TABLE METRIQUE DES CHANTS : INTRODUCTION
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TABLE METRIQUE DES CHANTS
RECUEIL D’ALSACE -LORRAINE 1952
* R A *
TABLE METRIQUE DES MELODIES
(METRISCHE TAFEL)
Yves Kéler
1992
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EXERGUE
« Puisque plusieurs ont entrepris de recueillir les cantiques employés parmi nous, tels que nous les ont transmis ceux qui dès le commencement en ont été les témoins auriculaires, et qui sont devenus les serviteurs du chant, il m’a semblé, à moi aussi, après avoir fait quelques recherches sur les mélodies, de t’en faire une table suivie, excellent Théologue, afin que tu reconnaisses la variété des cantiques que tu as reçus. » Luc 1/1-4
Traduction : Yves Kéler, 23.9.92
EXPOSE
A) LA TABLE DE CONCORDANCE
Cette première table, part du nom de la mélodie, et renvoie au numéro de la table métrique.
Exemple Ach Gott und Herr voir n° 50
Le signe * suivant le n° signale les mélodies qui n’ont pas de remplacement possible à l’intérieur du RA.
B ) LA TABLE METRIQUE DES MELODIES
a) Cette table classe les chants strophiques du Recueil,
c’est-à-dire composés selon des longueurs fixes de syllabes et un nombre fixe de vers, en partant des poèmes de 3 vers jusqu’à ceux qui en ont 18. C’est dire la grande variété et la grande richesse de cette poésie et des mélodies qui s’y rattachent.
Certaines structures sont proches l’une de l’autre et permettent certains remplacements. Certains poèmes peuvent se décomposer de plusieurs manières et entrer dans plusieurs catégories, en particulier les poèmes qui ont des rimes internes =cela permet aussi certains remplacements de mélodies.
Exemple : Ach Gott und Herr RA 393
peut-être classé sous VI = 4.4.7f/4.4.7f
ou sous IV = 8.7f/8.7f
b) Cette table classe à la suite
– la partie française n° F 1 à F 50,
plus les trois cantiques de LUC de la partie liturgique en rouge, soit F rouge 16, 17 et 18.
– le Sammteil allemand n°1 à 487
– le Anhang allemand n° 500 à 555
C) LA CODIFICATION ADOPTEE
1. La codification suivante a été adoptée
a) le nombre de pieds simple indique
– le nombre des pieds du vers
– que la syllabe finale du vers a une rime masculine
b) le nombre de pieds suivi de « f » indique
– le nombre des pieds du vers
– que la syllabe finale du vers a une rime féminine
2. Cette codification me paraît plus claire que
a) certaines allemandes, qui ne donnent que le nombre de pieds,, sans préciser si la finale est masculine ou féminine. Exemple Ach Gott und Herr VI = 4.4.7/4.4.7
b) certaines françaises, qui donnent le total simple pour les masculines, mais donnent la finale féminine en plus d’un premier chiffre annoncé.
Exemple : Ach Gott und Herr VI = 4.4.6f/4.4.6f
3. Comment lire la table
– les chiffres romains indiquent le nombre de vers
– les virgules signalent les groupes de vers, qui dans de nombreux cas se répètent pour
former des stances de deux vers, de 3 vers (tercets), de 4 vers (quatrains), voire 6 vers
(sixains)
– les barres indiquent les systèmes de regroupement des vers tercets, quatrains, sixains,
etc…
– l’astérisque dans les parenthèses renvoie aux autres structures possibles.
D) LES MELODIES DE REMPLACEMENT
Les remplacements de mélodie sont généralement des pis-aller = mieux vaut apprendre la mélodie propre du chant.
Dans certains cas, en revanche, une mélodie de remplacement sauve un bon texte qu’on ne chante jamais à cause d’une mélodie trop difficile ou peu intéressante.
Pour certains cantiques, il y a toujours eu des hésitations quant à la mélodie : on le constate en comparant les recueils (par ex. AK:n, Spitta, BK lieder, Singende Jugend, Cantate, EKG, Suisse allemande, et le futur EG, les plus proches de nous dans le temps et dans l’espace).
Tous les remplacements ne sont pas heureux. Il ne suffit pas d’appliquer mécaniquement une table des mélodies de même coupe. Il faut que la mélodie choisie mette le texte en valeur, et non qu’elle l’étouffe.
De plus beaucoup de mélodies portent un message qui leur vient du texte auxquelles elles étaient liées. Exemple : Vom Himmel hoch, Herzlich tut mich verlangen = 0 Haupt voll Blut und Wunden. On ne peut pas les employer sans en tenir compte.
La meilleure méthode est de chanter le chant sur la mélodie choisie pour se rendre compte de l’effet.
Certains remplacements sont impossibles (dans le cadre du RA tout au moins.) Ces mélodies sont signalées par un astérisque dans la table de concordance.
EXCURSUS
AK n (Augsburgische Konfession neu) 1923 donne une table qui a rendu de bons services avant et après la 2e Guerre mondiale. Beaucoup de livres de cantiques étaient pourvus de telles tables. La table de Akn de 1923 a l’inconvénient de ne pas correspondre au choix des mélodies du RA, plus riche et plus varié. D’autre part, on y trouve des mélodies inemployées actuellement. Ce phénomène est classique, car à chaque nouvelle édition d’un recueil de cantiques, il faut évidemment établir une table nouvelle.
Ernest MULLER, éditeur du RA, a établi une table pour le « Louange et Prière », qui rend de bons services pour les mélodies d’origine allemande. Je crois qu’elle n’a pas été éditée. J’ai utilisé un certain nombre de ses indications.
EXCUSES
Il est possible que des erreurs se soient glissées dans la table. Je vous prie de m’en excuser, mais surtout de me les signaler.
EXHORTATION
Que la lecture assidue de ces tables vous procure joie, paix et bonheur de chanter au Seigneur.
Sessenheim, le 23.09.92