LEVEZ-VOUS DE LA TERRE (Max von Schenkendorf) Erhebt euch von der Erde

LEVEZ-VOUS DE LA TERRE
           (chant du matin de soldats)

            Erhebt euch von der Erde
             (Soldaten – Morgenlied)

1. Levez-vous de la terre
    Et du repos, dormeurs !
    Les chevaux, des crinières,
    Vous saluent, moqueurs.
    Vos belles armes brillent
    Dans l’aurore du jour.
    Vous rêvez de batailles,
    Craignant la mort, toujours.

2. O Dieu puissant de grâce,
    Regarde à nous des cieux !
    C’est toi qui nous amasses
    Sur ce champ, dans ce lieu.
    Fais que chacun s’honore ;
    Donne-nous le succès,
    Que flottent tes bannières,
    Dieu de guerre et de paix !

3. Un jour nouveau doit naître,
    Un jour si doux, si clair.
    L’attendent tous les êtres
    Sur terre et sur la mer. 
    Il brillera sans voiles
    Sur chaque Allemand.
    Lève-toi, belle étoile,
    Liberté que j’attends !

4. Sur chaque tour qu’on sonne,
    Que chante chaque cœur !
    Qu’après l’orage tonne
    Un chant d’amour, d’ardeur,
    Qui courre par les routes,
    Un cri de liberté !
    Et vous vaillante troupe,
    Eh bien ! vous y étiez !
   
   
         Texte        Erhebt euch von der Erde
                          Max von Schenkendorf
           dans       Auswahl Deutscher Gedichte für höhere
                          Schulen, Theodor Echtermeyer, 34. Auflage
                          1903 (1. 1836), 978 Seiten
                          Halle, Verlag des Waisenhauses, page
                          fr. : Yves Kéler,  8.11.2011 Saint-Junien

SCHENKENDORF, Max von (Gottlob Ferdinand Maximilian Gottfried), né le 11 décembre 1783 à Tilsitt (Prusse), étudia à Koenigsberg, perdit par un duel au pistolet l’usage de sa main droite, abandonna en 1812 sa charge de rapporteur à la Chambre et partit pour Karlsruhe. Après la campagne de Russie de Napoléon, il prit l’épée à la main gauche et participa à la bataille de Leipzig (1813), puis se rendit à l’Administration centrale de Francfort-sur-le-Main, puis en 1815 comme conseiller de gouvernement à Coblence, où il mourut le 11 décembre 1817, jour pour jour à l’âge de 34 ans.  (Echtenmeyer, p. 969)