G.32c. REFORMATION 1996, dernier Dim d’ octobre : courte biographie de Martin Luther

DIMANCHE DE LA REFORMATION

COURTE BIOGRAPHIE DE MARTIN LUTHER

pour prédication à cette fête

Le texte est présenté sous la forme d’un plan, que le prédicateur transformera en phrases. Temps estimé : 25 à 30 minutes

A. 1.  Naissance, Eisleben, en Saxe, le 10.11.1483
          Baptême : le 11.11.1483, jour de la Saint-Martin
          Ecole allemande à Eisleben, latine à Mansfeld

Père :  Hans Luther, mineur dans des mines d’argent : lui a
           appris la valeur du travail et la résistance au travail
Mère : paysanne, dévouée et aimante, lui a appris à prier

Le père s’étant enrichi, devint maire de la petite ville et put envoyer son fils faire des études de droit, à l’Université d’Erfurt, en vue d’en faire un avocat au service de l’évêque. Quand Martin devient avocat, son père le vouvoie.

2.  le problème du salut :

L’Eglise de l’époque : prêche la terreur de l’enfer
Insiste sur le purgatoire  (expliquer éventuellement)
Pour y échapper, il faut faire des efforts et accumuler des mérites, et ceci peut se faire par de l’argent (indulgences)

Luther est terrorisé à l’idée de sa damnation. La mort d’un ami tué par la foudre le décide à entrer au couvent des Augustins, à Erfurt, en 1505, à l’âge de 22 ans.


B. 1. Luther se plie à la discipline très dure :

– se lever tôt, manger peu, travailler, pendant 8 heures
– prier et chanter, méditer la Bible et d’autres livres : 8 heures
– dormir et se reposer, pendant 8 heures

2. Luther apprend à connaître la Bible

bientôt il l’enseigne, aux autres moines
il fait ses études de théologie et devient prêtre
En 1511, il est définitivement nommé à Wittenberg, comme professeur à la nouvelle Université créée dans cette ville.

3.  il remarque que ce qu’on voit faire dans l’Eglise et ce qu’on lit dans la Bible ne concorde pas.

Il étudie de plus en plus
Il arrive à la conclusion que la Bible a raison, puisqu’elle contient la parole de Dieu par les prophètes, la parole du Christ et celle de ses apôtres, et que cette parole est suffisante pour appeler et conduire les hommes vers le salut.

4.  l’affaire des indulgences

a : une indulgence est une lettre vendue pour le « rachat »
    des péchés, 
   par le pape et ses représentants,
                          pour aider les gens à sortir du purgatoire,
                          ou à en faire sortir quelqu’un d’autre

b : elle permettait de faire rentrer beaucoup d’argent.

     Or le pape cherchait de l’argent pour payer les dépenses colossales de St Pierre de Rome.

     C’est pourquoi l’évêque Albert de Hohenzollern en fit vendre, près de Wittenberg, dans cette intention, mais en même temps pour acheter un autre évêché. En effet, le pape mettait en vente les évêchés pour rentrer de l’argent.

     Le scandale est énorme dans toute l’Allemagne. Luther rencontre des gens qui lui demandent le pardon de leurs péchés en présentant une lettre d’indulgence.  

C.1.  les 95 thèses à Wittenberg

1.. Luther propose un débat sur les indulgences
à ses collègues de l’Université et en affiche le programme sous la forme de 95 phrases, appelées des thèses,  à la porte de l’église du château de Wittenberg.

     Le texte en est recopié par des étudiants, imprimé, diffusé et connu dans toute l’Allemagne en 3 semaines ! Il contient une phrase contre la construction de St Pierre : « Si le pape savait que l’église de St Pierre à Rome est construite avec le peau et les os de ses brebis, il ferait immédiatement arracher ce bâtiment. »

Réaction : à Rome on s’inquiète, l’évêque est en colère, etc…

Luther croit encore que le pape ne sait rien, qu’il ignore les faits. Il fait donc appel à lui directement. Mais en 1520, Luther est excommunié.

2. L’empereur Charles Quint veut calmer les esprits, et pour ce faire convoque une diète à Worms, en 1521.

Luther est sommé de se rétracter, mais refuse. Il dit : « Je suis lié par la Parole de Dieu et par ma conscience. Je ne peux ni ne veux me rétracter. Que Dieu me vienne en aide. » Il est mis au ban de l’Empire par l’empereur. Excommunié et banni, il est en danger de mort.

3. au retour, la Wartburg

Luther est « enlevé » par les soldats du duc de Saxe et mis en sécurité au château de la Wartburg, au dessus d’Eisenach. Il y

restera 10 mois, et traduira le Nouveau Testament en allemand.
Imprimé en 1522, ce livre deviendra un des plus formidables succès littéraires de tous les temps, puisqu’on l’imprime et l’emploie encore aujourd’hui.


D. l’organisation de l’Eglise nouvelle commence  

1522  retour de la Wartburg
         impression du Nouveau Testament
         prédication contre les destructeurs d’images
1525 guerre des paysans : Luther prend position contre eux, ce
         qui lui nuira
         mariage avec Catherine de Bora
1526 Deudsche Messe, la messe allemande, qui donne l’ordre
         du culte luthérien.

Luther voyage beaucoup, organise, inspecte, rédige des textes pour les paroisses et les villes, les école, des chants pour le culte, des explications sur la Bible.

1520  Petit catéchisme
1530  Confession d’Augsbourg, avec Mélanchthon
1534  Traduction complète de la Bible est terminée

En 1546, au retour d’un voyage pour réconcilier deux seigneurs, il meurt dans sa ville natale, Eisleben.

E.  Conclusion

Luther est parti de sa propre foi, mais dans le cadre de l’Eglise de son temps, pour découvrir la grâce de Dieu.

Luther a découvert la Bible comme réponse de Dieu à l’homme.

Il a découvert que la foi de l’Eglise et celle du paroissien est la même.

Pour que cette concordance subsiste, il faut toujours réformer l’Eglise, sur la base de la Parole de Dieu.

Il n’y a plus, comme chez les catholiques :
1. l’Eglise, constituée d’une hiérarchie de prêtres, d’évêques, de papes, qui savent et qui dirigent.
2. un peuple de fidèles qui suit cette hiérarchie,

mais un sacerdoce universel : tous sont prêtres, derrière le seul chef, Jésus-Christ. Tous forment et dirigent, par délégation de représentants élus, l’Eglise.

Tous sont de ce fait appelés à suivre Jésus-Christ, le seul Sauveur, le seul prêtre et le seul législateur et le seul chef de l’Eglise.
                         
                      Yves Kéler 1996