ILS N’ONT PAS A LE PRENDRE
LE RHIN LIBRE, ALLEMAND
Sie sollen ihn nicht haben
Den freien deutschen Rhein
Le Rhin allemand
Der deutsche Rhein, 1840
Nikolaus Becker 1809-1845
A Alphonse de Lamartine
1. Ils n’ont pas à le prendre,
Le Rhin libre, allemand :
Certains voudraient bien tendre
Leurs mains vers ses versants.
2. Aussi longtemps qu’il roule
Ses eaux et ses courants,
Tant que la rame coule
Dans l’eau en clapotant,
3. Ils n’ont pas à le prendre,
Le Rhin libre, allemand,
Tant qu’au long de ses pentes
On boira son vin blanc,
4. Tant que les grises roches
Lui formeront un lit,
Tant que les tours des cloches
Se dressent près de lui.
5. Ils n’ont pas à le prendre,
Le Rhin libre, allemand,
Tant que ses gens engendrent
Enfants, petits-enfants,
6. Tant qu’il y a des nageoires
Aux flancs de ses poissons,
Que naissent des mémoires
Des airs et des chansons.
7. Ils n’ont pas à le prendre,
Le Rhin libre, allemand,
Tant qu’à ses longs méandres
Vivra un habitant.
Texte Sie sollen ihn nicht haben 1840
Nikolaus Becker 1802-1845
Fr. : Yves Kéler 15.12.2010
dans Auswahl Deutscher Gedichte für höhere
Schulen, Theodor Echtermeyer, 34. Auflage
1903 (1. 1836), 978 Seiten
Halle, Verlag des Waisenhauses, page 408
dans Auswahl Deutscher Gedichte im Anschluss an
die Geschichte der deutschen National Literatur
von Professor Dr. Hermann Kluge,12. ,
verbesserte und vermehrte Auflage
mit zahlreichen Porträts in Holzschnitt
Altenburg, Verlag Oskar Bonde, 1908, page 14
BECKER Nikolaus, né le 8 octobre 1809 à Bonn, juriste, décédé le 28 août 1845 à Hunshoven—Geilenkirchen. (Echtenmeyer p. 962)
Le texte
Echtenmeyer écrit en note : « Dans la même année le prince Wilhelm (de Prusse, futur empereur Guillaume 1er) recopie ce Lied de Becker de sa main et place sous les mots de la fin ce simple coup de plume, qui depuis lors devint mondialement connu par la signature nominative de l’empereur. »
Kluge écrit en note : « Mélodie de Konradin Kreutzer, né en 1780 à Baden (Baden-Baden), mot en 1849 à Riga (Lettonie), et de Robert Schumann, né en 1810 à Zwickau, mort en 1856 à Endenich, près de Bonn. En tout, le chant a été mis 70 fois en musique.
Texte original
1. Sie sollen ihn nicht haben,.
Den freien deutschen Rhein,
Ob sie wie gier’ge Raben
Sich heiser darnach schrein,
2. So lang er ruhig wallend
Sein grünes Kleid noch trägt,
So lang ein Ruder schallend
In seine Woge schlägt!
3. Sie sollen ihn nicht haben,
Den freien deutschen Rhein,
So lang sich Herzen laben
An seinem Feuerwein;
4. Solang in seinem Strome
Noch fest die Felsen stehn
So lang sich hohe Dome
In seinem Spiegel sehn;
5. Sie sollen ihn nicht haben,
Den freien deutschen Rhein,
So lang dort kühne Knaben
Und schlanke Dirnen frein;
6. So lang die Flosse hebet
Ein Fisch auf seinem Grund,
So lang ein Lied noch lebet
In seiner Sänger Mund!
7. Sie sollen ihn nicht haben
Den freien deutschen Rhein,
Bis seine Flut begraben
Des letzten Manns Gebein!