J’ETAIS SOLDAT FRANÇAIS, MESDAMES (anonyme) Ich bin ein Franzose, Mesdames (anonyme)

J’ETAIS SOLDAT FRANÇAIS, MESDAMES
               Ich bin ein Franzose, Mesdames

1. J’étais soldat français, Mesdames,
    Un vrai lion, beau comme un roi !
    Sans zoussi au cœur et à l’âme,
    Je suis fier de mes jamb’ de bois ;

2. En Spanien, j’eus pour la bravoure
    Le Stern de la Légion d’honneur ;
    En Italien, pour mes bessures,
    Le Kreuz de la Couronne de fer.

3. Oui, j’ai eu beaucoup de souffrances,   
    Marchant sous l’orage et le vent,
    Combattant avec violence,
    Sans perdre le Mut pour autant.

4. Mes bras, j’ai bien failli les perdre :
    Ach mein Gott ! aie pitié de moi.
    Mon nez a gelé, mes oreilles,
    A Moskau, l’hiver, dans le froid.

5. Je ne peux pas courir comme un lièvre
    Avec mes verdammt jamb’ de bois.
    Je tombe sur la Fratz et les lèvres :
    Je reste patient, ben ma foi !  (J’en prend mon parti,…)

6. Je marche et je spring et j’embrasse,
    Also, avec mes jamb’ de bois.
    En haut, c’est français, qui dépasse,
    En bas, c’est du bois dur et froid.

7. Vous ne croyez pas que j’embrasse ?
    Ne vous y trompieren sich pas !
    Aussi vrai que je vis, quand j’enlace,
    J’emploie ma bouche et mes bras.

8. L’eau, l’air et les pommes de terre,
    C’est assez pour être lustig.
    La place où je suis et la gloire,
    Das langt pour un soldat, pardi !
   
9. Je suis encor ziemlich passable ,
    Mesdames, dondaine dondon,
    Et si mes deux pieds sont au diable,
    Je suis toujours joli garçon.

10. Je chante quand le vent souffle,
      Je reste glücklich et joyeux.
      Überall chez moi je me trouve
      Sur mes jamb’ de bois, en tout lieu.

11. Ma vie, en paix je la traverse,
      Et ganz grad sur ma double croix.
      Des rois, empereurs, me font place
      Chez eux, avec mes jamb’ de bois.

12. Quand ma vie finira à la fosse,
      Le Wurm du tombeau me mordra ;
      Il ne restera pas grand’ chose
      De moi, sauf mes jambes de bois.

13. Alors mort, si au ciel je passe,
      J’irai par la porte tout droit :
      Saint-Pierre criera: « De la place !
      Il m’en faut pour deux jambes de bois ! »

         Texte         Ich ein Franzose, Mesdames
                           Anonyme,
                           relevé à Hunspach, Bas-Rhin, en 1907
                           Dans Lefftz : Volkdlied im Elsass
                           fr. : Yves Kéler, 18.8.2010
                                                       Bischwiller
     


Le texte

le texte allemand

       Ce poème est relevé en 1907 dans Lefftz comme provenant de Hunspach et est censé reproduire les paroles d’un vieux soldat français, qui dit de lui qu’il est « ein Franzose », terme désignant en Alsace les « Français de l’intérieur ». En effet, l’alsacien distingue entre « franzesch », français de nationalité, ce qu’il est lui-même, et « franzos », français de culture, ce qu’il n’est pas, et qui désigne le français de souche immigré. L’homme est un vétéran des guerres napoléoniennes, qui aurait vécu, sinon à Hunspach même, mais dans la région.

        Le texte entre dans la catégorie des lettres (et parfois poésies) écrites par les soldats de l’Empire napoléonien stationnés en Allemagne à leurs familles. Elles se caractérisent par un mélange d’allemand et de français, et d’alsacien, ou encore d’autres dialectes romans ou germaniques selon l’origine des hommes. Le plus souvent les fautes concernent autant le français que l’allemand. Beaucoup de ces lettres de soldats français de souche montrent que l’écrivain a une culture française tout juste d’école primaire, non renouvelée et entretenue après la sortie de l’école, et que son allemand a été appris sur le tas.
 
