HOMME DEVANT L’HOMME, ENFANT DEVANT DIEU
Vor Menschen sei ein Mann, vor Gott ein Kind
Robert Reinick (1805-1852)
1. Homme devant l’homme, enfant devant Dieu !
Aux hommes montre l’humaine noblesse,
Et que ta volonté s’affirme forte.
A Dieu confesse ton humble faiblesse :
Devant lui la prière seule porte.
Te sens-tu seul sur cette vaste terre ?
Sois son enfant, il veut être ton Père.
2. Pense comme un homme, sens comme un enfant !
Qu’en ta vie l’esprit agisse sans cesse :
Il a pour cela reçu ses ressources.
Que le bien de tes frères te traverse :
Fortifie-toi, et que l’amour te pousse.
Cet amour, d’un cœur pur, tu dois y tendre :
Qu’il fleurisse et qu’au ciel il puisse atteindre.
3. Vis comme un homme, de cœur sois enfant !
Si dans tes vielles années tu aspires
A revenir aux lieux de ta jeunesse,
Ils n’ont pas disparu, malgré tes dires :
Sors, vois les arbres, les fleurs, leurs promesses.
Si eux sont bénis par la main du Père,
Tu le seras quand tu quitteras la terre.
Texte Vor Menschen sei ein Mann, vor Gott ein Kind
Robert Reinick (1805-1852)
dans Auswahl Deutscher Gedichte im Anschluss an
die Geschichte der deutschen National Literatur
von Professor Dr. Hermann Kluge,12. ,
verbesserte und vermehrte Auflage
mit zahlreichen Porträts in Holzschnitt
Altenburg, Verlag Oskar Bonde, 1908, page 438
fr. : Yves Kéler, 20.7.2011
REINICK Robert, né le 22 février 1805 à Dantzig, formé comme peintre dans l’atelier du peintre Begas à Berlin, vécut à Düsseldorf de 1831 à 1838, puis à Rome jusqu’en 1841, en dernier depuis 1844 comme peintre et poète à Dresde, où il mourut le 7 février 1852.