FREDERIC BARBEROUSSE
Der alte Barbarosse ( + 1090)
Friedrich Rückert
1. Frédéric Barberousse,
L’Empereur Frédéric,
Dans la pénombre douce
De son château magique,
2. De sa vie immortelle
Il dort maintenant là :
Sur son trône il sommeille,
Tout n’est que calme plat.
3. Il a tiré sous terre
La majesté du Reich ;
Un jour, à la lumière
Il la ramènera.
4. Le siège est tout d’ivoire
Où Frédéric se tient ;
La table, elle, est de marbre,
Où repose sa main.
5. Sa barbe est large et rousse
Et brille comme un feu.
Sur la table elle pousse,
Autant que ses cheveux.
6. Il penche comme en rêve,
L’œil ouvert à moitié.
Dans une phrase brève
Appelle à ses côtés
7. Un jeune : il lui ordonne,
En dormant : « Va donc voir
Si les corneilles tournent
Encor dans le soir,
8. Car si les corbeaux volent
Toujours autour des murs,
Il faudra que je dorme
Cent de plus, c’est sûr ! »
Texte Der alte Barbarosse
Friedrich Rückert
dans Auswahl Deutscher Gedichte im Anschluss an
die Geschichte der deutschen National Literatur
von Professor Dr. Hermann Kluge,12. ,
verbesserte und vermehrte Auflage
mit zahlreichen Porträts in Holzschnitt
Altenburg, Verlag Oskar Bonde, 1908, page 455
fr. : Yves Kéler, 26.7.20101
dans Auswahl Deutscher Gedichte für höhere
Schulen, Theodor Echtermeyer, 34. Auflage
1903 (1. 1836), 978 Seiten
Halle, Verlag des Waisenhauses, page 101
fr. : Yves Kéler, 26.7.2011
RÜCKERT, Friedrich, né le 16 mai 1788 à Schweinfurt, en 1817 et 1818 en Italie, puis à Coburg, en 1826 professeur à Erlangen, en 1841 professeur à Berlin, depuis 1849 sur son domaine, où il mourut le 30 janvier 1866.