       L’auteur de notre poème ne parle pas l’alsacien, mais l’allemand, qu’il pourrait donc avoir appris en Allemagne au cours de ses séjours en garnison dans le pays. Il est censé être un français. Il commet des fautes de prononciation particulières, telles que de dire « ick » pour « ich« , dès le premier mot du texte : »Ick bin ein Franzose« . Un Alsacien ne ferait pas cette faute, car il « isch« , pour Ich. Cette prononciation « ick » correspond au plattdeutsch du Nord de l’Allemagne, ce qui situerait là le lieu où ce soldat a pu apprendre l’allemand. Mais ceci n’est pas sûr : les français n’arrivent pas à prononcer le « Ich » de la 1e personne (ils disent « ische« , avec l’e muet), ni les « ich » finaux des adjectifs, ou encore le «  –ch » dur, tel dans « Bach », dont ils font « Back ». De même, il ne prononce pas les « h » aspirés, ce que font les français avec ces mots allemands : « abe », au lieu de « habe » ; et « Itze » au lieu de « Hitze », str 3 ; ou « ölzern Bein », au lieu de « hölzern » mot clé du texte. Il commet aussi des erreurs de genre : « die Stern », l’étoile au féminin, au lieu de « der Stern », au masculin ; « den Courage », au lieu de « die Courage », féminin en allemand. L’expression « Glaub Sie » est une forme populaire pour « Glauben sie » ou « Glaubet Sie », qui montre qu’il a appris l’allemand avec la population.

       Il emploie deux fois un archaïsme de la langue allemande, qui est « sein » au lieu de « sind » : strophe 8 : « sein mein – sont à moi » au lieu de « sind mein » ; et 9 : « « sein au diable – sont au diable », au lieu de « sind au diable ». Ceci militerait pour une date ancienne du chant, après 1815. A partir du XIXe siècle, cette forme « sein » pour « sind » tend à disparaître. Notre soldat a probablement connu cette forme là où il a appris l’allemand, plutôt au Nord de l’Allemagne, mais ceci non plus ne peut être affirmé. Car cette forme « sein » a disparu de façon et à des époques variables, et elle existe encore dans certains dialectes.
 
       Son parler contient beaucoup de mots français : il dit « Espagne » et « Italie », en français dans la phrase allemande, mais « Moskau », plus proche de « Moskwa » russe que de « Moscou ». Il cite ses décorations, Légion d’honneur et Couronne de fer, en français. Les « pommes de terre » de son repas aussi, str 8. Son allemand est émaillé de mots français germanisés, tels qu’on en employait beaucoup au 18e siècle en Allemagne, suite à la francomanie des lieux cultivés et des cours. « Bravoure », « Blessuren », str 2 ; « Trompiert Sie », str 7.


Le commentaire de Joseph Lefftz

      
Lefftz donne le commentaire suivant (op. cit. II p. 329-330) : « Durch die Verstümmelung vieler Worte, durch Verwechslung des Artikels und durch eingeschobenen französischen Ausdrücke, wirkt das Lied, das einem deutschsprechenden Franzose in den Mund gelegt ist, sehr komisch, beim Vortrag natürlich noch viel mehr als auf dem Papier. Die Herkunft ist unbekannt, es stammt jedenfalls aus dem 18. Jhdt. und reicht vielleicht sogar in die Zeit de alten Fritz zurück. Dagegen scheint die 2. Strophe zu sprechen, die in der napoleonischen Zeit entstanden sein kann und nachher vielleicht eingeschoben wurde. Es könnte auch die letzte Zeile der 4. Strophe ursprünglich einen anderen Ortsnamen gehabt haben. Im Gestaltwandel der Volkslieder kommt noch viel merkwürdigeres hervor. Das heute noch in heiterer Gesellschaft vorgetragene Lied ist bereits 1820 in Mülhausen* nachzuweisen, in Vendenheim** 1825, in Schwindratzheim** 1840, in Oberseebach** 1860, in Graffenstaden*** 1875 und seither in vielen Lieder heften. Die Melodie ist im Musikbuch aus Engweiler 1837 als Arie aufgezeichnet. Die Melodie von Weckerlin II, S. 352 ist ungefähr gleich der von Hunspach 1907. »

