2007. décembre | 01 : 25.12.2007 : 1er jour de Noël 2007-2008

Fête de Noël – Galates 4, 4-7
EPAL – Service des lecteurs – Paul Frantz


                        Fête de Noël

                  25 décembre 2007

                 Naissance du Christ

                       Galates 4, 4-7

( Série de Prédication VI (Predigtreihe VI) : liste complémentaire II )

Frères et soeurs en Jésus Christ,

Nous avons déjà entendu bien des discours lors des nombreuses fêtes de Noël des associations, entreprises, maisons de retraite et autres. On y entend souvent dire : Noël est la fête rayonnante, la fête de la lumière, de la chaleur des bougies et de l’amour… Fort bien. Ou bien encore : Noël, c’est la fête des enfants, de tous ceux qui se rappellent avoir été des enfants et savent se réjouir des cadeaux. Pas mal non plus. Mais, dit l’inscription sur le beau poster que nos paroisses peuvent distribuer, Noël, c’est d’abord Jésus Christ.

Si nous insistons sur ce correctif, ce n’est pas pour protester contre l’exploitation sentimentale et commerciale de Noël ; il semble bien que notre monde actuel ait besoin de fêtes, de lumière et de rêves. Nous y insistons parce que l’apôtre Paul nous y invite : « les temps sont accomplis » , dit il. Dieu a estimé que c’était le bon moment ; qu’après les promesses il fallait maintenant passer aux actes, inaugurer un temps nouveau où, pour nous, hommes en mal de justice et de joie, il mettrait en place une situation favorable et presque impensable, rendue par le terme d’Emmanuel, Dieu avec nous, le fils de Dieu devenu homme comme nous.

Paul, dans ces quelques versets, déballe les cadeaux de Noël, décrit de façon ramassée en quoi la venue du fils de Dieu sur terre a changé notre situation et rendu notre vie plus libre et plus riche.
 « Racheter ceux qui étaient sous la loi » , dit il. Le sens de ces mots était clair pour les Galates. Ils se posaient intensément la question de savoir si un chrétien doit se soumettre aux lois juives. Paul leur écrit clairement que « l’homme n’est pas juste devant Dieu par l’obéissance à la loi, mais par la foi en Jésus Christ » (2/16), que Dieu l’a envoyé pour racheter ceux qui étaient sous la loi.

Jésus nous a rachetés ! C’est le premier cadeau de Noël. Quelle bouffée d’oxygène pour ceux qui avaient toujours peur de ne pas en faire assez, d’être recalés et condamnés le jour du jugement ! Être racheté signifiait à l’époque : je suis esclave du péché, de mes mauvais penchants. Je ne suis pas libre, mais pour me libérer, Jésus a payé la caution. Il m’a racheté, je ne suis plus esclave, mais libre. Libre aussi de la peur, de mon passé, de la loi, libre de tout ce qui m’écrase et qui pèse sur moi.
Continuons à déballer nos cadeaux : « racheter ceux qui étaient sous la loi, pour que nous recevions l’adoption. . . . vous êtes des fils.  » Paul continue et précise : grâce à Jésus-Christ nous sommes passés de l’esclavage de la loi à la liberté, certes, mais Dieu ne nous a pas lâchés dans la nature en disant : et maintenant, faites votre vie, débrouillez vous. Au contraire, il nous serre contre son coeur, il nous tire sur ses genoux et nous dit : tu es mon enfant, tu es ma fille, mon fils, mon enfant. Je ne t’envoie pas promener, je te veux du bien, j e suis toujours là pour toi.

Nous sommes désormais ses enfants et non pas des électrons libres et non pas seuls, sans recours et sans secours. Que Dieu m’ait ainsi adopté n’est pas seulement pour moi source de consolation et de joie, mais encore source de fierté, de dignité retrouvée et confirmée : Dieu mobilise son fils pour moi et m’appelle par mon nom, fait de moi son enfant, quelqu’un dont il est le bon berger, qu’il tient en haute estime, qu’il défend et qu’il aime.

La hotte du Seigneur contient encore d’autres cadeaux : « Dieu a envoyé dans vos coeurs l’Esprit de son Fils ». Ce n’est pas rien. Avant que nous formulions la moindre demande, Dieu a pris les devants et nous donne l’esprit du Christ. Notre coeur, le centre vital et intime de notre vie, a subi une opération de nettoyage. L’esprit du Christ y est actif et chasse les mauvais esprits. Il combat en nous tout ce qui voudrait nous faire revenir à l’esclavage triste et ravageur.

