QUASIMODO GENITI 2005 : 1er Dim après Pâques: la nouvelle naissance. Jean 21|1-14

Thème : la nouvelle naissance

Date : 3.4.2005

Jean 21 / 1-14

Jésus au lac de Tibériade, pêche miraculeuse

A.  La pêche miraculeuse ! Après la résurrection de Jésus ?
      N’était-ce pas avant ? Si, également. Mais ici, il y a plus que 
      simplement pêcher du poisson ! Même miraculeusement !

1.   L’évangile de Jean commence avec l’appel par Jésus de
      ses cinq premiers disciples.

      Jésus est au bord du Jourdain, Jean-Baptiste le baptise.
Et Jean envoie deux de ses disciples, Jean et André, vers
Jésus, en leur disant :  » Suivez-le : il est l’Agneau de Dieu,
celui qui porte les péchés du monde.  » Ils le font, et André
va chercher son frère Pierre, puis Philippe et Nathanaël.
Cinq donc en tout.

       Et Jésus leur dit :  » En vérité, je vous le dis, vous verrez
des choses plus grandes encore que ce que vous avez vu jusqu’à présent ! « 

       Ils suivent Jésus, et, effectivement, vivent toutes ces magnifiques choses que les quatre évangiles nous racontent.

2.    Et maintenant, ils sont à la fin de cette grande histoire :

       Jésus est mort, il est ressuscité, tout s’est accompli comme Jésus l’avait dit. Mais il ne se passe plus rien ! Alors Pierre dit :  » Je vais à la pêche ! « . Et les autres répondent :  » Nous aussi, avec toi. « 

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        Cette fois-ci, ils sont sept : Pierre, Jean et Nathanaël, les trois du début. André et Philippe ne sont pas là. Mais Jacques, le frère de Jean, et Thomas y sont, plus deux autres qui ne pas nommés. Sept donc en tout, dont trois du début.       

         Et maintenant, que va-t-il se passer ? La même chose qu’au
début : de grandes choses avec Jésus. Mais aussi longtemps que Jésus n’est pas là, il se passe rien !

B. 1. Ici une première leçon pour nous :

    Aller à la pêche, sans projet ni plan, de donne aucun résultat ! Entreprendre quelque chose par ennui, sans but précis, ou avec notre but sans plus, ne donne rien. Mais le faire avec Jésus, voilà qui change :

     Le Seigneur dit comment il faut pêcher : à droite, pas à gauche. Il donne des indications, alors il se passe quelque chose.

2.  Mais tout de suite une deuxième leçon pour nous :

     Les disciples ne reconnaissent pas Jésus. Ni à son apparence : rappelez-vous Marie-Madeleine dans le jardin, qui le prend pour le jardinier, mais le reconnaît à la voix. Mais rappelez-vous les disciples d’Emmaüs : ils n’ont reconnu ni son apparence, ni sa voix. Ils l’ont reconnu quand il a brisé le pain.

      Ici aussi : les sept disciples le reconnaissent à son action : la pêche surprenante, que nous appelons miraculeuse.

       Nous ne reconnaissons pas le Seigneur, alors qu’il est à côté de nous ! Nous ne connaissons pas son apparence actuelle, ni sa voix. Et si quelqu’un dit quelque chose au nom de Jésus, même une parole que nous devrions connaître, nous ne reconnaissons pas que le Seigneur est là !

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       Mais à ses actes nous le reconnaissons :  Quand il se passe une action inspirée par le Christ, nous sentons qu’il est là. Par exemple un acte d’amour. Jean, l’évangéliste, dit dans sa 1ère lettre :  » Quand nous pouvons aimer les frères, alors nous reconnaissons que l’Esprit du christ est en nous. « 

        Ou quand quelqu’un est guéri au nom de Jésus :  » Au nom de Jésus, lève-toi ! « . Quand quelqu’un change, et agit selon l’ordre du Christ : Christ agit en lui, et on voit le Seigneur à
l’œuvre. Ou encore quand un événement, pour lequel on a prié, trouve une issue heureuse, alors on comprend que le Seigneur a agi. 

         Le plus souvent, nous le remarquons plus tard, comme les disciples au lac de Tibériade.

         Cela nous rappelle la parole de Jésus dans l’évangile de Jean :  » Sans moi, vous ne pouvez rien faire.  » mais nous ne le comprenons pas tout de suite : nous ne le remarquons que plus tard. Et parfois nous sommes là comme les disciples, à nous demander :  » Est-ce bien le Seigneur ? « , ou bien nous n’osons pas le demander, par crainte ou par indécision.

C. 1.  Pierre et ses amis disent:  » Allons pêcher ! « 
          Jésus dit :  » Jetez le filet à droite ! « 

     Le projet des disciples devient tout-à-coup le projet du Christ.
L’ordre missionnaire surgit :  » Allez dans le monde, et faites des disciples « 

     Car ils pêchent 153 gros poissons. Pourquoi 153 ?
St Jérôme, qui a traduit la Bible en latin, au 4e Siècle,  et qui la connaissait bien, dit que les Anciens comptaient 153 sortes de poissons dans leur classification zoologique. Jérôme pense que l’évangile veut dire ici : tous les hommes du monde, de toute race et de toute nation. Rappelez-vous l’autre récit de la Pêche

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miraculeuse. Jésus dit à Pierre :  » A partir de maintenant, tu seras pêcheur d’hommes !  » Les 153 poissons signifient :  » Pêcheur de tous les hommes du monde « 

2.  Ici, une troisième leçon pour nous :

      Nous faisons partie de ces 153 sortes de poissons. Nous avons été pêchés de cette eau et embarqués dans la barque du Christ, dans son Eglise.

     Dans ce récit de la Pêche, il y a deux grands symboles de cette
appartenance à l’Eglise : le baptême et la Sainte Cène, avec la présence du Christ.

     Nous sommes sortis de l’eau, comme le baptisé passe par l’eau et entre dans l’Eglise. Et cela, en présence du Christ, debout au bord de l’eau, et selon l’ordre double du Christ :  » Baptisez-les « , et :  » Faites-en des disciples « .
 
     Nous sommes inclus dans le repas du Seigneur, qui nous dit, comme à ses apôtres :  » Venez manger « . Remarquez comment Jésus donne ce repas :  » Il s’approcha, prit le pain, et leur en donna ; il fit de même du poisson.  » C’est très solennel, cela ressemble nettement à la Sainte Cène.

     Et puisque nous sommes dans la barque avec les apôtres, comme leurs successeurs, nous sommes aussi concernés par l’ordre missionnaire du Christ :  » Devenez à votre tour des pêcheurs d’hommes ! « 

D.  Maintenant tout est accompli de ce qui sert à notre salut .
      Nous avons vu les choses merveilleuses que le Seigneur nous a promises.

 

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      Maintenant aussi, suivons l’appel et l’ordre de ce Seigneur, et continuons avec lui ce qui a commencé au Jourdain et au lac de Tibériade.
                                                                     Amen.

Cantiques :

Entrée :    Ps 116,  NCTC 116, ARC 116
                Ps 118,  NCTC 118,  ARC 118
2e chant : Jésus-Christ, notre espérance, NCTC 210, ARC 465
3e chant : Christ est ressuscité des morts, NCTC 208
                Chrétiens, chantons le Christ vainqueur, NCTC 211,
                                                                                 ARC 491
Sortie :     Que l’Evangile se répande, NCTC 249/3, ARC 522/3

                                                               Yves Kéler, Bischwiller