*     Mülhausen, dans le Bas-rhin, au Nord de Strasbourg, près de Brumath; dans le
 Kochersberg, à ne pas confondre avec Mülhausen – Mulhouse, dans le Haut-Rhin, de 
 langue   alémanique.
**   Vendenheim, au début du Kochersberg, Schwindratzheim, dans le Ackerland, tous deux 
       au Nord de Strasbourg, de langue alémanique.
       Oberseebach dans l’Alsace du Nord, près de la frontière du Palatinat, de langue palatine            
       francique.
*** Grafenstaden, au Sud de Strasbourg, de langue alémanique.

       Remarquer que tous ces villages sont historiquement protestants et luthériens.
       Oberseebach est réformé.
     « Par la défiguration des mots, par la confusion des articles et par des expressions françaises glissées dans le texte, ce chant, qui est placé dans la bouche d’un français parlant allemand, a un effet comique, à la lecture à haute voix naturellement encore bien plus que sur le papier. L’origine est inconnue, le chant date en tout cas du 18e siècle et remonte peut-être au temps du vieux Fritz (Frédéric II de Prusse.) La 2e strophe, qui peut être née à l’époque napoléonienne et qui pu être insérée plus tard, semble contredire cette hypothèse. La dernière ligne de la 4e strophe peut avoir eu au départ un autre nom de ville (que Moscou.) Dans le changement des formes des chants populaires se rencontrent des choses encore plus remarquables. Ce chant aujourd’hui encore souvent présenté dans de joyeuses sociétés est connu manuscrit dès 1820 à Mülhausen, à Vendenheim en 1825, à Schwindratzheim en 1840,à Oberseebach en 1860, à Grafenstaden en 1875 et depuis dans beaucoup de cahiers de chants. La mélodie se trouve dans le « Musikbuch – Livre de musique » d’Engwiller en 1837, indiquée comme « Arie – aria. » La mélodie de Weckerlin II, p. 362 est environ la même que celle de Hunspach en 1907. (Lefftz Tome II page 329-330.) »


Légion d’honneur et Couronne de fer

       La légion d’honneur, créée en 1802, le 19 mai, par Napoléon Bonaparte, a bien été donnée en Espagne à certains soldats, en particulier par Lannes après la bataille de Saragosse. ( voir le poème d’Albert Knapp 1833 « Un soir, quand poussaient le froid et la mort », str. 6 : « Et toi, n’es tu pas décoré de l’ordre Des mains de Lannes devant Saragosse ? » ). Mais aussi sur d’autres champs de bataille. Elle comptait 11.600 membres en 1804, et 29.000 en 1814. Formée d’une étoile (Stern) à cinq branches, portant l’effigie  de Napoléon 1er à l’avers, elle a un ruban rouge pourpre, rappelant l’empire romain, dont se réclamait Napoléon.

       La Couronne de fer est un ordre italien, lié à la Couronne de fer des Rois lombards (Milan). Cette couronne est une couronne byzantine, réalisée en 591 par Théodelinde, veuve du roi lombard Autharis, pour son futur époux Agidulf. Son nom vient du cercle de fer qui s’y trouvait incrusté, et qui aurait été fait en partie d’un des clous de la vraie croix. Charlemagne la ceignit en 774, après sa conquête du royaume des Lombards qui la possédaient, et après lui les empereurs romains germaniques : Frédéric IV en 1452, Charles Quint en 1530, puis Napoléon 1er en 1805, qui s’en coiffa lui-même lors de son sacre, à Milan, capitale des Lombards, en tant que roi d’Italie.

