2009. 07 : Jeudi de l’ASCENSION

21 mai  2009

LUC  24 / 50 – 53

Chers frères et sœurs !

Nous voici arrivés à la fin du cycle liturgique de Pâques et à la dernière période préparatoire à un grand événement  . C’ est aussi la plus courte car dix jours seulement nous séparent de la Pentecôte . Pour Jésus et pour Luc, c’ est un aboutissement et un retour à la case départ, à Jérusalem. Après avoir triomphé du péché et de la mort, Jésus triomphe de l’ incrédulité et des doutes des disciples et il leur fournit les preuves de la réalité de sa résurrection  corporelle . Ensuite il les forme, les arme et les équipe en vue de la mission qu’ il va leur confier. D’ abord il leur ouvre l’ intelligence pour qu’ ils puissent comprendre les Ecritures, puis il leur précise leur tâche de témoins de l’ Evangile qui , par eux, doit rayonner depuis Jérusalem jusqu’ aux extrémités de la terre .Mais d’ abord il les invite à attendre sur place la venue de l’ Esprit Saint et de la puissance de Dieu qui doit les recouvrir comme un vêtement protecteur .
Tout est accompli, Jésus peut retourner auprès de son Père céleste. Ce départ du Seigneur est raconté ici de façon très brève et concise, car Luc sait qu’ il va y revenir plus en détail dans son second livre qu’ il destine à son ami Théophile, livre que nous appelons : les Actes des Apôtres. Ecoutons maintenant ces quatre versets de notre texte de ce jour !
 LIRE :  LUC 24 / 50 – 53

Dans ces quatre versets nous passons de l’ action de Jésus à celle des disciples , c’ est ici que le relais est passé et le témoin transmis ; on pourrait parler de «  tuilage » comme pour qu’ un toit soit solide et étanche, il faut que les tuiles se recouvrent, ainsi nous avons ici deux versets qui parlent de Jésus et de la fin de sa présence sur cette terre parmi ses amis et les deux autres  mentionnent les disciples  devenus des apôtres. Intéressons – nous aux quatre étapes qui décrivent ce que fait le Seigneur.

Tout  d’ abord il les conduit dehors , hors de la ville en direction de Béthanie, en rase campagne sur les flancs du mont des Oliviers . C’ est souvent une montagne loin des villages, des villes et des foules  qui sert de cadre aux manifestations de la puissance de Dieu  et à ses interventions dans l’ histoire de notre salut . De nombreuses montagnes ont ainsi jalonné l’ histoire des relations entre Dieu et son peuple : le Sinaï , le mont Horeb, le Carmel , le mont du Temple . Et les disciples se rappellent sans doute le mont de la transfiguration, le sermon sur la montagne et bien sûr, tout récemment l’ arrestation de Jésus sur ce même Mont des Oliviers et la crucifixion au mont Golgotha !

La seconde étape est une bénédiction. Le Seigneur bénit les siens une dernière fois ; il leur dit et leur fait du bien jusqu’ au bout, jusqu’ au dernier moment il leur montre son amour et sa sollicitude, par ce geste, il les intronise et les établit dans leur fonction d’ apôtres . Par ce geste d’ élévation des mains il appelle sur eux la force, la puissance, la paix , la joie, l’ amour et la bénédiction de Dieu.

Ensuite Jésus se sépare des siens sans cesser de les bénir et de leur parler, il s’ isole pour être prêt au départ . Par là, il indique à chacun sa place : lui au ciel pour pouvoir leur envoyer l’ Esprit Saint, le Consolateur promis ; et eux encore sur terre pour être ses témoins là où il les enverra .

Finalement, voici qu’ il est emporté au ciel , Dieu vient le chercher , la séparation devient définitive, les disciples devenus apôtres ne le verront plus sur terre avant son retour en gloire . Pourtant il avait promis d’ être avec eux jusqu’ à la fin du monde . En fait, il sera bien avec eux, mais d’ une autre façon, un peu comme des parents dont les enfants habitent au loin  et qui pourtant restent en liaison, en communion les uns avec les autres.  Présence et absence se côtoient, se mêlent sans s’ exclure pour autant ; la communion sera manifestée et réalisée par le don de l’ Esprit à la Pentecôte, mais elle est déjà donnée aux disciples malgré l ‘ éloignement .

