G.14a. Le 11e dimanche après la TRINITE 2007 : Pharisien et publicain : Luc 7|36-50 (Série V)

Pharisien et publicain

Date: 19. 8. 2007

Luc 7/ 36-50

A.1. Cette belle histoire nous montre comment des gens
  changent, et changent à cause de Jésus :
        C’est dans ce but qu’elle nous est racontée : elle doit être un miroir dans lequel nous nous voyons, afin que nous changions, nous aussi, comme les gens dans l’histoire.

        Qui est là : 1. Jésus, en tant qu’invité
                          2. Simon, celui qui invite
                          3. La femme, qui entre dans la maison
                          4. Les autres convives, invités au repas.
        Qui va être changé : 2. Simon, 3. la femme, 4. Les invités
        Qui va les faire changer :  1. Jésus

2. Cette histoire a été souvent représentée par des peintres,

dans des églises. Et en tableaux, d’abord accrochés dans les maisons, et maintenant dans des musées. La manière est souvent très parlante, signe que cette histoire a ému beaucoup de gens, comme elle nous émeut aujourd’hui encore. : les commanditaires, leurs familles, les invités des commanditaires, les peintres, les conservateurs, etc…

        Nous remarquons que nous nous retrouvons dans un des trois rôles, et que nous sommes peut-être Simon, peut-être l’un des autres invités, ou même la femme pécheresse !

B.  Qu’est-ce que Jésus veut montrer d’abord ?

1.     Que Simon a des préjugés, comme les invités d’ailleurs :
 » Si ce Jésus était un prophète, il saurait de quelle sorte est cette femme :une pécheresse !  » Quel est le péché de cette femme ? Prostitution, adultère, vol, magie ? Ce n’est pas dit. Jésus est un prophète. Il ne sait peut-être pas qui est la femme, mais certainement ce qu’elle est.

      Simon ne dit rien : il pense, et il insinue. C’est une des caractéristiques du préjugé : avant de dire seulement un mot, on a déjà pensé et insinué un jugement. On a pré-jugé, on a jugé en avance, avant de parler. Et on a jugé définitivement, en pensant que la personne concernée est incapable de faire autre chose que ce que je dis. Elle ne peut pas changer, évoluer, se convertir : j’ai jugé que cela était impossible !  

         Et Jésus le dit à Simon :    tu es un  » type bien « , correct, tu as de l’argent et tu es généreux. Mais tu ne m’as pas lavé les pieds, tu ne m’as pas donné un baiser d’accueil, tu ne m’as pas parfumé !

      Elle, elle est une pécheresse, mais elle m’a lavé les pieds de ses larmes, elle les a embrassés, et parfumés d’huile!

      Simon découvre subitement ce contraste, et nous avec lui !

      Pour nous, il y ici une leçon : Combien souvent avons-nous des préjugés, nous tous ! Nous évaluons les gens, nous les classons, nous sommes sûrs de les connaître : celui-ci est un peu bête, celui-là plutôt voleur, celle-là certainement volage, ou menteuse, ces deux-là sont radins, et j’en passe.

      On m’a raconté l’histoire suivante, survenue à Strasbourg : Un professeur de mathématiques, frère d’un pasteur alsacien, par ailleurs remarquable musicien, faisait des réparations dans le nouvel appartement qu’il allait prochainement occuper. Le soir, plutôt sale et dans ses vêtement de travail, il décide, avant de rentrer, de passer au presbytère de ce qui serait sa nouvelle paroisse, pour se faire inscrire. Quand le pasteur eut entendu le souhait de notre homme, sans chercher à savoir plus avant qui il était, il lui dit :  » Vous savez, cher Monsieur, ici c’est une paroisse d’intellectuels. Je crois qu’un ouvrier comme vous ne s’y sentira pas à l’aise !  » Sans discuter davantage, notre mathématicien musicien alla s’inscrire dans une autre paroisse !

   Exemple typique de préjugé, alors que, dans une paroisse, tout le monde, du professeur à l’ouvrier, du bourgeois au pauvre, du grand-père au petit-fils est chez soi.  

  2. La deuxième chose que Jésus veut monter est :
    Il faut parler avec les gens.

      Simon n’avait pas dit un mot, La femme n’a pas dit un mot, les convives n’ont pas dit un mot. Le seul qui a dit quelque chose est Jésus. En parlant, il force les autres à changer de pensée et d’action. De fait, à se convertir de leur préjugé. 

     Si Jésus n’avait rien dit, tout serait resté inchangé : Simon serait toujours un homme riche et généreux, la femme serait toujours une pécheresse, les invités seraient toujours des invités, et Jésus le prophète, qu’on invite pour l’honorer et se faire plaisir.

      Or Jésus, diront certains, n’aurait pas besoin de se mêler de ce que pensent ces gens. Il aurait pu se contenter de recevoir l’hommage, et ,pourquoi pas, de remercier la femme. Mais justement lui prend la parole : il prend la place du chef de la maison, il prend l’initiative. Et oblige tout le monde à bouger dans sa tête, dans son cœur, et même dans son corps par l’attitude d’attention que tous prennent.

      Et Jésus nous oblige aussi à faire cela.

3.  Jésus dit à chacun la vérité

      pas méchamment, avec gentillesse, mais clairement. Jésus veut que tous comprennent bien ce qu’il dit à la femme :  » Tes péchés te sont pardonnés : va en paix !  » Brusquement tous découvrent, et nous avec eux, qu’ils sont des pécheurs, avant toute autre chose ! Et aussi que chacun avait mal pensé de cette femme : Oui, elle était une pécheresse. Mais elle était plus que cela : une pécheresse pardonnée, et quelqu’un qui a aimé, et qui aime certainement encore.

      Tous sont pris dans le péché, et en même temps en sont pardonnés, s’ils l’acceptent, s’ils aiment. Chacun a d’autres péchés, l’un est peut-être plus pécheur qu’un autre, peut-être ne suis-je pas très au clair sur mes péchés. Mais tous doivent entendre cette parole : 1. Tu es un pécheur.  2. Tes péchés sont pardonnés.

C.  Tous ont changé : de pécheur, ils sont devenus repentants, et finalement pardonnés.

       Toi aussi, change : de pécheur deviens repentant et laisse Jésus te pardonner.

       Si quelqu’un entend cette parole de Jésus, la reçoit et l’accepte, celui-là change dans son cœur, et convertit sa vie. Il devient un être nouveau.
 

                                                               Amen.

       
Chants

Psaume 113 : Vous qui servez le Seigneur Dieu LP 49=Ps113,
                       NCTC 113, ARC 113, ALL 113

2e Cantique:  
Ps 130  Au fort de ma détresse LP 57, NCTC 130 = ARC =  ALL
Ps 130 =NCTC 174 Des profondeurs de mon tourment

3e Cantique :
LP 240, ARC 403, ALL 43.02Vers toi s'(j’)élève mon âme


Lieder

RA 323 O Lebensbrünnlein tief und gross RA 323EG 399

2. Lied
RA 396, EG 299 Aus tiefer Not

3. Lied
RA 320 EG 353 Jesus nimmt die Sünder an
RA 321 EG 355 Mir ist Erbarmung widerfahren
RA 318 EG 354 Ich habe nun den Grund gefunden

Ausgang:
321/5 Gott, der du reich bist an Erbarmen

                                                             Yves Kéler-