2007. 08 : 8e Dim après la TRINITE = 3e St Jean

8e Dim. a. la Trinité – Jean 9, 1 7
EPAL – Service des Lecteurs – Paul FRANTZ – Neuwiller-lès-Saverne

                                   8e Dimanche après la Trinité

                                               29 juillet 2007

                                        Les fruits de l’Esprit

                                                   Jean 9, 1 7

(Série de Prédication V (Predigtreihe V) : liste complémentaire I)

Frères et soeurs en Jésus Christ,

La lumière n’est pas seulement vitale pour les plantes ; pour les humains aussi, l’obscurité est synonyme de mort et les ténèbres sont en parenté avec le désespoir. De tous temps, les hommes ont été friands de lumière et ont cherché à voir clair, dans tous les domaines.

C’est pour cette raison que l’évangéliste Jean a retenu l’histoire que nous venons de lire. Il veut que les générations à venir, elles aussi, entendent Jésus proclamer : c’est moi la lumière du monde. C’est moi qui illumine votre vie. Grâce à moi, vous pouvez sortir de la nuit des incertitudes et de l’angoisse.

Cette affirmation de Jésus peut être une bonne nouvelle pour chacun de nous aujourd’hui. Voyons cet évangile de plus près, grâce à cette guérison de l’aveugle né. Précisons tout de suite que ce n’est pas cet aveugle qui est au centre de cette histoire. Si Jean nous rapporte sa guérison, c’est parce qu’elle permet de voir plus clair au sujet de Dieu et de Jésus Christ.

En effet, cet aveugle souffrait d’une obscurité beaucoup plus profonde. Pour lui penser à Dieu revenait à broyer du noir ; à l’époque, le tableau que sa religion juive brossait de Dieu n’était pas bien engageant pour lui : Dieu, le juge, nous punit au moyen des maladies. Si tu es malade, aveugle, handicapé, c’est de ta faute ou de celle de tes parents. Pauvre homme, pour lequel Dieu ne pouvait pas être source de lumière et de joie, mais de frayeur et de souffrances !

Au siècle dit des lumières, on se moquait doucement de Dieu en disant : pardonner, c’est son métier. Du temps de Jésus, les malades étaient plutôt portés à dire : punir et sévir est son métier. Un Dieu vengeur et sans pitié. Cet aveugle était non seulement plongé dans la nuit, mais encore enfoncé dans le désespoir. Dieu n’était pas pour lui un secours, encore moins un recours, mais un Dieu qui contrôle, qui pèse et qui écrase.

Jésus réagit énergiquement à la question de ses disciples. Pas question pour lui de reconnaître la main de Dieu dans cette vie misérable et diminuée. Jésus insiste : l’oeuvre de Dieu, ce n’est pas d’enfermer les humains dans l’obscurité et le désespoir, mais plutôt de leur envoyer celui qui est pour eux lumière de la vie, ferment d’espoir et source de joie. Si déjà vous vous attachez à l’exemple de cet aveugle né, profitons en pour mettre Dieu en lumière, Dieu et ses oeuvres, ainsi que tout ce qu’il fait en faveur des humains.

Bien sûr, Dieu nous restera toujours mystérieux, il gardera son côté opaque et secret.
Nous ne l’avons pas en poche, il nous restera éminemment supérieur, mais Jésus semble bien nous dire : changez d’optique, ne restez pas aveugles à l’égard de Dieu ; pensez à lui en termes de clarté, de chaleur et de lumière. L’obscurité n’est pas son oeuvre, Dieu n’est pas une machine à punir et n’applique pas aveuglément une loi fatale.

Si vous n’y voyez pas clair et que les ténèbres du doute et de la douleur vous assaillent, si votre foi chancelle pour cette raison, alors, adressez vous à Jésus. Ses avis sont autorisés et ses commentaires lumineux. Jean nous rappelle, grâce au jeu de mot Siloé qui signifie envoyé, que Jésus est celui que Dieu nous a envoyé pour tirer l’affaire au clair, pour jeter un regard favorable tant sur Dieu que sur notre situation d’homme éprouvé et pécheur au sein d’un monde obscurci.

