L. 00. LAUDATE, Katholisch Augsburg 1904

Gesänge
aus
dem katholischen Andachtsbuche

Laudate

Zum Gebrauch bei den Volksandachten

im Bistum Augsburg

auf bischöfliche Anordnung

_________

Preis ungeb. (-unden) 36 Pfg.


17. verbesserte und vermehrte Auflage (mit Text und Melodien)

________ . _______


Augsburg 
Verlag der.Schmid’chen Verlags-Buchhandlung

1904


NUMEROS DES CHANTS ET NOM DE LA TRADUCTION


Nr 4 Komm, Heilger Geist, mit deiner Gnad à saisir
Viens, Saint-Esprit, sois le recours

Nr 11 Heilig, Heilig, Heilig, unausprechlich Heilig à saisir
Saint, très, trois fois saint

Nr 14 Wir bitten, grosser Gott, dich an
Nous t’adorons, Dieu tout-puissant

Nr 21 Das Opfer ist vollendet saisi
Tu m’as donné la Cène,

Nr 22 Zu dir, o Gott, erheben wir, saisi
A toi, ô Dieu, nous élevons

Nr 23 Anbetung, Dank und Ehre, saisi
Adoration et gloire

Nr 25 Am letzten Abendmahle 
A la Cène dernière

Nr 28 O Lamm Gottes, das die Sünden saisi
Saint Agneau, c’est toi qui portes

Nr 30 O bester aller Väter à saisir 
O Dieu, meilleur des pères

Nr 32 Wir glauben und bekennen saisi
En foi et confiance

Nr 33 Wir weih’n, wie du geboten saisi
Nous offrons sur ton ordre

Nr 35 Jesus, du mein Heil und Leben saisi
O Jésus, mon Roi, mon Maître

Nr 37 Du wirst einst wiederkommen à saisir
Tu reviendras sur la terre

Nr 39 Anbetung, Preis und Ehre saisi
A Dieu soit toute gloire

Nr 41 Herr, unser Heil zu fördern à saisir
Pour nous sauver, ô Maître

Nr 42 O singet : « dreimal Heilig » saisi
Que trois fois « Saint » l’on chante

Nr 44 So komm denn, du mein Leben à saisir
En moi fais ta demeure

Nr 90 Sei gegrüsset, sei geküsst Passion à saisir
Je regarde, je contemple (les 5 blessures)

Nr 99 Freut euch, er ist erstanden Pâques à saisir
O joie, Christ ressuscite

Nr 105 Jesus, König aller Zeiten à saisir
Jésus, Roi de tous les mondes

Nr 109 Am Pginstfest um die dritten Stunde à saisir
A pentecôte, troisième heure à traduire

Nr 114 Erfreut euch, lieben Seelen Saint Cène à saisir
Réjouissez-vous,frères

Nr 116 Christen, singt mit frohem Herzen Ste Cène à saisir
Pange lingua
Que du fond du coeur l’on chante

Nr 119 O allerhöchste Speise Sainte Cène à saisir
O nourriture sainte

Nr 125 Vater hoch im Himmelsthron Sainte Cène à saisir
Père et créateur du ciel Action de grâces

Nr 131 Zu des Altar heilger Stufe Contemplation à saisir
A l’autel, debout, je reste

Nr 132 Dem Herzen Jesu singe Action de grâces à saisir
Pour toi, Jésus, je chante

Nr 157 Johannes auserkoren St Jean à saisir
Sain Jean, dit le baptiste




Commentaire pour le Culte entier : Liturgie de Sainte Cène chantée


Les textes

Textes proviennent de : 
Gesänge aus dem katholischen Andachtsbuche „Laudate“,
im Gebrauch bei den Volksandachten im Bistum Augsburg
(17. Auflage) Augsburg, Schmid 1904

Chants issus du livre catholique de méditation« Laudate »,
en usage dans les méditations du peuple dans le diocèse
d’Augsbourg (17e édition) Augsbourg, Schmid 1904
(Le titre de ce livre édité en 1900 a été en usage jusqu’en 1962. 
Le livre a connu 40 éditions)


