2007. 04 : dim JUBILATE, 3e après Pâques

Genèse 1,1-4a, 26-31.2,1-4a. – Dim. 29 avril 2007 – 3e Dim. a. Pâques
EPAL – Service Lecteurs – Denis KLEIN – Offwiller

                         Dimanche 29 avril 2007 

                                    Jubilate

                          La nouvelle création

                      3e Dimanche après Pâques

                      Genèse 1/ 1-4a, 26-31, 2/1-4a

(Série de Prédication V (Predigtreihe V) : liste complémentaire I)

Le temps de Pâques invite à entonner les chants de joie et de louange. Les cœurs et les bouches s’ouvrent : Jésus est ressuscité des morts ! La lumière de la gloire future éclaire dès à présent notre monde souvent obscur. Réjouissez-vous ! Et toute la création est associée à cette joie, car Pâques ne concerne pas seulement les humains : Pâques est le début d’une nouvelle création ! Pâques montre qui est le maître du monde : non pas Satan, le destructeur, ou la mort, mais le Dieu tout-puissant, celui qui « au commencement, créa le ciel et la terre ». La rétrospective sur la première création doit aider à confesser notre espérance fondée sur Pâques : la vie nouvelle, l’attente de l’accomplissement final, le jour du grand repos.

I. Le récit de la création selon l’Ancien Testament est une affirmation de la foi : le monde a son origine en Dieu ; son existence présente et son aboutissement futur également. Si toutes choses sont entre les mains de Dieu, le croyant peut confesser : « moi aussi, je suis dans les mains de Dieu ». Conviction qui est déterminante pour le sens que nous donnons à notre vie terrestre, conviction qui permet la joie, même dans l’adversité.

1. D’après notre récit, Dieu crée en premier la lumière. À l’époque où le texte a été rédigé, il était de la plus grande importance de séparer Dieu et la lumière, de même que Dieu et toutes ses créatures. Car les peuples voisins d’Israël cherchaient leurs dieux dans les éléments de la nature et les adoraient : le soleil, un fleuve, un animal sacré… L’Ancien Testament s’oppose catégoriquement à ces croyances et dit : non, le seul et vrai Dieu reste invisible, même si l’on reconnait dans la création son œuvre. Et surtout, la merveilleuse lumière donne une idée de la gloire de Dieu. Dieu, ce n’est pas la lumière visible à nos yeux ; il n’est pas non plus dans la lumière ; mais la lumière qu’il a créée est un signe, un témoignage de sa grandeur. Elle nous dit : comme toute vie dépend de  la lumière, tout ce qui existe dépend de Dieu.

2. La résurrection du Christ donne une nouvelle qualité, une dimension spirituelle, à la lumière : elle devient une parabole pour la nouvelle réalité apparue à Pâques. Cette lumière, les disciples l’ont vue. Pierre, Jacques et Jean, en avant-première, lors de la transfiguration : « Son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière » (Matthieu 17,2). Ensuite Marie-Madeleine et Marie le matin de Pâques : « Un ange du Seigneur descendit du ciel… son aspect était comme l’éclair et son vêtement blanc comme la neige » (Matthieu 28, 3,5).
Cette lumière a éclairé les disciples quant à la connaissance du salut de Dieu ; elle les a rassemblés en une communauté de témoins poussés à transmettre la bonne nouvelle. L’Eglise chrétienne, dès le début, se sut chargée de la mission de porter vers tous les hommes la lumière de l’espérance de la nouvelle création commencée à Pâques. D’après la parole de Jésus lui-même : « Vous êtes la lumière du monde ».

II. 1. « Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance ». La science nous apprend aujourd’hui beaucoup de choses sur l’être humain : comment le corps fonctionne, comment vivre de manière saine ; elle explique aussi comment l’homme a évolué au cours des âges… Ce que la science ne peut pas nous dire : qui nous sommes vraiment, et pourquoi nous existons ! Autrement dit : elle n’est pas en mesure d’indiquer le sens et le but de notre vie et de notre monde.
Nous sommes créés à l’image de Dieu ; nous sommes ses représentants sur terre. Le récit de la création définit l’homme par rapport à son Créateur qui veut entretenir avec lui une relation privilégiée, qui veut lui parler et qui attend de lui une réponse libre et personnelle. L’homme, image de Dieu : il dispose d’une volonté propre, qui peut s’opposer à celle de Dieu,  il est appelé à choisir, à décider en toute conscience, ce qui signifie qu’il est responsable de ses actes. Voilà qui fait de la vie humaine une aventure passionnante, mais aussi un combat spirituel de tous les jours. Les autres créatures sont programmées une fois pour toutes ; les animaux réagissent selon leur instinct ; l’homme peut les éduquer jusqu’à un certain point, mais ils restent dans le cadre de leur espèce. L’homme, lui, tel le fils prodigue de la parabole, peut tomber au niveau des animaux, et se conduire de manière pire encore ; il peut devenir inhumain.

Dieu a réservé à son image une place et une mission particulières au sein de la création. Une position dominante, qui fait participer l’homme et la femme en tant que collaborateurs à l’activité créatrice et protectrice de Dieu. Une mission à remplir dans un esprit de service, à l’écoute de la parole de Dieu qui est toujours à nouveau à rechercher, à comprendre, à appliquer avec l’intelligence qui est également don de Dieu.

2. Le Christ ressuscité est l’homme nouveau, la véritable image de Dieu. C’est ce qu’ont annoncé les témoins du Nouveau Testament, particulièrement l’apôtre Paul. Dans l’Epitre aux Colossiens, il écrit : « Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création » (Colossiens 1,15). Pour lui, Jésus est le premier membre de l’humanité nouvelle ; il entraine les siens à sa suite et les fait participer dès maintenant par la foi à la réalité nouvelle. Le mot d’ordre de ce dimanche le rappelle : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature… »  (2 Corinthiens 5,17).

Le dimanche est plus qu’un jour de détente après six jours d’activité ; il est une occasion de fêter la lumière, de nous orienter d’après celui qui est l’image de Dieu véritable, de puiser de nouvelles forces dans la perspective d’avenir que Dieu nous offre.
Amen.

Denis Klein, pasteur à Offwiller.

PREDICATIONS DU SERVICE DES LECTEURS DE L’UEPAL

Ces prédications sont fournies par le Service des Lecteurs de l’UEPAL.

Ce service a été dirigé par le pasteur Georges HUFFSCHMITT de Wingen-sur-Moder
puis 67290 VOLKSBERG (tél O3.88.01.55.41, courriel: g.hufschmitt@wanadoo.fr),
jusqu’en 2009.

A partir de cette année 2010, Mme Esther LENZ, de 67360 MORSBRONN-LES-BAINS
(tél: 03.88.90.07.02, courriel: esther.lenz@wanadoo.fr) reprend la direction.

Le Secrétariat est assuré par Madame Suzanne LOEFFLER, au Secrétariat
de la Paroisse de 67340 INGWILLER
(tél: 03.88.89.41.54, courriel : Suzanne.Loeffler@orange.fr).