Lorsque Jésus guérit cet aveugle, il joint le geste à la parole. Au début de son activité publique, dans la synagogue de Capernaum, n’avait il pas lu, pour se l’appliquer, un passage du prophète Esaïe concernant le serviteur envoyé de Dieu : « l’esprit du Seigneur est sur moi ; il m’a oint pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, il m’a envoyé pour proclamer aux aveugles le recouvrement de la vue. »  Jésus a fait son travail, de sorte que l’aveugle né y voit clair. Grâce à Jésus, la lumière a surgi non seulement pour cet aveugle, mais pour tous ceux à qui s’adresse l’évangile, de sorte qu’il est devenu évident que Dieu n’a pas seulement fait des promesses, mais qu’il les tient. Grâce à lui, malgré un monde en proie à la nuit et à la mort, nous pouvons discerner un point lumineux, comme ce jour qu’on aperçoit au bout du tunnel ou comme ce projecteur qui s’oriente pour éclairer ce miracle, pour signaler ce point décisif : Dieu s’est remis au travail par Jésus Christ.

Grâce à Jésus, lumière du monde, l’obscurité a perdu la bataille, le jour est en train de naître, l’honneur de Dieu est sauf et les hommes sauvés. Mais il est possible de faire un pas supplémentaire à la lumière de l’évangile. Cette guérison ne nous renseigne pas seulement au sujet de la volonté de Dieu, du fait que Jésus est son envoyé pourvoyeur de lumière, elle éclaire tout autant notre propre existence et notre propre avenir.

Jésus a passé environ trois années à prêcher, à annoncer l’évangile et à faire des miracles, des signes comme on les appelle dans l’évangile de Jean. Il n’a pas guéri tous les malades ni rendu la vue à tous les aveugles. Il a montré non seulement de quoi il était capable, mais encore et surtout de quoi sera fait l’avenir. Les miracles de Jésus nous montrent quel sera notre avenir, ce qui arrivera lors de son retour, à la fin des temps.

Même si aujourd’hui je suis encore aveugle, malade, diminué ou handicapé, je lis mon avenir dans les miracles de Jésus. Il reviendra mettre de l’ordre dans ma vie. Il ne donnera pas seulement la vue ou la santé, il rétablira toutes choses dans leur intégrité. Par Jésus, Dieu se remettra à l’œuvre. Je puis donc affirmer ce jour que Dieu n’en a pas encore fini avec moi, avec nous. Il essuiera les larmes, les handicapés exulteront, les boiteux danseront, les déprimés et angoissés auront le coeur au large.

Pour nous tous, pour toi et pour moi, notre avenir est en Christ. Celui qui a dit : je suis la lumière du monde et qui a déjà opéré des miracles du temps de Ponce Pilate, remettra notre vie en ordre et chassera toute obscurité et tristesse. Raison de plus de nous réjouir dès à présent:  Dieu nous veut du bien, Jésus, la lumière du monde, est son envoyé, et tous ceux qu’il a pris en charge ont un avenir fait de lumière et de joie. C’est ce que je crois fermement. Amen.

Paul Frantz

Cantiques proposés :

Ps 84, dans ta maison je suis heureux ….. .
Saint Esprit, Dieu de lumière.
O Jésus, mon frère, ma joie, ma lumière ….
Sur le chemin où tu m’appelles …….

PREDICATIONS DU SERVICE DES LECTEURS DE L’UEPAL

Ces prédications sont fournies par le Service des Lecteurs de l’UEPAL.

Ce service a été dirigé par le pasteur Georges HUFFSCHMITT de Wingen-sur-Moder
puis 67290 VOLKSBERG (tél O3.88.01.55.41, courriel: g.hufschmitt@wanadoo.fr),
jusqu’en 2009.

A partir de cette année 2010, Mme Esther LENZ, de 67360 MORSBRONN-LES-BAINS
(tél: 03.88.90.07.02, courriel: esther.lenz@wanadoo.fr) reprend la direction.

Le Secrétariat est assuré par Madame Suzanne LOEFFLER,
au Secrétariat de la Paroisse de 67340 INGWILLER
(tél: 03.88.89.41.54, courriel : Suzanne.Loeffler@orange.fr).