2007. 02 : 2e dimanche de l’AVENT

2e Avent – Apocalypse 3, 7-13
Epal-Service des lecteurs – Yves Keler


                       2e Dimanche de l’Avent

                            9 décembre 2007

                             Le Sauveur vient

                           Apocalypse 3/7-13


Série VI (Reihe VI)  : liste complémentaire II :

A,1. « Je tiens la clé de David » , dit celui qui parle ici.

  Qui parle ? – le Christ. A qui ? – à la paroisse de Philadelphie.
Beau nom que voilà : « Là où l’on aime les frères » , en grec. Et aussi beau programme. Le Christ encourage cette paroisse, petite et faible, à aller de l’avant, à ne pas s’enfermer, à se montrer fidèle à sa volonté : « Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer ! »

2. Quand nous pensons à des clés, nous pensons toujours à fermer des portes. Ici, c’est le contraire : le Christ ouvre la porte.

  Des clés : nous en avons partout : tout est bouclé, lié, verrouillé. Sans clés, rien à faire : auto, logement, meubles, coffres, jardin, poulailler. Eglise aussi ! Nous vivons dans un monde bouclé, et nous nous enfermons encore nous-mêmes !

  Et les clés de la vie ? Il faut connaître le système, savoir comment cela marche, mettre toutes sortes de clés en fonction : chèques, cartes bancaires, carte Vitale, Caisse de retraite. Et avoir des diplômes et des examens, connaître des langues, le vocabulaire, etc…

  Toute notre éducation est orientée vers l’acquisition des clés de la vie : clé du bonheur, de la richesse, du succès. Les uns les maîtrisent, les autres pas. Et quelques escrocs exploitent ceux qui ne maîtrisent pas.
                                  

 B,1. Ce n’est pas un hasard si ici aussi on parle d’une clé, la clé de David.

  Il s’agit de la clé du palais royal et du Temple de Jérusalem. Dans les anciens royaumes, le chancelier ou camérier, qui avait la responsabilité de cette clé, était un personnage important : il était l’homme de confiance, le fondé de pouvoir du roi ? Sans lui, personne, pas même le roi, ne pouvait entrer et sortir du palais. La vie du roi était entre ses mains : il pouvait laisser entrer des conspirateurs, des empoisonneurs, qui voulaient tuer le roi. De même, la vie du culte dans le Temple dépendait de lui ; il était le chef-sacristain du Temple : la garde royale et la garde du Temple dépendaient de lui.

2. Maintenant, dit Jésus ici dans l’Apocalypse, celui qui a la clé de David, c’est moi.

  Le roi, c’est Dieu ; le palais et le Temple, c’est le Royaume de Dieu ; le chambellan, qui a la clé, c’est moi.

  J’ai la clé de la vie éternelle : je connais le secret de Dieu, je fais entrer au Royaume, j’exclus ceux qui n’ont pas à y entrer.
 J’ai la clé de la vie nouvelle sur la terre : j’ouvre les cœurs des humains, je libère ceux qui sont prisonniers du mal, j’ai les clés des « menottes » , qui vous paralysent si souvent !

  Dimanche prochain, nous entendrons, dans l’évangile de Luc, Jean-Baptiste faire demander à Jésus par ses disciples : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? ». Au fond, Jean demande : « Es-tu le Messie, le successeur de David, as-tu la clé de David ? »
                                  

  Et- Jésus répond : « Voici, je fais tous ces signes et toutes ces guérisons, je libère les hommes du mal. » Et Jean dit : « Celui qui fait cela, celui-là a les clés de la vie ! »

C. Quelle est cette clé dans la main du Christ, avec laquelle il
  nous ouvre la porte du Royaume ?

1. d’abord l’amour : Jésus dit : « Je ferai savoir que je vous aime ! » Il est bien connu que l’amour est la clé la plus puissante pour ouvrir les cœurs. Dieu le sait, c’est pourquoi il envoie son Fils, pour aimer. Pas dans un carrosse, pas avec les armes de la guerre, pas avec le pouvoir des gouvernants, encore moins avec des clés de prison. Seulement avec la force de l’amour, avec cette tendre clé qui fait jouer les ressorts de l’âme.