       Napoléon a créé cet ordre le 5 juin 1805, pour récompenser les Italiens fidèles de son régime. Mais beaucoup de français reçurent cette décoration, dont des militaires, en particulier des officiers. Ceux-ci seuls purent porter l’ordre de remplacement que les Autrichiens avaient créé après leur reconquête du Milanais et de la Vénétie en 1814. Pour les non-officiers on créa un nouvel ordre « Pour le courage ». L’aigle impériale française fit place à l’aigle bicéphale des Habsbourg. En France Louis XVIII autorisa le port de la décoration aux titulaires, en 1814. Le soldat de notre texte dit qu’il a reçu cet ordre. Cet ordre était très prisé, et beaucoup de hautes personnalités le reçurent.

       Le texte du chant parle de « Kreuz » de la Couronne de fer. Or, l’insigne n’est pas une croix, mis la couronne lombarde, avec une aigle. Le texte original disait-il « Kron » ?  Difficile de savoir, puisqu’il est perdu. A moins que le mot « Kreuz » désigne de façon générale un ordre, rappelant la « Croix de fer », das « eiserne Kreuz« . Autre hypothèse : que la Croix de fer ait influencé le texte : « Kreuz de la Couronne de fer« . Ce qui serait un indice que ce texte, s’il est de la première moitié du XIXe siècle, a été influencé après 1870 par la culture allemande. En effet, la Croix de fer était devenue, d’ordre prussien créé en 1810, un ordre impérial allemand après la guerre de 1870. Cet ordre a été donné à de nombreux alsaciens, puisqu’ils étaient citoyens allemands, jusqu’en 1918. Le collecteur oral de ce poème a pu être influencé par ce fait dans sa transmission du texte. A moins qu’il ne s’agisse au total d’un pastiche dans le style du parler des vétérans de l’Empire. On voit que beaucoup de questions restent ouvertes.


la traduction

        j’ai inversé le texte en français et l’ai conçu d’après l’idée d’un vétéran alsacien qui parle mal le français, alors que l’original veut être le discours d’un français qui parle mal l’allemand. Les mots allemands insérés dans le texte français sont le pendant des mots français dans le texte allemand.

TEXTE ORIGINAL ALLEMAND

1. Ick bin ein Franzose, Mesdames,      
    Voll Mut wie der Löw und der Wein,
    Sans chagrin ist jetzo mein Name,
    Mein Stolz sind die ölzerne Bein.         (bis)

2. En Espagne gabs für die Bravouren
    Die Stern von die Légion d’honneur,
    En Italie für die Blessuren
    Die Kreuz von die Couronne de fer.    (bis)

3. Ick abe schon vieles gelitten,
    Bei Itze und Sturm marschiert,
    Mit allen Nationen gestritten    
    Und nie den Courage verliert.             (bis)

4. Fast hätt ick die Arm nock verloren,
    Oh, mon Dieu! Dass Gott sich erbarm !
    Die Nas und die Oreilles verfroren
    Bei Moskau im Winter-Alarm.              (bis)

5. Kann ick gleick nit lauf wie die Ase
    Mit die maudite ölzerne Bein,
    Und fall’ ick gleick auf der Nase,
    So schick ick mick geduldig darein.     (bis)

6. Ich üpfe, ick springe, ick kose
    Comme ça mit die ölzerne Bein,
    Und oberhalb bleib ick Franzose,
    Uns wär ick auck unten von Stein.       (bis)

7. Glaub Sie, dass ick Küsse nit gebe,
    Trompiert Sie wahrlick die Schein:
    Zum Küssen, so wahr als ick lebe,
    Brauch ick nur die Maul, nit die Bein;   (bis)

8. Luft, Wasser und pommes de terre,
    C’est assez pour lustick zu sein.
    Die place, wo ick steh, und die Ehre
    Des braven Soldaten sein mein.          (bis)

