Le grand commandement

Dimanche 15 octobre 2006

Jacques 2/1-13

( Série de Prédication IV (Predigtreihe IV) : nouvelles  épîtres )

A1 – Cette histoire racontée par Jacques comme une « supposition », décrit probablement ce qui se passait dans telle ou telle nouvelle église créée par les apôtres, quelques dizaines d’années plus tard :

On y trouve des riches, qui semblent ainsi disposer de sièges, puisqu’on fait dire par l’un au pauvre : « toi, assieds-toi là, en bas de mon marche pied ! »

On y trouve donc aussi des pauvres qui n’étaient pas toujours bien considérés.
Il y a aussi des chrétiens qui réfléchissent,  qui ne trouvent pas cela normal, et qui voudraient que le riche soit plus humble et que le pauvre soit relevé. Pour ceux-là Jacques écrit : « Que le pauvre se glorifie de son élévation, et le riche de son abaissement ». Je souhaite que ces chrétiens-là remettent les choses et les gens à leur bonne place.

A2 – Aujourd’hui, on ne s’intéresse plus tellement à l’habillement des gens qui viennent au culte, on est content quand les gens viennent !
Cela me rappelle une histoire que m’a racontée le Pasteur Kapp en son temps au Neuhof – Cité, faubourg peuplé de familles pauvres : Le jour de la confirmation, plusieurs jeunes sont venus en blue-jeans. Une paroissienne, un peu chiffonnée par la chose, en fit la remarque au pasteur. Celui-ci tenta de la rassurer et lui dit : « Avez-vous remarqué que les jeans étaient lavés ? »
Eh oui ! On n’a pas les pauvres qu’on veut, on a ceux qu’on a. Et Jacques dit catégoriquement : la foi nous interdit de faire « acception de personnes », c’est-à-dire des différences entre les gens.

B1 – En effet, le problème n’est pas dans le vêtement mais dans la considération des personnes.
Jacques emploi un mot fort : «  Et vous, vous enlisez  le pauvre ! » Avilir !
Faire des différences entre les personnes est contraire au commandement « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est un commandement important : remarquez que Jacques dit : « Si vous accomplissez la loi royale selon l’Ecriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. La loi royale, selon l’Ecriture ! On retrouve ici les paroles de Jésus dans l’Evangile de Marc : « Ecoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, lui seul. Tu aimeras ton Dieu par-dessus toute chose et ton prochain comme toi-même. Et Jésus ajoute : Aucun commandement n’est plus grand que ces deux- là.

Venant de Dieu, le seul Dieu, ils sont des commandements royaux, la Loi royale.
B2 – Avec la loi, qu’elle soit civile ou divine, nous agissons souvent aujourd’hui comme avec le vêtement :

Nous prenons ce qui nous plaît et nous arrange. Il est intéressant que Jacques mette en relation la différence faite entre les gens, l’adultère et le meurtre, pour en tirer la conclusion : « Tu deviens transgresseur de la loi » et « le jugement est sans miséricorde » Dur, dur, n’est-ce pas ?

C1 – Jacques dit que chaque loi fait partie d’un ensemble, solidairement : En transgresser une revient à transgresser l’ensemble. Je ne peux donc pas faire des différences entre les lois, et dire : « celle-ci est plus importante, celle-ci n’a pas d’importance ».

Il est facile de se rendre compte de cette façon de penser autour de nous. Pour certains, être fidèle à sa femme ou à son mari, n’est pas bien important. De ce fait, la moitié des enfants nés actuellement en France le sont hors mariage, ce qui encore une fois n’inquiète personne.

De même, le respect envers les pauvres ne tourmente que peu de gens. La plupart veulent consommer, et que les autres se débrouillent.

Mais touchez à leur vie, là cela devient grave ! Car chacun se trouve très important. Prenez un exemple simple. Pourquoi élève-t-on actuellement des monuments pour les victimes des chutes d’avion, comme au St Odile ou à Charm-el-Cheik ? Parce que chacun pense que sa vie, et celle de ses proches, sont importantes et méritent un monument !

Mais élève-t-on des monuments quand des pauvres meurent de faim, ou périssent dans des incendies d’hôtels surpeuplés et insalubres ?

Nous faisons donc des différences entre les gens, nous aussi, dans notre pays, là où nous vivons.

C2 – La deuxième affirmation importante est que la loi se divise en deux parties :
Celle qui concerne Dieu et celle qui concerne l’homme.
« Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu’ils soient riches en la foi et héritiers du Royaume ? » «  Et vous, vous enlisez le pauvre ! »
Mépriser, ou traiter mal le pauvre, va contre la volonté de Dieu, donc contre la première moitié de la loi : «  Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, par-dessus toute chose ». De nouveau, tous les commandements se tiennent : on ne peut pas transgresser un commandement envers l’homme sans transgresser un commandement envers Dieu.

L’apôtre Jean dit cela de façon magistrale : « Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, celui-là est un menteur (1Jean 4/20). Car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Or, nous avons ce commandement de lui : Que celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère ! » (4/21).
La dernière phrase est le mot d’ordre d’aujourd’hui (répéter la phrase pour insister)

D1 – Il nous faut donc retrouver l’importance de la loi :
Pas à cause d’un texte, ou d’une liste de règlements, comme on le comprend trop souvent, mais à cause de la relation avec Dieu et avec les hommes. Une loi sert à régler ces relations, c’est pourquoi Dieu nous la donne.

Jacques n’hésite pas à dire : on vous jugera là-dessus. La loi donne la liste de ce que vous avez à faire avec Dieu et avec les prochains, si vous voulez être chrétiens. On suivra cette liste pour voir ce que vous en avez fait : Avez-vous aimé Dieu, aimé vos parents, avez-vous tué, commis l’adultère, méprisé le pauvre ? Rappelez-vous la parole de Jésus : « On vous mesurera avec la mesure que vous aurez employée ! » Matthieu 7/2

D2 – Jacques dit cette parole pertinente : « Celui qui sait ce qu’il faut faire de bien et ne le fait pas, commet un péché ! » Jacques 4/17.
« Supposons donc qu’il entre dans votre assemblée un homme avec un anneau d’or et un habit magnifique, et qu’il y entre aussi un pauvre, misérablement vêtu. »
Eh bien maintenant, vous savez quoi faire ! Amen.

        Yves KELER, pasteur

Cantiques :

Ps.24/1-3  La terre au Seigneur appartient    All. 24/1-3
           Ta volonté, Seigneur, mon Dieu    NCTC 284    ARC 607    All 45/01
           Seigneur, accorde-moi d’aimer    NCTC 280    ARC 607    All 46/02

PREDICATIONS DU SERVICE DES LECTEURS DE L’UEPAL

Ces prédications sont fournies par le Service des Lecteurs de l’UEPAL.

Ce service a été dirigé par le pasteur Georges HUFFSCHMITT de Wingen-sur-Moder
puis 67290 VOLKSBERG (tél O3.88.01.55.41, courriel: g.hufschmitt@wanadoo.fr),
jusqu’en 2009.

A partir de cette année 2010, Mme Esther LENZ, de 67360 MORSBRONN-LES-BAINS
(tél: 03.88.90.07.02, courriel: esther.lenz@wanadoo.fr) reprend la direction.

Le Secrétariat est assuré par Madame Suzanne LOEFFLER,
au Secrétariat de la Paroisse de 67340 INGWILLER
(tél: 03.88.89.41.54, courriel : Suzanne.Loeffler@orange.fr).