L. 28. RAMEAUX, 6e dans le Carême

CULTE ENTIER
pour le dimanche des Rameaux (23.3.2013)


Mesdames et Messieurs les pasteurs, chers collègues,

je vous propose un culte entier pour le dimanche des Rameaux, entrée de la Semaine sainte. Recevez mes cordiales salutations et mes meilleurs vœux de préparation du temps de la Semaine sainte et de Pâques. Yves Kéler

          QUELQUES EXPLICATIONS SUR CETTE FETE

Le dimanche des Rameaux

Il est à la fois le 6e dans le Carême et l’entrée de la semaine sainte. Le Carême se divise en deux grandes parties, séparées par la Mi-Carême :

1° Les trois dimanches avant la Mi-Carême : Invocavit, Reminiscere, Oculi, qui préparent à entrer dans les souffrances du Christ : Invocavit (Ps 91), consacré à la Tentation du Christ ; Reminiscere (Ps 25), appel à la grâce de Dieu ; Oculi (Ps 25), appel à regarder sans cesse à Dieu, le libérateur.

Après la Mi-carême, les 3 dimanches regardent directement la Passion et la Résurrection du Christ. Le 1er des trois, Laetare (Ps 84), appelle à se réjouir avec Jérusalem, pour l’entrée du Christ aux Rameaux, puis pour sa résurrection. Ce dimanche prépare la Semaine sainte et son « huitième jour », celui de la Résurrection. C’est un dimanche joyeux dans le temps du Carême. Anciennement, sa couleur liturgique était le rose au lieu du violet.

Avec le 5e dimanche dans le Carême, Judica (Ps 43) le parcours se concentre sur la capture et l’arrestation du Christ : « Judica me », Justifie-moi, Seigneur, contre une nation infidèle, vise le futur « jugement injuste »du Christ que ses ennemis préparent activement. Judica ouvre les 2 semaines dites de « la Passion. » C’est pourquoi ce dimanche s’appelle aussi « dimanche de la Passion. »

Le 6e dimanche du Carême est celui des Rameaux. Le parcours se rétrécit encore : cette fois c’est la marche directe vers la mort et la résurrection. Le Christ entre à Jérusalem, purifie le Temple, puis, du lundi au jeudi, tient les discours du Temple, qui chez Matthieu vont du chapitre 21 au 25. Le jeudi il est arrêté.

Le dimanche des Rameaux était célébré à part chez les réformés, pour lesquels il était une préparation à la Cène de Pâques. Dans les livres de cantiques réformés récents, il est indiqué à part. Dans celui de 1895, on a la suite Noël, Nouvel an, Rameaux, Pâques, Ascension, Pentecôte. Dans Louange et Prière 1938, commun aux réformés et aux luthériens, la suite diffère : Avent et Noël, Rameaux, Passion, Pâques, etc… Le Nouvel an est reporté dans les chants de circonstances à la fin du Recueil, et la Semaine sainte, distinguée après les Rameaux, est appelée Passion. En 1895, sont proposés 2 Psaumes, le 47 et le 118. Dans LP, 4 cantiques figurent en plus de trois Psaumes, le 47, le 118 et le 98. NCTC reconduit la rubrique « Rameaux. » En revanche, ARC et Alléluia l’abandonnent, révélant la désaffection relative de la Fête des Rameaux chez les réformés et chez les luthériens.

Chez les luthériens, les Rameaux étaient célébrés activement. Jean-Sébastien Bach leur a consacré une cantate : « Himmelskönig, sei willkommen – Roi du ciel, sois bienvenu », BWV 182, ce qui montre qu’on considérait cette fête de l’entrée de Jésus à Jérusalem comme un temps de joie. En effet, aucune cantate n’était donnée dans le temps du Carême. Au cours du 19e Siècle, le dimanche des Rameaux a été de plus en plus « colonisé » par la fête de la Confirmation, en tant que préparation à la première communion des catéchumènes. En ces temps, on célébrait peu la Cène, celle du Vendredi saint était devenue la plus importante de l’année. En sorte que dans certaines paroisses on ne célébrait plus les Rameaux mêmes. Avec le déplacement de la confirmation avant les Rameaux ou après Pâques, le culte des Rameaux a repris de l’importance, mais il est resté affaibli. (Entre temps un mal nouveau détruit une autre fête importante, la 3e de l’Eglise après Noël et Pâques : le transfert de la confirmation au dimanche de la Pentecôte ! Il faudrait absolument éviter cela. La meilleure solution est de placer la confirmation à Laetare ou Judica, 4e et 5e dans le Carême, ou bien Rogate ou Exaudi, 5e ou 6e après Pâques, c’est-à-dire les dimanches avant et après l’Ascension.)

Aujourd’hui, il me paraît important que le dimanche des Rameaux soit célébré pour ce qu’il est : la joie de l’entrée du Christ dans sa ville et la tristesse de sa mort prochaine, en même temps que la préparation du dimanche suivant, celui de Pâques.

Autres explications dans « Culte entier Invocavit 2012 »


                           ORDRE DU CULTE


1e PARTIE : ENTREE DU CULTE

Jeu de musique


1. Chant d’entrée : 1er cantique
Jérusalem, réjouis-toi
Mélodie : Le Sauveur est ressuscité
LP 147, NCTC 204,ARC 473, ALL 34/13 Voir Texte 1

2. Chant d’entrée : 1er cantique
Ps. 69 Accours, Seigneur, accours et sauve-moi !
Mél : Ps 51 Miséricorde et grâce, ô Dieu des cieux !
Voir Texte 2


Salutation brève


Pasteur : Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Assemblée : Amen
ou
Pasteur : La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu, notre Père, et de son
Fils Jésus-Christ.
Assemblée : Amen
ou
Pasteur : Notre aide est dans le nom du Seigneur, qui a fait les cieux et la terre.
Assemblée : Amen

Psaume d’entrée : antiphoné (debout)
avec antienne
avec Gloria Patri

Psaume 69/17-19, 30-33 Voir Texte 3

Psaume 22/2-12, 19-22 Voir Texte 4


Gloria Patri : Gloire soit au Père, Lübeck 1532 LP 518, NCTC 376, ARC 821, ALL 63/23
Gloire soit au Père, Francfort 1584 NCTC 379,ARC 824, ALL 61/56
Gloire soit au Père, R. Trunk 1988 ALL 63/41

Confession des péchés et Paroles de grâce

1.Dieu de miséricorde,
à l’entré de cette Semaine sainte,
nous te disons notre reconnaissance :
tu nous as donné accès à ta grâce
et tu nous as accordé la paix, par la vie,
les souffrances et la mort
de notre Seigneur et Sauveur, Jésus, le Christ.
Ne nous laisse pas sombrer dans le péché,
mais conduis-nous à une repentance véritable.
Que les souffrances et la mort de ton Fils
ne soient pas inutiles pour nous.
Aie pitié de nous, pour l’amour de Jésus-Christ. Amen.

Kyrie
ou O Dieu, crée moi, Ps 51

P d g : II Corinthiens 5/21:
Celui qui n’a pas connu le péché,
Dieu l’a fait devenir péché pour nous,
afin que nous devenions justice de Dieu.

(Badische Agende 1962 et 83)

(Formule finale)
Gloria in excelsis
Oh ! qu’heureux Ps 32 et 103


2. Dieu saint,
tu as chargé le Christ du poids de nos péchés.
Tu l’as laissé porter ta colère,
que nous avions pourtant méritée.
Pardonne-nous nos offenses et nos manquements,
qui ont conduit ton Fils à la mort de la croix.
Fais-nous fléchir les genoux devant la grandeur de son sacrifice,
et fais-nous grâce en ton Fils. Amen.

Kyrie
ou O Dieu, crée moi, Ps 51

P d g : Colossiens 1/20 :
Dieu a voulu réconcilier toute chose avec lui-même,
tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux,
par le sang de la croix.

(d’après Altmann 1948)

(Formule finale)
Gloria in excelsis
Oh ! qu’heureux Ps 32 et 103

3.Seigneur Jésus,
nous faisons partie du peuple qui chante « Hosanna !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »
Mais dans nos vies et dans nos Eglises,
nous ne te recevons pas comme notre Roi.
Nous désobéissons à tes commandements
d’aimer Dieu et notre prochain.
O Roi, fais grâce à ton peuple et viens à notre secours.
Pardonne-lui tous reniements et son manque de foi. Amen ;

Kyrie
ou O Dieu, crée moi, Ps 51

P d g : Zacharie 9/9-10 :
Zacharie dit: Ne crains pas, voici ton Roi vient à toi,
humble et plein de douceur, pour annoncer la paix aux nations.

