2010. 00 : 2e Dim après Noël (après le 1er janvier : 3.1.2010)

Dimanche 3 janvier 2010

                    2ème dimanche après NOËL

                         La gloire du Seigneur

                               1 Jean  5,11-13

 (Série de Prédication II (Predigtreihe II) : Anciennes épîtres )

Chers frères et sœurs !

La fin de l’année écoulée et le début de cette année marquent la période des cadeaux ; entre la Saint Nicolas, Noël, les étrennes du nouvel An  et même, pour les italiens, la BEFANA qui donne des cadeaux aux enfants le 6 janvier ; les occasions ont été nombreuses de donner ou de recevoir des cadeaux. Espérons que chacun en a eu sa bonne part. Quand on fait des cadeaux, on met souvent le nom du destinataire sur le papier d’emballage pour éviter les confusions lors des fêtes de famille ; et souvent aussi, on y ajoute le nom du donateur. Puis ces cadeaux sont mis au pied du sapin. Mais pour que le cadeau qui me revient  m’appartienne vraiment, encore faut- il que je le prenne, que je l’accepte. Tant que je ne le prends pas, il n’est pas à moi et il pourra rester toute l’année au pied du sapin ou sur la table. Ou alors c’est un autre qui en profite, surtout si je ne sais pas que j’ai reçu ce cadeau.

A Noël, Dieu nous a aussi fait un cadeau précieux et unique : son Fils Jésus, qui est venu pour nous sauver de la mort et nous donner la vie éternelle. Mais, souvent, nous ne le savons pas, ou même  nous ne voulons pas le savoir. Nous préférons les cadeaux bien matériels  que nous acceptons facilement, que nous attendons même souvent avec impatience. Et si nous ne les recevons pas, nous sommes déçus ou vexés. Pourtant, si les cadeaux de ceux qui nous aiment sont importants, ils ne valent de loin pas le cadeau que Dieu veut faire à chacun de nous. Et bien souvent, hélas,  des gens s’endettent pour offrir le nouveau jeu à la mode, et quand ils ont fini de le payer, le jeu est cassé depuis longtemps, ou l’enfant le délaisse pour jouer avec autre chose. Le cadeau de Dieu, lui, est éternel et il est gratuit. Et pour que nous puissions croire cela, Dieu a tout mis en œuvre. Selon notre texte, il nous a donné des témoignages. Dans l’ancien testament, il suffisait de deux témoins pour que l’on croie à la véracité d’une chose. Ici, Dieu nous en propose trois et même davantage : une nuée de témoins. Il y a l’eau et le sang, il y a l’Esprit et la Parole que Jean nous transmet et qu’il nous charge de transmettre à notre tour. L’eau et le sang rappellent le baptême de Jésus et sa mort, l’Esprit nous rappelle sa résurrection, il rend présentes et actives ces vérités pour tous les croyants partout et en tout temps.
Pourtant, nous sommes comme ces gens qui ont voulu émigrer en Amérique. Ils ont acheté leur billet et ils sont restés dans leur cabine et ont mangé les provisions qu’ils avaient emportées. Au bout de huit jours, ils ont été découverts affamés par un des stewards. Ils ne savaient pas que leur billet leur donnait droit aux repas !

Pour notre texte, c’est pareil, notre foi  nous donne droit à la vie éternelle. C’est ce que l’ apôtre  disait déjà dans son évangile :  «  car Dieu a tant aimé le monde, qu’ il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’ il ait la vie éternelle » ; ou comme le dit l’affiche de noël : «  Noël , c’ est Jésus, un cadeau pour tous les hommes » . Notre texte le dit à sa façon : «  Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est en son Fils. Qui a le Fils a la vie » . Par son Fils, Dieu nous révèle sa vie divine et nous la communique dès maintenant. Et ce témoignage est permanent ; dans la vie de l’Eglise il se manifeste par le baptême, la Sainte Cène, la Parole de Dieu et l’ Esprit Saint. Et nous sommes invités à accepter ce cadeau dans la foi et à le transmettre par notre amour du prochain.

