Les cantiques alsaciens ont une tradition faible dans le passé. Ils ont commencé d’être composés en plus grande quantité à partir des campagnes en faveur de la langue alsacienne, en particulier pour les cultes célébrés dans le cadre du « Friejohr füer unsri sproch », « Un printemps pour notre langue », et ceci à la fin des années 90. Il existe quelques chants antérieurs à cette époque, que nous donnerons ici.
La poésie alsacienne, extrèmement riche dans divers domaines, ne s’était pas intéressée aux cantiques et aux liturgies pour le culte, celui-ci étant célébré presque exclusivement en allemand jusque tout récemment. Or dans le cantique allemand, il existe des milliers de chants pour toutes les occasions, en sorte que personne ne voyait l’intérêt d’une composition en alsacien.
Celle-ci, récente donc, renoue pourtant avec une tradition ancienne: au 16e Siècle, il y eut une grande production dialectale, de la Suisse à l’Allemagne, qui a disparu au 17e Siècle avec l’extension de la langue de Luther dans le culte. même dans les paroisses où le dialecte était employé pour la prédication et la prière, les chants liturgiques et les cantiques étaient devenus allemands.
La composition dialectale en Alsace-Lorraine participe d’un courant qu’on trouvre dans d’autres régions allemandes, telles le Schleswig-Holstein.