(C.C et Y.K d’après Jean 12/12-19,
évangile du jour, qui cite Zacharie 9)

(Formule finale)
Gloria in excelsis
Oh ! qu’heureux Ps 32 et 103

Kyrie : Seigneur, aie pitié de nous, Luther ALL 61/11
Seigneur, aie pitié de nous, R.Trunk ALL 63/42
Seigneur, aie pitié de nous, Schöberlein ALL 63/42

ou O Dieu, crée en moi, Ps 51, LP 529

Paroles de grâce :

Gloria in excelsis : Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux
Spangenberg ALL 63/25
Matthias Greiter, Strasbg ALL63/26

ou : Oh ! qu’heureux Ps 32 et 103
Mlle Hollard LP 511

2e PARTIE : PRIERE, LECTURES, CONFESSION DE LA FOI


Salutation : P. Le Seigneur soit avec vous
A. et avec ton esprit.

Prière collecte avec Amen (debout)

1. Seigneur Dieu,
en ce jour où nous faisons mémoire
de l’entrée de notre Rédempteur dans la cité sainte,
accorde-nous cette grâce
qu’il entre aussi victorieusement dans nos cœurs.
Donne-nous de déposer à ses pieds
tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons,
en joyeux hommage d’adoration et d’amour,
pour la gloire de ton saint nom.

Par ce même Jésus-Christ, ton Fils et notre Seigneur,
auquel comme à toi Père, et à l’Esprit saint,
soit rendues gloire et louange.

Assemblée : Amen

(Vaud 1979)


2. O Dieu bon, Père céleste,
donne le succès et la victoire au Fils de David, Jésus-Christ,
qui vient aujourd’hui fonder son royaume.
Fais qu’il entre chez nous en ton nom,
que son règne soit béni et grandisse.

Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui, avec toi, Père, et le Saint-Esprit,
vit et règne, un seul Dieu,
aux siècles des siècles.

L’assemblée chante : Amen.

(Martin Luther, n° 554
dans « Gebetbuch » 1852)

Assemblée : Amen


3. Dieu éternel et miséricordieux,
tu n’as pas ménagé ton Fils unique,
mais tu l’as offert pour nous,
afin qu’il porte nos péchés sur la croix.
Garde-nous dans la foi.
Que notre cœur ne s’effraye pas
et ne désespère pas dans ce monde

Nous te prions par Jésus-Christ,
ton Fils, notre Sauveur,
qui, avec toi et le Saint-Esprit,
vit et règne aux siècles des siècles.

Assemblée : Amen

(Badische Agende 1962)


Mot d’ordre

Jean 3/14-15 : Le Fils de Dieu doit être élevé,
afin que tous ceux qui croient en lui
aient la vie éternelle.


Lectures bibliques

A. T avec graduel ou sans répons (assis)

Esaïe 50/4-9

Epître avec cantique graduel

Philippiens 2/5-11 : peut aussi être employé ici comme hymne christologique
Antiphoné (Voir Texte 6)


Cantique graduel : entre les lectures
Voici ton Maître
Mél : A toi la gloire
Voir Texte 5


Graduel : Hymne christologique antiphonéPhilippiens 2/5-11 Voir texte 6
Responsorium : dit entre le pasteur et l’assemblée, ou entre deux moitiés de l’assemblée Voir Texte 7


Evangile introduit par Alléluia (debout)
sur la mélodie : Vulpius ALL 61/74
Trunk ALL63/44

Jean 12/12-19

achevé par « Louange à toi, Seigneur Jésus-Christ »
sur la mélodie : grégorienne ALL 63/28
Trunk ALL 63/45
ou par « Voici ton Maître », TEXTE 5

Voici ton Maître Mélodie : A toi la gloire Voir Texte 5

ou par « Agneau, victime pure », TEXTE 8

Agneau, victime pure Mélodie : Agneau victime pure Voir Texte 8


Confession de la foi : Credo


2e Cantique, après les lectures
Ton peuple heureux et frémissant
Mélodie : Heut triumphieret Gottes Sohn
Voir Texte 9


2e Cantique, après les lecturesEntonne à ton Roi des psaumes Mélodie : Alle Menschen müssen sterben I Parfir et vivant modèle Voir Texte 10


3e PARTIE : PREDICATION (assis)

Prière d’illumination
Lecture du texte : Jean 17/1(2-5) 6-8, en 2013
Prédication
Prière d’action de grâces

Soit : 3e Cantique : de la prédication
Offrande, (Annonces)

Soit : 3e Cantique : de la prédication
Offrande, (Annonces)

3e Cantique : de la prédication

L’Agneau de Dieu va de bon cœur
Mélodie : An Wasserflüssen Babylon
L’agneau de Dieu va de bon cœur
Voir Texte 11

3e Cantique : de la prédication
Jésus, seul tu me fais vivre
Mélodie : O du Liebe meiner Liebe
O Jésus, tu nous appelles
Voir Texte 12


3e Cantique : de la prédication Le Fils de Dieu, ce bon berger Mélodie : Was mein Gott will, das gscheh allzeit Que la volonté du Seigneur en tout temps s’accomplisse Voir Texte 13

3e Cantique : de la prédication Tu vas donc au supplice Mélodie : O Welt, ich muss dich lassen O monde, viens, contemple Voir Texte 14

4 e PARTIE : PRIERE D’INTERCESSION , NOTRE PERE

Intercession : prosphonèse : pasteur seul (debout
Ecténie : pasteur + assemblée
Diaconale diacre + pasteur + assemblée

1.
Prosphonèse : 2 officiants sont possibles, I et II
Ecténie : 2 officiants sont possibles, I et II
+ l’Assemblée

Seigneur Jésus,
ton peuple t’a accueilli avec des acclamations,
mais tes ennemis t’ont fait mourir sur la croix.
Nous t’en prions : reçois notre acclamation en ce jour.
Accueille aussi notre prière, toi qui as souffert.

2. Nous te remettons ceux qui sont soumis
aux attaques de leurs ennemis.
Nous te remettons les communautés chrétiennes
qui te reçoivent dans la joie,
mais qui savent que leurs persécuteurs sont à l’œuvre.
et te disons :
Assemblée : « Seigneur, exauce-nous ».

1. Nous te prions pour les chrétiens de l’Irak et de l’Iran, *
pour les chrétiens de la Turquie et des Indes,
pour leurs célébrations de la Semaine sainte et de Pâques,
pour leur communion fraternelle en ces temps redoutables,
et te disons :
Assemblée : « Seigneur, exauce-nous ».

2. Nous te prions pour les paroisses de notre Eglise
en cette Semaine sainte.
Que notre joie de te célébrer ne nous fasse pas oublier
la communion avec les frères et les sœurs qui souffrent.
Nous te disons :
Assemblée : « Seigneur, exauce-nous ».

1. Nous te prions pour les états et leurs dirigeants,
afin qu’ils mettent en œuvre la justice et le vérité,
le respect des personnes et des pensées.
Nous te prions pour ceux qui détiennent
un pouvoir sur les autres, juges, militaires, industriels,
pour que le souci du bien de tous les anime,
et te disons :
Assemblée : « Seigneur, exauce-nous ».

2. Nous te prions pour les persécuteurs,
les ennemis de la vérité et de la justice,
pour que tu empêches leurs plans de se réaliser,
et que tu convertisses leurs âmes à l’amour et au bien.
et te disons :
Assemblée : « Seigneur, exauce-nous ».

1. Seigneur Jésus,
toi qui entends nos acclamations
et qui portes nos péchés sur la croix,
exauce notre prière,

toi qui, avec le Père et le Saint-Esprit,
vis et règnes, un seul Dieu,
d’éternité en éternité.

Assemblée : Amen

* les noms des pays ou des Eglises
peuvent être changés selon la circonstance

(Y.K. 6.3.2011)


2. Prière finale : prosphonèse

Seigneur Christ,
par ta souffrance tu as été élevé dans la gloire.
Nous te rendons grâces
parce que tu nous as ouvert la vie divine
et que tu nous as fait connaître la nature
et l’ordre de ton Royaume.
Nous te rendons grâces
parce que tu nous as montré la force de ton amour
dans tes souffrances et dans ta mort.
Tu nous as précédés, nous et tous les chrétiens,
sur le chemin de victoire des enfants de Dieu.

Fais que nous te suivions.
Rends-nous détachés de nous-mêmes et purs,
pour que nous puissions nous consacrer à d’autres.
Fais que nous sacrifions volontiers notre propre vouloir,
que nous renoncions à nous-mêmes et à ce qui nous plaît,
pour te servir comme il est juste.
Fortifie-nous, quand les tristesses, les craintes,
la persécution nous atteignent,
afin que nous soyons vainqueurs en tout.

Prends pitié de notre peuple et de ses gouvernants.
Mets en échec les forces de l’obscurité.
Fais que nous portions nos souffrances
et nos maladies en regardant à toi.
Fortifie la foi en Dieu
et en la certitude de ton triomphe à la fin des temps.
Fais qu’un jour tous les peuples marchent à ta lumière
et à la gloire du Père. Amen.

(Ulrich Altmann, 1948)


3. Ecténie : pasteur + assemblée

Seigneur Jésus-Christ,
toujours à nouveau et jusqu’aujourd’hui, tu es crucifié,
et nous y participons.