9. Ick bin nock so ziemlick passable,
    Mesdames, dondaine dondon,
    Und obgleick mein Füss sein au diable,
    Bin ick ein joli garçon.                        (bis)

10. Ick sing, wenn die Winde auck sausen,
      Kann munter und lustick nock sein,
      Und tout partout bin ick zu Hause,
      Ick und auck mein ölzerne Bein.       (bis)

11. So rücke ick frölick durch’s Leben
      Comme ça mit die ölzerne Bein,
      Und Kaiser und Könige geben
      Mir Platz für die ölzerne Bein.            (bis)

12. Und kriegt dann mein Leben einst Pause,
      Wie grittig die Grabwurm wird sein,
      Sie will dann recht froh an mir schmausen
      Und findet die ölzerne Bein.              (bis)

13. Und stirb ick, und wär es auck heute,
      Marschier ich zur Himmels-porte ein,
      Saint Pierre kommandiert dann:“Ihr Leute!
      Mack’s plac’ für dir ölzerne Bein!“      (bis)
      
                                       Hunspach 1907

      
           
         Texte         Ich ein Franzose, Mesdames
                           Anonymes Lied,
                           Titel : Lied eines Kriegskrüppels
                           notiert in Hunspach, Bas-Rhin, in 1907
                           in Lefftz : Volkdlied im Elsass

          Melodie    Ick bin ein Franzose, Mesdames
                           Anonym
                           in Leffz, mit dem Text
                           Hunspach ?
      
          Vorschlag :  My Bonny is over the Ocean
                              USA, Volkslied,
                              die 4 ersten Linien, ohne den Kehrvers.


TRADUCTION DERIVEE

1. Soldat de la France, Mesdames,               strophe 1
    Joyeux comm’ le vin que je bois,
    Ce qui met l’orgueil à mon âme,
    Ce sont mes deux jambes de bois.

2. Bien sûr , j’ai connu les souffrances,        strophe 3
    La neige et l’orage et le vent.
    Partouit j’ai lutté pour la France,
    Mais plein de courage pourtant.

3. Je reste français quoiqu’on fasse,             strophe 6
    Et jusqu’au delà du trépas.                      Vers 1-2 et 2-3
    Je cours et je saute et j’embrasse            inversés
    Avec mes deux jambes de bois.

4. Je veux si la fièvre m’emporte                 strophe 13
    Qu’au ciel on crie à haute voix :
    «  Ouvrez toutes grandes les portes,
    Et place aux deux jambes de bois ! »
    
    
    
         Texte         Soldat de la France, Mesdames
                           4 strophes traduites de
                           Ick bin ein Franzose, Mesdames
                           Anthologie de chant scolaire
                           et post-scoaire, Paris

         Mélodie     Ick bin ein Franzose, Mesdames
                           Anonyme
                           dans Leffz, avec le texte
                           Hunspach ?
      
          Proposition :  My Bonny is over the Ocean
                                 USA, chant populaire,
                                 les 4 premières lignes, sans le refrain.

Le texte       


        Ce texte semble être une traduction de l’original allemand. Cette traduction partielle ne reprend que 4 strophes de l’original, mais celles-ci correspondent aux strophes allemandes 1, 3, 6 et 13. Les deux demi-strophes de la 6e strophe allemande sont inversées. Le texte français entier existe peut-être, car de ces 4 strophes il se dégage que le traducteur a cherché à traduire chaque strophe, et pas à les panacher. Le texte donné par cette Anthologie serait alors un choix de 4 strophes sur les 13.

        La traduction semble aller dans le sens de l’allemand vers le français. Le texte allemand original évoquait-il aussi un français parlant mal l’allemand ? Il faudrait trouver des sources allemandes pour éclaircir ce point.

        Comment ce texte est-il entré dans la tradition française, puisqu’il se chante depuis le 19e siècle dans l’armée française ? Je ne sais pas.