2009. 16 : 16e Dim après la TRINITE

Dimanche 27 septembre 2009

JEAN 11  / 1(2) 3, 17 – 27 ( 41 – 45 )

LA GRANDE CONSOLATION

Série VI (Reihe VI)  : liste complémentaire II :

Chers frères et sœurs !

«  En Lui est la vie »  Lui, c’ est Jésus, et cette affirmation du prologue de Jean à propos de Jésus revient pratiquement à chaque page du 4ème évangile. Cette Vie divine se manifeste avec puissance au milieu des hommes voués à la mort. Jean, pour qui les miracles de Jésus sont des signes de la puissance de Dieu  qui ont pour but de susciter ou d’ augmenter la foi des disciples , en raconte certains, choisis avec soin pour leur force symbolique. Il nous raconte en conclusion de la première partie de son évangile cet événement de la résurrection de Lazare. Par là, il annonce à la veille de la Passion, la mort et la résurrection du Christ ; il développe dans son style si particulier le témoignage véridique d’ un fait qui s’ est réellement passé à Béthanie et qui a eu des conséquences importantes sur la suite des événements .

Comme si souvent chez Jean, c’ est à un acte de foi que le Seigneur invite , tout spécialement ici, tous ceux qui écoutent sa Parole .  Le but du délai que Jésus s’ impose avant de revenir à Béthanie, malgré l’ impulsion de son cœur aimant ( vv 5 + 6) est de susciter chez ses disciples une foi plus grande ( v 15 )  . Bien plus, les promesses de la résurrection et de la vie éternelle  sont accordées seulement à la foi que Jésus veut éveiller d’ abord chez Marthe ( vv 25 – 27 + 40 ) puis dans la foule de ceux qui assistent au miracle ( v 42 ) . Ainsi tout ce récit  demeure obscur, incompréhensible et inacceptable, si on n’ accomplit pas l’ acte de foi essentiel en la puissance du Fils, qui permettra de «  voir la puissance de Dieu » ( v 40 ) .

Mais cet acte de foi n’ est pas l’ adhésion à une doctrine de l’ immortalité de l’ âme ( comme étaient tentés de le penser les lecteurs d’ origine hellénistique à qui cet évangile est adressé ) , ni la simple acceptation d’ une doctrine de la résurrection au dernier jour ( que, fidèle à son catéchisme, Marthe professait avec beaucoup de juifs ) . Il ne s’ agit pas de croire qu’ il y a «  quelque chose » après la mort : une autre vie, un ciel, un enfer ( encore que tout cela soit vrai)  ni même que le Christ donne la vie éternelle et promet la résurrection , MAIS que le Christ EST LA résurrection et LA  Vie ( v 25 )  .

C’ est cela que Jésus essaie de faire comprendre à Marthe au cours de leur conversation, et qu’ il veut montrer à ses disciples en ressuscitant Lazare. Il n’ y a une promesse de résurrection et de vie éternelle QUE parce que, dès maintenant , tout cela est vrai EN Jésus – Christ . Dans ce récit, toute espérance eschatologique est intimement liée à la personne du Sauveur «  le Chemin, la Vérité et la Vie »  en nous rappelant qu’ il est MAINTENANT, dans notre vie actuelle, Celui qui nous  ressuscite, qui nous  fait naître de nouveau et entrer dans le Royaume de Dieu  au moment même où nous acquiescons pleinement à sa Parole .

Cette Parole :  «  Lazare , sors » ! ( v 43 ) retentit avec force pour tout homme couché dans le sépulcre du péché ou de la mort spirituelle ; tout homme qui entend cet appel et qui se lève, entre dès maintenant dans la Vie et il reçoit la certitude et l’ assurance qu’ il ne mourra jamais ( v 26 )  Certes, cela ne supprime pas la conséquence du péché : la mort physique, ni l’ accomplissement plénier du plan de Dieu : la résurrection au dernier jour où toutes choses seront faites nouvelles . Son message est là pour nous interdire de rejeter dans un avenir lointain et inconnu ce qui est le don actuel de Dieu : la Vie éternelle, accordée dès maintenant à quiconque croit que Jésus «  est le Christ, le Fils de Dieu, Celui qui devait venir dans le monde » ( v 27 ) .