1. Anbetung, Dank und Ehre, Nr 23
Adoration et gloire

2. Zu dir, o Gott, erheben wir, Nr 22
A toi, ô Dieu, nous élevons

3. Anbetung, Preis und Ehre Nr 39
A Dieu soit toute gloire

6. Wir glauben und bekennen Nr 32
En foi et confiance.

8. Wir weih’n, wie du geboten Nr 33
Nous offrons sur ton ordre

9. O singet : « dreimal Heilig » Nr 42
Que trois fois « Saint » l’on chante

10. Jesus, du mein Heil und Leben Nr 35 
O Jésus, mon Roi, mon Maître

12. O Lamm Gottes, das die Sünden Nr 28 
Saint Agneau, c’est toi qui portes

13. Das Opfer ist vollendet Nr 21 
Tu m’as donné la Cène,

sauf :

11. Vater unser im Himmelreich, en 3 strophes
Dieu, notre Père, dans les cieux,
d’après le «Vater unser im Himmelreich » 
de Martin Luther


Les mélodies :

Toutes les mélodies du « Laudate » dans les « Singmessen – Messes chantées » sont des octomètres (VIII.) Elles sont au nombre de 13 et se regroupent en trois coupes différentes :


a. un premier groupe massif de 10 mélodies en VIII : VIII 7f.6, 7f.6 / 7f.6, 7f.6, structure simple et claire, illustrée par « Valet will ich dir geben – Jésus sort de la tombe. »


1. Befiehl du deine Wege 
Bartholomäus Gesius 1603 (1560-1613)
Philipp Telemann 1730 (1681-1767)
EKG 294, EG 361

2. Du fond de ma détresse Ps 130
Strasbourg 1539, Genève 1542, Bourgeois 1547
NCTC 130, ARC 130, ALL 130
alld : Zu dir von Herzens Grunde 
RA 272 
Gott wohnt in einem Lichte
(Gott, segne unser Wandern)
EG 678

4. Du meine Seele, singe 
Johann Jakob Ebeling 1666
RA 325, EG 302

5. Herzlich tut mich erfreuen
Wittenberg 1545 profane, spirituel 1557
RA 148, EKG 311, EG 148

6. Herzlich tut mich verlangen
Hans Leo Hassler 1601, 1613
(1564 Nürnberg – 1612 Frankfurt)
O Haupt voll Blut und Wunden
RA 76, EG 85
frs. :Chef couvert de blessures
LP 119
O douloureux visage
NCTC 200, ARC 452, ALL 33/13

7. Jesu, meines Lebens Leben
Claus Wessnitzer 1661
1629 – 1697 Celle
EKG 65, RA 75, EG 86

8. Valet will ich dir geben
Melchior Teschner 1584-1635
né à Fraustadt (Silésie), Kantor à Fraustadt, 
pasteur de la paroisse voisine d’Oberpritschen,
où il mourut en 1635. 
Mélodie 1614 pour chant acrostiche du même nom de
V.a.l.e.r.i.u.s Herberger 1614
RA 483, EG 523
fr. : Jésus sort de la tombe
LP 144, NCTC 203, ARC 483, ALL 34/11

9. Von Gott will ich nicht lassen
Lyon 1557, geistlich Erfurt 1563
pour le chant de Ludwig Helmbold
de ce nom 1563
EKG 283, RA 448, EG 365
fr. : Il est pour le fidèle LP 354, LP 404
NCTC 281, ARC 640, ALL 48/01

10. Wie soll ich dich empfangen 
Crüger Johann 1653
(1598-1662)
RA 17, EG 11, CrSi 31/1 
Comment, céleste Maître ? Pfalzgraf 
fr. : Comment te reconnaître
NCTC 161, ARC 311, ALL 31/09

b. un deuxième groupe de deux mélodies en VIII, pour un même cantique : 
VIII 8f.7, 8f.7 / 8f.8f, 7.7


11. Alle Menschen müssen sterben I
Christoph Anton 1643, 1681
EKG 329, RA 460, EG 639
fr : Parfait et vivant modèle 
LP 282
Saint-Esprit, Dieu de lumière 
NCTC , ARC 507, ALL 35/07