Tu es crucifié
quand des époux n’ont plus rien à se dire,
et quand parents et enfants vivent sans se retrouver.
Nous te disons : « Seigneur, aie pitié. »
Assemblée : « Seigneur, aie pitié. »

Tu es crucifié
quand des vieux sont repoussés comme une charge ,
quand les isolés sont abandonnés à leur solitude,
quand des familles ne trouvent pas de logement.
Nous te disons : « Seigneur, aie pitié »
Assemblée : « Seigneur, aie pitié. »

Tu es crucifié
quand les immigrés et les étudiants de couleur
cherchent en vain un logis,
quand des gens ont faim et que peu d’efforts sont entrepris.
Nous te disons : « Seigneur, aie pitié »
Assemblée : « Seigneur, aie pitié. »

Mais Seigneur, ta croix est aussi le signe de l’espoir pour notre monde.

C’est pourquoi nous prions pour les nations du monde,
pour qu’elles cessent les haines et nationalismes,
pour qu’elles recherchent la paix et l’entente.
Nous te disons : « Seigneur, Exauce-nous. »
Assemblée : « Seigneur, exauce-nous. »

Nous te prions pour notre Eglise,
pour qu’elle ne s’attache pas aux choses anciennes,
mais qu’elle cherche des chemins nouveaux
pour faire connaître ton salut aux hommes.
Nous te disons : « Seigneur, Exauce-nous. »
Assemblée : « Seigneur, exauce-nous. »

Nous te prions pour tous ceux qui portent ton nom,
pour qu’ils cessent leurs querelles
et qu’ils témoignent avec justice et bonté de ta paix,
cette paix que toi seul peux donner.
Nous te disons : « Seigneur, Exauce-nous. »
Assemblée : « Seigneur, exauce-nous. »

A toi soit la gloire, d’éternité en éternité.
Assemblée : Amen.

(Beten im Gottesdienst 1977)

Notre Père (s’il y a sainte Cène, après l’épiclèse)


5e PARTIE : Sortie du culte

Mot d’envoi : (alléluiatique, sauf dans la Passion) : I Cor. 1/18

La parole de la croix est une folie pour ceux qui se perdent,
Pour nous qui sommes sauvés, elle est une force de Dieu. Amen.

Salutation familière éventuellement


4e Chant : chant de sortie
A celui qui nous a sauvés
Voir Texte 17


Bénédiction

Jeu de musique


CHANTS POUR LA SAINTE CENE


A la dernière Cène Mélodie : O Haupt vollBlut und Wunden Chef couvert de blessuresPour l’entrée : str. 1-2Pour l’action de grâce : str. 3 Voir Texte 15


Verbe éternel venu de Dieu Mélodie : Vous saints ministres du Seigneur Ps 134Pour l’entrée : str. 1-3Pour l’action de grâces : str. 4-6 Voir Texte 16



PARTIES FIXES DE LA SAINTE CENE

Dialogue Eucharistique

Pasteur : Le Seigneur soit avec vous
Assemblée : et avec ton esprit.
Pasteur : Elevez vos cœurs vers le Seigneur !
Assemblée Nous les tenons près de lui.
Pasteur : Rendez grâces au Seigneur !
Assemblée : Cela est juste et bon


Sanctus

Saint est Dieu le Père, Saint est Dieu le Fils Wittenberg 1543 RAf NCTC 351
Saint, Saint, Saint est le Seigneur notre Dieu Bortnianski LP 531, ARC 862
Dieu saint, Dieu saint, Dieu très saint Steinau-Bach ARC 861
Saint, Saint, Saint est le Seigneur Trunk ARC 864, ALL 63/46
Saint, Saint, Saint est le Seigneur Humber ALL 63/55

(Le texte du Sanctus + Benedictus est l’assemblage de deux textes bibliques : « Saint, Saint, Saint est le Seigneur des armées (modifié en « Dieu de l’univers. ») Toute la terre est remplie de sa grâce (Esaïe 6/ 3.) Hosanna dans les lieux très hauts ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux ! (Mathieu 21/13) » Les autres chants proposés dans les livres qui s’éloignent de cette forme de base ne peuvent être appelés Sanctus, et ne devraient pas être employés dans la Sainte Cène.)


Paroles d’Institution

Notre Seigneur Jésus-Christ,
dans la nuit où il fut livré, prit du pain,
rendit grâces, le rompit,
le donna à ses disciples en disant :
« Prenez, mangez, ceci est mon corps. »

De même après le souper,
il prit la coupe, rendit grâces,
la leur donna en disant :
« Buvez-en tous.
Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang,
qui a été répandu pour vous en rémission de tous vos péchés. »

Faites ceci en mémoire de moi,
chaque fois que vous en boirez.
Car, je vous le dis,
je ne boirai plus de ce fruit de la vigne,
jusqu’à ce que je le boive nouveau dans le royaume de mon Père. »
Didaché

Et comme les épis jadis épars dans les campagnes
sont maintenant réunis, sur cette table, dans ce pain,
et comme les grappes jadis dispersées sur les collines
sont maintenant réunies dans ce vin,
ainsi, Seigneur, rassemble toute ton Eglise
des extrémités de la terre dans ton Royaume,
afin qu’un jour, avec tous tes rachetés,
nous puissions te prier comme ton Fils nous a appris à le faire :


Christ, Agneau de Dieu

Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, Oh ! prends pitié de nous !
Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, Oh ! prends pitié de nous
Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, Accorde-nous ta paix ! Amen.

Agnus Dei : Christ, Agneau de Dieu Luther NCTC 353, ARC 875, ALL 63/43
Christ, Agneau de Dieu Trunk ALL 63/49

(L’Agnus Dei est chanté pendant la préparation des espèces sur la table : placer les hosties ou le pain levé dans les plateaux (patènes) depuis la boîte de réserve (ciboire), et verser le vin de la cruche dans la ou les coupes (calices). Il se chante trois fois, selon l’habitude fixée au 15e Siècle, après l’introduction des hosties prédécoupées. Deux fois : « Oh ! prends pitié de nous », une fois : « accorde-nous ta paix »)


PARTIES MOBILES DE LA SAINTE CENE
Dimanche des Rameaux


Préface et prière eucharistique

1. Il est digne et juste, nécessaire pour notre salut,
que nous te rendions grâces en tout temps et en tout lieu,
à cause de ton Fils, Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Car il est entré triomphalement dans le Temple de ta sainteté,
et il a fondé un mémorial de sa gloire.
Il n’a pas considéré comme une proie d’être égal à toi,
il a été incarné dans la forme d’un serviteur,
devenant obéissant jusqu’à la mort.

C’est pourquoi la multitude des anges le loue,
les puissances et les dominations le craignent,
le peuple de ton Eglise le célèbre.

A leurs voix nos joignons les nôtres
et chantons l’hymne de ta gloire :
Saint, Saint, Saint… (Sanctus)

Oui, tu es saint, Dieu du ciel et de a terre,
Dieu éternel et Père tout-puissant,
car tu as eu pitié de ton peuple et tu lui as envoyé ton Fils.
Nous venons à toi avec le pain et le vin de la cène
et nous nous préparons à célébrer son testament, selon sa volonté.

Paroles d’institution

(d’après Eucharistiegebete Bayern 2005)


2. Vraiment, il est digne et juste,
nécessaire et salutaire pour nous tous,
que nous te rendions sans cesse grâces,
Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel,
par Christ notre Seigneur.

Car par lui tu as accompli le salut
de la race humaine sur le tronc de la croix.
Et comme la mort a pris son commencement
par la désobéissance d’Adam à l’arbre du paradis,
ainsi la vie a repoussé au bois de la croix
par l’obéissance de ton Fils.

Par lui les anges chantent ta majesté,
les dominations t’adorent, les puissances te craignent.
Les cieux et toute leur armée avec les séraphins,
te glorifient d’une voix unanime .

Avec eux accorde-nous d’unir nos voix et de chanter sans fin :

Saint, Saint, Saint… (Sanctus)

Tu es saint, Dieu créateur du ciel et de la terre,
car tu as pris pitié de nous et tu as envoyé
ton Fils Jésus-Christ dans la chair.
Nous te rendons grâces pour sa mort innocente sur la croix.
Nous adorons la puissance de ton amour,
maintenant que selon ses propres paroles et sur son ordre,
nous exécutons son testament.

Paroles d’Institution

(Lutherische Agende I, 1964)


Prière après les Paroles d’Institution

Père, nous te prions :
sanctifie ce repas par ton Saint-Esprit, afin que,
à travers toute détresse et tout deuil,
nous soyons gardés pour la vie éternelle,
dans notre corps et dans notre âme.
Donne-nous la paix d’une conscience apaisée.
Par Jésus, ton Fils, notre Seigneur.

Par lui et avec lui et en lui
toute gloire et tout honneur te soient rendus,
à toi Père, dans l’unité du Saint-Esprit,
maintenant et dans l’éternité.

Assemblée : Amen.

(d’après Eucharistiegebete Bayern 2005)


Prière d’action de grâces, Collecte finale

1. Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant,
car tu nous as rassasiés par cette communion salutaire.

