EGLISE, Réformation
JESUS-CHRIST, SOCLE DE LEGLISE tt
Herr Jesu, Grundstein der Gemeinde
Mélodie : O dass ich tausend Zungen hätte
1. Jésus-Christ, socle de l’Eglise,
D’éternité tu es posé.
Par ton pouvoir se réalise
Ce qui en elle est annoncé.
Tu es la source du salut
Pour tous les temps, Seigneur Jésus.
.
2. Jésus-Christ, socle de l’Eglise,
Hors toi nul autre fondement.
Qui d’en changer un jour s’avise
Est dans l’erreur tout simplement.
Sur toi l’Eglise est bien placée
Et ne sera jamais brisée.
.
3. Jésus-Christ, socle de l’Eglise,
Sur toi seul nous voulons bâtir,
Car l’œuvre sur ce roc assise
Demeure et trouve un avenir.
L’orage peut la menacer,
Mais elle sait lui résister.
.
4. Jésus-Christ, socle de l’Eglise,
Conduis-la vers l’éternité
Que tu lui as jadis promise,
Malgré tant de difficultés.
Qu’elle entre, sauvée par la foi,
Dans le royaume auprès de toi.
.
Texte allemand
1. Herr Jesu, Grundstein der Gemeinde,
Von Ewigkeit bist du gelegt.
Du bist es, der mit ewgen Kräften
Und heilger Liebe alles trägt.
Der Fels des Heils allein du bist
Für alle Zeit, Herr Jésu Christ.
.
2. Herr Jesu, Grundstein der Gemeinde,
kein andrer Grund ist ausser dir.
Wer einen andern Grund will legen,
würd irregehen für und für.
Die Kirche steht auf dir allein
Und wird drum unzerstörbar sein.
.
3. Herr Jesu, Grundstein der Gemeinde,
Wir wollen bauen nur auf dich.
Was wir auf dich, den Fels gebauet,
Das bleibt gebauet ewiglich.
Wohl mögen Stürme drübergehn,
Sie wird dies alles überstehn.
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4. Herr Jesu, Grundstein der Gemeinde,
Du wirst zu ewger Herrlichkeit
Sie wunderbar dereinst vollenden
Trotz Not und Nacht, trotz Kampf und Streit
So dass sie wird am Ende sein
Ganz heilig, fleckenlos und rein.
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Texte Herr Jesu, Grundstein der Gemeinde
Karl Eisele * 1878
dans Gesangbuch der evangelischen
methodistichen Kirche 1969 et 2002
fr. : Yves Kéler 23.9.2015 Bischwiller
Mélodie incipit non indiqué
Jean Sébastien Bach
Le texte
1. Commentaire de ERF Trossingen
Ce chant a été composé en 1939 par le pasteur méthodiste Karl Eisele. La guerre approchait. Les directions des Eglises allemandes, celles des Eglises libres et des associations évangéliques étaient « gleichgeschalten – harmonisées » avec le national-socialisme. Le parti d’EEglise « Deutsche Christen – chrétiens allemands » approuvait le « Fürerprinzip – le principe du guide » et annonçait un autre évangile. , dans lequel le « Grundstein in Zion gelegt – la pierre angulaire placée en Sion » n’avait pas de place.
Par chance, cette attitude ne resta pas sans réponse. La « Bekennende Kirche – L’Eglise confessante » a brandi contre les chrétiens allemands la Déclaration de Barmen : « Jésus-Christ est l’unique parole de Dieu, que nous écoutons, auquel nous avons à obéir dans la vie et dans la mort. » Dans la même direction sonne le vers de Karl Eisele sur le « fondement de l’Eglise » : « Qui veut poser un autre fondement est sur le mauvais chemin. Cette reconnaissance replace la mesure à niveau, oblige à la réflexion et à tracer la frontière avec les influences fausses et discutables sur l’Eglise.
