G.23a. 20e Dim TRINITE 2003 : Les ordonnances de Dieu, le mariage : Marc 10|2-9

Les ordonnances de Dieu

Date : 2.11.2003

Marc 10/ 2-9

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A.   Dans le livre des Proverbes, on trouve une phrase surpre-
       nante :   Dieu a tout fait pour un but : même le méchant 
       pour le jour du jugement !  ( 16/4 )

1.    Par cette parole, la Bible veut nous dire : Tout ce qui existe 
       dans ce monde y est selon un plan de Dieu :

– le monde organisé est né parce Dieu a tout mis à la bonne place.
– le monde continue à vivre parce qu’il fonctionne selon les 
   règles que Dieu y a placées.
–  celui qui comprend cela et vit selon ces règles, celui-là vit
   d’une manière juste et devient heureux.
–  celui qui ne comprend pas cela et ne vit pas ainsi, celui-là
   tombe sous le jugement de Dieu qu’il a cherché lui-même.

2.    Par cette parole, la Bible veut aussi dire que la création de
       Dieu est bonne,  par principe  et depuis le début,  selon  la
       volonté de Dieu.

    Si le monde est dans un si mauvais état, c’est la faute de l’homme, qui le dénature, mais pas la faute de Dieu. Lui rend ce monde beau, aujourd’hui encore. Cette forte affirmation traverse toute la Parole de Dieu. Cela signifie : 

3.  La Parole de Dieu est une prédication joyeuse : Dieu a fait ce
     monde et la vie pour notre joie, pour une vie heureuse, et pas

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pour cette sinistre existence que vivent les sans Dieu et que ceux-ci essayent sans cesse de nous imposer.

B.   Ce 20 e Dimanche, que nous fêtons aujourd’hui, est placé
       sous le thème :  » les ordonnances de Dieu « .

                                                                                                      
       Ordonnances : le mot signifie à la fois un ordre qui a été donné, et la mise en ordre des choses qui est la conséquence de
cet ordre.                                                                                      

1.  C’est dans ce sens que nous avons entendu les paroles du Psaume 119 au début du culte :  »  Je ne m’écarte pas de tes ordonnances, car c’est toi qui m’enseignes. Tes ordonnances me rendent intelligent: elles sont une lampe à mes pieds.  » (102-105)       
Oui, Dieu me rend intelligent ! Il me fait voir la beauté du monde , avec combien de justesse il l’a créée.  » C’est pourquoi je hais les routes de la non-vérité  » ( 104 ), poursuit le psalmiste : Dieu m’apprend d’où provient la dénaturation du monde, et comment ne pas suivre ce chemin-là. 
      
2.  C’est dans le même sens que Saint Paul, dans l’épître que nous avons entendue tout à l’heure  ( I Thess 4/1-8 ), parle d’une vie  »  qui plaise à Dieu  » et selon  » les commandements de Jésus « :  une vie , selon l’ordre du monde comme Dieu l’a fait, une vie selon l’amour, comme Dieu l’a placé dans ce monde. Comprendre ce que Dieu fait, et faire ce qu’il veut, voilà la vie  » qui plaît à Dieu « . 

3.  Cela nous conduit aux paroles de Jésus sur le mariage: Celles-
     ci nous sont données aujourd’hui comme une illustration, un exemple, des ordonnances de Dieu :
     – Dieu a créé le monde bon, et y a placé l’homme et la femme.
     – Dieu a placé dans cette création, dès le début, le mariage,
              comme une chose bonne pour l’homme et la femme.
     C’était ainsi au début, dit Jésus, avant que la méchanceté des hommes ait gâché cette ordonnance des choses. 

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C.   Le mariage est donc une  » bonne part  » de la Création :

1.   Cela n’aurait pas eu de sens que Dieu crée un homme et une femme, et pas la sexualité, s’ils sont bien mâle et femelle, comme dit le texte ! Sinon ils ne seraient pas homme et femme !
                                                                                                      
      Dieu a bien créé l’homme et la femme comme des êtres sexués et capables de se reproduire, c’est pourquoi il a aussi créé ce qui en est la conséquence logique : le mariage, qui devient
ainsi le cadre normal de leur sexualité.