Mais l’auteur sait aussi qu’il y a beaucoup de personnes qui refusent de croire, qui refusent le cadeau de Dieu  qui leur est pourtant destiné. Ils rendent inefficace pour eux la grâce divine, pire, ils traitent Dieu de menteur, nous rappelle le verset 10 : «  Qui ne croit pas Dieu, fait de lui un menteur, puisqu’il n’a pas foi dans le témoignage que Dieu a rendu en faveur de son Fils ». La conclusion  suit d’elle- même : «  qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie ». Si c’est ce que nous choisissons, notre vie n’a plus aucun sens. Nous sommes alors comme les gens du bateau qui survivent un temps grâce à leurs provisions et qui, ensuite, meurent de faim. Il n’y aura pas toujours un employé qui les trouvera pour les sauver à temps d’une mort atroce. Les provisions de nos mérites ne peuvent pas nous garantir la vie éternelle, pas plus que nous ne pouvons sortir d’un gouffre en nous tirant par les cheveux  comme l’aurait fait le baron MUNCHHAUSEN.

Si, par contre, nous acceptons le cadeau de Dieu, nous verrons qu’un cadeau peut en contenir d’autres: nous sommes nés de Dieu, vainqueurs du monde, héritiers de la vie éternelle. A condition d’avoir le Fils. Avoir le Fils, c’est croire en lui, mais c’ est surtout vivre comme il nous le demande, comme le dit Jean au début de ce chapitre : «  à ceci nous reconnaissons que nous aimons Dieu, et voici ce qu’ est l’ Amour de Dieu, c’est que nous gardions ses commandements et ses commandements ne sont pas un fardeau » En fait, cela revient à aimer Dieu et notre prochain en pensées, en paroles et en actes. Et alors, Dieu nous révèlera la plénitude et la richesse de notre foi et nous pourrons porter ce témoignage dans notre vie de tous les jours en devenant des signes visibles, des porteurs de la grâce et de l’ amour que Dieu nous porte et qu’ il nous prouve en nous donnant son Fils pour prendre sur lui tous nos péchés et les expier sur la croix et en le ressuscitant à Pâques. Pour nous y aider, il nous donne des signes de sa présence et de son amour : sa Parole, les sacrements, la communion des saints dans l’unique Esprit, pour que toute notre vie serve à manifester sa gloire et à poser des signes de son royaume dès aujourd’hui. Dans quelques jours, nous fêterons l’Epiphanie, la manifestation glorieuse du Roi des rois, reconnu et adoré par les mages d’Orient et par le monde entier. Souvent, à cette occasion, nous tirons les rois, et le roi est celui qui a la fève ; Jean nous dit que nous avons tous tiré la fève, en Jésus , qui a le Fils a la vie  dit- il, et il conclut : «  Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle » Que pour chacun de nous, cette certitude grandisse chaque jour, et que, là où nous sommes placés, toute notre vie, nos pensées, nos paroles et nos actions soient un hommage à notre Sauveur et Seigneur et une manifestation de sa gloire  pour le bien de tous et l’ avancement du règne de Dieu dès aujourd’hui et jusqu’au jour où il nous  recevra dans ses bras paternels et nous invitera à entrer dans la joie de son royaume où toutes choses seront nouvelles !  AMEN.

E. BAUER pasteur à PRINTZHEIM

Chants proposés :
ARC 614. ARC 602.
ARC 537  ARC 409.
ARC  416 .    
  

¼ Service des Lecteurs – SL -1 –  Emile BAUER – 03.01.2010

PREDICATIONS DU SERVICE DES LECTEURS DE L’UEPAL

Ces prédications sont fournies par le Service des Lecteurs de l’UEPAL.

Ce service a été dirigé par le pasteur Georges HUFFSCHMITT de Wingen-sur-Moder
puis 67290 VOLKSBERG (tél O3.88.01.55.41, courriel: g.hufschmitt@wanadoo.fr),
jusqu’en 2009.

A partir de cette année 2010, Mme Esther LENZ, de 67360 MORSBRONN-LES-BAINS
(tél: 03.88.90.07.02, courriel: esther.lenz@wanadoo.fr) reprend la direction.

Le Secrétariat est assuré par Madame Suzanne LOEFFLER, au Secrétariat
de la Paroisse de 67340 INGWILLER
(tél: 03.88.89.41.54, courriel : Suzanne.Loeffler@orange.fr).