12. Alle Menschen müssen sterben II
1643, Jakob Hintze 1678, 1690
RA 399 sous ce nom
dans EG 573, sous le nom :
Jesu, Seelenfreund der deinen
fr : Tu me veux à ton service 
LP 258, NCTC 302, ARC 427, ALL 44/07

c. une mélodie d’une coupe autre, heptamètre, en VII : VII 8.7f, 8.7f / 8.8.7f


13. Allein Gott in der Höh sei Ehr
Nikolaus Decius , 1539
EKG 131, RA 135, EG 179
fr : Gloire à ton nom, ô Dieu de paix 
LP 213, NCTC 214, ARC 261, ALL41/01 et 41/02

d. La mélodie employée pour le Notre Père n’est pas dans « Laudate. » Le texte proposé ici dérive de celui du chant de Luther, et la mélodie proposée est celle de Luther pour son chant. Elle a une autre coupe, d’hexamètre en VI : VI 8.8.8 / 8.8.8.

Vater unser im Himmelreich
15e Siècle, frères moraves 1531
Martin Luther 1539
RA 211, EG 344
fr. : O Père qui es dans les cieux
NCTC 235, ARC 576, ALL 62/24


COMMENTAIRES AUX TEXTES ET MELODIES

Les textes 

Source des messes chantées

Les textes qui forment cette liturgie de Saint Cène proviennent de la tradition catholique allemande des « Singmessen – Messes chantées. » Cette forme de messe en allemand remplaçait les chants classiques de la messe latine par des paraphrases allemandes. Les chants de la messe sont au nombre de 5 : 1° Kyrie – Seigneur, aie pitié de nous; 2°Gloria in excelsis – Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux; 3° Credo – Je crois en Dieu; 4° Sanctus – Saint, Saint, Saint; 5° Agnus Dei – Christ, Agneau de Dieu. J’ai placé ces chants en italique, en français, à chaque répons concerné, pour une meilleure identification.

Cette tradition des messes chantées par le peuple dans sa langue est née en Allemagne à la fin du 18e siècle, et s’est maintenue jusqu’après la Guerre de 14-18. Elle est un effet du rationalisme et aussi de la Réforme protestante, influente dans le catholicisme allemand et autrichien, qui poussaient à moderniser et à faire la messe dans la langue vulgaire. Mais seuls les chants furent traduits en allemand, le canon chanté par le prêtre restant en latin. Il s’agit d’une tentative d’aller dans le sens de la messe en langue vulgaire qui s’imposera avec Vatican II : le canon et les chants sont passés dans la langue du peuple, et les chants latins de la messe grandement écartés. Ces chants allemands ont été composés au cours du 18e Siècle, pour autant que j’ai pu le vérifier. On les trouve déjà établis en 1800 dans la une forme identique à celle de « Laudate » en 1904. Ils sont composés sur le modèle du choral luthérien.

Ce phénomène de « messe chantée » dans la langue du peuple ne s’est pas produit en France. A l’époque, les français ne chantaient pas dans la messe, ils « l’écoutaient », « lue » et chantée par le prêtre et des chœurs. C’est pourquoi le terme de « messe chantée » en français a un autre sens et désigne le fait que le prêtre chante toute la messe au lieu de la dire.

En Allemagne, vers 1900, une réaction contre ces messes chantées est née, et on a cherché à les supprimer pour revenir au latin. Cette tentative a réussi, et les chants allemands du peuple ont disparu. Il est vrai que vers la même époque, suite à l’attitude réactionnaire de Vatican I; de 1871, et au combat contre le gallicanisme, une volonté « ultramontaine » de se conformer à Rome et à sa messe cherchait à s’imposer. C’est ainsi qu’on introduisit partout la forme romaine et même la prononciation italianisante en France. C’est de cette époque que datent les « Maria virdjiné » les « tcheli », les « in extchelsis », particulièrement laids. Il fallait « chanter comme le pape ! » Les Allemands en revanche ont gardé leur prononciation, plus proche du latin classique. (en France on appelle parfois cette manière italienne « latin d’Eglise. » Cette appellation n’a aucun sens solide, les prononciations du latin variant, dans l’Eglise romaine et les autres, en fonction de traditions culturelles nationales différentes.)

