7e Dim TRINITE 2003 : Mémorial de la Sainte Cène : Jean 6|1-15

Mémorial de la Sainte Cène

                  Date : 3 Août 2OO3                     

Jean 6/1-15,
multiplication des pains      

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A.1.    Jean raconte que 5000 personnes environ étaient sur la  
          montagne avec Jésus , et n’avaient rien à manger.

           Nos journaux nous ont raconté que pendant la guerre en Irak, à Bassorah, 300.000 personnes n’avaient presque rien à manger pendant plusieurs semaines. Ou encore que lors des tremblements de terre dans tel ou tel pays, des milliers de personnes restent sans soin, sans nourriture et sans abri, pendant des semaines parfois.  

           Et que les troupes, ou des organisations d’aide telles les pompiers, la Croix-Rouge  et autres groupes d’intervention, viennent à grands coups d’avions et de navires apporter des secours à tous ces gens. Et aussi que des organisations des Eglises, telles le Conseil Œcuménique, la Fédération Luthérienne Mondiale, ou plus modestement la Cimade, envoient des personnes et des matériels pour l’aide. Et nous apprenons que nous sommes directement concernés, parce que notre Eglise et notre paroisse participe à l’une ou l’autre de ces actions, par des collectes et des dons aux organisations d’Eglise déjà citées. Nous en trouvons des explications et des bilans par les journaux paroissiaux ou le Messager Evangélique.

2.   Jean raconte tout simplement que Jésus nous donne l’exemple 
      de l’aide aux gens :

individuellement : il guérit des malades, il parle aux gens et avec
      les gens
collectivement : il vient en aide à des groupes, à des populations même : ici on en a un exemple. Et même à tout le peuple, si on se souvient du message de l’ange à Noël :  »  Je vous annonce le Christ, le Sauveur, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie « .
                                   

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       Pour tout le peuple ! La responsabilité des chrétiens pour chaque personne, individuellement, en même temps que pour tous les humains, collectivement, est indiquée dans le ministère de Jésus.
               
3.    L’Evangile nous rappelle sans cesse deux vérités simples :

Ce que le Christ a fait, faites-le : Soyez des imitateurs du Christ,  
      devenez son image, il est le modèle.  
Ce que le Christ ordonne, faites-le : car il donne des ordres.    

      Regardez ce qui se passe ici :  
Jésus fait asseoir la foule : il ordonne
Jésus rend grâces à Dieu : il donne l’exemple
Jésus rompt les pains et les poissons : il donne l’exemple
Jésus fait distribuer ces pains et poissons : il ordonne
Jésus fait ramasser les morceaux qui restent : il ordonne
      Jésus donne l’exemple et ordonne, les disciples exécutent

      Ici se trouve la justification et la nécessité des actions de chaque chrétien et de toute l’Eglise envers chaque personne et toute la population :
       l’ordre de Jésus, qui est le Seigneur,  
       la détresse des hommes, qui sont des créatures de Dieu
       la mission des disciples, qui sont l’Eglise du Christ

B.    Allons un pas plus loin : Quelle nourriture le Christ veut-il  donner ?

       Jean raconte que, le lendemain, les gens sont revenus et voulaient renouveler ce  » nourrissement des 5000 « . Mais Jésus leur répond :  » Ne travaillez pas pour la nourriture qui passe, mais pour celle qui reste pour la vie éternelle « .

        La multiplication des pains est aussi une préfiguration de la Sainte Cène, comme les noces de Cana. Aujourd’hui, nous fêtons la commémoration de la Sainte Cène, ce qu’on appelle encore le Mémorial de la Ste Cène. Dimanche dernier, nous avons célébré le Mémorial du Baptême. Les deux commémorations de ces deux sacrements nous montrent que Jésus se présente d’abord comme la source de la vie, et de la vie éternelle : dans le baptême,

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il nous ressuscite avec lui dans l’eau. Dans la Sainte Cène, il nous donne le pain de la vie, il se donne à nous comme ce pain. Et  il le dit clairement :  »  Je suis le pain de la vie (v. 35), le pain venu du ciel (v.51), celui qui mange de ce pain vivra éternellement, celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle  (v. 54) « .  

