AVENT
EPIPHANIE
Ste CENE
AVANT-DERNIER DIMANCHE
JESUS VIENT SUR TERRE,
VOILE DU MYSTERE to
Gottes Sohn ist kommen
Matthieu 4/17
Matthieu 25/31-46
1. Jésus vient sur terre,
Voilé du mystère
D’une forme humaine,
Pour briser nos chaînes :
Jésus nous libère
Du mal qui nous serre.
2. Il annonce aux hommes
Le temps du Royaume :
» Le mal vous dévore,
Il est temps encore :
Faites pénitence,
Changez d’existence ! «
3. Si quelqu’un, sans honte,
Reçoit Christ et compte,
Avec assurance,
Sur sa bienveillance,
Jésus lui pardonne,
S’approche et se donne.
4. Il s’offre à qui l’aime,
Claire eau du baptême,
Pain sans apparence,
Vin de la souffrance :
Signes bien modestes,
Puissants dons célestes !
5. Par la foi vivante,
La fidèle attente,
L’amour exemplaire
Cherchons à lui plaire.
Mort, que veux-tu prendre ?
Christ vient nous défendre !
6. Si la mort vient vite,
Jésus l’a détruite,
Ouvrant pour les hommes
L’entrée du Royaume,
Où l’armée des anges
Chante ses louanges.
7. Christ revient en gloire,
Brillant de victoire,
D’auprès de son Père,
Pour juger la terre :
Tous devant sa face,
Viennent prendre place.
8. Puis il les sépare,
Tour à tour déclare :
» La vie éternelle,
Vous aimiez mes frères ! «
» La mort éternelle,
Vous, les cœurs de pierre ! «
9. O Jésus, bon Maître,
Dans nos vies pénètre !
Que nos cœurs demeurent
En toi jusqu’à l’heure
Où tu nous appelles
Aux joies éternelles !
Texte : Gottes Sohn ist kommen
Michael Weisse, 1534
Recueil des frères de Bohème
RA55, EG 5
frs: Yves Kéler 1979
Mélodie : Gottes Sohn ist kommen
Du latin » Ave Hierarchia coelestis et pia »
Abbaye de Hohenfurth 1410
Frères de Bohème 1501,
1er Recueil de Bohème 1531
RA 55, EG 5
Le texte
l’auteur
Ce cantique, a été écrit par Michael Weisse, qui fut pasteur des frères de Bohème. Né en 1488 (5 ans après Luther), à Neisse, Silésie, il devint moine franciscain à Breslau, Silésie. En 1518 (un an après le début de la Réforme), il se rattache, lui le frère franciscain, aux Frères de Bohème, appelés en français Frères moraves (du nom de leur patrie, la Bohème-Moravie, Böhmen-Mähren). En 1522, il devient président de la communauté de Landskron, en Bohème, et de Fulnek, en Moravie, puis son pasteur. Il mourut à Landskron en 1534.
En 1531, il édita le célèbre Recueil des Frères moraves, en allemand, qui fut le plus important livre de cantiques de la Réforme, avec 157 titres, parmi lesquels des chefs d’œuvres qui se chantent toujours. Ce livre contient de remarquables traductions de chants tchèques. Les cantiques en langue tchèque, souvent de grande valeur, nous sont généralement étrangers, à cause de la langue, peu connue en France. L’interpénétration des populations germaniques et tchèques, très ancienne, facilite le passage des textes et des chants dans les deux sens.
le texte
Le cantique rappelle les ballades, qui racontent une histoire, et qui en tirent une leçon pour l’auditeur, ou le chanteur, quand l’auditoire est invité à s’associer au chant.
Str 1 + 2 :
Le Christ vient sur terre : « Gottes Sohn ist kommen ». L’introduction du chant part de la naissance du Christ, plus exactement de son apparition, sous forme humaine (Philippiens 2), son » épiphanie « , et résume son premier message, après le Baptême et la Tentation : » Repentez-vous, le Royaume de Dieu est proche « , Matthieu 4/17.
Str 3 – 6 :
Appel à la conversion , et rappel des dons du Christ : les sacrements, ici, et la vie éternelle, là-bas.
Str 7 + 8 :
Le Christ reviendra en gloire. Cette fois, c’est Matthieu 25/31-46, le Jugement des nations.
Str 9 :
Prière au Christ.
La mélodie
Elle provient d’un chant latin appelé » Ave Hierarchia coelestis et pia ». La mélodie en six lignes, se divise ainsi :
2 lignes : une courbe montante, légère, qui » capte la bienveillance «
(captatio benevolentiae)
2 lignes : une descente le long de la gamme, qui fait plonger en six notes
du sol au si : sol-fa-mi-ré-do-si. Cette figure insiste sur la
chose importante à retenir.
2 lignes : reprise du thème de l’incipit : la deuxième partie, d’une octave
plus basse que sa correspondante dans la première ligne,
forme une résolution calme.
Il faut chanter ce cantique avec légèreté, comme une histoire qu’on raconte, sans aller trop vite, car il faut rendre le phrasé des 4 doubles notes de la mélodie, et surtout celui de la plongée vers le si.
L’emploi du chant
Ce chant est relié à deux évangiles :
1° : celui de Matthieu 4/17, qui marque le début du ministère de Jésus, qu’on appelle son » épiphanie « , sa manifestation, et qui a donné le nom de cette période de l’année de l’Eglise. C’est pourquoi on place ce chant dans la rubrique » Epiphanie « , comme le fait RA, Recueil d’Alsace-Lorraine 1952. Il est en effet le chant de semaine (Wochenlied) du 2ème dimanche après l’Epiphanie, consacré aux Noces de Cana dont la lecture est l’évangile du jour. Ce dimanche suit le 1er de l’Epiphanie, consacré au baptême du Christ. Ce qui explique la strophe 4, qui parle des sacrements : baptême et Cène.
Le chant est de ce fait bien indiqué, si on célèbre une Sainte Cène au 2ème dimanche après l’Epiphanie, ou à l’Epiphanie même, le 6 janvier.
2° : celui de Matthieu 25/31-46, le jugement des nations. EKG 2 et EG 5 placent ce chant dans l’Avent, le rapprochant de Matthieu 24/1-14 et Luc 21/25-33, qui sont la » petite Apocalypse » synoptique, qu’on lit au 2ème dimanche de l’Avent, dans l’optique de la repentance préparatoire à l’accueil du Christ à Noël. De là les strophes 2, 3 et 5, qui appellent à la repentance et à la conversion
Ce même évangile du Jugement des nations est lu à l’Avant-dernier dimanche de l’année de l’Eglise, consacré au Jugement dernier. On pourra chanter ce cantique à ce dimanche.
Le chant pourra donc servir aux dates suivantes :
Jésus vient sur terre :
2ème dimanche de l’Avent
2ème dimanche après l’Epiphanie
Ste Cène
Christ revient en gloire :
Avant-dernier dimanche de l’année de l’Eglise