Dans le Andachtsbuch – livre de méditations « Laudate » d’Augsbourg, 4 messes chantées complètes figurent, placées avant une messe latine (le canon chanté de celle-ci ne change pas.) Le plan des ces offices est le suivant : Entrée, Kyrie, Gloria in excelsis, Credo, Offertoire, Sanctus, Mémorial, Notre Père, Agnus Dei, Action de grâces, soit 10 pièces.


L’intérêt de ces textes chantés pour un culte de Sainte Cène

Le plan du culte protestant, particulièrement luthérien, est proche de celui de la messe latine. Dans le contexte actuel de quasi-destruction des répons liturgiques dans le culte en France, tant chez les réformés que chez les luthériens, d’une part, et de la pratique de chanter des fragments de cantiques à la place d’autre part, cette liturgie chantée de Cène présente deux avantages.

1. Elle élimine les chants hétéroclites employés le plus souvent :

Hétéroclites de deux façons : ils n’ont souvent qu’un lointain rapport avec les pièces d’origine. Exemple : après le Psaume se chante le « Gloria Patri – Gloire soit au Père », mais il n’est pas exagéré de dire qu’actuellement on chante à peu près n’importe quoi, sans rapport avec le fait qu’on a lu ou antiphoné un Psaume, en tant que louange vétéro-testamentaire dans l’Eglise chrétienne.

Dans cette liturgie de Cène chantée, les pièces dérivent des pièces classiques et conservent le contenu initial. Plus ou moins fidèlement il est vrai, mais tout de même l’unité de sens est réelle. 

Hétéroclites aussi musicalement. La liturgie classique a une unité musicale issue du grégorien. Les chants employés aujourd’hui n’ont souvent aucune harmonie d’ensemble, puisqu’ils proviennent de divers chants de diverses époques, dont le principe, contrairement à celui de la liturgie, n’est pas l’unité musicale mais la diversité.

2. Elle donne une forme musicale et textuelle homogène :

Les chants de cette liturgie de la Cène ont la forme du choral, au texte fortement charpenté et aux mélodies claires et nettes. Ici il s’agit évidemment d’une forme classique du choral ancien, particulièrement luthérien. Avec ce type, on reste dans une ligne continue et bien identifiée d’un culte qui se développe avec logique, selon le principe du « drame », au sens étymologique du mot, c’est–à-dire de la marche en avant.

Comme je l’ai dit dans l’introduction, il est difficile d’employer toutes les pièces dans un même culte, et il faut faire des ensembles. Voir les propositions dans l’introduction.


Différence entre les pratiques catholique et protestante

Une difficulté est que les coupes prosodiques et mélodiques des chorals employés sont en nombre restreint. Le tableau plus haut montre 3 coupes prosodiques, et l’emploi massif de la même. Cela provient des originaux allemands, du fait que le peuple catholique connaissait beaucoup moins de chorals que le protestant. Il arrivait que dans une messe chantée la même mélodie soit employée deux fois. Cela provient peut-être d’une volonté d’homogénéité musicale, conservée du latin. Dans le « Laudate » d’Augsbourg figurent surtout des mélodies connues par les catholiques et inconnues chez les protestants. De ce fait, la plupart des mélodies que je propose ne sont pas celles du « Laudate », mais celles des recueils protestants connus chez nous. J’ai aussi essayé de choisir des mélodies adaptées au caractère des chants.

Dans « Laudate », les noms des auteurs et des compositeurs ne sont pas donnés, comme dans beaucoup de recueils catholiques de cette époque.


Les textes originaux allemands

Je ne donnerai que 8 textes originaux, à destination des cultes bilingues ou allemands. Les 5 autres sont peu utilisables. Les uns sont écrits dans une langue vieillie et difficile, d’autres sont empreints de la théologie romaine de la transsubstantiation et du sacrifice de la messe. J’ai gommé ces deux thèmes théologiques dans mes traductions.


