le chant de Nicolai, mais le traduit très librement. Il semble que Bonsen a déplacé une strophe, puisque la 2e de l’original, consacrée à la Sainte Cène, se retrouve en 4e position en français. De ce fait, les 3e et 4e allemandes deviennent les 2e et 3e françaises. A partir de la strophe 5, la numérotation concorde à nouveau.

Bonsen ne suit pas le mot à mot du texte. Dans chaque strophe il relève le thème principal et le développe. De ce fait, la plupart des belles images qui ont fait la renommée de ce chant disparaissent. Mais le texte de Bonsen est intéressant par la dynamique qu’il a su garder de l’original. Les idées sont moins originales, mais gardent une force certaine. Le chant mérite d’être chanté comme une variante de traduction possible.


Texte original

1. Wie schön leuchtet der Morgenstern
Voll Gnad und Wahrheit von dem Herrn,
Die süsse Wurzel Jesse!
Du Sohn Davids aus Jakobs Stamm
Mein König und mein Bräutigam,
Hast mir mein Herz besessen;
Lieblich, Freundlich,
Schön und herrlich, Gross und ehrlich, Reich ab Gaben,
Hoch und seht prächtig erhaben.

2. Ei meine Perl, du werte Kron,
Wahr Gottes und Mariensohn,
Ein hochgeborner König,
Mein Herz heisst dich ein Lilium;
Dein süsses Evangelium
Ist lauter Mich und Honig.
Ei mein Blümlein,
Hosianna! Himmlisch Manna, Das wir essen,
Deiner kann ich nicht vergessen.

3. Geuss sehr tief in mein Herz hinein,
Du leuchtend Kleinod, edler Stein,
Die Flamme deiner Liebe,
Dass ich, o Herr, ein Gliedmass bleib
An deinem auserwählten Leib
In frischem Lebenstriebe.
In dir Lass mir
Ohn Aufhören Sich vermehren Lieb uns Freude,
Dass der uns selbst nicht scheide.

4. Von Gott kommt mir ein Freudenschein,
Wenn du mich mit den Augen dein
So freundlich tust anblicken.
Herr Jesu, du mein trautes Gut,
Dein Wort, dein Geist, dein Fleisch, dein Blut
Mich innerlich erquicken.
Nimm mich Freundlich
In dein Arme, Dass ich warme Werd von Gnaden;
Auf dein Wort komm ich geladen.

5. Herr Gott Vater, mein starker Held,
Du hast mich ewig vor der Welt
In deinem Sohn geliebet.
Dein Sohn hat mich ihm selbst vertraut,
Er ist mein Freund, ich seine Braut,
Drum mich auch nichts betrübet.
Eia, Eia,
Himmlisch Leben Wird er geben Mir dort oben;
Ewig soll mein Herz ihn loben.

6. Zwingt die Saiten zu hellem Klang
Und lasst den süssen Lobgesang
Ganz freudenreich erschallen,
Dass ich möge mit Jesu Christ,
Der mir der schönste Bräutgam ist,
In steter Liebe wallen.
Singet, Springet,
Jubilieret, Triumphieret, Dankt dem Herrn!
Gross ist der König der Ehren.

7. Wie bin ich doch so herzlich froh,
Dass mein Freund ist das A und O,
Der Anfang und das Ende!
Er wird mich doch zu seinem Preis
Aufnehmen in sein Paradies,
Des klopf ich in die Hände.
Amen, Amen,
Komm, du schöne Freudenkrone, Bleib nicht lange!
Deiner wart ich mit Verlangen.


TEXTE 17 : chant populaire
avec une chorale ou un groupe d’enfants

NOUS TROIS, LES MAGES D’ORIENT

1. Texte à chanter, sur « Vom Himmel hoch »,
d’après le texte 2 à réciter,


1. Nous trois, les mages d’Orient,
Venons pour un Dieu très puissant
De l’Orient, Oui, du Levant,
Où le soleil brille en tout temps !

2. Là-bas nous avons entendu
Du ciel qu’un astre est descendu,
Petit enfant, Mais un Dieu grand,
Qui créa terre et firmament !

3. Venus par-dessus tous les monts,
Jusqu’à Hérode en sa maison :
Il était là, Le puissant roi,
De sa fenêtre il vit nous trois !

4. Il dit, bougon et mécontent :
« L’étoile est-elle de longtemps ? »
– Oh ! oui, longtemps, Vers l’Orient
Cet astre monte, tout brillant ! »

5. Puis nous quittons Jérusalem :
L’étoile montre Bethléem,
S’arrête : « Le saint Christ est là !
Dans cette étable est né le Roi ! »

6. Il y avait dans cette maison
Marie, Joseph et leur garçon.
Pour cet enfant Tous nos présents :
Nous lui offrons myrrhe, or, encens !


Mélodie: Vom Himmel hoch da komm ich her
Matin Luther, 1535
EKG 16, RA 40, EG 24
fr: : Dieu le tout-puissant Créateur
LP 92
O Dieu, tout-puissant créateur
NCTC 180, ARC 358, ALL 32/05


2. Texte à réciter

NOUS VENONS LOUER LE DIEU TRES PUISSANT
( Wir wollen heut singen Gott Lob und Dank )

1. Nous venons louer le Dieu très puissant!
Nous sommes les mages de l’Orient :
De l’Orient, Oui, du Levant,
Où le soleil brille en tout temps !

2. Nous sommes venus, ayant entendu
Qu’un astre du ciel était descendu,
Petit enfant, Mais un Dieu grand,
Qui créa la terre et le firmament !

3. Nous sommes venus par dessus les monts,
Avons trouvé Hérode en sa maison :
Il était là, Le puissant roi,
De sa fenêtre il vit nous trois !

4. Il demanda, bougon et mécontent,
Si l’étoile brille depuis longtemps :
« Oh ! oui, longtemps, Vers l’Orient
Cet astre monte, tout brillant ! »

5. Nous sommes allés jusqu’à Bethléem,
Suivant l’astre depuis Jérusalem.
Il s’arrêta : « Le Christ est là !
Dans cette étable est né le Roi ! »

6. Nous avons trouvé dans cette maison
Marie, Joseph et leur petit garçon.
Pour cet enfant Tous nos présents :
Nous lui offrons myrrhe, or, encens !

Texte : Wir wollen heut singen Gott Lob und Dank
Rhénanie-Bergland, anonyme
d’un chant populaire noté vers 1930
dans : Das Weihnachtsbuch der Lieder
Insel Verlag Francfort, 1975, p 158
fr : Yves Kéler 15.1.2007

Mélodie : Wir wollen heut singen Gott Lob und Dank
Rhénanie-Bergland, anonyme
d’un chant populaire noté vers 1930
dans : Das Weihnachtsbuch der Lieder
Insel Verlag Francfort, 1975, p 158