2005. 04 : dim JUBILATE, 3ème après Pâques

La nouvelle création

Dimanche 17 avril 2005

Jean 16, 16(17-19)20-23a

(Série de Prédication III (Predigtreihe III) : nouveaux évangiles)

Seigneur, je lance ma joie vers le ciel comme une volée d’oiseaux.
Voici un jour nouveau, un jour encore Seigneur.
En nous, autour de nous tout est reconnaissance.
Je suis dans la joie ce matin avec les oiseaux et les anges.
Comme eux, je chante. Comme eux, je m’offre à ta grâce.
 Seigneur, je lance ma joie vers le ciel comme une volée d’oiseaux.
Voici un jour encore qui brille, étincelle de bonheur à cause de ton amour.
Alléluia, mon Dieu en Jésus-Christ !

Cette grande joie exprimée par ce poème est-elle la nôtre ce matin ?
Notre cœur est-il si débordant de joie qu’il sache émerveiller tous ceux qui nous entourent et relever tous ceux qui sont tourmentés et oppressés ?

En tout cas, ce dimanche aujourd’hui nous y invite. Il porte le nom de « Jubilate » – jubiler, se réjouir, comme le dit le Psaume qui a donné le nom à ce dimanche :   
« Poussez vers l’Eternel des cris de joie vous tous, habitants de la terre » (Ps 66,1).
Si vous demandez à un enfant du catéchisme à quoi l’on reconnaît un chrétien, il répondra sans peine, que c’est celui qui prie, qui lit la bible et qui va régulièrement au culte. Mais presque jamais on lui attribue ce qui vraiment en serait le signe, c’est-à-dire la joie. Et pourtant, Jésus veut à sa suite des gens joyeux !

Si vous demandez au chrétien même pourquoi il est si peu joyeux, il parlera sans doute de ce monde dans lequel il vit, ce monde avec toutes les haines et les guerres, les violences et les injustices, les catastrophes et les morts qu’on ne peut plus compter.

Il parlera de sa vie avec ses échecs et ses malheurs, ses maladies et ses peines.
Oui, le chrétien que je voudrais être frémit devant toute cette misère et pleure toutes ses illusions perdues. Jésus aussi connaît la tristesse et le désespoir. Et c’est le sujet de sa conversation avec les disciples dans le texte de notre prédication.

Mais les disciples ne comprennent pas ce qu’il leur dit : le monde vous haïra, il vous persécutera, on vous exclura des synagogues, et moi je m’en vais.

« Encore un peu de temps et vous ne m’aurez plus sous les yeux. »

Les disciples sont bouleversés par ses paroles. Qu’a-t-il voulu nous dire ? se demandent-ils. Quelques jours plus tard, ils comprennent lorsque Jésus est livré par un des leurs, arrêté par les soldats, condamné, maltraité et cloué sur une croix. Les disciples fuient, se cachent. Ils ont peur. Mais Jésus n’a-t-il pas aussi dit : « puis encore un peu de temps et vous me verrez » ?

Effectivement, le matin de Pâques, les femmes arrivées au tombeau, l’ont vu, les  disciples sur le chemin d’Emmaüs lui ont parlé ; il est venu chez ceux qui, par crainte, étaient enfermés dans leur maison ; il a montré à  Thomas ses mains marquées par les clous.

Encore un peu de temps et vous me verrez, a-t-il dit. Et les disciples l’ont vu !
Encore un peu de temps… quand verrons-nous Jésus ? Le chrétien n’est-il pas aussi celui qui attend que le Christ revienne ?

Il attend ce grand jour où s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, où le boiteux sautera comme un cerf et la langue du muet éclatera de joie, où les eaux jailliront dans le désert et les ruisseaux dans la solitude. (Esaïe 35)
Il attend ce grand jour où il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur ; où Dieu habitera avec les hommes et essuiera toute larme de leurs yeux. (Apocalypse 21)
Le chrétien attend ce que aujourd’hui encore il voit de façon obscure, mais alors il verra face à face (1 Cor.13)

C’est alors que nous comprendrons cette parole du Christ : « je vous verrai à nouveau, votre cœur alors se réjouira, et cette joie nul ne vous la ravira ! »

Mais si ce dimanche nous appelle à nous réjouir, à lancer notre joie vers le ciel, nous ne pouvons pas rester là à tourner nos yeux vers l’avenir.C’est aujourd’hui déjà que mon cœur doit bondir de joie – une joie qui annonce ce monde nouveau à venir.

A Pâques, il fallait un peu de temps pour que la peur des disciples fasse place à la joie. Mais celle-ci est devenue grande le jour de Pentecôte.

Ce jour-là, ils ont vraiment compris ce que Jésus leur a dit au sujet du Saint-Esprit qu’il enverra sur eux : « je ne vous laisserai pas orphelins, je viens à vous. Je vous ai dit ces choses pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. »

Cette joie est le signe d’une vie nouvelle avec Jésus-Christ, dès aujourd’hui.

Par l’Esprit Saint, le Ressuscité est vivant dans notre vie de tous les jours. Il nous rassure dans les peurs qui nous rongent, il nous console dans les souffrances qui nous accablent, il nous conduit à travers les obscurités qui nous oppressent.
Ce matin, nos oreilles ont entendu la Parole du Seigneur, nos yeux ont vu les signes de sa présence, notre langue a chanté sa louange.

Le temps n’est-il pas venu où nous pouvons lancer notre joie vers le ciel ?
Qu’elle retentisse aussi sur cette terre. Amen !

        Marlise GRIESBAECHER,
        Pasteur à Furchhausen

Cantiques :            NCTC            ARC
                 66    1-4         66    1-4
                256    1-3        253    1-3
                253    1-4        241    1-4
                264    1-3        245    1-2-5

PREDICATIONS DU SERVICE DES LECTEURS DE L’UEPAL

Ces prédications sont fournies par le Service des Lecteurs de l’UEPAL.

Ce service a été dirigé par le pasteur Georges HUFFSCHMITT de Wingen-sur-Moder
puis 67290 VOLKSBERG (tél O3.88.01.55.41, courriel: g.hufschmitt@wanadoo.fr),
jusqu’en 2009.

A partir de cette année 2010, Mme Esther LENZ, de 67360 MORSBRONN-LES-BAINS
(tél: 03.88.90.07.02, courriel: esther.lenz@wanadoo.fr) reprend la direction.

Le Secrétariat est assuré par Madame Suzanne LOEFFLER, au Secrétariat
de la Paroisse de 67340 INGWILLER
(tél: 03.88.89.41.54, courriel : Suzanne.Loeffler@orange.fr).