        Dans la Sainte Cène, nous recevons ce que Jésus annonce dans la multiplication des pains : le Christ tout entier, c’est-à-dire :   – le Christ venu de Dieu, qui est le Fils de Dieu, qui parle de  Dieu, qui retourne vers Dieu, qui règne auprès de Dieu,
            – le Christ mort pour les pécheurs sur la croix,
            – le Christ vivant, ressuscité pour nous à Pâques,

        autrement dit : un Christ humain et un Christ divin, en
une seule et même personne

C. 1.     La multiplication des pains, ou le  » nourrissement des
            5000 « , comme on l’appelait autrefois avec justesse,
            nous conduit dans deux directions parallèles :

a) celle du service envers tous les hommes, la direction diaconale :
    l’aide envers les frères, c’est-à-dire les chrétiens, dans le besoin, ici, au loin, et aussi envers tous les hommes, quelle que soit leur religion. Cette direction va vers l’extérieur.

b)  celle de l’édification de la communauté, de l’Eglise, la direction liturgique, comme on l’appelle , c’est-à-dire celle du culte et de le Sainte Cène qui construisent la paroisse et l’Eglise, pour en faire une solide maison de Dieu dans ce monde. Cette direction va vers l’intérieur.

2.     Les deux choses vont ensemble, car :

la Sainte Cène, comme la multiplication des pains, nous rappelle les repas que nous avons pris , ou que nous prenons à travers toute notre vie : toutes les nourritures solides, rappelées dans le pain, et toutes les nourritures solides, rappelées dans le vin. Et aussi tous les repas à nos tables de famille, à la maison, repas de fête, ailleurs,

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repas au cours des voyages, au travail, avec des personnes de partout, de chez nous ou de l’étranger. Repas qui permettent à la fois de vivre, tout simplement, et d’être en communion avec les autres, quels qu’ils soient.

       La Sainte Cène, comme la multiplication des pains, nous rappelle toutes les Cènes célébrées par nous et par tant de chrétiens depuis des générations, dans notre paroisse, dans d’autres paroisses, à l’étranger, à l’église, à la maison ou à l’hôpital.

3.   Or, nous ne mangeons pas nos repas et nous ne célébrons pas la Cène sans penser à ceux qui nous entourent, dans le monde et dans l’Eglise. Nos repas et nos Saintes Cènes nous ramènent au souci d’aimer nos prochains dans le monde, au souci que l’Eglise prend du monde, comme Jésus l’a fait lors de la multiplication des pains.

D.   Aujourd’hui, nous célébrons le Mémorial de la Sainte Cène. 

       Faisons-le avec sérieux. Car le Seigneur nous appelle à entrer dans la communion avec lui. Mais il nous ordonne, en même temps, de partager avec les autres les biens qu’il nous a donnés.

                  CHANTS : en particulier de Ste Cène

Ps 107/ 1-3 ou 4 : LP 48, NCTC 107, ARC 107                                                                    
Ps 23 / 1 + 3       : LP   9, NCTC  23 , ARC  23
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LP 2O6 / 1-3, RA f 36 / 1-3   Jésus à sa table sacrée
RA f 30 / 1+2   Gloire et Louange
NCTC 231, ARC 582   De toi, seigneur, nous vient le don
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LP 2O8 / 1-2   Céleste voix qui nous convie
NCTC 234   Le Fils de Dieu nous est offert
LP 338, NCTC 243, ARC 528   O Jésus tu nous appelles
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LP 184, NCTC 389, ARC 889   Demeure par ta grâce
RA f 30 / 3   Gloire et Louange