Vêpres de Noël : 17h ou18h
Nuit de Noël :22h ou 23h ou minuit
Thème : La naissance de Jésus-Christ
Luc 2 / 1 – 20
( récit de la naissance de Jésus )
A. NOTE EXPLICATIVE
1. deux traditions
Deux traditions existent pour la célébration de la naissance du Christ : celle des Vêpres de Noël, vers 17h-18h, à la tombée de la nuit, et celle de l’office de la nuit, appelé anciennement messe de Minuit, célébrée à 22-23h pour s’achever à minuit, ou à 24h, pour commencer à minuit. Ces deux traditions sont le reste d’une suite de cultes célébrés la veille de Noël, et qui se prolongeait par trois messes entre minuit et le matin, lui-même marqué par un Office de l’Aurore de Noël, premier culte du 25 décembre.
2. deux calendriers:
Cette suite s’explique en partie par le fait qu’on avait des avis différents sur l’heure de naissance du Christ. Les uns se référaient au calendrier juif, qui fait commencer le jour la veille, au coucher du soleil. Dans ce calcul, la naissance du Christ se place le 24 au soir, vers 18h, si l’on admet que le Christ est né le 25 décembre, ce qui est une date sans valeur historique, puisque fixée selon la fête romaine du Sol invictus. 18h aussi parce cette heure, appelée la « dernière heure » (voir la parabole de ce nom) marque la fin officielle du jour chez les Juifs. A 18h commencent les « veilles de la nuit » (Luc 2/8), de quatre ou de trois heures selon le cas, durant lesquelles les bergers sont prévenus par l’ange. De ce fait, plusieurs heures sont déjà possibles le 24: 18h, début de la première veille, ou 21-22 heures, début de la deuxième veille. D’autres se référaient au calendrier romain en vigueur dans l’empire au 2e-3e Siècle, quand on commença à fêter la naissance du Christ. Dans ce calendrier, le jour commence à minuit, et les veilles de la nuit ont trois ou quatre heures selon le cas. Cela entraîne une deuxième série d’heures: minuit, début du jour, 3h, deuxième veille du nouveau jour, 6h, troisième veille.
On obtient ainsi une suite serrée d’heures possibles, qui ont toutes, de manière diverse, été pratiquées à diverses époques et en divers lieux.
3. la naissance de nuit:
La tradition de la naissance de nuit du Christ ne repose sur aucun fondement historique. Elle découle de l’idée que le Christ, lumière de Dieu pour le salut du monde, naît dans l’obscurité du monde pécheur. On voit cette idée dans la citation d’Esaïe 9/1: « Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière » dans Matthieu 4/16: » Le peuple assis dans les ténèbres… dans l’ombre de la mort, a vu une grande lumière ». De là est née la tradition des offices de la nuit. On retrouve ce thème dans quantité de cantiques et de représentations iconographiques.
4. les autres offices du temps de Noël:
Le 1er jour de Noël, 25/12 et le 2e, 26/12 ont eux aussi leurs offices, du matin, de l’après-midi et du soir, ainsi que les jours suivants, jusqu’au 1er janvier, octave de Noël. Entre autres la fête des Saints innocents, le 28/12, plus les fêtes des apôtres: St Etienne, le diacre, le 26 et St Jean l’évangéliste, le 27/12 (appelée St Jean porte latine, ou la Saint-Jean d’hiver, pour la distinguer de la Saint-Jean d’été, consacrée à Jean-Baptiste, le 24 juin). On trouve trace de cette tradition dans l’Oratorio de Bach, qui n’est pas prévu pour être chanté d’un seul tenant, mais réparti sur les différents jours de la fête de Noël.
5. la situation actuelle:
Dans la situation actuelle, rares sont les paroisses protestantes françaises qui célèbrent les deux offices de la Veille de Noël. On les trouve encore fréquemment en Allemagne, dans les grandes paroisses de ville qui comptent de nombreux membres et groupes paroissiaux, lesquels célèbrent jusqu’à trois ou cinq offices. Chez nous, l’habitude de manger et de fêter Noël en famille a pris une grande place dans la soirée, en importance psychologique et en temps. De ce fait, les paroisses ont choisi depuis longtemps entre le culte du soir, au début de la nuit, vers 17 ou 18h, avant le repas, et le culte de la nuit, à 22, 23 ou 24h, après le repas, pour n’avoir plus qu’un seul culte de la veille de Noël.