Nous prions ta miséricorde :
conserve-nous cette assurance que tu as donné la vie
à ton Eglise par la mort de ton Fils,
dont les solennités de cette Cène témoignent.

Par ce même Jésus-Christ, ton Fils,
auquel comme à toi et à l’Esprit saint,
soient honneur, gloire et louange
aux siècles des siècles.

Assemblée : Amen.

(Lutherische Agende I, 1964)


2. Dieu de bonté,
par le sacrifice de ton Fils nous sommes réconciliés avec toi.
Aide-nous, par la puissance de cette Cène,
à triompher du vieil homme en nous
et à mener une vie nouvelle.

Par ton Fils Jésus-Christ, notre Seigneur,
qui, avec toi Père et le Saint-Esprit, vit et règne
d’éternité en éternité.

Assemblée : Amen.

(Die Feier der evangelische Messe 2010)


TEXTES A INSERER DANS LE PLAN DU CULTE

D’autres textes de prières et de chants figurent sur le site www.chants-protestants.com


TEXTE 1 : Chant d’entrée

AVENT
RAMEAUX


JERUSALEM, REJOUIS-TOI

Matthieu 21/1-11

1. Jérusalem, réjouis-toi,
Tends des rameaux, brandis des palmes
Hosianna, Hosianna
Viens voir entrer Jésus, ton Roi,
Assis sur l’humble dos d’un âne ;
Hosianna, Hosianna, Hosianna!

2. Il vient à toi, le Roi de paix,
Son cœur se refuse à la guerre.
Hosianna, Hosianna !
Approche-toi, vois-le de près,
En lui tu reconnais le Père.
Hosianna, Hosianna, Hosianna!

3. Béni sois-tu, Roi glorieux,
Au nom du Dieu saint tu t’avances.
Hosianna, Hosianna !
Fils de David et Fils de Dieu,
Gloire à toi dans le monde immense !
Hosianna, Hosianna, Hosianna!

4. O Roi trahi, vendu, mourant,
Tu viens m’offrir la délivrance.
Hosianna, Hosianna !
Par tes douleurs, ta croix, ton sang,
Tu m’as lavé de mes offenses.
Hosianna, Hosianna, Hosianna!

5. Comment, Seigneur, te recevoir?
O Christ, accepte mes louanges,
Hosianna, Hosianna !
Jusqu’au jour où je pourrai voir
Ta gloire au ciel parmi tes anges.
Hosianna, Hosianna, Hosianna.

Remarque: les « Ho-si-a-nna »
doivent être coupés en 4 syllabes.

Texte : Jérusalem, réjouis-toi
Yves Kéler, 1980

Mélodie : Le Sauveur est ressuscité
Cologne 1623
LP 147, NCTC 204,ARC 473, ALL 34/13

Le texte

Il met en chant l’entrée de Jésus à Jérusalem, selon l’évangile de Matthieu 21/1-11, qui est le propre du premier dimanche de l’Avent, et celui de Jean 12/12-19, qui est celui des Rameaux.

Le  » Ho-si-an-na « 

L’ancien Testament donne deux formes de ce mot: « Hosha-nah », beaucoup représenté, et « Hoshia-nah », qu’on ne trouve qu’une fois attesté, dans le Ps 118, v 25 et 26. Dans les deux cas, il s’agit simplement d’un appel placé dans la prière: »Sauve donc ». Plus tard, l’expression apparaît comme formule liturgique, mais on ne sait pas bien quand et comment, car elle n’est pas attestée dans les écrits intertestamentaires.

Le  » Hosanna  » des disciples, qui est dans les évangiles une forme liturgique, est écrit ainsi dans le texte grec de Matthieu 21/9, Marc 11/9 et Jean 12/13, sans  » i  » intercalé. Le N.T suit donc la forme :  » Hosah-na « ,  » délivre donc « . Mais, en grec, le mot porte un esprit doux : il n’est donc pas aspiré, et devrait s’écrire  » Osanna  » en français. Jérôme en latin, écrit :  » Osanna « . Les Nouveaux Testaments en hébreu reprennent la forme de l’A.T, avec l’aspiration, et écrivent  » Hosah-na  » : (voir la traduction de Franz Delitsch de 1877). Les auteurs français ont suivi cette tradition : pas de  » i « , mais un « h » à la prononciation faiblement aspirée.

En revanche, les allemands écrivent  » Hosianna « , en intercalant un  » i « , et en reprenant l’autre forme de l’Ancien Testament :  » Hosiah-na « . On trouve cette forme chez Luther. Les Allemands ont conservé la prononciation dure du « h » et du « s » de l’original hébreu. Le français a affaibli le  » s  » en un  » z « .

(Le même phénomène s’est produit pour le mot  » Alléluia  » : les Allemands ont conservé la forme forte et aspirée :  » Halléluia « , selon l’A.T et donnée par le grec : Apoc 19/1.3.4.6. Alors que Jérôme en latin écrit  » Alleluia « , ce qui indique que les latins ne pratiquaient pas l’aspiration. Les français ont suivi cette tendance et ont de ce fait une forme affaiblie, sans  » h  » aspiré).

Dans le texte de « Jérusalem, réjouis-toi », j’ai opté pour la prononciation allemande, pour deux raisons : elle est plus sonore, et elle compte 4 syllabes, exigées par la mélodie. On le constate d’ailleurs en regardant le cantique de J.J.Hosemann, de 1831 :  » Le Sauveur est ressuscité  » sous LP 147 et NCTC 204, qu’il a composé sur la mélodie de Cologne. Ici, nous sommes dans un chant de Pâques, et les 4 syllabes sont occupées par un  » Al-lé-lu-ia  » de Pâques. Mais  » Jérusalem, réjouis-toi  » est un chant des Rameaux, dimanche de la Passion où l’on ne chante pas le  » Alléluia « . En revanche, on chante le  » Hosianna  » dans plusieurs cantiques allemands de l’Avent ou des Rameaux, mais jamais le  » Halleluia « . Il fallait donc prendre la forme allemande de  » Ho-si-an-na  » pour tenir dans les 4 syllabes.

Il est intéressant de comparer avec le cantique pour les Rameaux :  » Ton peuple heureux et frémissant  » de LP 117, corrigé sous le nom de  » C’est toi, Jésus, qu’ils ont chanté « , dans NCTC 195 et ARC 443 : on y rencontre la même difficulté. Sa mélodie est une mélodie allemande de Pâques :  » Heut triumphieret Gottes Sohn, Der von dem Tod erstanden schon, Halleluia, Halleluia « . de 1601. Elle est composée d’emblée pour recevoir les quatre syllabes des deux « Halleluia ». Daniel Meylan, qui était suisse, je crois, a composé  » Ton peuple heureux et frémissant  » sur cette mélodie. Il s’est retrouvé devant la même difficulté de ces quatre syllabes. Il a tranché dans le sens de laisser l’Alléluia de Pâques dans un chant des Rameaux.

La mélodie

Elle provient du Recueil catholique de Cologne, de 1601, et existe dans différentes formes, dont celle que nous avons ici est une des plus simples. Elle a connu une grande diffusion en Allemagne. Hosemann, qui était également suisse, je crois, l’a employée pour son cantique et l’a ainsi popularisée dans le protestantisme francophone. C’est une belle mélodie, d’un mouvement joyeux et décidé, dont la première moitié, plus retenue, monte avec les deux premiers Alléluia. La deuxième moitié reste à cette hauteur, puis redescend avec les trois Alléluia finaux.


TEXTE 2 : Psaume chanté pour l’entrée


PS 69 ACCOURS, SEIGNEUR, ACCOURS ET SAUVE-MOI !

Mél : Ps 51 Miséricorde et grâce, ô Dieu des cieux !


David se complaind d’avoir esté iniustement opprimé par les malins & pervers, voire combien qu’il cheminait en humilité & preres : en demande iustice à Dieu, &qu’il les punisse en sa rigueur, selon leur excès et & enormité. Et se confiant d’être exaucé, se dispose à en rendre action de graces.
(Introduction de 1562)


1. Accours, Seigneur, accours et sauve-moi ! v. 2-4
Délivre-moi, mon Dieu, je te réclame !
Je suis dans l’eau enfoncé jusqu’à l’âme,
Dans le limon empêtré, tu me vois.
Le flot m’emporte, je suis faible et las.
Je perds haleine à force de ma plaindre,
Et ton secours, ô Dieu, ne venant pas,
La voix me manque et mes yeux vont s’éteindre.

2. Plus me poursuivent d’ennemis, à tort, v. 5
Qu’il ne me pousse cheveux sur la tête !
Ceux dont la main pour me prendre s’apprête
Pour m’accabler ont trouvé du renfort.
Je souffre, hélas, sans l’avoir mérité :
Envers qui ai-je commis une offense
Qui aurait pu m’attirer leur vengeance ?

