2010. 01 : SEPTUAGESIME, 1er du Précarême

Dimanche 31 janvier 2010

                               Mérite et grâce

                        1 Corinthiens 9,  24-27

Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

Trois grenouilles curieuses s’aventurèrent un jour hors de l’étang où elles avaient toujours vécu . Elles avaient envie de découvrir le monde. A côté de l’étang se trouvait une grande ferme. C’et là que les trois grenouilles commencèrent leur exploration. Mais deux poules les aperçurent et, heureuses de pouvoir varier leur menu, se précipitèrent sur elles, l’eau à la bouche. Au même moment, le fermier posa dans la cour un bidon de lait . Les grenouilles avaient le réflexe rapide. En un grand saut, elles s’engouffrèrent dans le bidon et vous pouvez maintenant vous les imaginer en train de nager ! Cette nouvelle sensation les rendait tout d’abord toutes joyeuses, mais très vite la peur pris le dessus. Elles devaient sortir de là le plus vite possible, au risque de se noyer .Elles essayèrent, mais l’ouverture du bidon était étroite et les parois lisses et glissantes.

Que faire pour s’en sortir ? Que faire pour vivre ?

La première grenouille était une fataliste. Elle fit un essai, puis se dit : jamais je ne sortirai d’ici. C’est fini ! Elle se laissa couler et se noya.

La deuxième grenouille était une intellectuelle. Très rapidement elle calcula comment il faudrait sauter en prenant en considération l’ouverture du bidon, son diamètre, la trajectoire, l’attraction terrestre, l’accélération nécessaire et son propre poids. Elle sauta avec toute la vigueur nécessaire. Mais dans tous ses calculs elle n’avait pas tenu compte de l’anse du bidon et s’y cogna violemment. Elle coula misérablement au fond du bidon.

La troisième grenouille était une battante. Elle se mit à nager de toutes ses forces, sans s’arrêter un seul instant. Que se passe-t-il ? Le lait se transforma en beurre, glissant oui, mais ferme. La grenouille y prit appui, et elle n’eut aucun mal à sortir du bidon !
Ni le désespoir de la première grenouille, ni l’intelligence de la deuxième les ont aidées à vivre. Elles se sont noyées. Que faire pour vivre ?

Se battre, comme la troisième grenouille. La troisième s’en est sortie, non parce qu’elle l’avait mérité à cause de ses efforts, mais si elle a fait des efforts c’est parce qu’elle avait un but : vivre.

La vie, un cadeau après tant d’efforts. Comme le dit ce dimanche : pas de mérite, mais la grâce.

L’apôtre Paul aussi compare la vie du chrétien à un combat. « combats le bon combat de la foi » et vers la fin de sa vie il disait de lui-même : »j’ai combattu le bon combat , j’ai achevé la course ».

Pour illustrer ce combat, Paul utilise lui aussi une image, celle du sport de compétition, une image bien connue par les Corinthiens. Tous les deux ans avaient lieu à Corinthe, au printemps, des jeux en l’honneur de Poseidon, le dieu de la mer. Ils étaient moins connus que les jeux olympiques qui existaient déjà à cette époque, mais attiraient eux aussi beaucoup d’athlètes et d’innombrables spectateurs. Et Paul dit : vous savez très bien combien d’efforts il faut pour gagner une course. Les sportifs s’engageaient à pratiquer 10 mois d’entraînement avant les jeux : c’était la condition pour y participer, en vue d’obtenir une couronne de lauriers, l’honneur  pour quelque temps. Ces athlètes donnent une excellente leçon spirituelle. Ils s’investissent totalement. Ils n’ont qu’une seule priorité : atteindre le but.  Alors imitons-les. Ne restons pas des spectateurs dans les gradins. Nous aussi, nous participons à une course, également  en vue d’obtenir une couronne, pas de lauriers, mais une couronne incorruptible,  pas un honneur pour quelque temps, mais une couronne immortelle, pour toujours.

Que faire pour vivre ? se sont demandées les grenouilles. Il fallait se battre. Se battre, dans quel but ? pouvons-nous nous demander. Pour la vie éternelle, nous répond la Parole de Dieu. La vie éternelle : pourquoi ne pas y voir tout simplement une vie en présence de Dieu, une  vie avec Dieu, une vie toute nouvelle qui nous apporte paix, joie, espérance. Et cette vie est possible dès ici-bas, dès aujourd’hui.

« Vous méritez d’être heureuse «  dit une dame à une autre. Une vie heureuse ne se mérite pas, elle est un cadeau. Si je suis heureuse, ce n’est pas parce que je l’ai mérité, mais parce que ma vie a un but : Jésus-Christ. La vie nouvelle aussi est un cadeau, une grâce,  une porte que nous ouvre Jésus-Christ. Pour garder notre cœur en paix, pour entrer par cette porte il faut un peu d’entraînement. Comme les athlètes s’entraînaient pour gagner , il existe un entraînement pour combattre le bon combat de la foi :

    Ecouter la Parole de Dieu, prier, participer au culte, se réjouir pour le catéchisme, chanter à la gloire de Dieu, s’encourager mutuellement, partager les joies et les peines, s’écouter, se consoler… pour ne donner que quelques exemples.  
Tous les sportifs qui ont gagné diront certainement qu’ils ne regrettent pas le combat mené pour la victoire . Le chrétien aussi ne regrettera jamais. Il a devant lui ce but précis : la couronne de la vie que Dieu offre à tous ceux qui se battent pour la recevoir. Toutefois, nous n’avons pas encore franchi la ligne d’arrivée, alors : persévérons !  Amen.

Cantiques :

ARC  98   1-3    631   1-3      427   1-3      616 ,
Alleluia  98   1-3     42 /08   1-3     44/07    1-3      47/04   4

¼ – Service des Lecteurs – SL – 5 – 31.01.2010 – Marlyse GRIESBAECHER

PREDICATIONS DU SERVICE DES LECTEURS DE L’UEPAL

Ces prédications sont fournies par le Service des Lecteurs de l’UEPAL.

Ce service a été dirigé par le pasteur Georges HUFFSCHMITT de Wingen-sur-Moder
puis 67290 VOLKSBERG (tél O3.88.01.55.41, courriel: g.hufschmitt@wanadoo.fr),
jusqu’en 2009.

A partir de cette année 2010, Mme Esther LENZ, de 67360 MORSBRONN-LES-BAINS
(tél: 03.88.90.07.02, courriel: esther.lenz@wanadoo.fr) reprend la direction.

Le Secrétariat est assuré par Madame Suzanne LOEFFLER, au Secrétariat
de la Paroisse de 67340 INGWILLER
(tél: 03.88.89.41.54, courriel : Suzanne.Loeffler@orange.fr).