2.  La sexualité a été créée pour le bien des humains. C’est pourquoi elle entre dans l’ordre général du monde. Un ordre organisé, pas un désordre. Remarquez : le mariage est donné pour l’homme seul, alors que l’ordre de se reproduire est donné aussi aux animaux. Le mariage est une caractéristique de l’homme, pas de l’animal, même si dans le règne animal, il existe aussi des couple stables.

       Celui qui attente au mariage attente à la création de Dieu, et attente à Dieu qui a fait ce monde. Cela ressort tout à fait clairement des textes de la Genèse en particulier et de l’Ancien Testament en général, et est confirmé d’une façon  » carrée  » par Jésus : même la loi de Moïse est ici contraire à la volonté de Dieu !

3.    On croit souvent que Jésus ne parle ici que du divorce, parce que la question des pharisiens porte là-dessus. Bien sûr, il répond à la question. Mais il fait bien comprendre ceci : on ne pourrait pas parler de divorce s’il n’y avait pas de mariage, et si celui-ci n’était pas le statut normal du couple.

       En ramenant le débat à la volonté initiale de Dieu, qui est  le mariage, Jésus fait comprendre que celui-là seul est dans le projet et l’ordonnance de Dieu. Il ne parle pas de concubinage ou union

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libre. On ne peut pas parler de divorce dans le cas d’un concubinage ou d’une union libre, puisque ce ne sont pas des mariages. Même la loi juive, que Jésus critique pourtant, ne tombe pas dans cette erreur. Cela nous fait comprendre que ceux qui veulent trouver des textes bibliques pour justifier le concubinage ne peuvent pas en trouver. S’ils le prétendent, c’est qu’ils trahissent les textes. 
                                                                                                             
       » Ce  que Dieu a uni  » est un mariage, pas ce que l’homme dans sa fantaisie appelle ainsi ! Et ce mariage ne peut pas être brisé sans contrevenir quelque part à la volonté de Dieu. Tout cela, Jésus le dit bien clairement. 
 
4.  Pour cette même raison fondamentale, le mariage est dans tous les pays du monde ce que la loi dit qu’il est, et pas ce que les gens en pensent. Malgré toutes les variantes d’un pays et d’une civilisation à l’autre, cette règle reste constante. Cela signifie que les états du monde mettent en œuvre la volonté que Dieu a exprimée dans la création du monde. Même s’ils ne le savent pas ! Mais dans la Bible ceci aussi est clair : l’état de droit – pas l’état dictatorial et de non-droit – , est une institution voulue par Dieu, qui garde et applique le droit fondamental des hommes, qui n’est rien d’autre que les ordonnances de Dieu. Saint Paul ne dit-il pas :  » Je veux que l’on prie pour tous les hommes, en particulier pour les rois, afin que nous menions une vie paisible. Cela est bon et agréable devant Dieu  » ? 

       Voilà pourquoi aucun état de droit ne reconnaît le concubinage. Le Code Civil français ne connaît même pas le mot ! Il apparaît dans le Code social, car toute personne, tout enfant, tout étranger, tout criminel même, a le droit de vivre, d’être nourri et soigné. Cela n’a rien à voir avec le mariage, le concubinage, les droits civiques ou la nationalité.   

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        Nous voyons tout à coup que les ordonnances de Dieu dans le monde sont fondamentalement respectées dans les lois du  monde, que ce soient d’ailleurs celles du mariage ou celles d’autres domaines. Elles entrent dans les  » droits de l’homme  » tout simplement, parce que ces droits sont ceux que Dieu a établis, et que nous avons appelés à l’instant  » ordonnances de Dieu « .  Et cela est vrai au niveau de chaque homme et de chaque femme, du couple qu’ils forment, de la famille qui en naît, de la société que ces familles composent, de l’état qui dirige cette société, de la communauté internationale et de l’Eglise qui vit dans ce concert de nations.
                                                                                                      
D.   Certes, ces ordonnances de Dieu sont sans cesse
       troublées, et il faut sans cesse les rétablir :

        Dans une vie conjugale, il y a des frottements, des disputes.
Mais une chose est essentielle : il faut pouvoir revenir à la paix du couple et de la famille. C’est un devoir pour le couple lui-même, ainsi que pour ses proches. Il y a des moyens et des méthodes : la Parole de Dieu en donne.