Adoration et gloire, GLORIA

23. 1. Anbetung, Dank und Ehre / (comparer avec 39)
sei, ewger Vater, dir; / 
dir dienen Engelchöre, / 
dir huldigen auch wir. / 
In jedem deiner Werke, / 
in jeder Kreatur / 
erglänzet deine Stärke /
und deiner Liebe Spur.

A toi, ô Dieu, nous élevons, ENTREE

22.1. Zu Dir, o Gott, erheben wir 
die Seele mit Vertrauen.
Dein Volk erfreue sich in dir, 
wollst gnädig niederschauen.
Lass leuchten, Herr, dein Angesicht, 
erfüll uns mit der Gnade Licht
und schenk uns dein Erbarmen. 

2. Dein Licht und deine Wahrheit rein
Send aus, uns zu geleiten 
Zum heiligen Gezelte dein,
O Herr der Herrlichkeiten !
Dann nah’n wir froh uns dem Altar
Und bringen Dankesopfer dar
Dir, unserm Herrn und Gotte

3. Herr, zeige uns die Wege dein 
und lehr uns deine Pfade.
Ganz nahe lass dein Wort uns sein 
voll Wahrheit und voll Gnade.
Nimm Du hinweg der Sünde Schuld, 
mit unsrer Schwachheit hab Geduld
und schenk uns dein Erbarmen.

Texte Heinrich Bone 1851, crorrections 1972
Strophes 1 et 3 dans Gotteslob 1975, Nr 462
Strophe 2 : dans Laudate, 1904, Nr 22

Mélodie originale Ulenberg Kaspar, 1583,


Saint Agneau, c’est toi qui portes, AGNUS DEI

28. 1. O Lamm Gottes, das die Sünden
Aller Welt getragen hat,
Lass mir Beistand bei dir finden,
Hilf mir zur erwünschten Gnad.
Ja, schau nieder auf mich Armen,
Liebster Heiland, voll Erbarmen !
Mach mich frei von aller Schuld,
Schenk mir wieder deine Huld.

2. O wie wünsch ich zu empfangen, 
Jesus, jetzt dein Fleisch und Blut !
Komm uns stille mein Verlangen,
Meiner Seele höchstes Gut.
Doch nicht würdig bin ich Sünder,
Dieses Brots der Gotteskinder:
Sprich ein Wort, so bin ich heil, 
Und dein Trost wird mir zum Teil.


En foi et confiance, CREDO

32. 1. Wir glauben und bekennen,
Dass aus höchst weisem Rat,
Gott, den wir Vater nennen,
Die Welt erschaffen hat,
Dass er uns Menschenkinder
Durch seinen Geist regiert,
Den Frommen wie den Sünder
Dort auch eins richten wird.


Nous offrons sur ton ordre, OFFERTOIRE

33. 1. Wir weih’n, weil’s du gegeben,
Dir, Herr Gott, Brot und Wein.
Lass allen die wir leben 
Dies Opfer heilsam sein.
Dem Sünder wend es Frieden, 
Dem Frommen Stärke zu.
Dem der in dir verschieden
Schenk, Gott, die ewge Ruh.

2. Wir opfern nebst der Gaben
Uns selbst mit frohem Sinn.
Nimm uns und was wir haben,
O Vater gnädig hin !
Du gabst es uns aus Güte 
Zu unsrer Seligkeit.
Mit dankbarem Gemüte
Seis’s dir, o Herr, geweiht !


O Jésus, mon Roi, mon Maître, MEMORIAL

35. 1. Jesus, du mein Heil und Leben,
Dort am Kreuze blutend seh
Ich im Geiste dich jetzt schweben
Auf der Schädelstätte Höh !
Lieber wolltest du erblassen,
Als mich im Verderben lassen.
O wie dank’, wie dank’ ich dir,
Mein Erlöser ganz dafür.


A Dieu soit toute gloire, GLORIA

39. 1. Anbetung, Preis uns Ehre (comparer avec 23)
Sei, Allerhöchster, dir, 
Dir dienen Egelchöre,
Dir huldigen auch wir. 
Im Himmel und auf Erden,
Jetzt und in Ewigkeit,
Sollst du gepriesen werden,
O Herr der Herrlichkeit !