Venons – en maintenant aux disciples : ils ont une réaction de respect et d’ hommage ; ils se prosternent , ils adorent le Seigneur et lui rendent hommage. C’ est le point d’ orgue, le moment – charnière entre ce qui était avant et ce qui sera après , un temps de pause, un temps de respiration que nous sommes aussi invités à prendre  pour récupérer des forces et intégrer ce que le Seigneur attend de nous et aussi de nous approprier ce qui nous est dit et donné de sa  part . Là aussi, nous trouvons une symétrie avec ce qui précède , quatre aspects de la réaction des apôtres nous sont présentés :

Tout d’ abord, notons qu’ ils ne s’ arrêtent pas sur place ; ils ne construisent pas non plus de monument commémoratif pour marquer le lieu de cet événement pourtant capital pour le salut de l’ humanité comme Pierre voulait le faire lors de la Transfiguration . Au contraire, ils obéissent à Jésus, ils se mettent en route et retournent à Jérusalem pour attendre le consolateur promis qui doit leur être donné dans la ville sainte. Mais ce sont des êtres transformés qui rentrent en ville : de Disciples ils sont devenus Apôtres . De suiveurs qui ne comprenaient pas tout, de spectateurs ils sont devenus acteurs du salut, ; ils sont des témoins, des envoyés, des porteurs de la Bonne Nouvelle , des évangélistes.

Second effet, ils ne rentrent pas tristes mais ils sont remplis de joie ! Alors que d’ habitude une séparation attriste, ici elle cause la joie !  Si Jésus n’ était pas parti, il ne pourrait pas revenir ni leur envoyer l’ Esprit Saint, cette puissance qui va transformer et bouleverser non seulement leur existence, mais le monde entier dans quelques jours !
Ensuite, notons l’ endroit où ils se rassemblent  . Dans leur logique, c’ est au Temple que Dieu a le  plus de chances de se manifester , du coup , ils étaient sans cesse dans le Temple. Pourtant, ce ne sera pas là, mais dans une chambre haute barricadée par peur des juifs , dans la banalité du quotidien  que l’ Esprit va leur être donné . Que cela ne se passe pas dans le lieu consacré  est dans la droite logique de Dieu qui a déchiré le voile du Temple, désormais le salut n’ est plus réservé aux juifs seuls , la présence de Dieu ne se cantonne plus dans le Temple, ils deviennent eux – mêmes temple de Dieu et le salut doit être offert et annoncé à tous les humains  dans tous les lieus et à travers les siècles .

Enfin, ce qu’ ils font dans le Temple mérite notre attention car c’ est très significatif : en bénissant Dieu, ils lui rendent grâces, ils le louent, ils exaltent sa puissance et sa fidélité  , ils se joignent aux anges de Béthléhem  et à la joie des bergers , là aussi l’ évangile de Luc finit comme il avait commencé comme pour nous inviter à rejoindre les apôtres !

En ce jour, nous aussi, nous sommes bénis par Dieu pour nous aussi les promesses de Jésus sont valables, nous aussi, nous sommes venus louer Dieu dans sa maison ce matin. Mais pour nous aussi c’ est dans notre vie de tous les jours, là où nous  nous barricadons que le Seigneur nous attend pour nous donner sa joie, sa paix et sa force, pour nous former et nous équiper, pour nous mettre en route et nous accompagner sur notre chemin .Depuis l’ Ascension , le Seigneur Jésus règne et possède tout pouvoir, il attend notre obéissance, notre confiance et notre fidélité , notre foi, notre espérance et notre amour pour que la Bonne Nouvelle parvienne jusqu’ aux extrémités de la terre et qu’ elle traverse les temps jusqu’ au jour où le Seigneur reviendra et nous prendra avec lui dans la gloire et la paix de son royaume pour l’ éternité . AMEN .

Emile BAUER pasteur à PRINTZHEIM  

  Plan : introduction et lecture
             Les 4 étapes de Jésus
             Pause
             Les 4 aspects de la réaction des disciples
             Conclusion

Chants :

              ARC  490 /  488 / 484 /475 / 471 / 514 /507

¼ – Service des Lecteurs – SL – 21.05.2009 – Emile BAUER

PREDICATIONS DU SERVICE DES LECTEURS DE L’UEPAL

Ces prédications sont fournies par le Service des Lecteurs de l’UEPAL.

Ce service a été dirigé par le pasteur Georges HUFFSCHMITT de Wingen-sur-Moder
puis 67290 VOLKSBERG (tél O3.88.01.55.41, courriel: g.hufschmitt@wanadoo.fr),
jusqu’en 2009.

A partir de cette année 2010, Mme Esther LENZ, de 67360 MORSBRONN-LES-BAINS
(tél: 03.88.90.07.02, courriel: esther.lenz@wanadoo.fr) reprend la direction.

Le Secrétariat est assuré par Madame Suzanne LOEFFLER, au Secrétariat
de la Paroisse de 67340 INGWILLER
(tél: 03.88.89.41.54, courriel : Suzanne.Loeffler@orange.fr).