2. la deuxième clé : le pardon : « Ce que vous liez, ou fermez avec votre clé, est lié, ce que vous déliez, ou ouvrez avec votre clé, est délié » , dit Jésus à ses disciples. Le pardon est le déliement de la prison du péché. C’est bien pour cela qu’on appelle la pénitence et l’absolution « le ministère des clés ».

3. la troisième clé : la croix du Christ :
avec cette clé, il ouvre les portes de la mort. La barre de la croix est comme la barbe d’une clé, qui entre dans le trou de serrure de la mort, et qui actionne le puissant pêne de la mort.

  Dans le temps, on savait faire de très belles clés d’église. Souvent, la barbe était découpée en forme de croix, ou bien la poignée de la clé avait une forme de croix. Par là, les chrétiens voulaient montrer que la croix du Christ est la clé d’entrée dans l’Eglise et dans le Royaume de Dieu.

Trois clés, avec lesquelles le Christ ouvre les portes du Royaume et celles du cœur des hommes : l’amour, le pardon, la croix
                                  

D. Afin que nous puissions passer la porte que le Christ nous
  ouvre,
nous devons devenir comme le portier, nous devons
  nous laisser transformer à son image :

  Car il ne laisse passer que ceux qu’il reconnaît, qui lui sont semblables, qui se sont laissés rendre semblables.

1. nous aussi devons apprendre à aimer : « Je connais tes œuvres » , dit Jésus : tu as suivi mes commandements, c’est pourquoi je t’ouvre la porte.

2. nous aussi devons pardonner : « Comme nous aussi pardonnons à ceux qui nous ont offensés » , disons-nous dans le Notre Père. Saint-Paul insiste : « Pardonnez-vous les uns aux autres, comme le Christ vous a pardonné. »

3. Nous aussi devons mourir spirituellement et ressusciter, comme Jésus, et avec lui. Par notre baptême, par sa parole ; par la Sainte-Cène, le Christ fait mourir et ressusciter, il nous donne une clé vers la vie.

 Employons cette clé ! Ne la laissons pas dans le fond de la poche, ou accrochée au porte-clés, ou traîner dans un tiroir !
 Si nous employons ici les clés que Jésus nous donne, il emploiera sa clé pour nous recevoir dans son Royaume !
 C’est bien ce que nous voulons, n’est-ce pas ?

                      Amen             Yves Kéler

Chants :
1. Ps 80, dans LP 31, NCTC 80, ARC 80, ALL 80
 RA 55, EG 5 Gottes Sohn ist kommen
  —  EG 6 Ihr lieben Christen, freut euch nun
 RA 71, — Kommst du, kommst du, Licht der Heiden

2. RA 14, EG 7 O Heiland, reiss die Himmel auf
 NCTC 162, ALL 31/09 Oh ! Viens, Seigneur, ne tarde pas
 ARC 361, ALL 31/09 Le Fils de Dieu, le roi de gloire

3. Wochenlied : RA 17, EG 11 Wie soll ich dich empfangen
 Chant de semaine : Comment te reconnaître
        NCT 161, ARC 311, ALL 31/09

4. Sortie : RA546/1, EG 13/1 Tochter Zion

¼ – Service des Lecteurs – 51 – 09.12.2007 – Yves KELER

PREDICATIONS DU SERVICE DES LECTEURS DE L’UEPAL

Ces prédications sont fournies par le Service des Lecteurs de l’UEPAL.

Ce service a été dirigé par le pasteur Georges HUFFSCHMITT de Wingen-sur-Moder
puis 67290 VOLKSBERG (tél O3.88.01.55.41, courriel: g.hufschmitt@wanadoo.fr),
jusqu’en 2009.

A partir de cette année 2010, Mme Esther LENZ, de 67360 MORSBRONN-LES-BAINS
(tél: 03.88.90.07.02, courriel: esther.lenz@wanadoo.fr) reprend la direction.

Le Secrétariat est assuré par Madame Suzanne LOEFFLER, au Secrétariat
de la Paroisse de 67340 INGWILLER
(tél: 03.88.89.41.54, courriel : Suzanne.Loeffler@orange.fr).