7. Dans ta grandeur et ta compassion, v.17-18
Veuille aujourd’hui écouter ma demande :
Répands sur moi ta bonté la plus grande
Et soutiens-moi dans ma lourde affliction.
Ne cache plus la clarté de tes yeux
A l’innocent que tu vois en détresse.
Hâte-toi d’exaucer du haut des cieux
L’appel ardent que sa douleur t’adresse !

8. Viens, Dieu, vers moi en mon extrémité, v. 19-20
Viens en mon âme et rachète ma vie :
Délivre-moi de la main ennemie
Et remets-moi en pleine liberté !
Tu vois l’état où leur fureur m’a mis,
Mes divers maux, ma honte, ma souffrance.
Car tu connais mes cruels ennemis :
Ce qu’ils me font se passe en ta présence !

9. Mon grand opprobre a déchiré mon cœur. v.20-22
En vain j’attends qu’un ami me console ;
Jamais aucun d’une seule parole
N’a adouci ma peine et sa rigueur.
Car ces méchants, qui veulent mon trépas,
Jusqu’à la fin de leur rage m’éprouvent.
Ils m’ont donné du fiel dans mon repas,
Et d’un vin aigre et mauvais ils m’abreuvent !

TEXTE 3 : Psaume d’entrée antiphoné


Premier Psaume Plan ECAAL-ERAL

PSAUME 69 / 17-20 + 30-31 + 33-34 Trad TOB


Antienne 1 : Psaume 69/2 : Sauve-moi, ô Dieu, car les eaux
me viennent à la gorge.
Antienne 1 : Psaume 69/14 : Je t’adresse ma prière, Seigneur,
que ce soit le temps favorable.
Antienne 3 : Matthieu 21/9 : Hosanna au Fils de David ! Béni soit
celui qui vient au nom du Seigneur
(Hosanna dans les lieux très hauts ! ).

Ant 1 Ant 2 Ant 3

17 I Réponds-moi Seigneur, car ta fidélité est bonne ;
Selon ta grande miséricorde, tourne-toi vers moi,
18 II Et ne cache plus ta face à ton serviteur.
Je suis en détresse ; vite réponds-moi ;
19 I Viens près de moi, sois mon défenseur.
J’ai des ennemis, libère-moi.
20 II Tu me sais insulté, déshonoré, couvert de honte ;
Tous mes adversaires sont devant moi.

Ant 1 Ant 2 Ant 3

30 I Je suis humilié et meurtri.
Ton salut, Dieu, me mettra hors d’atteinte.
31 II Je pourrai louer le nom de Dieu par un chant
Et le magnifier par des actions de grâces.
33 I En voyant cela, les humbles se réjouissent :
« A vous qui cherchez Dieu, à vous longue vie ! »
34 II Car le Seigneur exauce les pauvres,
Il ne rejette pas les siens quand ils sont captifs.

Ant 1 Ant 2 Ant 3
Gloria Patri
Ant 1 Ant 2 Ant 3

TEXTE 4 : Psaume d’entrée antiphoné


Deuxième Psaume, Les 3 Plans

PSAUME 22 / 2-6 + 15-16 + 20 Trad TOB modfiée

Antienne 1 : Psaume 22 /2 : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m’as-tu abandonné ?
Antienne 2 : Psaume 22/20 : Toi, Seigneur, ne reste pas si loin
de moi ; toi, ma force, viens à mon
aide, fais vite !
Antienne 2 : Philippiens 2/10 : Qu’au nom de Jésus-Christ tout genou
fléchisse, dans le ciel, sur la terre et
sous la terre. Car le Seigneur fut
obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la
mort sur la croix .

Ant 1 Ant 2 Ant 3

2 I Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné,
Et t’éloignes-tu sans me secourir,
sans écouter ma plainte ?
3 II Le jour, j’appelle, et tu ne réponds pas, mon Dieu ;
La nuit, et je ne trouve pas le repos.
4 I Pourtant tu es le Saint ;
Tu trônes, toi la louange d’Israël !
5 II Nos pères se confiaient en toi ;
Ils comptaient sur toi et tu les libérais.
6 I Ils criaient vers toi, et ils étaient délivrés ;
Ils se confiaient en toi et n’étaient pas déçus.

Ant 1 Ant 2 Ant 3

15 I Comme l’eau, je m’écoule,
Tous mes membres se disloquent.
II Mon cœur est pareil à la cire,
Il fond dans mes entrailles.
16 I Ma vigueur est devenue sèche comme un tesson,
La langue me colle aux mâchoires.
20 II Mais toi, Seigneur, ne reste pas si loin de moi,
Toi, ma force, viens à mon aide, fais vite !

Ant 1 Ant 2 Ant 3
Gloria Patri
Ant 1 Ant 2 Ant 3

TEXTE 5 : Graduel

AVENT
RAMEAUX


VOICI TON MAÎTRE, O JERUSALEM
Tochter Zion, freue dich

Zacharie 9/9, Matthieu 21/1-9

Mélodie : Tochter Zion
= A Toi la gloire


1. Voici ton Maître, ô Jérusalem,
Sois dans l’allégresse,
Fille de Sion !
Vois, ton Roi s’avance,
Prince de la paix ;
Va vers lui et chante :
« Hosanna dans les cieux !»
Voici ton Maître, ô Jérusalem,
Sois dans l’allégresse,
Fille de Sion !

2. Hosanna, gloire au Fils de David,
Béni soit ton peuple,
Prêtre, Roi, Messie !
Viens fonder ton règne,
Rends-le glorieux,
Eternel, fertile,
Sur terre et dans les cieux !
Hosanna, gloire au Fils de David
Béni soit ton peuple,
Prêtre, Roi, Messie !

3. Hosanna, vive le Fils de David,
A toi la victoire,
Prince aimant et doux !
Ton trône de gloire,
D’éternelle paix,
Fils aimé du Père,
Subsiste à jamais !
Hosanna, vive le Fils de David,
A toi la victoire,
Prince aimant et doux !


Texte : Tochter Zion, freue dich, 1826
Friedrich Heinrich Ranke, 1798-1876
RA 546, EG 13
Frs: Yves Kéler, 1992

Mélodie : Tochter Zion
G.F.Haendel, 1747
RA 546, EG 13
frs: A toi la gloire
LP 150, NCTC 205, ARC 471, ALL 34/18


L’auteur

Le chant est de F.H.Ranke, frère du célèbre historien Ranke. Né à Wiehe, en Thuringe, en 1798, il fut successivement pasteur, puis inspecteur ecclésiastique, et membre des Conseils consistoriaux de Bayreuth, Ansbach et Munich. C’est là qu’il mourut en 1876. On lui doit un autre cantique célèbre : « Herbei, o ihr Gläubigen », pour Noël, traduction de « Adeste fideles », de l’anglais Francis Wade. Ce chant est traduit en français sous le nom de « O peuple fidèle » (voir sur ce site)

Le texte

Ranke a mis en strophes, sur la mélodie de Haendel, tirée de l’oratorio « Xerxès », la proclamation de Zacharie 9/9 : « Réjouis-toi, fille Sion » et l’acclamation de Matthieu 21/1-9 et parallèles : « Hosanna au Fils de David ». La première strophe est fondée sur cette acclamation et sur l’entrée de Jésus à Jérusalem. Les 2e et 3e développent le règne et les fonctions du Messie, dans une succession de titres et d’actions du Christ.

La mélodie, en six lignes, répète les deux lignes du début à la fin, et crée une partie médiane de deux lignes. Cela rappelle la partie mobile de la préface de la Sainte Cène, intercalée dans un « cadre. » De ce fait, le cadre est plutôt statique, développant les titulatures du Christ. La partie mobile développe plutôt l’histoire, les actes du Christ.

La mélodie

La mélodie étant très connue en français par « A toi la gloire », ne présente pas de difficulté. La mélodie allemande a des mélismes et des fleurs plus longues et plus compliquées que le français n’en a l’habitude et la capacité, vu la structure poético-musicale classique des chants français. E.Budry, qui a composé, en 1885, « A toi la gloire » sur cette mélodie, avait déjà senti la difficulté, et adapté les phrases musicales au texte français. Je reprends ici sa méthode et sa forme de la mélodie. De ce fait, le chanteur français ne sera pas dérouté par une répartition différente des notes sur le texte. Il retrouve la carcasse de « A toi la gloire », qui s’est révélée excellente depuis des générations.

L’emploi du chant

Le texte a trois strophes, pas toujours chantées, parce que la répétition des formules peut paraître lassante. Ce chant est prévu pour le 1er dimanche de l’Avent. Ce dimanche-là, on peut le chanter en entier, par exemple comme graduel, ou après les lectures et avant la prédication.

Dans beaucoup de paroisses, où on a l’habitude de marquer le temps de l’année de l’Eglise par un chant particulier qui se répète chaque dimanche, la première strophe est chantée après l’évangile : le 1er dimanche, après Matthieu 21/1-9, qui en est le proprium, les autres dimanches en rappel du temps de l’Avent. De cette façon, il est chanté quatre fois dans le temps de l’Avent.