Certes , ce Fils de Dieu n’ ignore rien de la misère qui règne dans ce monde où il est venu. Il n’ y a peut – être pas d’ autre récit de l’ évangile où éclatent plus clairement tout à la fois, la gloire du Fils venu du Père et l’ Amour du Sauveur qui s’ est fait homme et qui porte le poids de notre humanité . Nous y voyons Jésus aimer, non pas les hommes en général, mais ses amis personnels ( v 5 ) , se réjouir ( v15)  s’ indigner et frémir ( vv 33 + 38 ) , pleurer comme tous ceux qui ont perdu un être cher et bien aimé (v 35 ) . A cause de cela, Jésus n’ est pas seulement celui qui donne la Vie éternelle et qui fait les promesses de résurrection , mais aussi et tout autant, celui qui partage nos souffrances, compatit à nos douleurs, pleure avec nous et nous console .Cette humanité du Seigneur n’ est pas un autre côté de sa     personnalité , elle est parfaitement unie à sa majesté divine. Cela ressort clairement des derniers versets, où le Christ est tout frémissant de douleur devant la souffrance des hommes, mais aussi d’ indignation devant l’ incompréhension des juifs . Bien plus, il y a déjà là, comme une annonce de la Passion  et de la victoire  .Jésus est plein d’ horreur et de tristesse devant la puissance de la mort à laquelle il sait qu’ il lui faudra bientôt se livrer, mais en même temps il est rempli de la Puissance de Dieu, et c’ est par cette puissance qu’ il accomplit le miracle prophétisant sa victoire définitive au matin de Pâques .

C’ est le mystère adorable de cette plénitude du Christ, vrai Homme et vrai Dieu, mourant et ressuscitant, c’ est Son Amour pour tous les hommes perdus sans lui et sauvés par lui, que l’ Eglise doit annoncer à tous ceux qui écoutent son message dans tous les siècles : «  le Maître est là, il t’ appelle » ! ( v 28 ) Oui, il appelle l’ humanité jusqu’ à ce que celle – ci, venant à Jésus, se jette pour toujours à ses pieds ( v 32 )  Certes, le message ne sera pas toujours reçu, ni accepté avec joie : à côté des nombreux juifs qui ont cru, il y en a eu certains qui sont allés le dénoncer aux  chefs religieux , hâtant leur décision de le tuer . Mais cela n’ a pas empêché les disciples et cela ne doit pas nous empêcher de transmettre ce message autour de nous . C’ est notre mission, mais avant de pouvoir la remplir, il nous faut nous aussi croire que Jésus est le Christ, celui qui nous donne la Vie et le pardon, celui qui fait de nous , dès à présent et pour toujours des êtres nouveaux, citoyens d’ un monde nouveau ; qui nous met en route vers la maison du Père qui nous attend à bras ouverts pour nous donner la Joie éternelle . Et sur ce chemin, nous ne sommes jamais seuls, la nuée des autres témoins nous entoure, Jésus nous accompagne, l’ Esprit nous guide et  Dieu nous porte !  prenons courage car  «  rien n’ est impossible à Dieu »  AMEN

Emile BAUER Pasteur à PRINTZHEIM


CHANTS PROPOSES  :

ARC  : 565 / 601 / 602 / 619 /622 /624 / 634 / 635 / 417

 1/4 – Service des Lecteurs – SL – 41 – 27.09.09 – Emile BAUER

PREDICATIONS DU SERVICE DES LECTEURS DE L’UEPAL

Ces prédications sont fournies par le Service des Lecteurs de l’UEPAL. Ce service a été dirigé par le pasteur Georges HUFFSCHMITT de Wingen-sur-Moder puis 67290 VOLKSBERG (tél O3.88.01.55.41, courriel: g.hufschmitt@wanadoo.fr), jusqu’en 2009. A partir de cette année 2010, Mme Esther LENZ, de 67360 MPRSBRONN-LES-BAINS (tél: 03.88.90.07.02, courriel: esther.lenz@wanadoo.fr) reprend la direction. Le Secrétariat est assuré par Madame Suzanne LOEFFLER, au Secrétariat de la Paroisse de 67340 INGWILLER (tél: 03.88.89.41.54, courriel : Suzanne.Loeffler@orange.fr).