Tenant compte de cette situation, nous avons choisi de fondre les deux offices en un et de proposer un ordre de culte pour un office de la veille de Noël pouvant être célébré à chacune des heures possibles.
B. PLAN DU CULTE
1. LES LECTURES
a. Pour les lectures avant l’Evangile, on peut :
– prendre les lectures de l’A.T. et l’épître des vêpres : Genèse 2/8-10 ; Genèse 3/1-15 + 22-
24 ; Ezéchiel 37/24-28 ; Esaïe 60/1-6, Romains 1/1-7 ( en triant vu la longueur du tout )
– prendre les lectures de la nuit de Noël : Esaïe 9/1-6 ; Tite 2/11-14.
Les lectures de l’A.T. sont importantes, car elles rappellent que le Messie a été annoncé par les prophètes. On peut développer une partie de trois lectures de l’A.T., en prenant celles de Michée 5/1-6 passim et d’Esaïe 7/14-16, 8/23-9/6, ou 11/1-10.
Bien entendu, il faudra faire un choix parmi ces lectures, en fonction du temps dont on dispose.
b. Pour la lecture d’évangile :
nous retenons Luc 2/1-20, qui est le proprium de la fête et contient le classique récit de la naissance de Jésus, et qui se retrouve d’une façon ou d’une autre à la base de la prédication. Nous laissons donc de côté Matth 1/ (1-17) 18-21 ( 22-25 ), qui contient la généalogie, plus difficile à lire de façon compréhensible pour une assemblée, et l’annonce à Joseph, qui n’est pas le proprium de Noël, contrairement à Luc 2/1-20. Ce dernier, dont les versets15-20, qui donnent l’histoire des bergers, est souvent lu le 25.12 au matin, domine la fête de Noël, le 24 et le 25. Il est plus approprié pour une synthèse des deux offices. Si on a lu l’ensemble de Luc 2/1-20 et prêché dessus, on peut lire le 25 au matin Jean 1/1-14, l’incarnation du Verbe de Dieu, qui est un des évangiles de Noël. Ou y associer Matthieu 1/18-24.
c. La généalogie de Matthieu 1:
La généalogie de Matthieu 1/1-17 mérite d’être lue, mais il faut rendre le texte vivant, car il a une forme liturgique. On peut en faire un texte alterné entre plusieurs personnes, lu ou chanté, en tenant compte du découpage du texte, qui a été prévu pour une telle façon de lire ou de chanter.Le texte se chante très bien sur un mode grégorien, et devient particulièrement vivant et impressionnant.
En effet, le texte est construit sur la base ternaire, c’est à dire que tout se répartit en trois parties: chaque verset se découpe en trois parties correspondant à trois personnes: v.1: Jésus-Christ, David, Abraham; v.2: Abraham, Isaac, Jacob, etc… Il y a une inroduction: le verset 1, et une conclusion: le verset 17, elles aussi en trois parties selon trois personnages. Entre ces deux, le texte de la généalogie même se décompose également en trois paragraphes historiques: 1: d’Abraham à David; 2: de David à la déportation; 3: de la déportation à Jésus. Les versets des paragraphes peuvent être lus par deux personnes alternativement, le dernier chaque fois par les deux lecteurs ensemble. On peut aussi prévoir deux lecteurs différents par paragraphe.On peut également intégrer l’assemblée en la faisant participer à l’alternance.