La première strophe peut aussi servir d’hymne préparatoire à l’intercession. L’assemblée se lève et chante, et est prête pour l’intercession qui suit (aucune introduction n’est nécessaire : on commence immédiatement la prière). La première strophe peut encore servir de chant de sortie, en particulier au 3e dimanche de l’Avent, en préparation du 4e qui suit, ou
Au 4e Avent, en préparation de Noël imminent, puisque ce dimanche a pour thème « la joie imminente ».

Aux Rameaux, on peut employer la première strophe comme répons après l’évangile. Ce chant étant d’abord un cantique d’Avent, ne peut avoir, ce dimanche-là, que cette fonction liturgique limitée.

TEXTE 6 : Hymne christologique


PHILIPPIENS 2 / 5-11 Trad Segond 1949


Antienne 1 : Philippiens 2/8 : Il s’est humilié lui-même,
se rendant obéissant jusqu’à la
mort, même jusqu’à la mort de la croix.
Antienne 2 : Esaïe 42/1 : Voici mon Serviteur, que je soutiendrai,
mon élu, en qui mon âme prend plaisir.
Antienne 3 : Hébreux 12/2 : Portons nos regards vers Jésus,
qui est l’auteur de la foi et
la mène à la perfection.

Ant 1 Ant 2 Ant 3

5 I Ayez en vous les sentiments qui étaient
en Jésus-Christ,
6 II Lequel, existant en forme de Dieu,
N’a pas regardé comme une proie à arracher
d’être égal avec Dieu,
7 I Mais s’est dépouillé lui-même,
En prenant une forme de serviteur,
En devenant semblable aux hommes ;
II Et ayant paru comme un simple homme,
8 Il s’est humilié lui-même,
I Se rendant obéissant jusqu’à la mort,
Même jusqu’à la mort de la croix.
9 II C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé,
Et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom,
10 I Afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse,
Dans les cieux, sur la terre et sous la terre,
11 II Et que toute langue confesse que Jésus-Christ
est Seigneur,
A la gloire de Dieu, le Père.

Ant 1 Ant 2 Ant 3
Gloria Patri
Ant 1 Ant 2 Ant 3

TEXTE 7 : Responsorium des Rameaux


I. Nous t’adorons, Seigneur Jésus-Christ,*
nous glorifions ta sainte souffrance.
II. Nous t’adorons, Seigneur Jésus-Christ,
nous glorifions ta sainte souffrance.
I. Par ta mort sur la croix tu as sauvé le monde.
II. *Nous glorifions ta sainte souffrance.
I. Gloire soit au Père et au Fils et au Saint-Esprit.
I + II. Nous t’adorons, Seigneur Jésus-Christ,*
nous glorifions ta sainte souffrance.

TEXTE 8 : Agneau, victime pure


PASSION


AGNEAU, VICTIME PURE, SUR LA CROIX IMMOLEE
O Lamm Gottes unschuldig

Mélodie : O Lamm Gottes unschuldig
Agneau, victime pure

I + II
Agneau, victime pure,
Sur la croix immolée,
Tu souffres sans murmure,
D’outrages accablée,
Tu portes notre peine,
Tu brises notre chaîne.
O Seigneur Jésus, fais nous grâce. (Amen)*

III Donne-nous ta paix par ta grâce. Amen

* cet « Agnus Dei » étendu se chante en principe 3 fois. Une prière introduit chaque demande. L’Amen est chanté à la fin de la troisième partie, comme dans « Christ, Agneau de Dieu. » Ici, à cette place du culte, on le chante une seule fois et on l’achèvera par l’Amen. Le « Agneau, victime pure » se chante aussi dans les « Improperia » du Vendredi saint. Voir sur le site « chants-protestants.com », sous

Texte O Lamm Gottes unschuldig
Nicolaus Decius 1523
Agneau, victime pure
Charles Ecklin 2936
dans LP 534, deest NCTC et ARC

Mélodie O Lamm Gottes unschuldig
Nicolaus Decius 1523
RA rot 42, ALL 190/1
Agneau victime pure LP 534,
Agneau, victime sainte ALL 33/07


Le texte

Ce texte est un doublet et une extension en allemand de « l’Agnus Dei » de Rome, du 7e Siècle, composé par Nicolas Decius en 1523. Il a parfois servi comme Agnus Dei dans la Sainte Cène.

Attention : ne pas employer le texte de ALL 33/07, car il a été fortement abîmé par une révision malencontreuse de Henri Künzler en 2000. Cette révision détruit le texte d’origine, qui dit victime « pure » et non « sainte. » La victime d’un sacrifice est rituellement pure, sa sainteté n’est pas le problème. La croix disparaît. Küzler dit : « Accorde-nous ta grâce » alors que l’original dit « Erbarme dich unser – Aie pitié de nous », en référence au « Kyrie eleison » qui achève l’Agnus. De même, il n’est pas question que « ta paix sur nous descende », mais que « tu nous donnes ta paix ». Il s’agit du « Dona nobis pacem – Donne nous ta paix », comme un don direct, qui achève l’Agnus Dei ancien. Cette fin rappelle le « Da pacem, Domine – Donne la paix, Seigneur en ces temps redoutables. » Le cadre est dramatique, il faut le ressentir.

TEXTE 9 : Chant avant la prédication

1er AVENT
RAMEAUX


TON PEUPLE HEUREUX ET FREMISSANT
( Révision de LP 117 )


1. Ton peuple heureux et frémissant
T’escorte, ô Christ, ô Roi puissant,
Ho-si-an-na, Hos-si-an-na !
Il vient te rendre, gloire, honneur,
Il veut te dire son bonheur.
Ho-si-an-na, Hos-si-an-na !

2. Adulte ou jeune, enfant ou vieux,
Tout va vers toi, le cœur joyeux,
Ho-si-an-na, Hos-si-an-na !
De verts rameaux sont dans leurs mains,
Des vêtements sur ton chemin.
Ho-si-an-na, Hos-si-an-na !

3. Nous te chantons à notre tour,
Nous t’acclamons avec amour,
Ho-si-an-na, Hos-si-an-na !
Sur l’univers répands ta paix,
Et dans nos cœurs vis à jamais.
Ho-si-an-na, Hos-si-an-na !

Texte : Ton peuple heureux et frémissant
Daniel Meylan, 1931
LP 117
rév : Yves Kéler 1999

Mélodie : Heut triumphieret Gottes Sohn
14e Siècle, Bartholomäus Gesisus 1601
RA 99, EG 109
frs: Ton peuple heureux et frémissant
LP 117
C’est toi, Jésus, qu’ils ont chanté
NCTC 195, ARC 443,

Remarque: Ce chant des Rameaux demande qu’on chante le Hosanna et non l’Alléluia, réservé à Pâques et qui ne se chante pas durant le temps de la Passion. La difficulté est que le français ne connaît pas la forme « Hosianna » de l’acclamation, en quatre syllabes, qui est hébraïque et que les Allemands ont reprise, mais seulement la forme « Hosanna », en trois syllabes, qui provient du texte grec dans les évangiles des Rameaux. Il faut mettre « Ho-si-an-na » dans le texte. Avec deux mots d’explication à l’assemblée, la chose se fait très bien.

TEXTE 10 : Chant avant la prédication

RAMEAUX


ENTONNE A TON ROI DES PSAUMES
Singt dem König Freudenpsalment

Mélodie : Alle Menschen müssen sterben I


1. Entonne à ton Roi des psaumes,
Aplanis-lui les sentiers !
Salem, répands-lui des palmes,
Vois le Christ qui veut entrer !
De David par ascendance,
Fils de Dieu d’éternité,
Un Sauveur dans sa puissance,
Un Seigneur de majesté !
2. David déjà prophétise
Le Messie qu’il voit de loin,
Le salut que réalise
Lui, le Fils de Dieu, son Oint.
Sion, jette-lui des palmes,
Etends-lui des vêtements,
Reçois-le au son des Psaumes,
Glorifie son nom puissant !

3. Vois, Jérusalem, qu’avance
Un grand Roi plein de douceur !
Peuples, faites révérence,
Il ne veut que le bonheur.
Lui que tous les cieux vénèrent
Et les anges, par leur chant,
Répandez son nom sur terre,
Accueillez-le maintenant !

