POESIE RELIGIEUSE ALLEMANDE
AMOUR DU CHRIST
SI JE LE POSSEDE, SI JE L’AI TOUT POUR MOI tt
Wenn ich ihn nur habe
Novalis, Friedrich von Hardenberg, 1772-1801
1. Si je le possède, 6f
Si je l’ai tout pour moi 5
Si jusqu’à ma mort il m’aide, 8f
Que je le garde en ma foi, 7
Passera ma souffrance, 6f (7f)
Resteront l’amour et l’espérance. 9f (10f)
2. Si je le possède,
J’abandonne tout,
Je le suis, il me précède,
Il marche devant, partout.
Je laisse en paix les autres
Sur leurs simples, larges, claires routes.
3. Si je le possède,
Je m’endors en paix.
Son amour m’est un remède,
Un breuvage tendre et frais,
Qui sans violence
Adoucit la mort et la souffrance.
4. Si je le possède,
J’ai le monde aussi,
Tel l’enfant heureux céleste
Au plafond du paradis !
Alors je contemple
L’ultime vérité dans son temple.
5. Si je le possède,
Il est ma patrie ;
L’héritage auquel j’accède
M’est offert, un don gratuit.
Je retrouve ses disciples,
Mes frères, à la fin du périple.
Texte Wenn ich ihn nur habe
Novalis ( Friedrich von Hardenberg)1772-1801
fr. : Yves Kéler, 18.7.2011, Bischwiller
dans Auswahl Deutscher Gedichte für höhere
Schulen, Theodor Echtermeyer, 34. Auflage
1903 (1. 1836), 978 Seiten
Halle, Verlag des Waisenhauses, page 748
dans Auswahl Deutscher Gedichte im Anschluss an
die Geschichte der deutschen National Literatur
von Professor Dr. Hermann Kluge,12. ,
verbesserte und vermehrte Auflage
mit zahlreichen Porträts in Holzschnitt
Altenburg, Verlag Oskar Bonde, 1908, page 405
NOVALIS, (de son nom Friedrich von Hardenberg), né le 1 mai 1771 à Wiederstedt, dans le comté de Mansfeld (Saxe prussienne), en 1796 Salinen-Auditor (juge des salines) à Weissenfels. En 1800 il fut désigné comme chef de cabinet en Thuringe, mais ne put exercer cette fonction, parce que qu’il dépérissait lentement , jusqu’à sa mort le 25 mars 1801 à Weissenfels. (Echtermeyer, p. 965)