1.     Le premier moyen : le sacrifice. Le sacrifice réciproque des époux. Voilà un mot pas très à la mode aujourd’hui, et pourtant il est au centre de toute réconciliation et de toute paix.

       Jésus a rétabli l’ordre dans la vie dérangée des hommes en sacrifiant sa vie pour eux. De mourir et de ressusciter a ramené les choses dans l’ordre. De cette action du Christ, Saint Paul tire exemple et dit, tout à fait radicalement :  »  Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise et a sacrifié sa vie pour elle  »  L’amour d’un homme pour sa femme n’a pas de sens s’il n’est pas prêt à sacrifier sa vie, en mourant s’il le faut, pour sa femme ! Une phrase comme celle-là ça vous remue un homme, n’est-ce pas ?  »  Femmes, acceptez l’autorité de votre mari, comme si c’était celle du Christ « , autrement dit :  » sacrifiez-vous pour votre mari, comme lui le fait, à l’image du Christ. « 

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L’amour d’une femme pour son mari est aussi une forme de sacrifice. Mais cela n’a de sens que s’il s’agit d’une  » imitation de Jésus-Christ « 

        Une tel sens du sacrifice, qui n’a de sens que lié à l’amour, et en référence au Christ, est vraiment le centre de la réconciliation d’un couple, et un puissant moyen de repartir sans cesse sur de bonnes bases pour échapper au divorce et être conforme à l’ordonnance première de Dieu. Remarquez une chose : l’union du Christ et de son Eglise est une union pour toujours, qui ne peut pas supposer une pas supposer une séparation : le Christ sans  Eglise et l’Eglise sans le Christ, c’est un non-sens, une  absurdité ! 

        Remarquez une deuxième chose ; l’image du Christ et de son Eglise n’aurait  pas de sens dans un concubinage ! La relation du Christ et de son Eglise est une relation légitime, car le Christ a acquis son épouse par son sang, et pas à prix d’or ou d’argent. Il n’y a pas de contrat mercantile de mariage. Il y a une union par le sang, plus forte que la mort, puisqu’il est ressuscité ! 

E.   « Ta parole, ô Dieu, subsiste aussi loin que vont les cieux              
         Ta vérité de génération en génération.
         Tu as fondé la terre, et elle reste ferme.
         Tout subsiste, aujourd’hui, d’après tes ordonnances,
         Car toutes choses te sont assujetties « .  Ps 119 / 89-91

       Ces paroles du Psaume 119 résument magistralement ce que nous avons vu.

       Vivons d’après les ordonnances de Dieu, et pas d’après les ordonnances perturbées des hommes, qui sont marquées du péché et de la désolation.

       Alors nous mènerons une vie à la fois agréable à Dieu et belle pour nous.

                                                             Amen.

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         Cantiques :

       NCTC           ARC                                             

Chant d’entrée :                                     

Ps :  199 / 1-3    119:/ 1-3     Heureux celui qui par un juste choix
                                              ( peut se chanter sur mél. du Ps 16 )
  ou  33 / 1-3      33 / 1-3       Réjouis-toi, peuple fidèle ( permet
                                              d’antiphoner le Ps 119/ 101-108 )

2e cantique, après les lectures et le Crédo :

264 / 1,2,4,5   245 / 1,2,4,5   Remplis d’amour et de r.(Te Deum )

3e cantique, après la prédication :

284/1-2          608/1-2           Ta volonté, Seigneur mon Dieu,
279 / 1,2,4     616 / 1,2,4       Confie à Dieu ta route, sur Valet
                                               will ich dir geben, NCTC 203 =
                                               ARC 483

Chant de sortie:

279 / 4           616 / 4              Bénis, ô Dieu, nos routes