4. Esprits que le ciel abrite,
Louez aujourd’hui le Roi !
Terre et tout ce qui l’habite,
Démontrez-lui votre foi !
« Hosanna aux lieux célestes,
Sois béni au nom de Dieu !
Monde meurs ! ton trône reste
Inébranlable en les cieux. »

5. Aux enfants sort de la bouche
La louange qui te plaît.
Celle des petits te touche :
Dans leur cœur tu mets ta paix.
Tous ensemble, fils des hommes,
Acclamez sa majesté ;
Vous les anges du Royaume,
Chantez son éternité

Texte Singt dem König Freudenpsalmen
Salzburger Gesangbuch 1783
überarbeitet von Joseph Mohr 1881
vers 4 und 5 : Paderborn Sursum corda 200
dans Weg des Lebens
Sonntagdmessbuch, n° 330
Verlag Veritas, Linz an der Donau
Autriche 1958
fr. : Yves Kéler, 5.7.2012, Jonzac

Mélodie : Alle Menschen müssen sterben I
Christoph Anton 1643, 1681
EKG 329, RA 460, EG 639
fr : Parfait et vivant modèle
LP 282
Saint-Esprit, Dieu de lumière
NCTC , ARC 507, ALL 35/07

TEXTE 11 : Chant après la prédication


CAREME
PASSION
AMOUR DE JESUS
ENTERREMENT


L’AGNEAU DE DIEU VA DE BON COEUR
(Ein Lämmlein geht und trägt die Schuld)
( Révision de LP 124 )


1. L’agneau de Dieu va de bon cœur
S’offrir pour les coupables,
Et porter d’un monde pécheur
Les péchés innombrables.
Il va, fléchissant sous le poids,
Se laisse clouer sur la croix
Sans nulle résistance,
Lié , meurtri, blessé, mourant,
Et jusqu’au bout persévérant
Dans son obéissance.

2. Christ est l’Agneau, pur et parfait,
Que l’amour nous accorde.
Le sacrifice qu’il a fait
Nous vaut miséricorde.
A nos yeux quel prodige, ô Dieu !
Quel amour attire en ce lieu
Ton Fils, ton aimé, Père ?
Amour plus puissant que la mort,
Tu mets au tombeau un Dieu fort,
Qui fait trembler la terre !

3. Ce grand amour pour les humains
Le conduit au martyre ;
L’amour lui perce pieds et mains,
L’amour fait qu’il expire.
Son corps succombe à la douleur,
Son sang s’échappe de son cœur
Et de toutes ses veines !
Seigneur Jésus, de quel retour
Pourrais-je payer ton amour,
Qui paraît dans tes peines ?

4. Ton amour renouvellera
De jour en jour ma flamme.
Au monde rien n’effacera
Ton portrait de mon âme.
Sois le partage de mon cœur :
Quand il défaillira, Seigneur,
Sois ma force et ma vie !
Et puisque tu mourus pour moi,
Fais-moi, Jésus, vivre avec toi
En parfaite harmonie !

5. Je veux célébrer nuit et jour
Ton sanglant sacrifice,
M’abandonner à ton amour
Me mettre à ton service.
Tant que mes jours s’écouleront,
Malgré ma faiblesse, ils seront
Consacrés à ta gloire.
Grave en mon cœur tous tes bienfaits :
Que leur souvenir, à jamais,
Reste dans ma mémoire.

6. Par ta faiblesse je suis fort,
Ta honte fait ma gloire.
Ta pauvreté fait mon trésor,
Ton combat ma victoire.
Ton infamie fait mon honneur,
Ton épuisement ma vigueur,
Ta soif me désaltère.
Ta faim devient mon aliment,
Ta nudité le vêtement
Qui couvre ma misère.

7. Dans ta mort, Christ, mon Rédempteur,
j’ai retrouvé la vie.
Par tes blessures, ta douleur,
Ma pauvre âme est guérie.
Par tes fatigues, par tes maux,
Tu me procures le repos,
Et ton sang m’obtient grâce.
Tu fus étranger en ces lieux :
Je deviens citoyen des cieux,
J’ai près de toi ma place.

8. Qu’aurais-je à craindre de la mort
Quand ton sang fait ma vie,
Quand ta croix me conduit au port
Où je me réfugie ?
Plus le danger est près de moi,
Et plus je me tiens près de toi :
Je connais ma faiblesse !
Ton flanc percé me cachera :
Quel pouvoir donc m’arrachera
De cette forteresse ?

9. Quand viendra l’heure et le moment
D’aller devant ton trône,
Ton sang sera mon vêtement,
Ma pourpre et ma couronne !
Jésus, fidèle Emmanuel,
Présente au Père, dans le ciel,
Mon âme pécheresse ;
Puis pare-la de ta beauté,
Donne-lui place à ton côté,
Pour te louer sans cesse !


Texte : L’agneau de Dieu va de bon cœur
Anonyme
LP 124, str 1, 3, 4
Recueil luthérien Paris-Montbéliard-
Strasbourg, 1923 : 79, str 3 et 5
Cantate Bouxwiller 1939 20, str 2
rév: Yves Kéler 1985
Source commune :
Un saint agneau va de bon cœur
Cantiques Spirituels de Strasbourg 1758/1808
Supplément local p 21
D’après « Ein Lämmlein geht »
De Paul Gerhardt 1647
RA 66, EG 83

Mélodie: An Wasserflüssen Babylon
Wolfgang Dachstein 1525/1526
RA 66, EG 83
Frs: L’agneau de Dieu va de bon coeur
LP 124
Tu vins , Jésus, pour partager
NCTC 188, ARC 456, ALL 33/04

Pour le texte original de Wolfgang Dachstein,
qui a donné son nom à la mélodie:
“An Wasserflüssen Babylon “, Ps 137
voir sous section: chants allemands
An Wasserflüssen Babylon

Le texte

L’original allemand

L’original est le texte de Paul Gerhardt, de 1647, « Ein Lämmlein geht und trägt die Schuld », sur la mélodie du Psaume 137 « An Wasserflüssen Babylon – Près des eaux du fleuve de Babylone », de Wolfgang Dachstein 1525

C’est une évocation de la marche du Christ vers sa mort, comme l’Agneau sacrifié. Les traits du bouc émissaire apparaissent nettement. Gerhardt a introduit un dialogue entre le Père , qui ordonne, et le Fils, qui obéit. Il reprend là le procédé que Luther avait développé dans « Nun freut euch, lieben Christen gmein – Mes frères, louez le Seigneur » (voir sur ce site sous ce nom). De fait, Luther et Gerhardt reprennent le style de la balade narratrice, caractéristique de la fin du Moyen-Age.

Le texte exprime la mystique luthérienne, très profondément : l’attachement au Christ, qui nous fait bénéficier des fruits de sa mort, et la louange de ce Christ, si proche de nous en même temps qu’il règne au ciel. Le chant est d’une remarquable facture poétique, que la traduction proposée en français transpose convenablement.

Les sources et la traduction

Le texte français est une traduction dont l’original a paru dans les Cantiques Spirituels de Strasbourg de 1758, dans le « Supplément local » de 1808. Le Recueil luthérien de Paris-Montbéliard de 1923 en donne quatre strophes. Le « Cantate » de Bouxwiller 1939 en donne aussi quatre, mais une diffère.

Les textes ne se correspondent pas clairement de strophe à strophe, ce qui indique que diverses corrections ont été entreprises.

La mélodie

Elle est de Dachstein, destinée au Psaume 137. Ce chant est un des nombreux Psaumes que les luthériens traduisirent très tôt. Luther lui-même en publié quatre en 1524. Le Ps 137 de Dachstein est de 1525. Or les premiers Psaumes réformés de Calvin ne paraîtront qu’en 1529 à Strasbourg.

La mélodie est ample et longue, sur un texte de 10 vers. Elle rappelle les mélodies des Psaumes de Luther, qui ont la même caractéristique. La mélodie se termine par une belle fleur, qui exprime le sentiment de joie profonde, et qu’il laisser se développer selon son rythme. Il faut faire attention à un point : les chanteurs français sont peu habitués à ces fleurs, Calvin les ayant proscrites, et ont quelque difficulté à les rendre. De ce fait, LP avait coupé la fleur. NCTC, ARC et ALL l’ont rétablie avec raison.

L’emploi du chant

Ce chant est d’abord un chant de la Passion, destiné à la Semaine Sainte. Mais sa partie interne, les versets 4 à 7, est une méditation personnelle de la mort du Christ à ma place. Ici, on est dans le thème : Amour de Jésus. Les deux dernières strophes visent directement la mort et l’enterrement : en les combinant avec les strophes 5 et 6, on obtient un excellent chant d’enterrement en 4 strophes, destiné plus particulièrement au temps de la Passion.

La répartition du chant pour son emploi peut être la suivante :

L’Agneau et son œuvre : str 1 à 3
L’amour du Christ : str 4 à 7
La mort et l’enterrement str 5 à 7

TEXTE 12 : Chant après la prédication


PASSION


JESUS, SEUL TU ME FAIS VIVRE
Jesu, meines Leben

Mélodie : Jesu, meines Lebens Leben


1. Jésus, seul tu me fais vivre,
Ta mort abolit ma mort.
Ton martyre me délivre,
Ta souffrance me rend fort
Tu consens ce sacrifice
Pour que, moi, je ne périsse !
Je te dis pour tout ceci
Mille et mille fois merci !

2. Tu supportes le blasphème,
Les injures et les coups,
Les crachats, les chaînes même :
Tu inspires le dégoût !
Pour m’arracher, misérable
Au cruel pouvoir du diable.
Je te dis pour tout ceci
Mille et mille fois merci !