Cette présence de l’Esprit au coeur de mon être me procure une paix profonde, la certitude que ma vie est entre de bonnes mains, que cette présence me sert de bouclier. Paul le dit clairement au début de son épître aux Philippiens (1/6) : « Je suis sûr d’une chose : Dieu qui a commencé en vous un si bon travail va le continuer jusqu’au bout, jusqu’au jour où le Christ Jésus reviendra. Notre assurance vie, c’est de savoir que Dieu travaille en nous et ne renoncera jamais à nous sauver.

Passons à l’avant dernier cadeau de notre texte si court et si riche : « Dans nos coeurs est envoyé l’Esprit de son Fils, qui crie Abba, Père. » L’Esprit du Seigneur nous habite et rétablit les communications interrompues. Nous pouvons maintenant prier, parler à Dieu. Nous, ses enfants, nous nous adressons à lui en le nommant d’une façon qui avait fait scandale auprès des juifs, lorsque Jésus en avait donné l’exemple : Abba, Père. Abba est en araméen le terme avec lequel on exprime sa tendresse à l’égard du père comme papa en français.

Nous avons maintenant accès au coeur du père céleste ; grâce à l’esprit nous sommes certains du fait que Dieu nous écoute et nous veut du bien. La communication avec Dieu est plus que rétablie : nous lui parlons pleins de confiance et d’amour. Notre prière n’est pas un exercice de style, mais l’expression même de notre intimité avec Dieu, notre abba, notre papa.

Pour terminer ce déballage de Noël, Paul affirme : « Ainsi, si tu es fils, tu es aussi héritier, grâce à Dieu ». Faire un bel héritage est un rêve souvent caressé. Hériter signifie devenir riche parce que quelqu’un est mort. Grâce à Dieu, par la volonté du Père qui a fait de nous ses enfants adoptifs, la mort de Jésus nous a rendus riches. En effet nous sommes devenus propriétaires, copropriétaires de ce qui, de droit, appartenait normalement au Christ.

Nous nous partageons ainsi son butin, ses droits, actions et obligations, ce qui veut dire : nous avons le même avenir que lui, les mêmes revenus et droits à la pension que lui. Grâce à Dieu, qui, « lorsque les temps furent accomplis, nous a envoyé son fils, » notre avenir est assuré. Jésus nous a ouvert les portes du monde céleste ; nous bénéficions de ses appartements dans le monde de Dieu. Jésus dit clairement (Jn 14/2) : « il y a beaucoup de demeures  dans la maison de mon père… Je vais vous y préparer une place. Je reviendrai et vous prendrai avec moi, afin que, là où je suis, vous y soyez aussi ».
Dressons  donc la liste de ces cadeaux de Noël extraordinaires, suite à la venue du Fils de Dieu sur terre. Nous sommes libres de l’esclavage, rachetés, affranchis, adoptés par Dieu, comptés au nombre de ses enfants. Nous sommes au bénéfice de l’Esprit du Christ qui habite dans nos cœurs ; Dieu lui même se charge donc de conduire notre vie et nous donne le droit de l’appeler Père, papa. Nous pouvons lui parler sans crainte et sommes assurés de partager un jour avec notre Seigneur ses demeures célestes.

Voilà qui nous rend heureux et confiants, joyeux, sereins et reconnaissants.
Amen.

Paul FRANTZ

Cantiques proposés :

Arc en ciel                                             Nos coeurs te chantent

360         Voici l’enfant nous est né                 169
368         Emerveillons nous ensemble
177         Béni soit à jamais                         pas les mêmes paroles
34 1+5     Réjouis toi                                 33 1+5
92 1+2     0h, que c’est chose belle                 Pas les mêmes paroles

PREDICATIONS DU SERVICE DES LECTEURS DE L’UEPAL

Ces prédications sont fournies par le Service des Lecteurs de l’UEPAL.

Ce service a été dirigé par le pasteur Georges HUFFSCHMITT de Wingen-sur-Moder
puis 67290 VOLKSBERG (tél O3.88.01.55.41, courriel: g.hufschmitt@wanadoo.fr),
jusqu’en 2009.

A partir de cette année 2010, Mme Esther LENZ, de 67360 MORSBRONN-LES-BAINS
(tél: 03.88.90.07.02, courriel: esther.lenz@wanadoo.fr) reprend la direction.

Le Secrétariat est assuré par Madame Suzanne LOEFFLER, au Secrétariat
de la Paroisse de 67340 INGWILLER
(tél: 03.88.89.41.54, courriel : Suzanne.Loeffler@orange.fr).