2. Stets wird von uns hienieden
Die Wille treu vollbracht,
Dann gibst du uns den Frieden,
Der wahrhaft glücklich macht.
Schon in der Prüfung Zeiten
Erfreut uns hier dein Heil,
Dort werden Seligkeiten
Ohn Ende unser Teil.


Que trois fois «Saint » l’on chante, SANCTUS

42. 1. O singet : dreimal Heilig,
Ist Herr Gott Zebaoth,
Dreieinig, dreimal heilig
Ist unser Herr und Gott !
Es ist von seiner Ehre 
Die ganze Schöpfung voll;
Der Chor der Engel lehre,
Wie man ihn preisen soll !



SUITE DES CHANTS DE « LAUDATE »


N° 14 

GLORIA

NOUS T’ADORONS, DIEU TOUT-PUISSANT
Wir beten, grosser Gott, dich an

Mélodie : Allein Gott in der Höh sei Ehr

1. Nous t’adorons, Dieu tout-puissant, Nous t’adorons des lèvres, Nous célébrons ton nom très grand Nous t’implorons sans trêve. Regarde à nous du haut du ciel, Prends sous ta garde, ô Eternel, Tous tes croyants fidèles.2. A haute voix, venez, louons Le Dieu saint dans son temple. Pour son amour, venez, rendons Lui grâces tous ensemble. Pour lui qu’on chante à belle voix Pour lui qu’on offre dans la joie, Les cœurs en sacrifice. 1. Wir beten, grosser Gott, dich an, Wir falten unsre Hände, Wir preisen deine Huld und Macht, Und loben dich ohn Ende, Wollst niedersehn von deinen Höhn Auf uns, die gläubig zu dir stehn, Uns segnen uns uns stärken.2. Mit lauter Stimme lasst uns Gott In seinem Tempel preisen Für seine Lieb und Vaterhuld, Ihm Lob und Dank erweisen. Ihm lasst uns Opfer bringen dar, Wie Jesus einst am Kreuze bracht Für unser Heil und Leben.


Texte Wir beten, grosser Gott, dich an
Auteur non indiqué
dans Laudate 
Gesänge aus dem katholischen Andachtsbuche
Laudate, im Gebrauch bei den Volksandachten 
im Bistum Augsburg, Augsburg 1904 Nr 14
fr. : Yves Kéler 13.2.2014 Bischwiller

Mélodie Allein Gott in der Höh sei Ehr
Nikolaus Decius , 1539
EKG 131, RA 135, EG 179
fr : Gloire à ton nom, ô Dieu de paix 
LP 213, NCTC 214, ARC 261, ALL41/01 et 41/02

Le texte 

Le texte est censé, d’après le sous-titre « Gloria » mettre le Gloria en forme strophique, mais en fait c’est le Laudamus, qui est ici développé, de fait dans la 1e strophe : « Adoramus te – Wir beten dich an –Nous te louons » , « Glorificamus te – Wir preisen dich – nous te glorifions », « Laudamus te – und loben dich ». Le « propter magnam gloriam tuam » est transposé dans « Deine Huld und Macht – A cause de ta grande gloire. » Le « Miserere nobis – erbarm dich unser » est repris dans « Wollst niedersehn auf uns. »

La 2e strophe reprend les mêmes thèmes, mais les oriente vers le sacrifice de la messe dans les 2 avant-derniers vers. Leur texte original est « Ihm lasst uns singen, das Opfer bringen, Das Jesus einst am Kreuze bracht – Chantons-lui, Apportons lui le sacrifice Que Jésus jadis fit sur la croix. » J’ai modifié cette partie du texte allemand. De ce fait la traduction française modifie aussi le texte, en gardant le sacrifice, mais celui des cœurs et des vies. Selon I Pierre 2/5 : « Afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. »

La mélodie

La mélodie d’origine n’est pas accompagnée de ses sources. J’ai recomposé le texte sur « Allein Gott in der Höh sei Ehr – Gloire à ton nom, ô Dieu de paix », de Nikolaus Decius 1539, qui met en musique et en strophes le « Gloria – Laudamus. » Le rythme général du chant catholique le permet, à condition d’ajouter un vers à rime libre pour la fin.