3. Tu acceptes ces blessures,
Ces infâmes traitements,
Pour laver mes impostures,
M’épargner les châtiments.
Et pour me rendre honorable,
Tu péris comme un coupable.
Je te dis pour tout ceci
Mille et mille fois merci !

4. Tous, à tes dépens s’amusent,
Te couvrant de saletés.
Ils te frappent, puis s’excusent,
Pour se jeter à tes pieds !
Tu subis, toi, cette foire,
Pour me couronner de gloire :
Je te dis pour tout ceci
Mille et mille fois merci !

5. Tu permets que l’on t’accuse,
Qu’on te traite injustement.
Plus la parole est confuse,
Plus on ment effrontément !
Mais pour m’ôter toute crainte,
Tu refoules toute plainte.
Je te dis pour tout ceci
Mille et mille fois merci !

6. Tu vas, plein de patience,
Vers la croix des meurtriers.
Pour expier mon offense,
Tu te laisses supplicier,
Pour que, moi, je trouve grâce
Et que mon salut sa fasse.
Je te dis pour tout ceci
Mille et mille fois merci !

7. Ton humilité recouvre
Mon orgueil et ma fierté,
Et ta marche à la croix m’ouvre
Le chemin d’éternité.
Pour moi, le mal qu’on t’impose
En bien se métamorphose.
Je te dis pour tout ceci
Mille et mille fois merci !

8. Oui, pour toute ta détresse,
Ton amère mort aussi,
Tes blessures, ta faiblesse,
Je te dis, Jésus, merci !
Pour ta peur, ta lassitude,
Ton affreuse solitude,
Oui, je veux à chaque instant
Te rester reconnaissant !


Texte Jesu, meines Lebens Leben
Ernst Christoph Homburg 1659
RA 75, EG 86
fr. : Pierre Lutz, 1975, 1985

Mélodie Jesu, meines Lebens Leben
Claus Wessnitzer 1661
1629 – 1697 Celle
EKG 65, RA 75, EG 86


TEXTE 13 : Chant après la prédication


CARÊME
PASSION


LE FILS DE DIEU, CE BON BERGER
( Révision de LP 138 )


1. Le Fils de Dieu, ce bon berger,
Aima sa créature
D’un amour qu’on ne peut sonder,
D’un amour sans mesure.
Dans un profond abaissement,
Il s’offre à notre vue,
En peine, en souffrance, en tourment,
Pour sa brebis perdue.

2. Il vient en homme de douleur,
Pressé par sa tendresse,
Doux et patient, d’un humble cœur,
Abattu de tristesse.
Garde en ton cœur tout le récit
De sa mort éperdue :
Par elle il sauve la brebis
Loin du bercail perdue.

3. Jésus, je suis cette brebis
Perdue et retrouvée,
Qui sait maintenant à quel prix
Son berger l’a sauvée !
Pour moi tu portas tes douleurs,
Pour toi seul je veux vivre,
Ne plus rien faire, ô mon Sauveur,
Que t’aimer et te suivre.

Texte : Le Fils de Dieu, ce bon berger
Psalmodie morave 1766
LP 138
rév: Yves Kéler 1985

Mélodie : Was mein Gott will, das gscheh allzeit
Claudin de Sermisy 1529
RA 451, EG 364
fr. : Le Fils de Dieu, ce bon berger
LP 138
Ta volonté, Seigneur, mon Dieu
NCTC 284, ARC 608, ALL 45/01

TEXTE 14 : Chant après la prédication


CARÊME
PASSION
SEMAINE SAINTE


TU VAS DONC AU SUPPLICE
( Révision de LP 122 )


1. Tu vas donc au supplice
T’offrir en sacrifice,
Chargé de nos péchés.
Ainsi, Sauveur fidèle,
A la mort éternelle
Par toi nous sommes arrachés.

2. Mon amour se ranime,
Innocente victime,
Quand je te vois souffrir.
Nous étions tous rebelles,
Tous ingrats, infidèles :
Nous méritions seuls de mourir !

3. De toi je viens apprendre
A souffrir, à ne rendre
Que le bien pour le mal.
Fais qu’en suivant ta trace,
Un jour j’obtienne grâce,
Seigneur, devant ton tribunal.


Texte : Tu vas donc au supplice
Confession d’Augsbourg
Alsace-Lorraine 1800
LP 122
rév : Yves Kéler 1985

Mélodie : O Welt, ich muss dich lassen
Heinrich Isaac, 1495/1505/1539
RA 481, EG 521
fr. : O monde, viens, contemple
LP 123
Tu vas donc au supplice
LP 122
O Jésus, notre frère
NCTC 187, ARC 450, ALL 33/01


TEXTE 15 : Sainte Cène


SAINTE CENE
PASSION, JEUDI-SAINT


A LA DERNIERE CENE
Am letzten Abendmahle

Mélodie possible : O Haupt vollBlut und Wunden
Chef couvert de blessures


1. A la dernière Cène,
Jésus, avant sa mort,
Sachant sa fin prochaine,
Prit du pain, dit alors :
« Mangez mon corps, qu’on brise,
Buvez, car c’est mon sang !
Vos fautes sont remises,
Ainsi, pour tous les temps.

2. Jésus-Christ nous invite,
Il a tout préparé.
Célébrons ses mérites :
Lui seul nous a sauvés.
Offrons notre existence,
Lavés de nos péchés,
Nos cœurs avec confiance,
Esprit et vérité.

3. Ta vie que tu nous donnes
Dans ce pain, dans ce vin,
Ta mort qui nous pardonne
Seigneur, sauvent les tiens.
Et tu nous donnes l’ordre,
Dans la joie ou la peur,
D’aimer les uns les autres :
Tu l’as montré, Seigneur.

Texte Am letzten Abendmahle
Christoph von Schmid 1806
2 strophes dans « Chorheft » 1877,
Strasbourg, édition 1924
3e strophe d’après G.Timmer
dans LAD Louange à Dieu 1975 n°786
fr. : Yves Kéler 2012

Mélodie: Herzlich tut mich verlangen
Hans Leo Hassler 1601, 1613
(1564 Nürnberg – 1612 Frankfurt)
O Haupt voll Blut und Wunden
RA 76, EG 85
frs. :Chef couvert de blessures
LP 119
O douloureux visage
NCTC 200, ARC 452, ALL 33/13

TEXTE 16 : Sainte Cène


SAINTE CENE


VERBE ETERNEL VENU DES CIEUX
Das Wort geht von dem Vater aus
Verbum supernum prodiens

Mélodie : Vous saints ministres du Seigneur
Herr Gott, dich loben alle wir


1. Verbe éternel venu des cieux,
Christ, envoyé vers nous par Dieu,
Pour accomplir sa volonté,
Tu nous rendis la liberté.

2. Vendu par l’un des siens trahi,
Jésus donna pour nous sa vie.
Il donna dans le sacrement
Son corps, son sang, pour testament.

3. Corps, pour nous dans le pain rompu,
Vin de la croix, sang répandu,
Tous deux, unis dans ce repas,
Rassasient le cœur et la foi.

4. Jésus s’est abaissé vers nous,
Il s’est fait notre frère en tout,
Il a payé notre rançon,
Il règne au ciel : nous l’acclamons.

5. Toi qui nous sauves par la croix
Et nous fais vivre par la foi,
Donne à ton Eglise ici-bas
Force et vigueur dans les combats.

6. Louons Dieu, le Père et l’Esprit,
Par notre Seigneur Jésus-Christ,
Qui par son sang nous introduit
Dans le Royaume de la vie. Amen
sur la dernière note

Texte Das Wort geht von dem Vater aus
Otto Riethmuller 1889-1938
traduit de Verbum supernum prodiens
St Thomas d’Aquin 1225-1274
RA 291, EG 223
fr. : Yves Kéler 1980

Mélodie: Herr Gott, dich loben alle wir
RA 142, EG 300 = Ps 134 Bourgeois
fr. : = Vous saints ministres du Seigneur Ps 134
LP 60,
=Bénissons, Dieu, le seul Seigneur
NCTC 134, ARC 134, ALL 134

TEXTE 17 : Chant de sortie


A CELUI QUI NOUS A SAUVES


Sur le Chant du Ps. LXVIII (Ps 68)
« Que Dieu se montre seulement »

A celui qui nous a sauvés,
Et dont le sang nous a lavés,
L’honneur et la puissance !
D’esclaves Christ nous a faits rois :
Acceptons ses nouvelles lois,
Rendons obéissance !
Célébrons tous sa charité,
Proclamons sa fidélité,
Disons avec les anges :
« Digne est l’Agneau de recevoir
« Magnificence, honneur, pouvoir,
« Gloire, hommage et louange. »


Texte : « CANTIQUE VII POUR LE JOUR DE PÂQUES »
Bénédict Pictet 1705. Révision : Yves Kéler 1980

Mélodie : Ps 68 Que Dieu se montre seulement, Genève 1551
LP 29, RA f 21, NCTC68, ARC 68
de « Es sind doch selig alle, die » Matthias Greiter, 1525
RA 191, EG 582