CLING, CLING, BOUM, BOUM, TARATATA – Klingkling, bumbum und tschngdada (Detlev von Liliencron)

CLING, CLING, BOUM, BOUM, TARATATA !
             Kligkling, Bumbum und tschingdada !

                          Die Musik kommt
                          La musique arrive

                        Detlev von Lilienkron

1. Cling, cling, boum, boum, taratata !
    – Viendrait de Perse à nous le Schah? –
    Tourne au coin et vient en premier
    – Est-ce le jugement dernier ? –
    Le porteur de clochettes.

2. Boum, boum, voici le gros basson,
    Et la cymbale et l’hélicon,
    La flûte et puis le tambourin,
    Le piccolo, le fifre enfin,
    Le capitaine devant.

3. Le capitaine avance fier,
    Sous le menton la chaîne en fer,
    Le corps sanglé d’un ceinturon,
    Par Zeus, tenant bien droit le front,
    Et suivent les lieutenants.

4. Deux lieutenants, un rose, un brun,
    Sous le drapeau, le casque à crins.
    Le drapeau passe, chapeau bas,
    Et tout le monde marche au pas,
    Les suivent les grenadiers.

5. Les grenadiers, le pas allant,
    Gaillard, marchant, et en avant !
    Ça tape, claque, botte, gant,
    Lanterne, vitre au bruit tremblant,
    Et puis les jeunes filles.

6. Les filles, tresses sur le front,
    Yeux bleus et cheveux blonds,
    Regardent du haut des balcons
    Et des fenêtres des maisons
    Que passe la musique.

7. Cling, cling, boum, boum et ratatsoin !
    Les cris, les sons, se font lointains,
    Et calme, cling, boum, boum, flonflon,
    Tourne au coin un beau papillon,
     Cling, au bout de la rue.

         Texte      Klingkling, bumbum und tschingdada
                        Detlev von Lilienkron
                        fr. : Yves Kéler, 15.7.2010, Draguignan

         dans        Auswahl Deutscher Gedichte für höhere Schulen,
                       Theodor Echtermeyer, 34. Auflage 1903 (1. 1836),
                       978 Seiten, Halle, Verlag des Waisenhauses, page 327

         dans        Auswahl Deutscher Gedichte, im Anschluss
                       an die Geschichte der deutschen National Literatur, 

                       von Professor Dr. Hermann Kluge,
                       12. , verbesserte und vermehrte Auflage,
                       mit zahlreichen Porträts in Holzschnitt,
                       Altenburg, Verlag Oskar Bonde, 1908;  page 359

LILIENKRON, Detlev Baron von, né le 3 juin 1844, à Kiel, devint militaire, participa comme officier aux guerres de 1866 et 1870/71, fut blessé dans chacune de ces campagnes, et quitta l’armée avec le grade de capitaine. Après un court séjour en Amérique il devint fonctionnaire sur l’île de Pellworm, dans la mer du Nord, quitta cette fonction et vécut en privé à Alt-Rahlstedt, près de Hambourg, où il mourut en 1909. (d’après Echtenmeyer)

        Célèbre pour son poème « Chevauchées d’un aide de camp » (1883) et ses « Nouvelles de guerre » (1895), il survit surtout à cause de son épopée humoristique Poggfred (1896-1898). (d’après Larousse encyclopédique en couleurs 1978)


Le texte


Texte original