2006 : FETE DES RECOLTES

FETE D’ACTIONS DE GRÂCE POUR LES RECOLTES

Dimanche le 1er octobre 2006

1 Timothée 4/4-5


( Série de Prédication IV (Predigtreihe IV) : nouvelles  épîtres )

Dieu dit : que la fleur soit ! Et la fleur fut.
Et la fleur répondit à son appel.
La fleur naquit de la Parole de Dieu qui est Esprit et Vérité.
La Parole de Dieu prit la forme de la fleur, et la fleur se tient devant Dieu, belle et parfaite, comme seule peut être la Parole de Dieu, convertie en forme, couleur et parfum.

Et Dieu s’y réfléchit et s’y reposa et en fut content. Il vit que cela était bon.
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

Ce texte n’est pas dans la Bible, et pourtant il pourrait ainsi compléter le récit de la création, où Dieu dit :    Que la lumière soit et la lumière fut,
                 Que la terre soit couverte de verdure,
                et il en fut ainsi ;
                Qu’il y ait des astres dans le ciel, et il en fut ainsi.

Et Dieu vit que cela était bon. C’est ainsi que commence l’histoire de l’univers.
Aujourd’hui l’apôtre Paul nous rappelle cette Parole de Dieu. Il écrit : « tout ce que Dieu a créé est bon ».
Célébrer ce Dieu créateur, fontaine de toute beauté et source de toute splendeur, c’est ce qui nous réunit ici en ce jour de la fête des moissons et des récoltes.
Cette fête nous appelle tout d’abord à nous émerveiller. Regardez la rose qui exalte son parfum, la marguerite qui lave ses pétales à la rosée du matin, les agneaux qui dansent dans les prés, les herbes qui parent les prairies et les forêts qui habillent les montagnes ! Oui, vraiment, tout ce que Dieu a créé est bon. La terre entière est remplie de son amour.

Puis Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, qu’il domine sur tout ce qui se meut sur la terre. « Dieu vit ce qu’il avait fait, c’était très bon.
Cette fête nous rappelle aussi que nous sommes les gérants de l’univers, et Dieu trouve que cela est même très bon.
Dieu nous qualifierait-il toujours de « très » bon, alors que la terre est menacée par la pollution, le manque de respect et l’indifférence ?
Que faisons-nous, nous qui sommes responsables de cette terre ?
Une grande sécheresse s’est abattue sur la région. L’herbe avait jauni, puis s’est fanée. Pas la moindre goutte d’eau ne tombait du ciel. Les animaux et les hommes souffraient de la chaleur.

Même les vieux arbres les plus robustes perdirent leurs feuilles. Toutes les fontaines et les sources étaient taries, les ruisseaux et les rivières étaient asséchés. Seule une petite fleur était restée en vie parce qu’une petite source toute grêle donnait encore quelques gouttes d’eau. Mais la source se désespérait et disait : tout est aride et sec, et moi je n’y peux rien. Juste à côté se trouvait un vieil arbre. Il entendit la plainte et dit à la source : personne n’attend de toi que tu fasses reverdir tout le désert. Tu as pour seule tâche de maintenir en vie cette petite fleur – rien de plus !
Nous ne sommes peut-être qu’une goutte de rosée qui rafraîchit cette terre. Rien de plus ! Mais beaucoup mieux que rien !

Et cela chacun de nous peut le faire : arroser un peu autour de nous les richesses de la grâce de Dieu.
Et comme nous le recommande l’apôtre Paul, cette fête veut nous apprendre à prier, à dire MERCI.

Un enfant demanda un jour à son copain : Priez-vous à table avant de manger ? Et celui-ci répondit : Chez nous ce n’est pas nécessaire, maman sait très bien cuisiner !
Pourquoi ne pas dire merci à Dieu pour une maman si douée !
Et ainsi, chaque repas peut devenir une petite fête des moissons.
Même Jésus nous apprend à dire : « donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ».
Et Martin Luther, dans son catéchisme énumère tout ce qu’il faut entendre par pain quotidien :

    tout ce qui fait partie de la nourriture et l’entretien du corps, tel le  manger et le
    boire, les vêtements, les chaussures,
    la demeure, les champs, le bétail,
    l’argent et les biens,
    un époux pieux, de bons enfants, de bons employés,
    des dirigeants pieux et fidèles, un bon gouvernement,
    des saisons favorables, la paix, la santé,
    une bonne conduite, l’honneur,
    de bons amis, des voisins fidèles,
    et autres choses semblables.

Et l’apôtre Paul ajoute : il faut tout recevoir en remerciant Dieu. Inutile de dire combien de raisons nous avons pour dire merci !
Et pour terminer, encore une histoire qui ne se trouve pas dans la Bible :
Quand Dieu avait achevé la création, tous les êtres créés décidèrent d’offrir à Dieu le plus beau cadeau qu’ils pourraient trouver.

Les écureuils apportèrent des noisettes, les lapins des carottes, les brebis de la laine moelleuse, les vaches du lait mousseux, riche en crème.
L’homme attendait son tour préoccupé.
« Que pourrais-je bien offrir, moi ? »
Il s’était placé en bout de file et continuait à réfléchir. Son tour arriva.
Alors il fit ce qu’aucun animal n’avait osé faire. Il courut vers Dieu, sauta sur ses genoux, l’embrassa et dit : « je t’aime ».

La face de Dieu s’illumina et toute la création comprit que c’était l’homme qui a offert à Dieu le plus beau des cadeaux.
Et c’est aussi le plus beau cadeau que nous pouvons aujourd’hui faire à Dieu. Amen.

            Marlise GRIESBAECHER, pasteur à Furchhausen

Cantiques :

            NCTC                ARC
            256    1-3            253    1-3
            253    1-4            241    1-4
            260    1-3            249    1-3
            389    1-4            889    1-3