Exemple:
Récitant: v 1. Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham:
paragraphe 1 : de 2 à 6:
2. lecteur I : Abraham engendra Isaac, …
3. lecteur II : Juda engedra Thamar …
…
6. lecteur I et II : Obed engendra Isaï,…
paragraphe 2 : de 6b à 11: idem, en changeant de lecteurs
paragraphe 3: de 12 à 16: idem, en chageant de lecteurs
Récitant v 1: Il y a donc en tout quatorze générations,
2. CANTIQUES ET PSAUMES
Livres cités :
LP Louange et Prière Nous ne citons pas
RAf Recueil d’Alsace, partie française de chants allemands
NCTC Nos cœurs te chantent pour les cultes bilin-
ABD Alléluia, bénissez Dieu gues, le choix étant
ARC Arc en ciel très important et fa-
CARILLONS Strasbourg cile. Se reporter à RA et EG
Entrée
O peuple fidèle LP 101 = ARC 359, en 6 strophes
NCTC 177, en 3 strophes
Je viens à vous du haut des cieux RAf 3
( Vom Himmel hoch, de Martin Luther )
Sur tout peuple assis dans la nuit, de Dhombre LP 113
Sur tous les peuples dans la nuit,
texte corrigé, NCTC 158 = ARC 364
Psaume
Le Ps 2, propre de la veille de Noël, n’a pas de forme antiphonée
dans les livres usuels
Forme chantée : D’où vient ce bruit des peuples soulevés, NCTC 179 ( deest ARC),
difficile et peu connu
On peut employer le Ps 96, propre du 25/12 :
Chantez à Dieu strophe nouvelle LP 41 = NCTC 96 = ARC 96
Graduel
Après l’A.T. : l’annonce du Messie par Esaïe :
Es 11/1-5 D’un arbre séculaire
LP 103 = NCTC 167 = ARC 351
Es 9/1-6 Sur tout peuple assis dans la nuit :
voir plus haut
Après l’épître : la grâce de Dieu, dans Tite 2/11-14 :
Dieu se montre propice LP 94/1-2
Jésus quitte son trône LP 93
On peut reprendre le Magnifcat, antiphoné ou chanté :
Lecture de l’évangile de Luc 2/1-20, avec partie chantée par l’assemblée
de 1 à 13, lecture, éventuellement par un lecteur 1
verset 14 = Gloria, chanté par l’assemblée,
directement, avec ou sans accompagnement
de 15 à 20, lecture, éventuellement par un lecteur 2
assemblée : Louange à toi, ô Christ
Si le culte est bilingue, par exemple français-allemand, changer de langue :
de 1 à 13, lecture en alld, lecteur 1 ou lecture en frs, lecteur 1
verset 14 = Goria, en alld en français
de 15 à 20, lecture en frs, lecteur 2 lecture en alld, lecteur 2
Louange à toi, …frs Lob sei dir,… alld
Il faut en deux mots expliquer à l’assemblée ce qu’on va faire,
afin que tout se passe spontanément.
Après l’évangile :
Luc 2/1-20, et le Crédo, avant la prédication :
Voici l’enfant nous est né ( Gott sei Dank durch alle Welt ) LP 99
Voici l’enfant nous est né: forme légèrement modifiée CARILLONS 28
Sortez, bergers, de vos retraites LP 102 = NCTC 168 = ARC 362
Alléluia, Gloire et louange LP 106
Roi des êtres et des choses, str 1 et 2 LP 109 = NCTC 170 ( deest ARC )
Louange au Seigneur Jésus-Christ ( Gelobet seist du Jesu Christ, de Martin
Luther RA f 4
Louange soit à Jésus-Christ, texte différent, NCTC 179 ( deest ARC )
Un enfant naît à Bethléhen ( Puer natus in B.) RA f 5
L’enfant est né à Bethléhem, autre traduction, NCTC 172 = ARC 378
Jésus-Christ par l’Esprit, de Berthier, Taizé, et Kéler, CARILLONS 33
Quand Dieu naît dans la nuit profonde ( Weil Gott in tiefster Nacht
erschienen, Dieter Trautwein ) CARILLONS 34
Après la prédication
Devant ta crèche tu me vois
( Ich steh an deiner Krippe hier, Paul Gerhardt et J.S. Bach )
LP 100 Devant ta crèche tu me vois = ARC 370
LP 104 Devant ta crèche prosterné
ABD 502 Devant ta crèche prosterné, de G. Pfalzgraf, autre traduction
Il est né le roi du monde LP 107
Dieu se montre propice LP 94
Etoile à Bethléhem ( Stern über Bethlehem ) CARILLONS 32
Préparation à l’intercession
O nuit bienveillante ( O du fröhliche )
LP 112 = ARC 352 ( deest NCTC )
Sortie
Str 3 de LP 92 Dieu, le tout-puissant créateur :
» Va donc au devant de ton Roi «
Str 3 de LP 94 Dieu se montre propice :
» Dans ce temps salutaire «
Str 4 de LP 113 Sur tout peuple assis dans la nuit :
» Cessons nos pleurs, cessons nos cris «
ARC 364 Sur tous les peuples :
» Cessons nos pleurs, chantons sans fin «
D’autres strophes finales des chants signalés peuvent servir de chant de sortie