(d’après un article sur Internet : Präsentation « E F G – Trossingen, Herr Jesus, Grundstein der …slideplayer.org/slide/646987/) voir texte allemand complet ci-dessous :
Herr Jesus, Grundstein der Gemeinde
„Herr Jesus, Grundstein der Gemeinde“, das Lied der Woche aus der Feder des schwäbischen Methodistenpastors Karl Eisele: entstanden ist es 1939. Krieg lag in der Luft. Die evangelischen Kirchenleitungen, die Leitungen der Freikirchen und Gemeinschaftsverbände waren größtenteils gleichgeschaltet im Sinn des Nationalsozialismus. Die Kirchenpartei der „Deutschen Christen“ huldigte dem Führerprinzip und verkündete ein anderes Evangelium, da passte der von Gott gelegte „Grundstein in Zion“ nicht hinein. Das blieb zum Glück nicht unwidersprochen. Die Bekennende Kirche hat den „Deutschen Christen“ in der Barmer Erklärung entgegen gehalten: „Jesus Christus ist das eine Wort Gottes, das wir zu hören, dem wir im Leben und im Sterben zu vertrauen und zu gehorchen haben.“ In die gleiche Kerbe schlägt Karl Eiseles Vers vom alternativlosen „Grundstein der Gemeinde“. Wer einen anderen Grund legen will, ist auf dem Holzweg. Diese Erkenntnis rückt den Maßstab zurecht, zwingt zur Besinnung und zur Abgrenzung von falschen oder fragwürdigen Einflüssen auf die Kirche.
Bei aller Klarsicht in dieser Frage hat Karl Eisele wie viele andere Christen im nationalsozialistischen Deutschland das Kunststück fertig gebracht, trotzdem den zum begnadeten Führer stilisierten Macht- und Gewaltmenschen Adolf Hitler als Werkzeug Gottes zu betrachten und ihn wohlwollend in seine Gebete einzuschließen. Die brutale Ernüchterung konnte nicht ausbleiben. Und auf erschütternde Art hat sich bewahrheitet, was Karl Eisele in der dritten Strophe seines Grundstein-Liedes von den Stürmen schrieb, die am Bauwerk der Kirche rütteln, auch wenn sie es nicht zum Einsturz bringen können. Die Gemeinde Jesu hat den schrecklichen Krieg und die Zeit der braunen Verführung letztlich überstanden, das schon, aber um welchen Preis und unter welchen Opfern!
Umso wichtiger ist die Aussicht der letzten Strophe: Die lädierte, von Irrungen und Wirrungen gezeichnete Gemeinde wird von Gott am Ende der Zeiten wieder vollkommen hergestellt.
Lied-Infos:
Textdichter: Karl Eisele
Komponist: Johann Sebastian Bach
Musikbearbeitung: Herbert Beuerle
Interpreten: Männerchor des Christlichen Sängerbundes
ERF interne Tonbandaufnahme
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2. Commentaire de Bodo Hoppe, dans un journal méthodiste des années 1970
« Ce chant (de 1939) est connu depuis longtemps, comme harmonisation pour chorale, faite par Herbert Beuerle. Il est en passe de devenir un chant d’assemblée. Il a été pris dans le nouveau « Livre de cantiques de l’Eglise évangélique méthodiste (1969 ? » et dans « Glaubenstimme » de 1969.
L’invocation du Christ au début de chaque strophe provient de l’apôtre Paul, I Corinthiens 3/11 : « Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, lequel est le Christ. » Cette phrase est répétée à la 2e strophe. Mais l’expression « Grundstein, Eckstein – Pierre de base, pierre angulaire » n’est pas de Paul : elle est déjà dans l’A.T., Deutéronome 32, dans le Chant de Moïse. Et dans le mot du Psaume 118/22 : « La pierre que les bâtisseurs avaient rejetée est devenue la principale de l’angle. » Ces paroles sont comprises comme prophétiques et sont appliquées à Jésus, comme dans Matthieu 21/42 et Actes 4/11, ainsi que dans I Pierre 2/4.
L’auteur est Karl Eisele, un prédicateur méthodiste. Il est frappant que, à la différence de beaucoup de chants, il traite le sujet de façon objective. Sauf à la strophe 3, nous ne trouvons ni « Je » ni « Nous ». Ne sont pas mises en avant notre expérience, notre foi, mais le Christ et l’Eglise dans leur rapport, et l’indestructibilité de l’Eglise à cause de ce lien organique. « Wir wollen bauen nur auf dich – Nous voulons bâtir sur toi seul » est une affirmation face au nazisme en particulier et à tout esprit du temps en général.
La mélodie de Bach est une des rares de celui-ci destinée aux paroisses. (d’après Bodo Hoppe, sans date)